American (go home)Way of Life…
Hamburger…, Coca-Cola…, Chewing-gum…, Cigarettes (Lucky Strike)…, bas Nylon…, Hollywood…, ces symboles de l’American Way of Life ont débarqué en Europe à la fin de la Seconde Guerre mondiale… et ont rapidement fait partie des meubles…, né dans les années 1950, le mode de vie américain a été adopté, depuis, par une grande partie de la planète…, fondé sur l’abondance et la facilité, il faisait rêver sans aucun questionnement…, mais, aujourd’hui, il apparaît indigeste et excessif au reste du monde.
Parmi les indicateurs de la finance et de l’économie, l’indice Big Mac est une valeur étalon baroque, tout en rondeurs caloriques…, publié deux fois par an depuis son invention en 1986 par le très sérieux hebdomadaire britannique The Economist (mais à l’origine à titre facétieux), il permet de comparer entre eux les pouvoirs d’achat des différentes devises nationales.
Pour cela, il se base sur le prix auquel est vendu le célèbre sandwich de McDonald’s dans plusieurs pays du monde…, monument de la culture américaine, ce dernier est aussi devenu le plat d’adoption d’une grande partie de la planète : plus de 900 millions de burgers étant dévorés chaque année dans 118 pays…, c’est peu dire que le Big Mac avait tout pour jouer les valeurs de référence, témoignant de l’incroyable pouvoir d’attraction des produits made in USA…, mais depuis que les mensonges américains sont peu à peu mis à jours, la courbe s’inverse, un rejet s’installe…
De plus en plus de gens se rendent compte (enfin) qu’avant de subir ça…, ce fut épique, inhumain, superficiel, débile…, une gigantesque saga-mensonge… qui a débuté par “la conquête de l’Ouest”, avec le massacre des amérindiens (un génocide), un barnum qui a continué avec “la conquête de l’or noir” et s’est sublimé avec “le capitalisme amoral” qui a amené le monde dans un crash économique..., toujours plus grand, plus fort, plus violent…, plus désabusé aussi…, l’instinct guerrier qui mène au crime, le goût du pouvoir qui mène à la négation de l’autre, l’absence de morale qui mène à l’inhumanité…
Massacre des amérindiens…, esclavage des noirs…, atomisation des civils Japonais…, mépris de ceux qui ne sont pas eux…, quels que soient les moyens employés, pour l’Amérique et “ses valeurs”, tout est bon pour détruire absolument tout… et ceux et celles qui gênent…, surtout l’harmonie de notre terre, les civilisations différentes…, le mythe américain et son cortège de fausses valeurs est comme le Janus romain à deux têtes !
Un déficit budgétaire abyssal de millions de milliards de dollars…, une course incessante aux armements les plus nocifs… et 40% de la population américaine vivant sous le seuil de pauvreté, mais avec l’American Flag planté dans leur caddie…
Pour démonter ce mécanisme, je suis horloger, fouillant d’un regard les entrailles de la montre-monde…, ajustant ici des rouages qui tournent n’importe comment…, là un ressort à la détente lâche.., constatant, à la fin, quand tout est remonté, que la montre-monde réparée, ne donne pas la même heure qu’avant !
L’histoire officielle est un récit biaisé…, les massacres sont présentés comme des batailles…, les vrais génocides sont occultés et remplacés par des distorsions historiques, des mensonges…, les héros inventent et laissent répandre des légendes…, d’un coté la réalité, qu’on cache…, de l’autre sa transformation après passage dans la moulinette de l’Histoire officielle…, d’un coté la beauté des flocons de neige, de la rosée, de la nature et des regards qui pétillent d’envie d’amour…, de l’autre l’agitation politicienne, les guerres, le sang qui coule…
Nous avons la vie angoissée, nous sommes devenus fous, nous revendiquons le droit à l’esclavage qu’on nomme le droit au travail…, nos (rares) loisirs sont des obligations d’achat d’inutilité…, notre créativité se résume à appuyer sur des boutons, à répéter sans cesse les mêmes gestes…, à nous conformer aux obligations…, à craindre les sanctions…, à cacher nos faits et gestes…, à aimer les imbécilités…, à accepter de n’être rien en attente de pas grand-chose qu’on peut nous reprendre si nous sortons des normes : boire, rire, forniquer…, aimer le sport…, adorer dieu…, vénérer sa patrie (l’Amérique)…, obéir aux ordres, accepter l’Autorité, travailler dur (pour pas grand chose)… et dormir…
Le mode de vie à l’américaine constitue d’abord une promesse d’abondance, celle d’une consommation de masse, marquée par la profusion et le renouvellement permanent des marchandises, jusqu’à frôler l’overdose, à l’image des 30 % de la population qui souffrent aujourd’hui d’obésité…, guidée par les injonctions de la publicité et le crédit facile, cette façon frénétique de consommer s’est, paradoxalement, enracinée dans l’austère morale protestante des origines…, fondée sur l’éthique du travail, celle-ci a favorisé le goût du gain et considéré la prospérité matérielle comme un signe d’approbation divine.
