Années POP et Radios-Pirates…
Il y a longtemps que je traîne ma gueule, mes pattes, mon cul et mes couilles ici. Trop ou pas assez ? Là est l’énigme à plusieurs millions d’euros ! Et quand je suis dans l’état d’esprit approprié, c’est-à-dire calme et flegmatique, les premiers mots qui me viennent à l’esprit sont “Quel monde de merde !”... Je confesse avoir souvent abusé d’accroches choquantes pour divers titres. Cela vous donne, à vous, internautes émoustillé(e)s, l’impression que vous allez lire un texte rigolo alors qu’en réalité, je m’apprête à vous fourguer une analyse sur l’inanité d’un concept à la mode, utilisé pour le dénoncer… Par exemple : “Macron, Bidden et Johnson sont des figures “péripatétiques” actualisées aux années 2020, en relents politiques du POP”... Là, purée, ça claque ta mère, hein mon Popu !
Ouaissss ! La pop-culture s’incluait dans un mouvement de masse hyper-consumériste, dans lequel, dès le mitan des années quarante les politiciens, les milliardaires d’affaires et les industriels ont pris en compte le pouvoir d’achat des adolescents en leur fournissant, dans l’acception mercantile du concept d’identité, une vie autre, des vêtements autres, un style autre, des bagnoles autres et de la nouvelle musique “de nègre blanchi”, avec tout ce qui spermet d’en vivre, des clubs où danser, des tee-shirts et blousons de cuir pour se vêtir, des motos et des bagnoles (Hot-Rod’s) en récupérations d’épaves pour se déplacer, des tableaux à accrocher aux murs, des sculptures baroques à contempler, des films d’ados crétinisés à visionner, et, en lien général, de la “ziziique” pour se retrouver alors qu’on n’a rien à se dire.
Direct cette entrée (flamboyante) génère surement beaucoup de : “Ah-mon-dieu-où-s’en-va-le-monde”, et de : “C’est-horrible-d’exposer-notre-innocence-à-de-telles-monstruosités”... et surtout : “C’est-la-fin-de-la-civilisation-c’est-la-décadence-vite-tous-aux-abris”. Ouaissss ! Pffffffffffffff ! Le processus qui a mené à l’affaiblissement et la désintégration générale est exactement le même qui est à l’œuvre pour accentuer l’hypersexualisation de la culture et entretenir la misère “sexuello-financière” : la marchandisation et la réification des relations humaines. La marchandisation est, de toute évidence, aussi vieille que la prostitution et donc, que la civilisation. Vous n’avez qu’à lire “l’Épopée de Gilgamesh” pour vous en convaincre… Le phénomène s’est toutefois emballé depuis une soixantaine d’années, avec l’instauration de l’État providence et du consumérisme exacerbé.
La publicité omniprésente nous expose à une consommation d’imbécilités et à une auto-séduction perpétuelle, une “Aguiche sexy et charismatique” qui provoque en nous une envie irrépressible de se procurer de l’antisudorifique, du dentifrice, de la bière, une bagnole, une moto, du parfum… oû d’aller se branler… Les films, les émissions de télé, les magazines, les clips sur internet, en fait, l’ensemble des médias, nous vendent non seulement des objets de consommation, mais aussi des idées, celles liées à la facilité d’attirer des hommes et des femmes à la beauté sans faille dans notre lit. On nous a convaincu de désirer des images plastiques irréelles, des fictions sexuelles par définition inatteignables. Ces désirs artificiels et manufacturés sont, vous vous en doutez fort bien, aux sévices du capital, puisqu’ils garantissent une insatisfaction chronique qui stimule les consommateurs/consommatrices à acheter dans un effort désespéré et sans fin, d’atteindre une chimérique satisfaction…. Ouaissss ! Avouez mes Popu’s que tout cela vous dépasse…
Et je ne vous cause pas de tous ceux et celles qui forment le gros de la camelote sexuelle, ceux et celles qui n’ont que peu de valeur sur le marché du coït et qui ne peuvent espérer connaître de la sexualité que la masturbation, les fantasmes industriels de la pornographie ou les relations tarifées de la prostitution. Je parle ici des hommes qui sont trop pauvres et des femmes qui sont trop vieilles et obèses pour avoir une valeur d’échange. Des petits, des chauves, de celles qui ont des rides et un ventre mou, des vieux et vieilles, bref, de ces rebuts de la consommation de la chair qui doit être nécessairement fraîche pour être dans la zone de péremption… Leur rôle social est crucial, puisqu’ils donnent une valeur marchande ; si tout le monde y avait accès de façon libre, égale et illimitée, elle ne vaudrait rien dans un système capitaliste.
Cool… Ca vous plait ? Ouaiiiisss ! Je continue… À l’origine (i.e. dans les années 1950), le pop désignait en Amérique l’ensemble du populaire drainé par de la musique facile (l’étiquette est alors en France de la musique dite “de variété”). Mais la particularité essentielle de ce style reste en fait l’absorption de tous les autres genres : la Pop-culture et la pop-music se nourrissent de toutes les racines. Et question de faire du bruit, rhythm and blues, jazz, folk, blues, soul, funk, ziziques légères (y compris opérette, et vaudeville), musiques anciennes et classiques, techno et latine. La pop a également intégré une instrumentation extraordinairement variée à partir de la configuration basique du rock’n’roll (guitare, contrebasse, batterie, voire piano et saxophone), elle y adjoint à peu près tous les pupitres de l’orchestre symphonique (vents, cuivres, percussions et cordes). Puis, après avoir enrichi les sonorités de la guitare de diverses pédales d’effet (sustain, wah wah…), et les progrès technologiques aidant, elle se pare de claviers aux sonorités très diverses (mellotron, synthétiseur, piano électrique, vocoder, sequencer, etc.).
