Hot Space Rod…
Toutes les organisations humaines, politiques, sociales, économiques et religieuses censées assurer la conservation de la vie des hommes, sont devenues des entreprises d’accaparement et de broyage systématique des cerveaux et des biens, de sorte que les survivants en attente de tout perdre, en ce compris leur vie, sont livrés au désordre, à la pénurie, et, en derniers ressorts destinés à d’improbables rebondissements, à la famine et aux violences les plus barbares.
Tout ayant été “consumérisé”, ce même tout constitue désormais une menace finale : l’accaparement de tout ayant généré l’absence de tout et donc la faim ainsi que la désespérance, dans un monde pillé, mis à sac et ravagé… Dépouillés de la moindre miette, les hommes devenus gibiers d’entre-eux-mêmes ont la fatigue de survivre que ce soit comme des animaux traqués ou comme des prédateurs.
Il fait plus froid de jour en jour, la nature est contaminée. Si les fugitifs des premières années portaient des masques, maintenant ils sont tels des aéronautes en détresse dans un monde où l’on patauge dans la mélasse des restes de vie, toutes choses étant recouvertes de cendres et de poussières. Maintenant, on ne respire que des cendres et des poussières, tant l’air est chargé de cendres et de poussières, tant le vent soulève des tourbillons de cendres et de poussières, tant les pluies ressemblent à des averses de cendres et de poussières… Les maladies pulmonaires se superposent aux horreurs cannibales terrorisantes dont la description minutieuse se juxtapose aux récits des laissés pour morts d’une vie devenue impossible dans un monde désormais inhabitable. L’oppression est née des désinformations diffusées en boucle par les prophètes et prophétesses de morts d’émissions telles que BDSMTiVi …
Cette boucherie des faux-culs pédants et sirupeux de mélasses de mots, connue comme étant l’épicentre des Fake-News qu’ils authentifient par eux-mêmes, est “tellement angoissant” à voir entendre et décrypter, qu’on tombe exténué chaque vingt-quatrième heure, vers minuit alors qu’on sombre dans un sommeil de cauchemars… Lorsque l’acte de se lever le matin oblige à repartir, c’est ce que les populaces lobotomisées peuvent faire de plus courageux, jours après jours. Pour les êtres survivants sans destin, il leur est répété à l’infini : “AUCUN DE VOUS N’EN RÉCHAPPERA”… Ce hurlement envers les “ceusses”, spectateurs de l’immonde, prétendent n’être que leurs “rapportages” de leurs fausses expériences non-vécues de l’oppression totale fantasmée qu’ils vénèrent, en formulant ce qu’ils ne pensent ni ressentent au contact des faux-faits qu’ils fabriquent et diffusent de manière martiale et pompeuse.
Leurs narrations “élucubrantes”, à la troisième personne, visent à produire un effet d’amalgame, en se maintenant au plus près du point d’interposition d’une fausse conscience “jusquauboutiste” qui promeut le transgérisme qui est ainsi étendu à l’ensemble des constituants de l’entité Freudiènne Lacaniste symbolisée sous une seule partagénèse bicéphallique morbide, dénotant une monoculturation ambivalente d’un surmoi affectif aspirant à une fraternité dans l’abjection que décrivent les négationnistes Antelme, Levi, Rousset ou Kertész, entre autres, qui jettent ainsi une lumière non éclairante sur les êtres qui, dans un monde en deçà du bien et du mal, ont néanmoins une conscience amoralisante envers et contre toutes et tous, sans jamais parvenir, par impossibilité intellectuelle, à une explication fusse-t-elle simplement rationnelle… Ce ne sont que des pitres qui s’enrichissent des masses.
Leur volonté constante, impérieuse, d’être la seule voix du bien menant à la seule voie, pourtant sans issue, est elle aussi absolument irrationnelle, dans la situation extrême de survie et de désolation qu’ils ont contribué à créer, quoiqu’ils reconnaissent ne pas être certain de se comprendre eux-mêmes… C’est bien sur ce point de la responsabilité des non-responsables, dans lequel gît le sens perdu de la vie en dernier ressort, et donc la seule chance réelle de survie qui aurait pu nous préserver du feu nucléaire général anéantissant enfin durablement le résultat d’une erreur génétique primale : l’anéantissement de l’imagination morale de la fin du monde, comme expérience ultime… Je suis donc l’ultime moraliste moralisant et moralisateur qui ose encore se fourvoyer dans la publication d’histoires incluant des engins “lunaires” totalement atypiques, car en décalage de toute logique intellectuelle.