Le succès se doit d’être visible, de s’afficher avec une ostentation qui, outre-Atlantique, passe pour la récompense du mérite personnel.
Dans cette société dépourvue d’un système de classes sociales très rigides, c’est d’abord à l’argent et aux biens que se mesurent la réussite et le mérite…, sur la liste des signes extérieurs de richesse, la maison individuelle (home-sweet home), généralement équipée de tout le confort moderne, arrive en tête…, un rêve de propriétaire qui a entretenu l’étalement urbain et façonné l’une des images les plus célèbres de l’Amérique : celle de myriades de pavillons aux façades uniformes et aux pelouses bien taillées, s’étendant à perte de vue dans des alignements à la perfection géométrique.
Le cliché correspond aussi à la réalité contemporaine, l’Américain est d’abord un citadin, et plus encore un banlieusard…, les suburbias, les banlieues résidentielles, accueillent aujourd’hui plus de 60 % de la population…, cette géographie urbaine a été façonnée par l’automobile, grande passion américaine…
Les Etats-Unis concentrent près du tiers du parc automobile mondial, pour environ 5 % de la population… et en la matière, big is beautiful : 25 % des véhicules vendus outre-Atlantique sont des SUV (Sport Utility Vehicle), 4 x 4 Chevrolet ou Ford en tête.
Étendard de l’American Way of Life, la voiture est incontournable, dans le paysage comme dans l’imaginaire qui, des romans de la beat génération aux road movies, en a fait un symbole de la liberté…, un objet tellement enraciné dans les mœurs qu’il a engendré des loisirs ad hoc, allant jusqu’à libérer le conducteur de “l’embarras” (sic !) de quitter son siège, à l’image des drive-in et autres cinémas en plein air.
Malgré son expansion mondiale, l’American Way of Life a eu très tôt ses détracteurs, à l’intérieur comme à l’extérieur de ses frontières… on a fustigé ses outrances mercantiles et son conformisme, brocardé sa face sombre, les naufragés du système, ses 40 % de miséreux (soit le taux de pauvreté le plus élevé des pays de l’OCDE)…, on a dénoncé plus récemment les impasses écologiques de ce modèle qui faisait tourner le business, mais qui épuise les ressources naturelles en vomissant des montagnes de déchets et de CO2…, les Américains absorbent plus de 22 % de l’énergie produite dans le monde pour moins de 5 % de la population… et près de 40 % de la nourriture produite terminent dans les poubelles…, entre la crise économique et le réchauffement climatique, ces standards de vie ont perdu de leur superbe.
Si au sommet de la Terre de 1992 George Bush Senior pouvait encore affirmer que l’American Way of Life n’était pas négociable (re-sic !), l’intransigeance rhétorique a pris depuis du plomb dans l’aile : “Nous ne pouvons pas conduire des 4 x 4, manger autant que nous le désirons, garder nos maisons à 20 °C par tous les temps… et espérer tout simplement que les autres pays vont être d’accord”…, déclarait Obama en 2008.
