Aux USA, la folie et le danger sont partout ! Vivre aux USA est totalement différent que d’y faire du tourisme… J’ai vécu quelques années en Floride avec de fréquents voyages à New-York et Los Angeles… et c’est loin d’être le paradis…
Los Angeles, malgré le fait que c’est sans conteste le pire endroit du monde entier, j’ai essayé de toutes mes forces d’aimer y vivre, principalement parce que j’apprécie le fait d’être ce bonhomme qui aime les choses que le reste du monde déteste.
Apprécier Los Angeles semble être tendance en nos temps troublés, j’ai lu quelques articles là-dessus, comme celui de Joseph Gordon Levitt qui écrit que “LA” est supérieure à New York parce qu’on peut chanter dans sa voiture quand on est coincé dans les embouteillages !
Cela vous semble crétin ? Tatatatata !, vous avez tout faux, les flics de New-York le sont plus encore (crétins), car s’ils voient (ou pire : entendent)…, un mec ou une nanana chanter au volant, ils considèrent que c’est anormal, subversif, hors norme et politiquement incorrect vis-à-vis des victimes du 11 septembre d’il y a 12 ans…
Tout cela parait surréaliste, mais c’est authentiquement fou, les USA sont une nation de cinglés paranoïaques qui voient le danger partout…
Le pire truc qui puisse vous arriver quand vous vous baladez n’est pas de marcher dans une flaque d’eau ou d’être victime d’un happy slapping (Le happy slapping ou vidéolynchage est une pratique consistant à filmer l’agression physique d’une personne à l’aide d’un téléphone portable. Le terme s’applique à des gestes d’intensité variable, de la simple vexation aux violences les plus graves, y compris les violences sexuelles. Le terme anglais, qui signifie littéralement “donner joyeusement des baffes” est un jeu de mot sur l’expression “slap-happy”, qui dénote une attitude joyeuse et débonnaire. Depuis la fin de 2006, ce phénomène a pris de l’ampleur il met en scène une personne ou un groupe de personnes fondant sur une cible ne soupçonnant pas l’imminence d’un assaut, généralement une personne seule, pendant qu’un complice filme l’attaque à l’aide de moyens vidéos divers, tels les téléphones mobiles équipés de caméras ou les smartphones. Cependant, il ne s’agit pas toujours d’une agression surprise. L’agression est parfois préparée, mise en scène entre les jeunes)…
Non…, il faut faire également attention aux drive-by (qui ne sont pas des Fast-food débitant des aliments périmés, mais sont des fusillades au hasard, effectuées à partir d’un véhicule en mouvement), aux incendies de forêt…, aux cougars (les animaux sauvages en liberté ET les femelles en chaleur de plus de 40 ans), aux serpents à sonnettes (les animaux ET les amis faux-culs), aux parasites qui vous bouffent le cerveau (les bestioles microscopiques ET les emmerdeurs), aux cambriolages, aux tsunamis potentiels, aux terroristes (notamment à Bachar el Assad qui a la volonté d’attaquer Hollywwod avec les armes de destruction massives de Saddam Hussein)… et aux putains qui vous proposent du sexe oral ou anal (strictement hors la loi) !
Aux USA le danger est partout ! À Londres, à Paris ou dans n’importe quelle autre ville de la planète, sortir signifie marcher/prendre les transports en commun jusqu’à un bar ou un club, puis peut-être marcher jusqu’à un autre endroit après ça, puis prendre un taxi pour rentrer chez soi.
Ça devient problématique à Los Angeles, puisqu’il n’y a pas de transports en commun… ce qui veut dire que tout le monde boit ET conduit, sans compter…, qu’il faut trouver à se garer ou filer des thunes à une sorte de valet en livrée…, puis faire la queue pour rentrer… et, avant que vous n’ayez eu le temps de le réaliser, vous avez dépensé 30 $ pour une “rave yoga” qui va finir dans dix minutes…
Autre putain de problème, oublier de regarder la plaque de la rue où vous vous étiez garé et…, oh merde, vous vous êtes pris une amende !
L’éclate, putain, à chaque fois que j’ai l’impression d’avoir rencontré quelqu’un de normal à Los Angeles, je découvre qu’en fait, il est à fond dans un trip new-âge débile. Vous saviez que Mercure était en phase rétrograde en ce moment ? Moi si maintenant… et je devrais vraiment pas avoir à gérer ce genre d’informations.
