Bande de cons !
J’étais tout petiot quand on m’a parlé d’un futur monde de merveilles, sans inégalité, sans pauvreté…, ou il suffirait d’être sage et obéissant, d’étudier vaillamment, puis de travailler assidûment sans revendication… pour être assuré d’un certain bien-être et d’une fin de vie heureuse.
J’y ai cru.
L’Amérique était l’exemple à suivre, les Américains étaient des héros, ils avaient su tuer tous les méchants indiens grâce à John Wayne et Rintintin, puis avec le vrai Eddy Murphy ils avaient su tuer tous les méchants boches et grâce à Elona Gay (sûrement un transsexuel pilote de l’USAF, copain de Buck Danny, Tumbler et Sonny), ils avaient pu trucider des millions de méchants enfants et très méchantes femmes avec de merveilleuses bombes atomiques qui symbolisaient la paix dans le monde !
Puis les héros Américains ont du encore défendre le monde contre les méchants barbares communistes qui en voulaient à nos valeurs occidentales, en bombardant la Corée, puis le Viet-Nam, que même John Wayne (mais sans Rintintin tué sans doute par de très méchants noirs ennemis de Charlton Heston) était revenu avec ses bérets verts pour tuer tous les méchants jaunes !
C’était une époque fantastique !
J’ai ensuite voulu être Juif, un vrai colon de la paix, œuvrant dans un kibboutz pour créer le pays de la paix universelle, ce qui obligeait tout naturellement de se défendre contre les très méchants arabes aux dents pointues pleines de sang qui tuaient les enfants pour les manger…
Je me souviens même, qu’après Zappy-Max à la radio du soir, on écoutait en palpitant les nouvelles de ce pays de la paix universelle que de très méchants et sales arabes voulaient prendre et que grâce à un héros qui avait mis un bandeau sur l’oeil pour ressembler à John Wayne comme dans un de ses westerns, les braves colons avaient gagné !
Oui, oui…
Si, si…
Je vous assure…
Quoi de plus normal ensuite d’aimer l’Amérique, de vouloir en acheter ses symboles : boire du Coca-Cola au lieu d’un jus de pomme…, manger des Mc-Do au lieu d’une baguette jambon beurre…, s’habiller en jean’s western avec franges au lieu d’un beau costume fraichement repassé du dimanche…, écouter Elvis Presley chanter le twist ricain au lieu de Charles Trénet : l’amour de la France…, rêver de la Route66 plutôt que de la Nationale7…
Je n’ai rien compris alors de Bob Dylan qui osait critiquer les héros de l’Amérique, qui prédisait la grande déglingue, qui fusionnait avec Joan Baez chantant sa tristesse du massacre des indiens…
J’ai rien compris quand j’ai voulu être Donald Trump, milliardaire d’affaires… que je suis devenu commerçant…, tant d’études et de rêves pour n’avoir comme avenir, qu’acheter beaucoup moins cher n’importe quoi revendu beaucoup plus cher…
Architecte, j’ai bâti des cages à poules, édifié des temples à la gloire du petit commerce local…
Publiciste publicitaire, j’ai poussé les foules à consommer tout et n’importe quoi, jusqu’à fumer de la merde sous prétexte de devenir cow-boys des temps modernes…
Éditeur, j’ai sacrifié des millions d’hectares de forets si précieuses pour débiter des sornettes poussant des cohortes d’ahuris à des customisations débiles de bagnoles apocalyptiques !
J’ai même poussé le vice jusqu’à collectionner des Excalibur’s !
Pensez-donc…, comment peut-on être pire ?
Il m’a fallu vivre le 11 septembre 2001 et les attentats de Londres et Madrid pour comprendre que j’avais été dupé, que le monde entier avait été trompé et que bientôt on vivrait le retour du balancier…
Je l’ai écrit avec un humour déjanté dans “Dictatucratie”…, me rendant compte que souffler contre le vent c’était comme pisser contre le vent, ça revient en pleine figure…
J’ai récidivé avec “LesProtocolesDeSion”… et ce fut pire, quoique ce fut comme une résurrection, comprenant tout, car vivant le pire…
Le même pire qui est revenu comme en 1928… nous frapper en 2008… et que c’est loin d’être fini !
Depuis quelques années nous sommes de retour à la case départ.
Il suffit de voir la tête des ouvriers en lockout et celles des mis à pied de diverses usines franchouillardes qui, grâce à Sarkozy, puis Hollande, puis Macron et leurs cliques d’illuminés nazifiants, appartiennent à des Mexicains, des Hindous, des Chinois et des sans nationalité avérée… qui ferment définitivement leurs portes…, pour comprendre le désastre.
Il faut voir la fierté sur fond de peur qui se lit dans les yeux des travailleurs pour comprendre que rien ne va plus.
Ils ont tous de longues années de travail dans le corps et la quasi-certitude que la retraite qu’ils ont épargnée va leur filer entre les doigts.
