“The Dale”, l’automobile Transgenre !
Une escroquerie de 3 millions de dollar$…
Cette histoire implique une automobile étrange, un homme/femme transgenre, un meurtre (quatre coups de feu tirés en plein visage), 14 ans de prison et 3 millions US$ de fraudes…
Accrochez-vous pour lire cette histoire qui a secoué l’Amérique et est maintenant oubliée…
Jusqu’à ce moment, les familles-type américaines qu’on surnomme avec dérision “les Monsieurs et Madames Smith”, ne se posaient pas trop de questions, elles voulaient toutes une voiture toujours plus grosse, toujours plus puissante et toujours plus confortable… et d’un seul coup, on leur parlait de sécurité et de pollution.
Pour commencer, il faut se replacer dans le contexte des Etats-Unis, au début des années ’70, une décennie qui avait oublié le goût des vraies valeurs au moment ou le prix du carburant a commencé à augmenter.
Toutes les familles bien pensantes et respectueuses du politiquement-correct américain, les défenseurs des vraies valeurs et du sens profond de la vie dirigée par l’Amérique, toutes les familles Smith, prennent peur…, l’automobile américaine, telle qu’elle symbolise la vraie grandeur, les vrais grands espaces et la vraie liberté égoïste, semble condamnée, c’est la fin d’une époque.
La crise du pétrole de 1973 va leur en rajouter une super couche, l’essence devient chaque semaine plus chère…, les plus pessimistes ressuscitent Maltus : “Américains, américaines, chers tous, chers toutes, en vérité je vous le dit, moi Président des Etats-Unis d’Amérique, à ce train-là, en 1986, on aura pompé la dernière goutte de pétrole. Il vous faut économiser le carburant… et vite”…
Difficile d’y distinguer les vraies inventions des projets mal ficelés, voire des élucubrations perfidement bien pensées par des gourous du charlatanisme pur (et dur)… et puis arrive Geraldine Elisabeth “Liz” Carmichael…, cette femme se présente aux foules en délire comme ayant construit sa première voiture à 18 ans dans une ferme de l’Indiana où elle avait grandi dans le respect de la bannière étoilée, avant d’épouser un ingénieur de la Nasa qui meurt à l’ultime moment ou il terminait la mise au point d’une automobile révolutionnaire, qui fut à la base du fameux LEM… et la laisse avec 5 enfants…, mais, cette mère-courage américaine avait obtenu un diplôme “d’ingénieuse” breveté NASA et réussi à terminer l’invention de son défunt mari, une automobile révolutionnaire qui pouvait sauver l’Amérique… pour autant que les vrais américains patriotes l’achètent et payent un acompte conséquent.., c’est ça l’Amérique !
Les Smith ont faim de nouvelles idées, il faut sauver l’Amérique…, des têtes émergent, tous des escrocs auto-bombardés (par eux-mêmes, sic !) de titres et fonctions extraordinaires, tous de “véritables experts” se prétendant issus de l’armée et de la NASA, ou du sport automobile…, des savants plus ou moins fous, des businessman opportunistes…, il y en a pour tous les goûts en matières diverses : du boitier à adapter sur son moteur, jusqu’au prototype complet…
Avec son profil de mère-courage, “Liz” Carmichael plait tout de suite aux médias, elle mesure 1m80, pèse un quintal, mais porte volontiers des mini-jupes…, en prime, elle possède un bagou et un franc-parler…, bref, c’est la “cliente” idéale pour des débats-télévisés.