Autre folie, les adultes semblent prendre le skateboard très au sérieux, c’est embarrassant, c’est terrible, ils skattent dans la circulation, rues et trottoirs…, ça fait partie de la vie maintenant…, cependant, à Los Angeles, les gens ne se contentent pas de prendre le skate beaucoup trop au sérieux, mais ils disposent aussi d’un arsenal de pas moins soixante alternatives (à vue de nez), genre des minuscules skateboards en plastique, ou des vélos où on doit rester debout et courir…
Et, comme Los Angeles n’est rien sans Hollywood, sachez qu’environ 90 % des gens que vous rencontrez ici sont des acteurs en herbe (à savoir, des acteurs ratés)… et rien ne me perturbe plus qu’un humain avec des aspirations non comblées.
J’ai pleuré seulement deux fois devant un film, c’était quand, dans Jumpin’ Jack Flash, Whoopi se fait poser un lapin… et la fois où, dans True Lies, Jamie Lee Curtis se regarde dans le miroir et réalise qu’elle n’est plus une rate…, c’est dingue, non ?
Je suis sérieux, je ne peux pas supporter de voir des gens déçus. Il y a un type qui vit (littéralement) sur une pile d’ordures près de l’abattoir… et il passe ses journées à agrafer des photocopies de sa gueule dans tout le quartier…, ses seuls amis au monde sont des pigeons, mais un jour les agents sanitaires de la ville sont venus et ont tué les pigeons et putain, fait chier, je suis encore en train de pleurer comme un gros bébé…
Il y a un endroit qui s’appelle Café Gratitude.., c’est une sorte de resto des cœurs ou tous leurs plats consistent en des suggestions positives plus que des noms…, donc quand vous passez commande, vous êtes censé dire au serveur : “Je suis beau”, et là le serveur est censé vous regarder d’un air sincère et vous répondre : “Vous ÊTES beau” ! J’en frémis…
Quand j’ai parlé à mes amis Européens de Cafe Gratitude, ils m’ont dit : “Tu te fous de ma gueule, là ? Ça a l’air d’être l’enfer sur Terre, ton truc”.., et d’ailleurs, à côté des certificats d’hygiène et tout, ils ont cette grosse merde accrochée au mur : “Par respect pour le moment présent, merci de le vivre pleinement”.
Bien, je continue… questions loisirs, waouwwwww, je n’arrive pas à me souvenir d’une quelconque occasion, dans ma vie d’avant, où une personne m’aurait conseillé d’aller voir un spectacle d’impro…, parce que de toute évidence, les spectacles d’impro, ça craint…, mais bizarrement, à Los Angeles, c’est une forme de divertissement qu’on recommande sur une base quasi quotidienne…
Est-ce qu’il y a un truc que je capte pas ? Toujours est-il que je ne m’y suis pas risqué, faut pas pousser le bouchon trop loin…, mais le fait de tenter d’être social et discuter avec les gens, n’est pas mieux…, car toutes les discussions tournent autour du pognon, combien chacun/chacune gagne et quoi il/elle fait pour ça…
Tout le monde veut savoir, mais personne n’avoue jamais la façon dont il/elle gagne sa vie, parce que les gens pensent qu’il faut avoir honte de ne pas avoir une carrière professionnelle glorieuse. Le cas type, c’est quand vous rencontrez quelqu’un qui va vous dire, par exemple : “Je m’occupe du maquillage de True Blood”…, alors forcément, vous allez l’assommer de questions pendant 20 minutes, mais il va rester volontairement dans le vague et au final, vous n’aurez aucune idée de ce qu’il fait vraiment.
Du coup, vous rentrez chez vous, vous le googlez… et il s’avère que “maquilleur de True Blood” veut dire, en fait : “Je suis barman, mais une fois j’ai bossé dans le bâtiment où ils fabriquent des prothèses pour True Blood”…
C’est comme ça que j’ai rencontré des hommes d’affaires multimilliardaires dont certains dirigeaient Google et Apple… qui se sont avérés être livreurs de pizza… et quelques femmes cougars de haut-vol brassant des millions de dollars qui étaient pour l’une vendeuse dans une boutique de loque, pour l’autre téléphoniste chez IBM et une troisième femme de charge au 10 Dollars Motel Drive-In…
À de nombreuses reprises, dans quelques réunions de beaufs, je me suis mis à parler de la Scientologie…et chaque personne à qui je m’adressais ouvrait de grands yeux fous, se mettait à regarder partout autour d’elle et se mettait à dire : “chuuuut”… avant de s’épandre en considérations vagues comme : “être à jamais blacklisté” ou “un SUV aux vitres teintées a écrasé un de mes amis”….
