Big Mary, une histoire d’Amérique…
Ils ne réalisaient pas que capturer une créature magnifique et majestueuse lui ferait subir une vie d’esclavage et de torture.
Ils ne réalisaient pas que les éléphants menant une vie “charmante” sous le chapiteau ne seraient pas une expérience délicieuse pour elle, et peut-être même pire que les difficultés auxquelles elle était confrontée dans la nature.
Ils ne réalisaient pas que les éléphants étaient des êtres sensibles aux émotions profondes et pas seulement des animaux puissants et agressifs, ironique, si vous y réfléchissez.
Ils ne réalisaient pas que l’enlever de son groupe familial de ses éléphanteaux dans la nature et l’enfermer dans des chaînes douloureuses, qui lui irriteraient constamment les pattes et lui causeraient des lésions douloureuses, serait une source constante de torture aggravante. Parce que les éléphants ont une peau si épaisse, qu’ils ne peuvent pas ressentir ces blessures comme des humains. Qu’est-ce qu’une croûte remplie de pus pour une éléphante coriace aux yeux des Américains ayant génocidé les Amérindiens, car un bon Indien est un indien mort ? Ils vont s’en remettre ! Il y en a quantité d’autres ! Ils ne réalisaient pas que les éléphants n’étaient pas des animaux de foire destinés à être déplacés à travers les mers, enfermés dans des cales de cargaisons puantes envahies par les mouches, imbibées d’eau pourrie. Ils se moquaient bien que les éléphants soient enfermés dans le lugubre, étouffés, assourdis par les bruits de la mer et ignorés, comme abandonnés, en proies sans cesse des états de l’océan, subissant le mal de mer, se balançant et se balançant, pendant des mois de voyage.. Ils n’ont pas réalisé que les éléphants pouvaient pleurer, surtout quand ils ont commencé à la battre. Sans raison autre que d’en rire. Ou quand ils criaient dans son doux visage, ou transperçaient ses oreilles sensibles avec des hameçons acérés, ou tiraient sur les chaînes pour qu’elles s’enfoncent dans ses plaies purulentes alors que sa période d’entraînement évoluait et que son esprit était brisé.
Ils s’en moquaient quand elle semblait vouloir mourir et qu’elle restait allongée en refusant de manger, tandis que les larmes coulaient sur son visage et que la dépression lui rongeait le cerveau, même s’ils lui donnait des coups de pied au visage et ouvrait de force des fruits pourris et introduisaient des gallons de whisky dans son gosier enivrant la pauvre créature étourdie rien que pour lui pisser au visage et rire de ses barrissements plaintifs.
Tout ce qui leur importait, c’était de pouvoir “se marrer”, rire, de s’asseoir sur ses hanches et de la faire défiler dans son harnais afin de pouvoir ramasser les piécettes que la foule leur jetait en les acclamant… Telle était la vie d’une éléphante sous le chapiteau au cirque itinérant américain de Charlie Sparks.
Ensuite, Big Mary (c’était son nom, j’aurais du vous l’écrire d’emblée) était de retour dans sa cage, sur un wagon de train… et sur la prochaine ville et la suivante, année après année, sans lumière ni joie. Personne ne se souciait de la dent avec un abcès de Big Mary. Personne ne se souciait que cela lui occasionne des douleurs atroces et que ça lui fasse de la peine ni même semblait prendre conscience que cela lui avait pourri la tête depuis bien plus de deux ans. Personne ne se souciait du fait qu’un éléphant, tout comme un être humain, souffre de douleurs atroces causées par un mal de dents.
Car, une fois que le train est arrivé dans le Tennessee, ils ont débarqué Big Mary et l’ont fait défiler. Maux de dents ou pas, cet éléphante avait besoin d’attirer une foule. Et les citadins s’étaient alignés dans les rues juste pour voir l’attraction principale : Big Mary! Peu importait qu’ils fassent assoir qui que ce soit sur son dos ce jour-là. Walter Eldridge, un vagabond, venait juste de rejoindre le cirque la veille. Il tenait le crochet dans sa main de novice et en frappait sans cesse la bouche douloureuse de Mary alors qu’il faisait le matamore sur son dos, entre les rangées de badauds fascinés, souriant et agitant des drapeaux “vive l’Amérique” alors qu’ils applaudissaient dans les rues bordées de confettis de Kingsport (Tennessee). Tout le monde fut surpris quand Big Mary tira Walter Eldridge de son dos avec sa trompe et le jeta au sol comme une poupée de chiffon et lui piétina la tête. Tout le monde a été choqué lorsque le cerveau, les globes oculaires et du sang ont jailli de ce qui était autrefois le crâne de Walter Eldridge. Tout le monde a alors paniqué, à l’exception d’un forgeron, un habitant de la ville, qui avait jugé nécessaire, pour une raison quelconque, d’apporter une arme à feu à un défilé familial et qui a tiré cinq cartouches dans le corps de Big Mary. Mais les balles n’ont pas tué Big Mary. Ils pensaient que ça ne lui faisait pas mal, parce que les éléphants ont une peau si épaisse et qu’ils ne peuvent pas ressentir la douleur comme les humains.