Elle parle donc beaucoup et présente son engin (double sens) comme l’embellie quasi divine (Dieu est du coté de l’Amérique et avec elle dans ce combat qu’elle livre face aux forces du mal) qui comporte et est tout ce que le public des “bons américains” attendent d’un véhicule futuriste des années 1970…
La “Dale” a même seulement trois roues, car, selon elle, avec deux roues à l’avant et l’autre à l’appui de la queue : “le sens gravitationnel du cortex cellulaire en mouvement permet une auto-régulation du temps selon les calculs d’Einstein, ce qui permet de maintenir une temporalité asymétrique qui génère des ondes positives, aussi bien pour les occupants que pour la mécanique qui consomme ainsi 1/4 de carburant en moins”…
La belle et jolie (sic !) explique, en sus, que la “Dale” est construite en “Rigidex”, un matériau révolutionnaire que son défunt mari a créé pour la NASA et qui est “inexpugnable” (ce sont ses termes) car résistant à l’impact d’un antimissile grâce à sa “résine structurale”, démonstration étant faite, consistant en un coup direct d’un marteau sur le capot…, sans problème !
La “Twentieth Century Motors Corporation” aux capitaux gigantesques, dont partie issue de la “Twentieth Century Fox” (gag réellement soutenu !)… est la compagnie derrière cette automobile révolutionnaire ; “conçue pour aller sur la lune et retour”…, cette “gigantesque” entreprise américaine aux ambitions planétaires a donc daigné imprimer une brochure affirmant que la “Dale” affiche, selon des études de la NASA…, des économies de carburant de plus de 70 mi/gal, la vitesse de pointe étant “sécuritairement” limitée “organiquement” à 85 mph… et le prix de ce joyau de technologie américaine est de moins de 2.000 US$ (le prix d’une Ford Pinto basique à 4 roues), l’inflation des années 1970 n’influençant pas sur la possibilité improbable et même impossible d’une augmentation…
Je résume à l’attention des sourds, malentendants, aveugles, handicapés moteurs et débiles mentaux, accessoirement collectionneurs d’autos improbables telles que Tucker, Bricklin et DeLorean…,en apportant quelques précisions aux imprécisions volontaires :
– La Dale possède un bicylindre 850cm3 de 40 chevaux…, sa vitesse maximale est de 135km/h en pointe dans une longue descente et elle consomme seulement 3,5l aux 100km sans trop pousser.
– Sa carrosserie est réalisée dans un plastique semi-rigide prétendument développé pour la NASA, qui est à la fois ultra-résistant et ultra-léger…, d’ailleurs, Liz Carmichael dit (et il faut la croire si on est un bon patriote américain) qu’elle a réalisé son propre crash-test à 50km/h (en tenant le volant !) et que ni elle, ni la voiture n’avaient rien…
– La Dale est ainsi annoncée comme “prète à la vente” à partir de 1975, au prix de 2.000$ (le prix d’une Ford Pinto de base à cette époque)…
– La société de Liz; la “Twentieth Century Motor Car Corporation”, dispose (toujours selon elle) d’une centaine d’ingénieurs et de trois énormes entrepôts à Burbank (l’un des aéroports de Los Angeles)… et comme elle a déjà levé 10 millions de dollars en Bourse secrète (pour des raisons de sécurité)… elle sera capable de produire 88.000 voitures en 1975, puis 225.000 voitures en 1976…
– Pendant le salon de l’automobile de Los Angeles 1975, Liz Carmichael annonce que la production débute en juin de cette même année, un objectif réalisé parce que le véhicule a réussi le test-crash de “l’Environmental Protection Agency”…
Au fil des semaines et des interviews, l’intérêt pour la Dale grandit…, en ces temps de disettes, la Dale semble la solution-miracle : enfin une voiture économique et sure !