Au début, ça me faisait bien marrer, mais là, je m’y suis mis aussi, en écrivant ça, je me suis pris à penser : “Euh, attends, tu crois que c’est OK de parler de la Scientologie dans un post ? Tu devrais peut-être utiliser un pseudo”…
La dernière obsession des adolescentes américaines, nourries d’images idéales de magazines : avoir un “thigh gap”, un espace entre des cuisses qui, pieds serrés, ne se touchent pas…, au prix de privations qui peuvent mener à l’anorexie et la dépression.
Une vidéo très drôle, “Cinq façons de simuler un thigh gap”, a été postée sur YouTube par “tadelesmith“ qui conseille entre autres de marcher les jambes écartées…
Sur Tumblr, Pinterest ou Facebook, les photos abondent de cuisses plus ou moins longilignes, en gros plan et d’une maigreur parfois insupportable, que publient de très jeunes filles avides de montrer leurs succès ou, à leurs yeux, leurs tragiques échecs.
“Mon thigh gap est énorme, soyez jalouses les filles”, s’amuse “foster-the-beatles” quand “skinnysizezero”, solidaire, affirme : “ensemble, on peut être maigres, faire une taille 32 avec un beau thigh gap et un ventre plat”, écrit-elle sur Tumblr.
“J’ai l’impression que je commence à avoir un thigh gap, je suis contente”, ajoute “elleskyyy” alors que “starvingforperfection” se désole de son “médiocre/non existant thigh gap”.
Cette obsession n’est pas nouvelle, mais amplifiée par les réseaux sociaux. Ainsi, un compte Twitter, Cara Thigh Gap, est dédié à l’extrême minceur du mannequin britannique Cara Delevingne et des dizaines de sites ou pages Facebook proposent régimes ou exercices de gymnastique pour l’obtenir.
“Avoir cet espace est en fait quelque chose de très difficile à atteindre”, explique à l’AFP Barbara Greenberg, psychologue du Connecticut spécialiste des adolescents, “parce que c’est d’abord une question de structure osseuse que peu de femmes présentent. Pour une adolescente, poursuivre ce genre d’obsession irréaliste, signifie qu’elles devront s’affamer”, ajoute la psychologue.
Les jeunes filles s’affament donc : “Hier, j’ai pris 380 calories et puis, j’ai mangé des bonbons. C’est devenu 650 calories. Grooossseeee !”, se désespère sur Tumblr Anastasia, une jeune Allemande, qui prie Dieu de la rendre maigre…
Une autre se réjouit car : “Je vais passer la journée chez des amis et ma soeur qui me laissent ne pas manger. Super !”.
Or, les besoins énergétiques d’une adolescente tournent autour des 2.500 calories par jour, selon des recommandations de l’OMS : “Ces régimes déclenchent très vite des troubles du comportement alimentaire”, ajoute Mme Greenberg “et par delà, des dégâts physiques sur le cerveau ou les os, des dépressions et des comportements suicidaires”.
Cet idéal de minceur s’étale dans les magazines, accuse Shannon Snapp, sociologue de l’université de l’Arizona pour qui : “il faut “arrêter d’acheter ce type de médias. Le message est clair : si vous ressemblez à ça, vous serez belles et acceptées… et les adolescentes sont sans doute les premières à en subir la pression, parce qu’elles sont en pleine puberté”.
“Ces obsédées de la minceur cherchent à être acceptées socialement, à être dans la norme, comme les adultes”, ajoute Natalie Boero, sociologue de la San Jose State University, “elles savent que dans une société sexiste, leur corps est une monnaie d’échange et veulent accroître ce qu’elles pensent être leur valeur sociale”.
Pourtant, “mannddda” affirme : “Je déteste quand les gens me disent que je suis stupide de vouloir un thigh gap et être maigre. Ce n’est que pour MOI. Je veux me voir dans un miroir et être heureuse”, proclame-t-elle.
“Quant aux garçons censés être séduits, les études montrent qu’ils préfèrent un peu plus de chair”, ajoute Abigail Saguy, sociologue à l’UCLA de Californie…, pour cette spécialiste de l’image du corps, la minceur est par ailleurs devenue de plus en plus associée à la classe sociale, c’est un moyen de montrer un statut social supérieur.
A l’inverse, être gros non seulement connote un statut inférieur, mais il peut le déclencher. Des études montrent que les femmes rondes seront moins embauchées, si elles sont embauchées elles seront moins payées, elles se marieront moins, etc…
Néanmoins, la réaction s’organise et de nombreuses jeunes filles ironisent, sur les mêmes réseaux sociaux, sur cette obsession du thigh gap.