2021 est enfin là… Meilleurs voeux & explosions de joie !
Je lis tout, je relis et analyse.
Mais… j’en arrive (et j’en suis surpris) à un abattement, une fatigue, de constater, comme une évidence soudaine, que finalement rien ne bouge vraiment, que tout continue sans qu’on ne puisse rien y faire, sauf l’illusion que nos lectures et nos textes puissent avoir une influence sur le cours du monde.
Si ma fatigue se situe dans une même fatigue générale du monde, alors est-ce peut-être là que nait (trop lentement) les graines de la révolution…, mais sans vrai programme, juste un ras-le-bol personnel voire général, que peut-on révolutionner ?
Plusieurs années que je porte, que je supporte, à bout de bras, à bout de tête, à bout de nerf aussi parfois, à coup d’argent devenu pourtant rare, divers sites-web dans lesquels et par lesquels je diffuse idées personnelles et quelquefois généralités, avec la passion d’un homme qui vit ce dont il cause… et je n’ai que douze apôtres…
Dois-je être crucifié pour que mes points de vue puissent germer dans 300 ans pour mener à autre chose, qui, mal compris ou utilisé à des buts d’oppressions, ne seront plus mes idées…, ce dont à vrai dire, je devrais me moquer, car mort, qu’importe le temps dont on ne perçoit plus qu’il continue de passer.
J’en viens même à comprendre pourquoi le monde, les thèses les plus abominables, les faits les plus ignobles, jusqu’à la bêtise la plus humaine imaginable, toutes choses qui mises bout à bout, font que l’humain est ainsi.
On en revient alors à un rêve universel, rester seul avec quelques-uns-unes, éduquer les autres en se protégeant des mêmes autres, ce qui ne ferait que tout recommencer dans un cycle infernal…
Revivre 5.000 ans de folies pour arriver à vivre les mêmes en croyant en vivre d’autres, par une sorte de procuration sur un avenir flou puisque tout ce charivari resterait inaccessible en une vie…
Pour le surplus, ce qu’on en dirait, écrirait, ne serait même pas la vérité puisque tout serait re-dit, ré-écrit… à l’infini…
D’évidence, les fous ont l’avantage d’avoir raison, ce qui venant de moi, peut s’interpréter comme un paradoxe…
Ils ne subissent pas la vie, ils s’en servent, chaque horreur est une pierre apportée à un édifice imaginaire qu’ils parviennent malgré tout à réaliser, ils hurlent qu’on a tué leurs pères, ils tuent les fils des autres, ils pleurent un pays qui n’a jamais existé que dans leurs paroles d’évangiles…, ils prennent la terre des autres au nom de dieu, ils construisent, ils murent, ils s’isolent…, le monde peut bien crever qu’ils y aident encore… tout en finale pour être “chez-eux”…
N’est-ce pas en plus grand le rêve de tout un chacun ?
On s’isole dans nos chez-nous, on ferme la porte à clé, le monde peut bien crever qu’on bouffera du foie gras à Noël et de la dinde farcie au Nouvel-an, on regardera les pauvres à la télé puis les milliardaires qui chantent pour eux sans oublier d’envoyer des milliards de SMS inutiles “Bonne année” pour alimenter les monstres radios-actifs et télé-communicatifs…
Une industrie…, calculez donc ce que coûtent les mobilophones en discussions inutiles… et les radios et télévisions, tant de technologie pour s’abêtir devant des stupidités…
Et le “sport” aussi, le dépassement de soi, le fameux discobole grec, pur…, à quoi ça rime de regarder la télé en grignotant des chips et en buvant des bières en s’époumonant devant des abrutis qui gagnent jusqu’à un million d’euros par mois ?
Et au plus le couteau est tourné et retourné dans la plaie béante de la bêtise humaine, au plus les humains beuglent de plaisir…
En finale, pourtant, on meurt tous, c’est la seule réalité, à peine né on commence à mourir…
Ne croyez pas que tout cela soit une pensée négative, bien au contraire, puisque découvrir “quelque-chose”… est positif…
Sauf que la découverte de la réalité humaine est tout aussi angoissante que découvrir que nos existences ont une fin dans un monde qui à une fin qui nous échappe…
Gagner de l’argent sur d’autres, prendre le pouvoir sur d’autres, tuer certains autres ou pire, les mutiler ou emprisonner pour n’importe quel prétexte de lois toujours inventées par un bénéficiaire…, c’est dans la compréhension humaine, mais pas se savoir mortel dans un monde qui continue…
Certains construisent des pyramides, d’autres des cathédrales, il en est même qui façonnent des empires et qui “génocident” des millions d’humains pour se sentir vivant…
Qu’importent les morts dès-lors que nous le sommes tous en attente…
Ca explique les martyrs kamikazes qui, n’ayant plus rien qu’une illusion de vie, s’explosent…, tant qu’à vivre comme des morts-vivants, autant partager avec ceux qui ne connaissent pas leur bonheur…
Dans le fond, quand on termine, n’est ce pas aussi partir avec le souvenir des autres ?
Bien…, va me falloir positiver… du foie gras, une dinde fourrée, champagne et Druckérisation… le monde peut bien aller se faire f…