Voilà…, mais, comme si ce n’était pas assez…, cerise technique sur le gâteau : la voiture n’a, selon Liz Carmichael, aucun fil électrique… tout étant constitué de circuits imprimés, du tableau de bord, jusqu’au moteur (à moins que le tableau de bord était d’une pièce discontinue sur la longueur entière de la voiture, cela n’avait aucun sens logique)…
La presse affirme en effet que Liz Carmichael recrute à tour de bras et paye ses employés en actions (une procédure habituelle pour une jeune société).., l’organigramme officiel ne compte pourtant que 3 personnes : Liz Carmichael, Viviann Barrett-Michael (sa secrétaire personnelle) et Dale Clifft (ingénieur responsable de la production)…
Des caricaturistes dessinent les “Big Three” (les 3 trois grands constructeurs) inquiets face à cette femme charismatique et volontaire…, on se bouscule au siège de Twentieth Century Motor Car Corporation, à Encino, près de Los Angeles…, les uns versent des acomptes pour obtenir une Dale, d’autres déposent leur CV afin d’obtenir un emploi qui les propulsera à la NASA..
Twentieth Century Motor Car Corporation annonce en cette suite, qu’outre la Dale, il va produire la Sport-Car Revelle et le Break Vanagen…, dans certaines interview, Liz Carmichael sous-entend que le constructeur travaille sur une propulsion électrique, voire micro-hybride… mais que l’année prochaine une mini pile “nucléarisée” (sic !) sera disponible…
Les pigeons affluent dans son bureau de Dallas…, au total, Liz Carmichael va récolter un peu plus de 3 millions de dollars d’acomptes…
C’est alors qu’un évènement inattendu va tout mettre à mal…, un des pseudos ingénieurs œuvrant sur la Dale, Jack Oliver, “assassine” l’un de ses collègues, William D.Miller, en lui tirant 4 balles en pleine tête…, cela n’a rien à voir avec la Dale, mais outre que cela effraye Clifft, qui démissionne car il avait côtoyé Miller en prison…, la police débarque, investigue, questionne, cherche à comprendre le pourquoi du comment et si cette étrange voiturette spatiale pourrait être ou pas au centre de l’énigme…, les empreintes digitales de tout le monde (procédure classique et habituelle) sont prises… et débute bien plus qu’une enquête : une saga !
Tout paraissant suspect, la Police informe le Department of Motor Vehicle (DMV) de Californie qu’il y a eu meurtre dans une usine d’automobiles qui ne fabrique rien mais sollicite et reçoit des acomptes “à la pelle”, l’engin que la police a découvert n’étant qu’une maquette non roulante et non fonctionnelle….
D’emblée, ça sent le souffre…, en quelques jours le château de carte se Liz s’écroule :
– La Twentieth Century Motor Car Corporation n’a pas d’autorisation de construire des voitures… et la Twentieth Century Fox n’a rien à y voir question finances.
– Le “siège-social” est un petit bureau encastré entre une clinique de chirurgie esthétique et une boutique pour numismates…, un seul pseudo-ingénieur y travaille sans le moindre matériel : Dale Clifft qui a fait de la prison en même temps que l’assassin et l’assassiné !
– Les hangars de Burbank (en fait un seul) sont vides et cela fait des mois que Liz Carmichael ne paye plus son loyer.