Enfin, la pop, à l’instar de la musique contemporaine, a approché les studios d’enregistrement comme des instruments de musique supplémentaires à part entière, agrémentant sa palette sonore par l’usage de filtres, effets de distorsion ou de saturation, écho, réverbération, etc. La musique pop a par la suite apporté une rythmique dansante et légère qui se base beaucoup sur les instruments électroniques (les synthétiseurs et autres boites à rythmes) et numériques (des drum machines Roland) et les effets électroniques surtout marqués à partir de la fin des années 1970 et au début dans les années 1980 avec l’influence anglo-américaine de groupes et artistes issus du courant new wave. Mais l’originalité majeure de la pop est d’être la première expression musicale définie en amont par un média : la nature de la pop est en effet d’être accessible au public le plus large possible, donc diffusée en radio, ce qui affecte à ses débuts son tempo (souvent proche du battement du cœur humain), sa durée (en moyenne trois minutes, avec quelques notables exceptions, tel le Hey-Jude des Beatles, de plus de sept minutes), son débit et sa richesse harmonique (lent, et réduite), sa texture (soyeuse et policée), l’immédiateté de ses refrains, une chanson pop est généralement construite sur le principe couplet-refrain-couplet-refrain-montée à la tierce (modulation médiantique-refrain ad lib), et le caractère apparemment inoffensif de ses textes !
Le “temps libre”, en dehors du travail, se trouve colonisé par les loisirs. L’art ne permet plus d’imaginer un dépassement de l’existant mais se réduit à des activités futiles et vides de sens. La culture n’exprime plus le monde tel qu’il est et tel qu’il pourrait être. Elle traite du monde comme il est et elle cède sa place au divertissement. L’industrie culturelle doit se soumettre à la logique du profit et se conformer aux goûts uniformisés du plus grand nombre. Le monde administré permet d’imposer aux individus qu’ils s’adaptent au monde tel qu’il est. Nous avons été formatés pour subir une “dictatucratie”... La forme marchandise s’étend sur toutes les relations humaines pour devenir un fétichisme. Tout tend à devenir une chose et toute chose tend à devenir une marchandise. Un objet est pris en considération uniquement lorsqu’il peut être échangé contre de l’argent, l’objet d’art devient inéluctablement une marchandise. L’industrie culturelle n’est faite que pour permettre de vendre de l’art pour des consommateurs passifs. La culture devient donc un produit formaté dont l’objectif unique reste celui d’être vendu. La circulation de la marchandise se développe sans tenir compte de la qualité propre du produit. Une théorie critique doit se renouveler pour analyser les effets lamentables des réseaux asociaux dans l’émergence d’une nouvelle industrie culturelle consumériste. Et les réseaux asociaux intensifient la dégradation de la vie quotidienne.
Les connecté(e)s sont coupés de toute réalité sociale et matérielle. Le débat et la critique y disparaissent au profit d’une interactivité qui ne fait que relier artificiellement des individus atomisés. Chacun gère son blog et son compte Facebook pour devenir son propre capitaliste, en croyant devenir sa propre star, son propre héros mais surtout son propre unique fan. Dans ce foutoir de merde, chacun est sa propre industrie culturelle faite maison et la plupart sont, en conséquence, lamentables… Ce capitalisme ne se réduit plus au travail et à l’exploitation, la marchandise colonise tous les moments de la vie sociale. Désormais, même le temps libre doit se soumettre à la logique marchande. La culture, les loisirs, les divertissements, le sport, la télévision participent à l’aliénation dans la vie quotidienne et renforcent les formes de séparations. La consommation et les produits de l’industrie culturelle s’imposent sur le marché comme emplois du temps socialement organisés. La consommation devient un critère majeur d’identification individuelle. Sur Facebook, la personne se décrit à travers les livres qu’elle aime (mais ne lit pas), la musique, les films et les séries qu’elle consomme. La culture devient à la fois le résultat et le projet du mode de vie existant.