Au-delà de cette posture de rupture, le bilan au niveau fédéral fut très mince, la deuxième partie du premier mandat d’Obama, marquée par la cohabitation avec un Congrès républicain, ne permettait pas l’adoption de mesures fortes… et le poids de la crise a aussi freiné les projets, créant des millions de victimes, notamment ces centaines de milliers de nouveaux chômeurs chaque mois ou ces millions de familles expulsées de leurs maisons.
Les lendemains de l’American Way of Life, ont sonné comme un réveil brutal pour un pays qui vivait au-dessus de ses moyens…, alors que Bush ordonnait aux Américains d’aller faire du shopping pour soutenir l’économie après le 11 Septembre (re-re-sic !), Barack Obama estimait, lui : “Nous avons vécu une ère où trop souvent les gains à court terme étaient privilégiés par rapport à la prospérité de long terme, où l’on ne voyait pas plus loin que la prochaine échéance”…, mais c’était du baratin pour endormir les masses pendant qu’il continuait de favoriser le grand bordel général…
Certains ont du changer leur vie : Paul K, licencié de la banque HSBC, après son travail de banquier, a du enchaîner, comme beaucoup d’Américains, le soir et le week-end…, des jobs de serveur pour rembourser ses 80.000 dollars de dettes accumulés sur six cartes de crédit…., aujourd’hui, il fait des ménages ou des petites courses pour des personnes âgées : “Je vis très modestement. Avant, j’allais au restau midi et soir. Je faisais du shopping tous les samedis. Maintenant, je collectionne les coupons de réduction, j’ai supprimé les loisirs de mon budget, je choisis des distractions gratuites, comme certains musées ou des balades à Central Park. Je prends beaucoup moins ma voiture. Je me rends compte qu’on n’a pas besoin de tant de choses. J’envisage sérieusement de retourner vivre dans le Tennessee de ma jeunesse, afin de reprendre des études et de devenir comptable. Quand j’ai perdu mon boulot, je me suis posé beaucoup de questions sur ma carrière : est-ce que ce que je faisais depuis onze ans était vraiment ce que je voulais faire toute ma vie ?”…
Pilier de l’économie américaine (70 % du PIB), la consommation continue réellement de flancher…, alors que les merdias aux ordres affirment que tout va au mieux, afin d’aider à faire passer les sanctions contre la Russie, l’assistance militaire et financière envers l’Ukraine, l’organisation des désordres un peu partout dans le monde… et faire oublier les millions de milliards de dollars de perte…, la réalité est que les ventes de détail ont chuté de 9 % par rapport à l’année précédente… et 70 % des Américains prévoient de dépenser moins qu’avant…, “Nous n’allons jamais revenir à ce que nous connaissions avant”…, confirme Paco Underhill, président du cabinet de conseil new-yorkais Envirosell, spécialisé dans le commerce.
Outre les ménages directement frappés par la crise qui ne consomment plus et une tendance générale à surveiller ses dépenses, la majorité a compris que l’ère du bling-bling était finie et que la consommation compulsive relevait des mauvaises manières…, conséquence : le remodelage du paysage commercial est en marche…, rien que l’an dernier, 148.000 magasins ont fermé leurs portes sur le territoire américain., plusieurs grandes chaînes établies ont fait faillite, comme Linens’n Things (produits pour la maison) ou Circuit City (électronique)…, General Growth, propriétaire de 200 malls (centres commerciaux) dans le pays, s’est même déclaré en faillite.
Au commerce traditionnel se substituent d’autres formes de consommation : les achats d’occasion, qui s’envolent sur les sites Internet d’annonces comme Craigslist…, le troc, en plein renouveau…, voire l’autosubsistance…, on voit, ici où là, éclore des poulaillers et des potagers au fond des jardins, même dans certains quartiers de New York.