Ils vont ramasser des miettes tandis que nos chefs en tête et toute leurs cliques de mielleux opportunistes, quelques années plus tard, sans jamais avoir été sanctionnés, se la coulent douce comme Bush, Obama et bientôt Trump…
Chaque fois que l’économie va mal, que tout se déglingue, les Maîtres du monde par le biais des politiques à leurs bottes via les journaleux obséquieux, demandent aux citoyens, même les plus pauvres, de se serrer la ceinture pour sauver l’énorme machine capitaliste qui n’hésite pas à gonfler les salaires et les primes de ses dirigeants, ni à renflouer les banques comme ce fut le cas pour sauver le système bancaire américain qui coulait après avoir ruiné le monde entier par l’entremise des sub-primes.
Ces mêmes politiques qui se lamentent devant leurs pauvres citoyens, achètent des avions de guerre à prix fort, des bateaux de guerre sans regarder à la dépense, des armes par milliers de tonnes…, n’hésitant pas à les utiliser pour écraser les plus démunis et les sans défense pour payer la facture…, d’abord dans d’autres pays comme la Tchécoslovaquie, la Serbie, le Kosovo, l’Afghanistan, l’Irak, la Palestine, la Libye… suivis par la Syrie et bientôt l’Iran… après avoir bombardé l’Europe sous prétexte du péril Nazi repris depuis à leur compte, puis le péril Japonais avec l’atomisation d’Hiroshima et Nagazaki, puis le péril communiste avec la Corée et le Viet-nam, puis le péril terroriste… puis le péril intellectuel… qui nous tombent sur le coin de la tête telle la Loi Sopa américaine…
La méthode est la même partout où le capitalisme a trouvé une terre fertile chez les imbéciles !
Ce serait trop facile de dire que les citoyens n’y sont pour rien (vous, bande de nazes) !
Qu’ils ne sont que des victimes d’un système qui leur maintient la tête sous l’eau tout le temps.
Qu’ils n’ont aucune responsabilité dans ce qui leur arrive.
Le choix des citoyens de ne pas se mêler de politique, de voter souvent n’importe comment (souvent parce qu’ils ont une belle gueule), refusant de s’informer et de jouer un vrai rôle de citoyen va toujours vous coûter de plus en plus cher.
Quand vous aurez compris que la politique n’est pas un jeu, vous aurez repris la partie du pouvoir qui vous revient…, mais il est tard…
Vous avez accepté d’être désarmés au nom du terrorisme, vous avez accepté que nos pays deviennent des dictatures démocratiques…
Vous avez accepté le sécuritaire, les millions de caméras qui vous épient, la traçabilité de vos conversations intimes…, la mise sur papier de vos rêves secrets, de vos pensées…
Vous avez accepté les vaccins obligatoires, les micro-puces, les drones, les délations, la soumission…
Qu’avez-vous de tout ça ?
Rien…
Une chanson québécoise fait rire, mais décrit bien la démobilisation dont nous souffrons toutes et tous depuis des années…, qui nous dépouille et nous affaiblit.
Tant qu’il restera queq’chose dans le frigidaire…
J’prendrai le métro, j’fermerai ma gueule pis j’laisserai faire…
Mais y’a queq’que chose qui me dit qu’un beau matin…
Ma Rosalie, on mettra du beurre su’ notre pain…
Ceux qui ont vraiment les moyens de mettre du beurre sur leur pain ne prennent jamais le métro !
Ils prennent leur retraite après avoir touché des indemnités de départ à la hauteur de la valeur qu’ils se donnent et qui servent juste à arrondir leurs fins de mois.
Leurs gains d’une seule année sont souvent l’équivalent de ce qu’un bon ouvrier gagnera durant toute sa vie.
Les écarts sont si grands qu’ils font peur.
Ils se font soigner au privé et leurs enfants peuvent fréquenter les universités de leur choix.
L’augmentation des droits de scolarité ne les empêche pas de dormir.
Ils voyagent en jet privé et discutent de l’état du monde en jouant au golf.
Et ils pensent que les pauvres le sont parce qu’ils n’ont pas le courage de travailler.
Ils payent le moins d’impôts possible et souvent leur argent est en Suisse ou aux Bahamas.
Ce sont ces gens-là qui pensent que le peuple doit faire un effort.
Ce sont les mêmes qui poussent aux crimes généralisés, des serial’s-killer’s planétaires qui rêvent d’atomiser l’Iran, de saigner la Syrie, de s’approprier le monde, de vous voir disparaître parce que vous ne représentez plus rien, voire rien, parce que vous coûtez en chômages, en soins de santé, en retraites, parce que vous votez pour d’autres qu’eux, parce que vous ne consommez presque plus, parce que…, parce que…, parce que…
Parce que vous êtes du mauvais coté…
Et parce que vous êtes bêtes en pleurant devant les Stars et Starlettes Hollywoodiennes…, en chantonnant leurs niaiseries et en bouffant leurs merdes…
Bande de cons…