L’ idée de base était d’apporter de la morbidité merdiatique, pour en faire une aide au consumérisme généralisé se muant en la destruction du monde… Ahhhhhhhh ! : Il y a des voyages dont on ne revient jamais. Par exemple as-tu vu, mon Popu qui me lit, avide, les yeux de quelqu’un qui débarque de faire inlassablement le tour du tour du monde dans la furie des océans et du vent et du soleil et des jours de gris, les jours de coup de mou ou de grains… As-tu vu ses yeux, comme ils restent accrochés, ailleurs… As tu vu les yeux de ceux qui reviennent d’un long périple, les mêmes regards, les mêmes démarches, des pas sur une route où les pavés se soulèvent, le même sentiment que quelque chose d’irrémédiable s’est produit, cette phrase du poète, que l’on peut aussi bien adapter aux routards qu’aux marins d’expéditions intemporelles de vagabondages, de pâtés de têtes enrobés de chaussettes et de godasses en cuir…
Il y a trois sortes d’inhumains, à BDSMTiVi, les vivants, les morts et ceux qui surfent sur la merde.. C’est beau on dirait des veaux qui chient, mais c’est bon à voir… Putain trois d’un coup, j’ai de la chance une veine de cocu dirait mon voisin qui surveille mon facteur. Je suis revenu des océans, des Indes, aussi des Amériques, et maintenant de la draille… Je suis endraillé, comme un foc, bordel, accroché à ses mousquetons, à l’avant du bateau qui revient d’Asie les soutes pleines de poivre, de curcuma, de cardamone, de curry… “Il est fou” allez-vous dire… Ouais, fou à lier, je suis fou d’étoiles, amoureux comme jamais d’avoir revu l’or briller et c’est comme çà que c’est bon d’avoir la gueule dans les étoiles, le nez dans la voute céleste, allongé sur l’herbe dans la nuit dans une auberge, une ferme à la croisée des chemins, bâtie dans la splendeur d’une époque de marcheurs, de commerçants, de brigands, de pèlerins, de dragons…
Maintenant ils sont à la poursuite des camisards,.., dans la solitude et l’ennui, comme s’ils devaient vivre dans une ruine battue par les vents, les neiges et brulée au soleil des saisons, attendant avec impatience, le solstice, le retour des troupeaux de beaufs et de putes pour rallumer, dans l’âtre des Franchouillards, les repas simples qui raniment chez eux l’envie de tout faire exploser et revivre la magie, les tronches qui s’éclatent quand on les secoue et qu’on boit un coup de pinard rouge en Cubi, heureux et inquiets, à se dire, mais ailleurs à aussi entendre, le bruit des imbéciles dans les nuits… Et on est là dans un temps qui n’a plus d’heure, avec mal partout sauf au cœur dans une sorte d’auberge, sans idées claires, le couteau prêt à s’enfoncer dans les bides, le vrai canif, celui qui se déplie et qui taille dans la viande et le pain, à la lumière des bougies, les gueules comme dans une peinture flamande…
Quels beaufs, les rires, les voix graves, les marmites, la bouteille, l’odeur du fromage de chèvre, le pélardon… Et à se dire qu’ il vaudra mieux dormir dehors après avoir mangé plutôt que de tousser dans le vieux foin… Enfin non dormir çà va pas non, vivre jusqu’à plus soif jusqu’à l’usure des yeux à imaginer un amour jusqu’ici dans les rêveries… Et je suis lu et je me retrouve comme toujours, comme j’étais avant de me perdre encalminé au fond de ma vallée comme un vieux pirate qu’on a laissé avec un tonneau de poudre et trois bouteilles de rhum… Yop là boum… Et je suis saoul, et je suis ivre … Le rythme change, le troupeau des humains marche, mange, maintenant il rumine. Nous, nous ruminons aussi : des idées, des rancœurs, des désirs, des haines, que sais-je ?… Oui je dis ça à mon Blacky, mon chien cocker noir comme l’enfer, avant de rejoindre la lune à la prochaine étape avec d’autres venus de nulle part d’un autre monde.
C’est celui des vivants, là bas au fond des vallées où se mélangent aussi les morts. Ici même où les squelettes marchent et que la mort n’effraie pas.