L’industrie culturelle répond à un besoin substantiel né de la frustration dans notre société qui planifie et exploite le besoin de bonheur. Cette culture formatée permet aux désirs individuels de se conformer aux normes et à l’ordre social. La consommation et l’industrie culturelle sont omniprésentes à travers la multiplication des écrans. Une vidéo peut être vue instantanément en un simple clic. Les contenus se dégradent en simples stimuli, excitants, générateurs d’ambiance. Un clip est posté sur un mur Facebook, non plus pour la qualité musicale, mais pour simplement exprimer son humeur du moment. Le consommateur participe activement à son aliénation et à son abrutissement. Les nouveaux médias imposent même une addiction lorsqu’à chaque moment de libre, les individus ne peuvent s’empêcher de consulter leurs mails ou leur compte Facebook. Dans le contexte d’une vie mutilée et d’une individualité niée et humiliée au quotidien, les médias asociaux permettent d’inventer une existence propre et d’affirmer une fausse personnalité…
L’industrie culturelle s’appuie sur les peurs et les désirs pour fonder de nouvelles formes de socialisation. L’amusement devient un prolongement du travail. La fête, le fun, le jeu sont mis en scène dans l’objectif d’une valorisation professionnelle. Le moindre jeu, le moindre moment de détente, le moindre échange fusionnent avec le networking stratégique et l’autopromotion, tout est soumis à l’impératif de conserver ses chances sur un marché du travail qui diminue, car la situation n’est jamais assez sûre ou satisfaisante, il faut rivaliser, s’améliorer en permanence, tuer les autres avant d’être tué par les autres… Chacun devient son propre capitaliste et son propre esclave. Le capitalisme ne peut fonctionner qu’en maintenant la rareté. Si une marchandise est universellement accessible, elle ne vaut plus rien et il devient impossible d’en tirer un profit. Les automobiles et la sexualité étant des marchandises, il est nécessaire qu’elles restent rares pour qu’elle restent profitables.
La révolution sexuello-merdiatico-consumériste que l’occident capitaliste a monté depuis les quarante dernières années est une bien piètre révolution qui n’a fait que maintenir la misère et la répression. Depuis que les vieilles justifications religieuses pour la répression n’ont plus d’effet auprès de la populace, c’est maintenant la peur qui sert d’outil de contrôle social des comportements… Nous sommes dans une société qui appauvrit tout ce qu’elle touche nous ramène au rang de marchandise et exige que toutes les relations que nous ayons avec nos semblables soient de nature transactionnelle, mesurables, calculées, vidées de leur sève et de leur substance… Un monde de merde ! Il n’est pas question de critiquer mais de comprendre comment on se fait manœuvrer de même façon que les siècles précédents c’étaient les religions imposées qui jouaient se rôle…
Vous me rétorquerez que se faire enculer bien profond par Macron, Bidden, Johnson et toutes les cliques politiques et consuméristes du monde sur fond musical et de flonflons n’est pas pire que d’assister à des grands-messes religieuses chantées… C’est le but ! Je pense que Zeelinsky a eu le génie de profiter d’une situation politique guerrière créée par les USA pour inventer un système extraordinaire de rétrocommissions gigantesques réservées aux décideurs politiques qui palpent un gigantesque % des dons de charité payés (de force) par les caisses des Etats, et ce à leurs profits exclusifs sur des comptes secrets indétectables, alors qu’une partie est vendue par le réceptionnaire à des associations déstabilisatrices d’autres conflits… En gros, au plus ça dure, au plus ça rapporte et en finale une bonne guerre atomique va tout effacer, tout sera mis sur la tête de Poutine et le reste du monde qui aura ainsi détruit les têtes inutiles sera assaini et prêt à un nouvel-ordre mondial.
Atteindre de nouveaux auditeurs en tant qu’artiste en herbe est facile dans le monde numérique d’aujourd’hui. Tout ce dont vous avez besoin est un compte YouTube ou un profil de médias sociaux, et vous pouvez vous connecter avec des milliers de personnes du monde entier. Cependant, les musiciens et les groupes n’ont pas toujours eu autant d’opportunités à leur disposition… Dans les années 1950 et 60, d’innombrables musiciens ont dû lutter pour faire connaître leur nom dans le courant dominant, combattant d’énormes ennemis comme la BBC et le gouvernement. La British Broadcasting Corporation (BBC) avait un contrôle presque total sur les ondes, et peu de nouveaux artistes pouvaient demander avec succès que leur musique soit diffusée à l’antenne. Les Radios-Pirates sont apparues comme une réponse nécessaire aux restrictions de la radio britannique. Les pirates qui ont émergé à travers le pays ont permis aux auditeurs britanniques d’accéder à d’innombrables nouveaux genres musicaux, allant de la pop au hip-hop.
C’est là que l’histoire des boucaniers britanniques à la radio a commencé. Ils ont hissé le drapeau de la radio pirate. L’âge d’or des pirates a eu lieu au milieu des années 1960. Au cours de cette période, il y avait environ une douzaine de stations de radio pirates actives autour des côtes du Royaume-Uni. Dans les années 1960, la BBC avait un contrôle officiel total sur les ondes, grâce à un accord avec le gouvernement britannique. Bien qu’elles offraient une gamme de divertissements tels que des émissions pour enfants, de la musique classique et plus encore, les stations de la BBC ne diffusaient pas la nouvelle musique que les jeunes auditeurs recherchaient. Les radios-Pirates sont nées comme un moyen de donner aux citoyens britanniques ce qu’ils voulaient tout en évitant les règles et règlements du conseil des licences radio. Les stations ont été inspirées par des groupes comme Radio-Mercur et Radio-Nord au Danemark et en Suède, et à l’origine, elles étaient entièrement gérées à partir de lieux étranges et abandonnés ainsi que sur des navires et d’anciennes plateformes militaires.