Tout le monde était furieux quand Big Mary s’est soudainement calmée. Ils l’ont entourée et lui ont crié dessus, craché dessus, donné des coups de pied dessus. Ils ont exigé qu’elle soit mise entre deux locomotives et qu’elle soit écartelée vivante, où écrasée, voire mieux encore, enchaînée et démembrée. Ils ont ensuite demandé qu’elle soit électrocutée. Alors qu’ils criaient diverses méthodes de torture supplémentaires pour massacrer l’éléphante souffrante, Big Mary se tenait calmement, souffrant des blessures par balle et de l’abcès, saignait et laissait couler des larmes sur son visage triste. Tout le monde était content quand Charlie Sparks lui-même suggéra de lyncher la bête meurtrière. Ils ont amené une grue de 100 tonnes pour lyncher“Big Marie la meurtrière” ce jour-là, pour qu’elle soit exécutée après qu’elle ait joué encore une fois dans une matinée d’adieu sous le chapiteau. Cela a attiré la foule et les si précieux dollars américains. La dernière représentation de Big Mary permettrait à chaque acquéreur d’un ticket, de voir son exécution ensuite, son appel de dernier rideau fut un spectacle complet, salle debout uniquement pour hurler de joie à attendre sa mort. Personne n’a été très déçu quand ils ont découvert que Big Mary ne se produirait plus au cirque, ni cet après-midi, ni plus jamais. Elle a d’abord été criblée de balles alors que quelques-uns criaient à l’horreur. Quelques-uns se sont alors rendu compte qu’un homme de cirque était un escroc poursuivant le dollar tout-puissant. Que l’Amérique était un pays de mêmes gens et culture, le far-west et la loi du plus fort et des plus riche. Ils ont quand même pu voir une éléphante pendue, après tout. C’était pour ça qu’ils étaient là. En outre, Big Mary avait transpiré et pleuré toute la nuit, se tordant de douleur avec les cinq balles du forgeron logées au fond de ses organes, perdant lentement son sang et s’affaiblissant toujours plus, alors même que l’abcès de sa dent lui faisait mal au crâne. Elle n’était plus en état de jouer.
Ils formaient une foule de 3.000 personnes au moment où le spectacle du cirque était terminé. Et ils étaient ravis lorsque “Big Marie la meurtrière”, dut se conduire en tête d’un cortège d’éléphants en une ligne qui se tenait “de trompe à la queue”, jusqu’à la grue qui lui servirait de potence. Ils lui ont serré une patte dans des chaînes et l’ont attachée à un rail. Ils ont sécurisé une lourde chaîne autour de son cou. Ils l’ont soulevée avec la grue, mais ont oublié de relâcher la chaîne autour de sa patte ! Les chaînes s’étiraient et se tendaient autour de son cou, autour de sa patte, sous le regard attentif de sa famille d’éléphants, chancelant d’horreur, bouleversés de la cruauté américaine. Toute l’Afrique, le reste du monde subissent le même destin ! La foule a poussé les bourreaux à continuer : “Laissez-la se balancer, laissez-la se balancer”, ont-ils scandé. Alors que Big Mary était soulevée, ils se turent soudainement, surpris d’entendre les os d’éléphant de Big Mary se tordre et se briser ! Ses ligaments s’étiraient et se rompaient, alors qu’elle était soulevée à un mètre du sol, alors que la chaîne autour de sa cheville l’empêchait de quitter le sol. Ils furent surpris quand la chaîne autour de son cou se brisa soudainement et que le corps de Big Mary heurta le sol avec un craquement audible quasi dans l’entour du monde, poussé par le vent de la honte, un ouragan d’horreurs. Ce craquement qu’on entendait lorsque sa hanche s’écrasa, brisée sous son poids, alors qu’elle gémissait de douleur, était abominable !
Ils rigolèrent lorsqu’un homme grimpa sur son corps comme une petite colline et rattacha la chaîne autour de son cou. Ils ont été ravis lorsque la manille fut retirée de sa jambe pour qu’elle puisse se balancer. Ils ont gloussé et dansé quand la Grande Marie meurtrière a finalement été levée, haut dans les airs et qu’elle a commencé à s’étrangler. Il a fallu beaucoup de temps avant sa mort. Trente minutes ! Ils se sont moqués d’elle alors. Ils ont applaudi et crié “Vive l’Amérique”… Big Mary a été balancée dans le vent pendant trente minutes complètes avant qu’un vétérinaire ne déclare finalement sa mort.