Pour y arriver la petite route serpente et grimpe. On quitte les derniers, venus encourager la transe humaine, la danse des humains et des bêtes, tous mélangés… La vie qui bouillonne. Au détour d’un virage en épingle, la draille, la vraie, les chênes et les cailloux qui ont vu ceux qui ont emprunté la même route depuis des siècles, bien avant qu’il ne soit permis de penser à tailler des routes au fond des vallées. Quelle incongruité, ce monde d’aujourd’hui qui se croit tout permis mais qui marche à l’ombre au fond du puits sans fond ou va pourrir la misère… Il y partout le bruit des cloches jusqu’à l’obsession jusqu’à l’oubli et puis l’odeur. Quelques gouttes de sueur perlent sur les fronts. C’est qu’on vient de rire comme des gamins, du souvenir d’un autre.
Pépère, le chef de bande, tient son bâton, orné d’un crochet métallique à la manière d’une gaffe de marin mais en plus solennel penchant pour la crosse d’évêque, en plein pays de croyants au dieu seul pognon, en plein pays parpaillot et on chante à tue tête : “Nous sommes tous passants et pèlerins, allumons donc un feu au carrefour, donnons nous la main et faisons de ce lieu quelconque un temple dans le vent”... M’est revenue l’histoire de la lune, celle du soir que je regardais partir, lorsque j’y étais encore. A chaque pas pendant ces jours de transhumance toute ma vie a redéfilé. Sans la chercher, sans la provoquer, tout y était. Le bon, le moins bon, même le pas bon…C’est l’esprit qui transhume quand on marche. Les idées se sont mélangées aussi, un instant distinctes encore comme deux courants contraires qui se jaugeraient avant de déferler l’un dans l’autre.
Puis ils se confondent, simplement reconnaissables çà et là émergeants au dessus des crêtes sur des vagues vivantes. Les hurlements exacerbés par l’approche des derniers instants avant la confrontation… C’est fou ce qu’on pense quand on a la tête farcie d’ordinateur, on dirait une photo banalisée faite par un robot logiciels IA…. Ouaissss mon Popu, ils t’ont bien eu avec leur monde virtuel. Eux c’est sûr, ils ne sont jamais venus ici. Mieux ils n’y viendront pas, jamais. On est descendu plus bas encore. Le vent était frais, celui du nord. Dans le ciel, au dessus des montagnes et des vallées naviguaient des bandes de nuages épars, longilignes, en strates. J’ai pensé aux alizés. Je suis parti illico. C’est çà, se mettre le cul dans le vent et cap à l’ouest. Se laisser porter dans chaque souffle, à chaque impulsion, bulles d’air fortes au début de la traversée puis de plus en plus faibles à mesure de la progression…
Tantôt Nord Nord Est, tantôt Sud Sud Est… Il m’a rappelé ici, moi qui rêve déjà d’ailleurs, de solitude, loin de tout, loin de tous… Quand j’ai intimé l’ordre à non Blacky, chien, Cocker, noir, vif, attentif, et prêt au moindre signe. C’est beaucoup de travail pour en arriver là… En avant…Et le chien part immédiatement dans la bonne direction. Il revient, Blacky ici…il revient encore, instantanément… çà fait du bien… On se paie comme on peut, loin des ors de la République, loin des fastes et des miroirs du palais des glaces… C’est comme la Lune… Roi de la lune… Où sont les mouvements d’opinions, la stupeur générale devant l’inacceptable, la bronca des cris cons comme la mort devant les aimables. Echapper à la connerie ambiante, à la foule en pleurs. Je suis parti juste un peu, pas trop loin, sans radio, sans web, sans tel, sans cervelle aussi. Je suis parti comme un con avec une furieuse envie de ne pas revenir.
Je suis revenu quand même. Je reviens toujours. C’est un classique. C’est pénible les classiques, on sait toujours comment çà va finir. Mal. Où alors c’est une comédie. Mais c’est pas sérieux une comédie. Alors je suis revenu dans mon chez moi : Saint-Tropez… On a beau avoir l’habitude, le passage est toujours aussi difficile. C’est çà le sud, un ensemble de gens rudes et sympathiques comme des rochers. Le plaisir c’est de chercher le moyen de s’en évader. Enfin c’est devenu comme çà. Je sais bien qu’un jour j’y parviendrai. J’ai déjà réussi… Plus de 10 ans au même endroit et le sentiment d’y être toujours ailleurs et aussi bienvenu qu’un jambon dans une mosquée. Alors m’est revenue cette idée. Le port est étroit. Le bateau sera difficile à sortir. Construire le paquebot de ses rêves devient ambitieux. Non, j’ai mesuré çà ne passera pas. J’ai déjà fait un billet à ce sujet.