Offshore-Radio pour le Royaume-Uni a été créé par un entrepreneur nommé Ronan O’Rahilly. Lorsque les tentatives de lancer la carrière de musicien de Georgie Fame, ont échoué pour Ronan, il a décidé de créer sa propre station de radio où il pourrait jouer n’importe quelle musique qu’il aimait. La station, créée dans une gare désaffectée danoise, a reçu le nom de “Radio Caroline” celui de la fille du président John F. Kennedy…. Radio Caroline diffusait entre 6 h et 18 h tous les jours, gagnant un grand nombre d’auditeurs dévoués. En 1966, plus de 23 millions de personnes syntonisaient la station chaque jour. qui a été dupliquée sur un bateau-Phare en mer du nord, avec le même nom… Cela a également inspiré d’innombrables autres stations à se lancer en mer. Bien que les auditeurs britanniques aimaient clairement les radios pirates, les radiodiffuseurs illégaux ont fait l’objet de nombreux examens de la part des organismes gouvernementaux et de la BBC. En 1967, la Grande-Bretagne a lancé la Marine Broadcast Offences Act pour éliminer les stations non réglementées.
Cependant, les radios-pirates se sont avérées beaucoup plus difficile à couler que le Royaume-Uni ne l’avait imaginé. Insubmersibles ? Qu’est-il arrivé aux pirates de la radio au Royaume-Uni ? La loi sur les infractions maritimes a rendu plus difficile pour les groupes de diffuser sans licence officielle, mais elle n’a pas complètement arrêté la radio offshore. RadioCaroline a continué à prospérer pendant environ 6 mois après l’émergence des nouvelles règles et d’autres formes de radios-pirates ont commencé à évoluer. Bien que peu d’organisations aient construit leurs stations sur l’eau après l’entrée en vigueur de la loi sur la radiodiffusion des infractions maritimes, en 1989, il y avait encore environ 600 stations de radios-pirates au Royaume-Uni. Au début des années 1990, l’histoire des radios- pirates au Royaume-Uni a pris un autre coup avec l’introduction d’une nouvelle loi sur la radiodiffusion du ministère du Commerce et de l’Industrie. Cette loi a une fois de plus poussé les radios pirates à fermer, et de nouvelles amendes ont été mises en œuvre pour toute personne surprise à diffuser sans licence.
La fin de la Pop c’est la fin des sixties… Le 21 juin 1966, il est presque 23h, et une Ford Zodiac se gare dans l’allée d’un cottage typique du Sussex : Reginald Calvert, propriétaire de la radio pirate Radio City, est venu en découdre d’une façon ou d’une autre avec Oliver Smedley de Radio Atlanta, son ancien associé devenu son plus grand rival. Quelques pages plus tard, Smedley abat Calvert d’un coup de fusil. C’est un des faits divers les plus célèbres des swingin’ sixties anglais qui nous plonge in medias res dans une histoire très complexe et quasiment inconnue, celle de la douloureuse ascension des radios commerciales et des fabuleux stratagèmes qu’elles durent imaginer pour exister dans un monde jusque là corseté par le monopole du bien pensant. Les questionnements éthiques et sociétaux amènent à des réponses complexes, les radios nationales des années ’50 et ’60 sentaient très fort la naphtaline et considéraient l’éther comme un monopole naturel de la pensée, engoncée dans une prétendue volonté philanthropique de bien faire.
La mission principale de la BBC était d’éduquer les citoyens en accompagnement d’activités domestiques “normales” comme les tâches ménagères et l’éducation des enfants ! Ce n’était absolument pas la vocation des radios-pirates offshore qui commençaient à émettre depuis des bateaux de fortune ou des plateformes militaires désaffectées trempant dans les eaux internationales. Elles jouèrent certes un rôle décisif dans l’évolution des mœurs et la diffusion de la pop music, mais leur raison d’être était avant tout commerciale. A cet égard, le récit de l’ascension et du déclin des radios pirates forment un miroir glaçant de l’évolution des médias libres en France, depuis la libéralisation des radios libres en 1981 jusqu’à la privatisation de TF1 en 1987 et l’avènement des radios commerciales privées qui jouèrent un rôle sordide de lobotomisation des masses dans le formatage de la pop. Dans cette histoire un peu pathétique, il n’y a ni gentils, ni méchants, mais seulement le récit paradoxal du libertarianisme et du progressisme au 20ème siècle, et du pacte faustien que l’Occident a passé avec le capitalisme.
Venez, bande de ploucs, je vous raconte… C’était le 25 décembre 1966. Ce jour-là, Roy Bates se sentait habité par l’esprit de Christophe Colomb. Il posait les pieds sur une terre inhabitée, hostile et battue par les flots, et allait en faire son royaume. Pourtant, ce nouveau monde n’était pas beaucoup plus grand qu’un terrain de football, rouillait de toutes parts et se situait à seulement dix petits kilomètres des côtes britanniques. Peu importe pour ce grand aventurier qui décréta que cette île de ferrailles et de boulons deviendrait la principauté de Sealand, la plus petite nation du monde. Un petit coin de paradis… ou presque. À l’origine, ce minuscule “pays” se nommait Fort Roughs. Construit par l’armée britannique pendant la Seconde Guerre mondiale, il était alors occupé par plusieurs centaines de soldats appartenant à la Marine Royale. À la fin du conflit, tous avaient quitté les lieux, les laissant à l’abandon. Cette plateforme n’était pas comme toutes celles qui avaient été bâties dans l’estuaire de la Tamise à l’époque : elle a la particularité de se situer à dix kilomètres des côtes de Suffolk, baignant donc dans les eaux internationales.
