Camp FEMA, New-York, Unité 4 : Effacements…
Silence de mort à table.
Les cuillères sont coincées entre soupe et bouches bées.
Déguisé en tout sauf en moi, je ne deviens rien.
Et c’est vraiment stressant de chercher sans arrêt à imiter quelqu’un qu’on n’est pas !
Parce que ce n’était pas facile d’être branché vivant.
Après l’application de la Loi…
Il faut s’habiller politiquement correct, chanter politiquement correct, manger politiquement correct et accepter tout sans se révolter sous peine de Camp FEMA à vie, ou à mort, selon les besoins des quotas…, sans se rebeller de toutes les conneries débitées en télé par des empaillées et des épouvantails l’un l’autre (50%) décorés pour sévices rendus…
En ces temps de partouze mondiale, il souffre le petit citoyen avec comme seuls modèles Papa-Militaire en Afghanistan qui attend de se faire exploser par des patriotes à leur terre qui n’admettent pas qu’on vienne chier chez eux… et Mamy-Tartine qui pleure d’avance dans les bras du voisin sans travail en attente d’affectation !
Pauvres petits citoyens qui s’évertuent à s’oublier, s’évertuent à être politiquement correct, bouffer merdique, rire jaune, se fringuer crétin, selon les diktats.
Mais c’est clair, un citoyen moyen, en donneur de leçon au monde, est aussi ridicule qu’un libyen sodomisé comme Kadhafi.
Il aura beau acheter toute la panoplie du politiquement correct et bander en entendant les politiques hurler “Ordre Nouveau” ou “Nouvel Ordre Mondial”, il sera toujours moins cool qu’un américain déguisé en nazi moraliste.
Le nazi moraliste américain est artiste, il vend ses sévices pour que les beaufs achètent des crasses qui coûtent pas cher mais se vendent très cher…, il peint des pin-ups pour déodorants de magazines putes, des salopes à gros seins, grosses cuisses, gros culs et il juge de la valeur de ses créatures, à la raideur de sa virilité : il gomme, il modifie…, jusqu’a ce que les seins, les culs, rend sa turgescence raide rouge, preuve qu’il a réalisé un chef d’oeuvre.
Pour que les beaufs bandent et branlent, l’Amérique à inventé l’Art.
L’Art de l’escroquerie planétaire, 200.000 milliards de dollars de déficit ingérable, irratrapable, qui plongent le monde dans les abysses de l’apocalypse…
Tant que les beaufs consommaient en payant de plus en plus, le gouvernement laissait aller, tirait sur les ficelles, s’appropriait tout le pétrole du monde en faisant la guerre au monde…
Mais, quand la consommation s’est arrêtée, le gouvernement a mis ses Lois en application pour effacer les 8/10ièmes de la population…
Les camps FEMA étaient prêts, construits par des sociétés Israéliennes, expertes…
Là-haut, dans les airs, pas loin de la cathédrale boursière, à l’épicentre alchimique du monde, une gargouille ricane à la vue des humains qui gesticulent dans la lueur rougeâtre du soleil couchant.
Leurs ombres s’étirent démesurément, déjà spectrales, sur les pavés volcaniques.
Au loin, des colonnes d’une fumée noire, graisseuse, s’élèvent.
Les incendies ne décélèrent pas depuis trois jours.
L’atmosphère suinte.
On assiste à une multiplication de scènes d’hystérie.
Des septuagénaires aux yeux révulsés par une extase impie hurlent comme des possédés à la lueur des braseros, ridés, exsangues, squelettiques, les vieillards s’arrachent les cheveux par poignées, se déchirent le visage jusqu’au sang en pleurant leurs économies perdues !
Une fillette les observe d’un air impénétrable, dissimulée derrière sa tignasse pouilleuse.
Un sourire l’illumine, sa courte jupe blanche ondule au gré du vent lors que des larmes de joie coulent sur son visage émacié : salauds de riches, vous voilà pauvres !
À intervalles réguliers, un corps épuisé, déformé par l’âge, roule jusque dans l’eau boueuse avant de dériver et de sombrer dans les profondeurs du néant.