Ils ont eut une demande de rappel ce soir là. Les affaires de cirque étaient en plein essor pour le très populaire Circus ambulant américain de Charlie Sparks, désormais très populaire, très américain ! Un éléphant est sorti de son enclos cette nuit après le spectacle, tellement bouleversé d’avoir assisté à la mort cruelle de son amie Big Mary. Tout le monde sait que les éléphants sont connus pour aller rendre visite aux os des membres de leur famille qui sont partis. Les éléphants visitent fréquemment les lieux de repos de leurs proches. Ils ramassent délicatement leurs os blanchis au soleil, en les retournant doucement avec leur trompe. Ils les examinent. Les éléphants leurs rendent hommage, les honore, font leur deuil. Je crois que cet éléphant, son amant des derniers jours a tout cassé pour trouver les os de sa Big Mary, c’était sa nature d’éléphant, bien plus “humaine” que la nature américaine et leurs cirques incessants partout dans le monde. Mais le cirque l’a attrapé dans la cour des chemins de fer avant qu’il ne puisse la trouver, et ils l’ont enchaîné avec des chaînes plus solides encore. Ils l’ont battu et l’ont ramené à sa vie d’esclave dans le cirque glamour américain. Où un éléphant se doit d’être…
Allons, allons… Arrêtez de pleurer, même si ce ne sont que quelques larmes… Aux USA toute la population n’est heureusement plus aussi western approuvant sans réserve le génocide des Amérindiens et les guerres incessantes depuis que l’Amérique existe et s’impose au monde ! Les Américains ne sont plus tous va-t’en guerre et assoiffés du sang des autres ! Certes, ils ne sont pas majoritaires des “ceusses” qui vivent et prospèrent d’escroqueries légalisées sous le principe de la loi du plus fort ! Leurs chefs dans ce concept de Dictatucratie et de Nouvel Ordre Mondial Américain prônent les guerres préventives, les meurtres préventifs et la ruine préventive du reste du monde afin que les sous-hommes qui y survivent ne disposent pas de moyens de revendications…
Donc, Allelouia, Dieu est bon, l’Amérique croit en lui (et en elle-même) et Bienvenue à Myrtle Beach Safari en Caroline du Sud, ou est recréée une Afrique à l’Américaine, purgée des abominables et des abominations. L’Amérique refabrique un monde nouveau… Vous trouverez dans ce parc une amitié très spéciale entre un éléphant orphelin de 32 ans nommé Bubbles et Bella, un Labrador de 3 ans qui sont tous deux résidents du parc.
Bubbles qui est présentée comme la petite fille de “Big-Mary”, l’éléphante lynchée, profite maintenant d’une vie heureuse “à l’Américaine” (aux aux États-Unis, car vivre à l’Américaine en Irak, Afghanistan et/où Syrie est différent), car elle a vécu un passé difficile ! Elle est née en Afrique mais malheureusement ses parents ont été tués par des braconniers Américains désireux d’avoir des têtes d’éléphant avec leurs défenses en ivoire, dans leur salon.
Bubbles a été l’une des très rares chanceuses à être transférée à Myrtle Beach Safari pour avoir une vie meilleure qu’en Afrique. Une vraie vie à l’Américaine et qui rapporte puisque l’entrée du Parc est payante. La triste histoire qui justifie ce transfert est que le reste des éléphants en Afrique seront tous tué en raison du manque d’installations pour eux et parce qu’on les chasse pour leur défenses (ce qui sans le “s” est un double-sens !
Lorsque Bubbles est arrivée au Safari, elle n’était pas en très bon état car elle ne pesait que 340 kgs, mais maintenant Bubbles est heureuse, en bonne santé, pèse environ 4 tonnes et mesure plus de 3 mètres de haut.
Bella (qui ressemble à mon Cocker Blacky), est également résidente au Safari, et est devenue très proche de Bubbles et les deux sont maintenant les meilleurs amis du monde, ils aiment jouer. Bella se tient sur le dos de Bubbles, elle lance la baballe de Bella dans l’eau avec sa trompe et Bella plonge du dos de Bubbles pour la récupérer… Plouf !
C’est-y pas merveilleux ? Certain que de voir ce bonheur, je vais adopter un éléphant à Saint-Tropez pour que Blacky puisse s’amuser “A l’Américaine” comme si nous étions en Afrique ! Le monde est fou !