Cette terra nullus (comme l’Australie) ne dépendait d’aucune nation et d’aucune législation. Quelques années plus tard, c’est un ancien major de la Royal Navy qui redécouvre Fort Roughs. Roy Bates fuit alors Londres, après que sa radio pirate a été démantelée par les autorités, il voit en ce petit territoire le bastion idéal pour continuer à émettre. Il s’y installe avec femme et enfant, auto-proclamant l’ancienne base militaire comme une nation indépendante. La principauté de Sealand est née. Ce nouveau roi fascine rapidement les Britanniques, au point de faire de l’ombre à Sa Majesté Élisabeth II. Le gouvernement envoie alors une unité pour tenter de l’expulser, mais celle-ci est accueillie par plusieurs coups de fusil et fait demi-tour aussitôt. Si Sealand n’est considérée par personne comme un véritable État, son souverain tente de lui en donner tous les attributs : un drapeau (dessiné par son épouse, la princesse Joan), des armoiries, un hymne, une monnaie (à l’effigie de la princesse Joan), et des passeports, accordés par le couple royal aux trois autres habitants de l’île.
En 1975, une Constitution est même rédigée par le professeur Alexander G. Achenbach, tout juste nommé Premier ministre. Par la suite, ce vieil ami de la famille s’avérera être un infâme traître régicide. Épaulé par une bande de malfrats germaniques, le professeur organise un coup d’État et retient en otage Michael Bates, le prince héritier, avant de le libérer quelques jours plus tard aux Pays-Bas. Avec l’aide de forces armées (10 loustics), les Bates reprennent leur forteresse et capturent, à leur tour, leurs anciens bourreaux. “Descendre d’un hélicoptère, suspendu à une corde, 30 mètres au-dessus de la mer et faire face à des terroristes : je n’ai plus jamais ressenti une telle montée d’adrénaline”, confiera Roy Bates dans “The History of Sealand”. Cette affaire, délicieusement rocambolesque, s’invite sur la scène internationale. L’Allemagne conjure le Royaume-Uni d’intervenir pour libérer les prisonniers de guerre. Après nombre de négociations, le professeur Achenbach est relâché. Cet événement fera figure de première acte diplomatique de la principauté de Sealand.
Deuxième bouleversement en 1987 : l’Angleterre étend ses eaux territoriales à douze miles, rattachant ainsi le royaume de Bates au comté d’Essex. Mais le gouvernement abandonne rapidement l’idée de reprendre Sealand, la laissant à la fantaisie du patriarche : Roy Bates. En 1999, celui-ci décide d’abdiquer en faveur de son fils, Michael, et se retire sur le continent où il mourra treize ans plus tard. Le roi est mort, vive le roi ! Accablé par un si encombrant héritage, le nouveau prince cherche rapidement à se débarrasser de Sealand. En 2007, le plus petit pays du monde est à vendre pour dix millions de livres (soit le mètre carré à plus de 27.000 euros). Le propriétaire vante les mérites de ce bien avec vue infinie et imprenable sur la mer, garantie d’une tranquillité totale et absence d’impôts. L’offre aurait intéressé quelques pirates du web. Quatre étudiants du Massachussetts Institute of Technology, experts en cryptographie, auraient aimé y héberger leurs serveurs. Tout comme le site de téléchargement illégal “The Pirate Bay” qui aurait voulu s’y implanter.
Mais l’affaire n’a jamais été conclue avec Michael Bates, pas prêt à laisser son royaume aux mains de gredins. Depuis ces transactions ratées, l’histoire de Sealand semble s’être arrêtée. On en parle aujourd’hui comme d’une anomalie. Son nom ne se retrouve plus que dans ces classements où l’on apprend que, non, le Vatican n’est pas le plus petit État du monde. Il s’agit bien de Sealand, un royaume presque irréel, qui n’a pour seuls voisins que l’écume et les flots. Prince boucanier d’un fort maritime désaffecté qu’il a surnommé l’État libre de Sealand, Paddy Roy Bates, mieux connu sous le nom de Prince Roy de Sealand, est décédé à l’âge de 91 ans à Leigh-on-Sea, dans l’Essex, surplombant l’estuaire de la Tamise où il avait acquis la célébrité d’être un flibustier moderne. L’un des premiers d’une bande d’entrepreneurs qui voyaient la radio pirate comme une mine d’or et s’est frayé un chemin jusqu’à quelques forts maritimes rouillés, les tenant contre des stations rivales, des hommes d’affaires étrangers et même le gouvernement britannique.