– Le prototype immatriculé “Dale 1” est une maquette grossière avec un train avant de 4×4 (les roues sont “vissées” dessus et ne tournent pas)…, un moteur de groupe électrogène qui n’est relié à rien est positionné à coté d’un vieux moteur de moto BMW…
– Plus troublant : l’état de Californie n’a pas de permis de conduire au nom de Liz Carmichael et il n’y a aucune trace d’elle à l’état-civil (aux USA le permis de conduire fait office de carte d’identité)…, en fait, à la base de la Dale, il y a seulement Dale Clifft, un simple ingénieur de l’équipementier militaire “Litton Industries”…, il construit une voiturette 3 roues dans son garage, en utilisant le cadre et le moteur d’une BMW R69 US dont le flat-twin cube 550cm3 et non 850cm3 comme annoncé par Liz Carmichael)…
Dave Clifft dit aux enquêteurs qu’il a été approché par le célèbre “United States Marketing Institute”, qui lui a proposé de commercialiser sa création…, cet obscur institut au nom ronflant est en réalité l’œuvre de Liz Carmichael et il est basé à Encino ou une pancarte en carton n’indique pas “United States Marketing Institute” mais “Twentieth Century Motor Car Corporation”…
Clifft s’est embarqué dans une aventure périlleuse, l’a-t-il fait par envie de gloire ou à cause des 3 millions de dollars de royalties promis dès que la Dale serait produite…, en tout cas, dans ce premier temps, il ne travaillait que de manière bénévole…, Clifft aurait eu des discussions très animées avec Liz Carmichael…, son prototype (qui n’est pas celui exposé à Encino) n’avait (selon lui) pas vocation à être une voiture révolutionnaire :
– “Ce n’est qu’une voiturette à 3-roues”.., pleure-t-il…, “Les caractéristiques annoncés sont largement inventées, ainsi, le “plastique de la NASA” de la carrosserie est en fait du naugahyde, un simple dérivé de vinyle”…, Clifft donne sa version d’une histoire de dingues :
– “Réalisant que Liz Carmichael ne compte pas produire de voitures, mais souhaite simplement soutirer un maximum d’argent aux personnes qui viendront en acheter, j’ai donné ma démission”…
Clifft a toutefois essayé (néanmoins) de construire un prototype roulant…, sans succès (faute notamment d’expérience dans l’automobile), c’est durant cet épisode qu’un des ingénieurs, Jack Oliver, “assassine” l’un de ses collègues, William D.Miller, en lui tirant 4 belles en pleine tête…
En Californie, Liz Carmichael est grillée…, avec quelques collaborateurs, dont sa secrétaire, elle fuit au Texas avec les 3 millions de US$…, mais comme Liz Carmichael est recherchée en Californie dans une histoire de meurtre autour duquel se positionne une escroquerie de 3 millions de dollars, l’aventure texane ne dure que quelques semaines, car le FBI est à ses trousses et elle doit disparaître…, le FBI fait alors une découverte étonnante en vérifiant “par hasard” les empreintes digitales de “Liz” : “Liz” Carmichael s’appelle en fait Jerry Dean Michael !
Le moteur “révolutionnaire” qui équipait le soi-disant le LEM lunaire avant la “Dale” (gag !) n’est qu’un BMW flat-twin d’une moto d’occasion, qui selon la brochure est positionné en position verticale (sûrement un avantage direct de la physique quantique des fluides !)…, néanmoins, des “investisseurs” ont débarqué en masse…, l’Amérique remet sans cesse les couverts…, en escroqueries comparables (la NASA en moins) il y eut Tucker, puis Bricklin et en finale DeLorean…, j’ai réalisé un article sur chacune de ses entourloupes, m’attirant la haine des idiots qui les collectionnent…, utilisez les liens placés en finale pour y être téléportés…
“Liz” s’est donc “échappée” de LA (Los Angeles) en direction de Dallas, au Texas, pour rétablir ses affaires, renommant “The Dale” en “The Revelle”…, puis, dans un geste que même l’inspecteur Clouseau n’aurait pas imaginé, Liz a cpmmencé “la promotion” du nouveau véhicule “The Revelle” (avec brio), conformément à la même stratégie mise en place précédemment en Californie, avec une innovation : sa participation a un jeu télévisé “The Price Is Right” avec la “The Dale/Revelle” comme premier prix…, le candidat gagnant n’aura toutefois pas “le bonheur” d’obtenir cet engin “lunaire” non fonctionnel, incapable de bouger de lui-même…
Michael a été condamné pour faux et contrefaçons…, il a profité d’une libération sous caution pour s’évaporer en 1962…, depuis, son nom est ressorti plusieurs fois dans des affaires d’escroqueries…, Liz était alors “en fait” un homme : Jerry Dean Michael,
Presque immédiatement après, les choses ont commencé à se désagréger, avec une injonction de la Cour supérieure de Californie, aidée par un véritable ingénieur statuant que la compagnie était, en fait, incapable de produire physiquement une voiture.