La surenchère permanente de dépenses est révolue…, acheter une automobile plus grande tous les deux ans n’est plus possible, ni jugé nécessaire…, idem pour les appartements ou les maisons…, pire (gag !) terminé d’avoir deux fours dans la cuisine (un pour le gigot, un pour le gâteau), fini la douche ET la baignoire dans la salle de bains…, il faut oublier le garage pour trois ou quatre voitures…, après le gigantesque lavage de cerveau des “valeurs Américaines” et de “l’American Of Life”, pour leur faire croire que le but ultime était d’être propriétaire d’une maison en banlieue au prix d’une dette colossale à rembourser toute leur vie…
Les gens revoient leurs priorités maintenant que la valeur de ces maisons s’est effondrée et que les emplois sont précaires…., on voit émerger de nouvelles façons de vivre, moins monétisées, comme dans les pays pauvres (re-re-re-sic !), moins dépendantes de la banque, de la finance, du crédit…, un courant de pensée qui annonce le déclin de l’empire américain…, pire que l’effondrement de l’économie soviétique dans les années 1990.
Le développement durable, une notion incongrue dans les années Bush, est en train de s’imposer aux Américains…, ceux qui ont encore des dollars remplacent leur Cadillac leur Hummer et leur Corvette par une Prius hybride, une Smart et un scooter…, ce n’est pas seulement une question d’économies, c’est une question de survie…, de même, les hommes (et femmes) d’affaires, réfléchissent avant de sauter dans un avion pour rencontrer un client, préférant discuter par vidéoconférence sur Skype.
Autre effet de la crise, les Américains découvrent malgré eux le temps libre…, c’est évidemment le cas des chômeurs…, mais, phénomène nouveau, pour éviter les licenciements, certaines entreprises et collectivités territoriales ont recours au chômage partiel et mettent en congé forcé leurs troupes un jour par semaine ou par mois…, du coup, le temps de travail hebdomadaire moyen aux Etats-Unis est tombé à 33,2 heures, au plus bas depuis 1964, cela modifie les rapports familiaux, avec un rééquilibrage des tâches entre les membres du foyer, qui apprennent à plus dépendre les uns des autres face à la baisse de leurs revenus…, les Américains découvriraient-ils enfin que l’argent ne fait pas le bonheur ?
En tout cas, ils l’ont compris, à leurs dépens, pour celui obtenu à crédit à des taux usuriers (jusqu’à 30 %) au profit des institutions de Wall Street…, l’époque où l’on ne remboursait que les intérêts sur son prêt immobilier pendant des années parce qu’on comptait faire la culbute lors de la revente est bel et bien terminée…, celle des rendements de rêve à la Madoff aussi…, alors on préfère vivre mieux sa vie de tous les jours que de miser sur un hypothétique paradis futur.., quoique…, c’est une guerre…, ce que l’Amérique fait actuellement pour survivre, c’est de ruiner les autres…
Ruiner l’Europe en créant des conflits un peu partout, en recréant la guerre froide avec la Russie, en précipitant la chute des industries européennes (ce fut une victoire pour eux de réussir à mettre PSA à terre en obligeant leur associé à se tirer une balle dans le pied en stoppant le marché Iranien qui représentait 30% de son chiffre d’affaire…, ce fut une seconde victoire que de mettre à terre les chantiers navals suite à l’affaire des “Mistral”…, en attente d’un “accident” nucléaire à force de pousser la Russie à bout)…
Ruiner l’Europe en obligeant les Etats à réarmer…, à entrer dans des conflits interminables qui coûtent bien plus que les milliards de matériels engagés… avec la perte de toute crédibilité pour les contrats passés (demandez aux Libyens “libérés” ce qu’ils pensent maintenant de l’Europe, idem des pays d’Afrique centrale…
Ruiner l’Europe en arrosant leurs chefs, jusqu’à plus soif, par milliards, afin qu’ils obéissent et engagent les pauvres idiots qui ont voté pour eux, dans des guerres ruineuses qui ne profitent qu’aux USA et leurs amis indéfectibles…
Pour arrêter ce massacre, notre agonie…, il faudrait oser aller plus avant que de rire de nos malheurs en savourant la dégringolade de François Hollande, pourtant porté au pouvoir parce que la population en avait plus qu’assez de Nicolas Sarkozy…, il est temps de se ressaisir : Marine LePen Présidente et Jean-Luc Mélanchon Premier-ministre, ça aurait de l’envergure, waouwww, quelle envolée…, ces deux-là seraient du niveau de Charles de Gaule, le seul qui ait bouté les Amerloques hors de France et dit ce qu’il pensait (ce que la France pensait) d’Israël…