Ses pitreries dans les années ’60 et ’70 ont parfois été dépeintes comme une version réelle de la comédie de 1949 des studios Ealing Passport to Pimlico, avec des chiens de mer joyeux déclarant l’indépendance sur leurs acariens de territoire libre. Après que le deuxième de ses forts, Roughs Tower, au large de Harwich, se soit avéré être légalement hors de portée de Whitehall, il l’a nommé Sealand, le plus petit pays du monde, avec son propre drapeau. de l’argent, des timbres et une équipe de football. L’Orchestre symphonique de la radio slovaque a même enregistré son hymne national. Mais le grand et costaud Bates, ancien major de l’armée britannique qui appelait son équipage “les bâtards durs de la mer du Nord”, avait peu du charme et des compétences en relations publiques de Ronan O’Reilly, son rival plus connu et plus prospère de Radio Caroline dont les hommes avaient expulsé de force les employés de Radio City du Roughs et de son prédécesseur, Knock John, en lui tirant une balle dans l’oreille.
Les débuts du major avaient été colorés, avec une escapade adolescente en tant que volontaire combattant le général Franco dans la guerre civile espagnole, suivie d’un travail au marché de viande de Smithfield. à Londres pendant la Seconde Guerre mondiale, il va ensuite gagner sa vie en important de la viande en Irlande et du caoutchouc au Royaume-Uni avant de se retrouver dans l’Essex avec une petite flotte de pêcheurs. Son entreprise radiophonique était marquée par une curieuse aversion pour la musique pop, et sa station Radio Essex avait du mal à plaire avec des répétitions de des figures de la “musique lisse” telles que Frank Sinatra et des publicités pour la tapisserie d’ameublement… Éclipsé par O’Reilly, il aurait été oublié s’il n’y avait pas eu un coup de drapeau irréfléchi d’un ravitailleur d’entretien de phare qui navigué trop près de son domaine et a essuyé des tirs . Bates et son fils de 16 ans, Michael, qui allait bientôt devenir le prince Michael de Sealand, ont été acquittés d’infractions liées aux armes à feu par la Haute Cour parce que les Roughs ne relevaient pas de la juridiction britannique.
Le gouvernement britannique était soulagé d’être dégagé de toute responsabilité, lorsque le gouvernement allemand de Bonn s’est plaint de l’emprisonnement sur le fort d’un ressortissant ouest-allemand. L’extension des eaux britanniques à 12 miles en 1987 a théoriquement ouvert la voie à un nouveau drame, mais l’intervention a été limitée à l’aide de la RAF et des garde-côtes pour éteindre un incendie en 2006. La notoriété de Sealand n’a jamais été égalée par une succession de rêves offshore, avec toutes sortes d’idées vantées pour gonfler la valeur de Sealand largement inutile. Presque tous les casinos de Wikileaks ont été mentionnés comme locataires possibles, mais la famille a dû compléter le Trésor de Sealand avec des moyens plus réalistes pour attirer des revenus.
L’argent venait de certaines des licences Internet et la vente de titres fallacieux, mais le prince Michael dirigeait aussi quelques bateaux de pêche, comme son père, et la princesse Penny avait un salon de toilettage pour chiens. Le fort conserve cependant un glamour miteux, ainsi que sa devise, “E Mare Libertas” (De la mer, de la liberté) même si de rares visiteurs de l’ère de la radio pirate étaient plus susceptibles d’obtenir le salut de Bates : “Qu’est-ce que tu viens m’emmerder ? Qu’est-ce que tu veux ?”… Le prince Michael a décrit son père comme étant un vieux garçon assez intimidant et un énorme, énorme personnage qui a vécu une prophétie faite il y a longtemps que “quoi qu’il meure, ce ne serait pas de l’ennui”. Sa femme et enfants lui survivent… Patrick Roy Bates, soldat et homme d’affaires, né le 29 août 1921 est décédé le 9 octobre 2012
Les forts de Maunsell ou forts maritimes de Maunsell se situent plus au sud, ce sont également des plates-formes artificielles avec tours fortifiées construites pendant la Seconde Guerre mondiale par l’armée britannique au large de la côte est de l’Angleterre dans les eaux peu profondes des estuaires de la Tamise et sur la côte ouest de la Mersey. Baie de Liverpool. Le nom commémore le concepteur de ces usines, l’ingénieur civil Guy Maunsell. Toutes les forteresses n’ont pas été préservées. Aujourd’hui, il ne reste que Roughs Tower, Roughs Sands, Red Sands, Shivering Sands et Knock John. La forteresse Roughs Tower dont je viens de causer ci-dessus/avant, occupée par un groupe autour de Paddy Roy Bates (1921-2012), en pris possession “à la pirate” en 1967 et la déclara principauté indépendante de Sealand, qui devint particulièrement célèbre. L’architecte Guy Maunsell avait eu très tôt l’idée d’utiliser des forteresses maritimes pour la défense côtière et avait soumis de nombreux projets à l’Amirauté britannique au début de la guerre.
Cependant, ce n’est qu’en octobre 1940 qu’il fut chargé d’élaborer des plans concrets pour un nouveau type de forteresse maritime qui devait être remorqué dans l’estuaire de la Tamise et délibérément coulé à la position souhaitée. Il devait être possible de stationner un équipage permanent sur la partie faisant saillie au-dessus de la surface de l’eau afin de protéger la côte sud contre les attaques maritimes et aériennes. La conception développée par Maunsell envisageait d’utiliser un ponton flottant comme base et de le renforcer avec du béton. Ainsi, la construction est restée dynamique. À la destination souhaitée, le ponton a été inondé d’eau de mer, de sorte que la construction coule au fond de la mer. Le béton atténuant alors l’impact tout en assurant un encastrement ferme dans le fond marin. Cependant, les plans n’ont pas été réalisés initialement. Ce n’est qu’avec la campagne occidentale allemande contre les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et enfin le succès contre la France que l’Amirauté retourna à Maunsell, surtout après que les raids aériens allemands aient considérablement augmenté et que la protection précédente des routes maritimes ne semblait pas assez efficace, et que des dispositifs de défense permanents devaient être installés.