A l’arrivée de la police au Texas, Liz réussit à s’enfuir, laissant un repas sur la table… et un dispositif entre-jambes venu droit du Brésil, servant à dissimuler ses organes sexuels mâles…, Viviann Barrett-Michael, qui est restée, est sa secrétaire, en réalité elle est l’épouse de Michael et la vraie mère de leurs 5 enfants…, “Liz” n’est donc pas transgenre, c’est toujours un homme qui a l’imagination débridée… et a imaginé se “métamorphoser” en femme pour renaitre à une autre vie d’escroqueries !
Michael/Liz Carmichael est arrêté(e) à Miami en avril 1975, puis expédié(e) à Los Angeles…, il (elle) est condamné(e) pour vol à grande échelle et fraude…, Clifft, le lampion, reçoit 1.000$ d’arriérés de salaire (plus un chèque en bois de 2.000$), qu’il dépense illico dans une fondation, pour prouver son honnêteté (sa bêtise est totale)…
En se prétendant “femme” il pensait échapper à tout son passé, d’autant qu’à cette époque, il n’y avait pas de cartes d’identité (le permis de conduire servant de fait, de pièce d’identité aux USA)…, sans cette stupide histoire de meurtre, il n’y aurait jamais eu d’enquête avec prise et examen des empreintes digitales… et l’affaire imaginée par Liz aurait pu lui rapporter une trentaine de millions de dollars de cette époque (environ 200 millions de dollars actuels).
L’affaire de la Dale restera longtemps ancrée dans la mémoire des Américains…, après cela, les autres projets, comme l’Amectran subiront un accueil glacial : https://www.gatsbyonline.com/main.aspx?page=text&id=875&cat=auto
Michael/Liz Carmichael va faire appel du jugement, au motif qu’on ne peut le (la) mettre ni dans une prison pour hommes, ni dans une prison pour femmes !
– En 1980, il (elle) est liberé(e) sous caution et comme en 1962, il (elle) en profite pour disparaître à nouveau…
– En 1987, l’émission de TV Unsolved mystery lui consacre un épisode…, un téléspectateur le(la) reconnaît : Il (elle) est fleuriste, sous le nom de Kathryn Elisabeth Johnson, à Dale (c’est le gag ultime !), dans le Texas.
– Il (elle) est interpellé(e) et incarcéré(e) dans une prison pour hommes…, mais au bout de 2 ans, il (elle) est libéré(e) sur parole…, il (elle) serait mort(e) en 2004 d’un cancer…
Le prototype de la Dale d’Encino est aujourd’hui exposé au Petersen Museum…, la Dale restera comme l’une des escroqueries parmi les plus spectaculaires, même avant Tucker, au niveau de Bricklin, mais en dessous de DeLoréan.., il s’agissait d’un 3-roues censé révolutionner l’automobile et construit par une femme…, non seulement la Dale n’était pas un vrai véhicule roulant, mais la femme en question n’était même pas une vraie femme !
Il est toutefois ressorti (double sens rapport au “petit oiseau”) que Michael/Liz serait un transgenre psychologique qui ne se serait jamais fait opérer, ses fonctions sexuelles mâles restant efficaces (il est père de 5 enfants)…, si vous voulez vous documenter, vous tapotez Google et non pas vos bijoux de famille…
En matière d’escroqueries du même genre, j’ai publié trois histoires qui valent le détour :
– Tucker :
https://www.gatsbyonline.com/main.aspx?page=text&id=215&cat=auto
– Bricklin :
https://www.gatsbyonline.com/main.aspx?page=text&id=824&cat=auto
– DeLoréan :
https://www.gatsbyonline.com/main.aspx?page=text&id=383&cat=auto
– Amectran :
https://www.gatsbyonline.com/main.aspx?page=text&id=875&cat=auto