La seule solution serait de partir par les airs. Une soucoupe, c’est çà, je vais peut être envisager la construction d’une soucoupe. Volante de préférence. Une soucoupe volante pour me carapater. J’ai bien lu “Terre des hommes” de Saint Exupéry, eh bien, c’est là haut que çà se passe et c’est quand on redescend qu’on trépasse, sur la terre, où c’est comme çà que les hommes vivent… Il y a des jours c’est comme çà, c’est la foire aux tartignoles, aux jambes de bois, aux bras cassés et aux moignons repliés sous la chemise, aux faux borgnes, aux vrais aveugles, aux nombrils crasseux et aux égos violacés et turgescents. Qu’on les secoue. C’est comme çà, quand j’ai reçu encore dans ma boite à mail une profession de mauvaise foi d’un bileux qui non content d’avoir arrosé les murs de sa merde se réclame de la paix et de la concorde. C’est dingue, la merde, plus on en met sur les murs, plus on est sur qu’il en restera,…
C’est un axiome je me doute de la campagne en campagne. C’est qu’on vote ici aussi dans ce petit pays. Mais qu’à cela ne tienne, la langue de bois officielle des grands fielleux qui sont à la politique ce que le patois est aux langues vivantes, vont bon train, sans complexe par rapports à la cour des grands. Mêmes artifices, mêmes diversions, mêmes accents de sincérité enveloppés dans le sirupeux, mêmes intentions désintéressées sur tout ce qui n’est pas du pouvoir convoité ; seule différence, le programme… là, pas de mensonge, pas de dérobade, le grand vide intersidéral qui donne à la passion des soirées électorales, un je ne sais quoi de primesautier à tendance chasse pêche nature arrosé d’un vinaigre local millésimé mais trois étoiles. Si vous n’avez besoin de rien, élisez moi et je serai votre élu, je traverse sans regarder, je sais prendre des risques, Je suis d’entre vous… Finalement, vivre sur la lune c’est pareil mais plus loin…
2 commentaires
Maître, En vous lisant, je pense à Céline sentant lui aussi le pessimisme se résoudre à l’habiter et qui accepte d’y voir le syndrome évident d’une dégénérescence de la capacité humaine à vivre, ou plus exactement à survivre à des états de plus en plus chaotiques.,, c’est bien sûr un compliment !
Le pessimisme me parait être la constatation que les efforts à déployer pour obtenir quoique ce soit sont plus onéreux à produire et vivre que la valeur de l’obtenable…
Pire chose est de renoncer en gardant en tête qu’il aurait peut-être valu d’essayer et de constater ensuite, en essayant, qu’on y perd plus que le récupérable…
Les esprits simples résolvent ce dilemme en détruisant, ou mieux, en faisant détruire ce quoi que ce soit ET ceux qui vous l’ont volé…
C’est, je pense, très Russe si on se souvient de l’échec de Napoléon dans sa campagne de Russie dès l’instant ou constatant que Moscou brûlait ses efforts n’avaient servis à rien… Idem pour Stalingrad pour les nazis constatant que toutes victoires allaient mener jusqu’à la mort et l’extinction des deux camps… Annihiler le Japon était sans risque d’aucun retour, donc un massacre génocidaire comme les Amérindiens, et autres peuplades colonisées et maintenant la Palestine, la Russie c’est une autre grandeur, comme la Chine, voire la Corée du Nord qui ont le sens des pertes calculées… Pas nous qui avons tout à perdre… Donc nous allons perdre de défendre l’indéfendable… Analysez-moi donc, Doc… Avant autopsie… Imaginez ma désespérance de causer de “bagnoles” plutôt de de petits bonheurs de vivre dont mon Blacky… Si vous analysez “plus avant” en allant sur et entre mes lignes, j’en viens à causer des bagnoles en écrivant d’autres choses… Le dernier article “Space Rod” ne décrit strictement rien du Hot Rod qui trainait en fichiers depuis plusieurs années… Mis sur la Lune grâce à mon doigté et las capacités d’un logiciel, je présente de l’inexistant appuyé de filousophie en multiples sens et je m’en trouve bien ce qui indique que c’est une “auto thérapie” de l’absurde… Tout ça pour rien d’autre que m’amuser en faisant tourbillonner mes neurones… Notez que… Oupssss ! Ce n’est pas vraiment pour m’amuser, c’est pour “meubler le temps” qui m’est imparti… Il y a là une idée de confort personnel et de décoration de mon environnement. C’est bien évidement éphémère car un saltimbanque se prétendant héritier détruira tout pour “lisser” les aspérités, modifier les couleurs, simplifier et raccourcir… En finale ne resteront que des légendes-photos puis un incendie accidentel achèvera la Grande oeuvre…
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