Les travaux ont commencé sous le nom de Thames Estuary Special Defence Units (TESDU). Plus tard, les constructions ont été nommées Uncle (U) et numérotées consécutivement. Leurs noms plus longs proviennent des bancs de sable sur lesquels les forts avaient été placés pour assurer la stabilité de la structure et une profondeur d’eau suffisamment faible. Maunsell a obtenu un contrat pour concevoir cinq plates-formes de défense pour la Royal Navy qui devaient être similaires aux premiers plans, mais en outre équipées de canons lourds et permettre l’hébergement de 100 membres d’équipage avec des fournitures pendant plus d’un mois. Leur tâche était d’empêcher la Luftwaffe allemande de miner les voies de navigation vers Londres et de signaler toutes ces tentatives. Chacune de ces forteresses repose sur un ponton armé de béton au fond de la mer, au-dessus de lui deux cylindres creux en béton ont été construits à l’intérieur avec plusieurs étages. Au-dessus se trouve une plate-forme relativement simple, chacune équipée de deux canons antiaériens MK2c de 3,7 pouces (94 mm) et de deux canons antiaériens Bofors de 40 mm.
(U1) La tour Roughs a été placée sur le banc de sable de Rough Sands le 11 février 1942.
♁51° 53′ 40 » N, 1° 28′ 57 » Est
(U2) La tour Sunk Head, parfois appelée Churchill One en plaisantant, suivit au début de juin 1942.
♁51° 46′ 51 » Nord, 1° 30′ 21 » Est
(U3) Tongue Sands a été achevé le 17 juin 1942 et remorqué en position dix jours plus tard.
♁51° 29′ 55 » N, 1° 22′ 11 » Est
(U4) La tour Knock John a été achevée le 16 juillet 1942 et a atteint sa position le 1er août 1942.
♁51° 33′ 42 » N, 1° 9′ 40 » Est
Après l’achèvement des fortifications pour la marine, Maunsell a reçu un autre contrat. Il devait concevoir six nouveaux modèles pour l’armée britannique, trois pour l’embouchure de la Tamise et trois pour la Mersey. Ils devaient désormais servir directement à détruire les bombardiers antiaériens allemands, dont les attaques menaçaient les chantiers navals en amont de Londres. La conception prévoyait finalement sept tours de deux étages pour chaque forteresse, qui ne devaient être reliées que par des passerelles en tubes d’acier : une tourelle avec un poste de contrôle, entourée de quatre tours avec des canons MK6-3,7, une tourelle avec deux canons Bofors de 40 mm et un peu hors des sentiers battus une tourelle avec des projecteurs. Les tours ont ainsi pu recréer le schéma des positions antiaériennes terrestres. Cependant, il n’a pas été possible de se rabattre à nouveau sur une construction avec ponton, car le banc de sable a trop changé sous l’influence du flux et du reflux. Maunsell a dû concevoir une nouvelle base qui permettait au sable de se déplacer sans trop changer la position des tours.
La construction des trois nouvelles fortifications dans l’estuaire de la Tamise a commencé dès août 1942 et, en décembre 1943, toutes les tours avaient été installées à destination.
(U5) Nore, entre mai et juillet 1943.
♁51° 25′ 45 » Nord, 0° 50′ 0 » Est
(U6) Red Sands, entre juillet et novembre 1943.
♁51° 28′ 6 » Nord, 0° 59′ 6 » Est
(U7) Sables frissonnants, entre septembre et décembre 1943
51° 29′ 57 » N, 1° 4′ 29 » E ♁
Tous les forts ont été construits sur Red Lion Wharf en cale sèche. Achevés entre février 1942 et décembre 1943 en relativement peu de temps, ils ont été remorqués l’un après l’autre jusqu’à leurs positions cibles et coulés. Jusqu’à un mois après la fin de la guerre, ils ont rendu un service complet. Les forteresses maritimes de l’estuaire de la Tamise auraient détruit à elles seules un hors-bord, 22 avions et 31 bombes V1 pendant la Seconde Guerre mondiale.
Après la fin de la guerre, cependant, les forteresses n’étaient plus nécessaires. Déjà le 14 juin 1945, toutes les stations ont été fermées et l’équipage a été réduit à des équipes plus petites pour l’entretien et la réparation. Jusqu’à la fin des années 1950, les stations sont progressivement abandonnées, les canons démantelés et les derniers équipages complètement retirés.
Au cours des années suivantes, plusieurs plates-formes ont été perdues :
-Le 1er mars 1953, deux tours Nore ont été détruites dans une collision par le navire suédois Baalbeck. Après la collision du Mairoula M avec la station en 1954, les débris restants ont été considérés comme un danger pour la navigation. En 1960, toutes les superstructures avaient été démantelées et remorquées au large à Alpha Wharf, dans le Kent, où les débris peuvent encore être vus aujourd’hui. Les pilotis en béton ont été dynamités.
-Le 7 juin 1963, le navire côtier Ribersborg est entré en collision avec Fort Shivering Sands, détruisant une tourelle.
-Sunk Head a été démoli dans les années 1960, peu après l’occupation de Rough Sands, probablement pour empêcher une autre occupation.
-Tongue Sands s’est effondré lors d’une tempête en 1996 après avoir été endommagé pendant une longue période.
De 1964 à 1967, plusieurs stations pirates occupent les quais abandonnés :
-Le 27 mai 1964, Screaming Lord Sutch lance Radio Sutch depuis une tourelle de Shivering Sands.
-Von Red Sands a d’abord diffusé Radio Invicta, rebaptisé plus tard KING Radio, avant que Ted Allbeury ne diffuse la beaucoup plus professionnelle Radio 390 sur une longueur d’onde d’environ 390 mètres. L’épisode de Danger Man ‘Not-so-Jolly Roger‘ a été en partie filmé sur Red Sands en 1966. Red Sands est maintenant une propriété privée.
-Un groupe de passionnés de radio a fondé Radio Tower sur Sunk Head, mais n’a pas pu garder la tête hors de l’eau financièrement et a abandonné après quelques mois.
-Paddy Roy Bates a capturé Knock John des opérateurs de Radio City qui avaient l’intention de s’y installer, et a diffusé Radio Essex à partir d’octobre 1965, rebaptisée plus tard Britain’s Better Music Station jusqu’au 25 décembre 1966. La tour Roughs a été occupée par Paddy Roy Bates et ses successeurs depuis 1967. Bates avait alors fondé la Principauté de Sealand.
-Le projet Seatribe tente actuellement de sauver les autres plates-formes, qui devraient maintenant être démolies.
-Un groupe appelé Project Redsands a fait campagne pour la préservation des plates-formes Red Sands. En 2015, le collectif de slackline & media One Inch Dreams a étiré les slacklines entre eux et a documenté l’action. L’adaptation cinématographique a été diffusée sous le nom de « In between Boundaries » de l’automne 2016 à la fin de 2017 sur UHD1 (chaînes 4K). Depuis c’est le silence radio…
Si vous trouvez que tout ce que je viens d’écrire est de la propagande woke totalitaire pro-censure (le terme “woke” provient du verbe anglais “wake” (réveiller), pour décrire un état d’éveil face à l’injustice), je vous apprend donc que les wokes totalitaires pro-censure existent principalement dans l’imagination de celleux qui trouvent qu’on ne peut plus répandre la haine sans conséquences. Dans ce cas, je vous conseille de la fermer et de vous masturber. Vous allez voir, ça ne fait du mal à personne, mieux, ça vous fera du bien. Full disclosure : j’ai trop d’humour. S’il m’arrive d’être chiant à l’occasion, c’est purement accidentel. Toutefois les humoristes me font rarement rire à gorge déployée, au maximum je souris. Bref, cela, ironiquement, me place dans une très bonne position pour critiquer le contexte social, puisque je n’ai pas peur de faire du mal à ce qui me procure de la joie et me spermet d’endurer cette existence de merde…
Autre fait digne de mention : je suis radicalement en faveur de ma liberté d’expression. Je considère qu’en aucun cas l’État et le système judiciaire ne devraient limiter mes expressions. Autrement écrit : j’ai le droit d’éructer et les autres n’ont pas le droit de dire que ça pue… Je ne force d’ailleurs personne à adhérer à toutes les idées haineuses que j’ai envie de propager publiquement, au nom du respect de ma liberté d’expression, il suffit de dire “c’est juste une blague” pour être à l’abri de toute critique et de toutes conséquences sociales, l’humour est un safe-space ! Je comprends aussi que ça doit faire chier de perdre des revenus quand les gens qui sont l’objet des blagues haineuses disent que les marchandises qu’on essaie de leur vendre (spectacles, livres, émissions de radio et de télé, podcasts et autres produits dérivés) sont de la merde.
Reste que si les gens parlent entre elleux et décident non seulement de ne pas acheter ces camelotes, mais de dire aux autres de ne pas le faire, ce n’est pas de la censure ni de la supposée cancellation. Ce sont des consommateurs·trices qui décident de dépenser leur argent ailleurs et c’est la base même de l’économie de marché et non un complot wokiste totalitaire. Dans une société capitaliste, les tribunes de masse ne sont accessibles qu’aux personnes qui sont capables de générer des revenus pour les personnes qui les détiennent. Si on vous retire une des ces tribunes, demandez-vous quelle est votre valeur sur le marché avant de pleurnicher sur votre sort en maudissant les snowflakes qui sont toujours triggered…
J’ai horreur de vous demander de l’argent. Donner me rend mille fois plus confortable que recevoir. Par exemple, j’auto-publie des tas d’articles qui coûtent bonbon. Ceci écrit, ce serait chouette d’avoir quelques millions d’€ de plus pour m’auto-débarrasser des pourritures qui (forcément) me pourrissent la vie ce qui me spermettrait de leur offrir des sex-toys dernier cri et beaucoup, beaucoup de drogues psychédéliques.