Dans toute la ville, les luminaires sont hors d’usage, imposant de facto un couvre-feu ténébreux.
Effrayée par un brusque déferlement de sirènes, une colonie de pigeons grisâtres se réfugie à tire d’ailes sur les hauteurs environnantes.
Éclats des phares, reflets fugitifs sur la chaussée détrempée, un cortège de camions déferle…, prêt à déverser sa cargaison d’humains à effacer devant l’entrée principale du Camp FEMA de New-York…
Les émeutes génèrent leur lot quotidien d’estropiés par les forces de l’ordre mondial qui s’en donnent à coeur joie…
Autant de promesses sanglantes pour les équipes du bloc 4 qui croulent sous le nombre.
L’incinérateur tourne en surrégime.
Chaque jour, des foules plus importantes s’agglutinent dans les rues engorgées de New-York Central, avec l’espoir d’approcher le lieu d’où est parti l’apocalypse…: la Bourse de Wall-Street !
La rumeur populaire relayée par les rares médias encore opérationnels, prête à cet endroit, des propriétés miraculeuses, les plus exaltés allant jusqu’à en faire le siège d’un renouveau christique.
Vingt-quatre heures plus tôt, un prédicateur s’est immolé par le feu sur un tas de poubelles singeant un Tunisien oublié, à l’origine de la révolution arabe.
L’odeur de sa chair calcinée flotte encore dans les rues, mélangée aux effluves douceâtres de kérosène incrusté dans le plastique des conteneurs fondus.
Un gamin se balance comme endormi, contre un parapet.
Un filet de bave coule sans discontinuer sur son justaucorps.
Ses yeux éteints au regard vide, débile, papillonnent sans but.
Impassible, la foule le contourne, sans lui accorder la moindre attention.
Les esprits sont ailleurs, anxieux, concentrés dans l’attente d’un signe.
On se pousse, on se bouscule.
Des corps tombent sous la pression, s’écrasent contre les grilles et disparaissent, aussitôt ensevelis.
Instantanés de faciès piétinés, déformés par la douleur.
La tension croît, une clameur enfle : Pitié, par pitié, rendez-nous nos économies…
Menée par un géant, une équipe cagoulée repousse les téméraires qui tentent de franchir les murs de la bourse de Wall-Street.
À dix-huit heures cinquante-cinq, une pluie de cendres anthracite s’abat doucement sur Manhattan.
Les particules flottent, menaçantes dans leur mollesse.
À dix-neuf heures précises, une silhouette sombre se découpe sur la plateforme faîtière éclairée au néon industriel.
Deux dogues colossaux conduits par deux succubes vêtus de cuir noir l’entourent, la disposition de leur quintette formant un pentagramme parfait.
L’excitation est à son comble.
Transports chaotiques, scènes de transe, ruts.
Une jeune femme déchire ses vêtements pour s’offrir à son entourage immédiat.
Le geste provoque une orgie impromptue.
On frôle l’émeute.
Là-haut, l’un des molosses hurle, comme pour exiger le silence.
Tous s’interrompent.
Les hommes obéissent à la Bête qui, de l’index et du majeur, désigne calmement l’éther où trône l’étoile du berger.
L’assistance s’interroge sur la signification de ce geste.
Quelques instants passent.
Puis un éclair traverse la voûte céleste, suivi d’une boule de feu qui éclaire tout d’un soleil brutal et crépusculaire.
L’avion présidentiel Air-Force-One vient d’exploser, percuté par un missile sol-sol guidé aux infrarouges.
L’onde de choc bouscule toutes les créatures vivantes présentes sur son passage. Au milieu de la multitude agglomérée devant les grilles, une mère de famille vomit par longs jets une bile écarlate et pâteuse, sans pour autant relâcher son étreinte sur ses deux enfants.
Ses déjections tapissent le sol à leurs pieds.
Ils fixent avec terreur le bâtiment qui se met à vibrer.
Les visages blafards peints à même la pierre sur les murs carbonisés prennent un relief inattendu.
Leurs orbites vides saignent.
Ils s’illuminent, s‘incarnent dans la réalité consensuelle et entonnent un cantique désaccordé.
Blasphématoire, la litanie monte dans la nuit, reprise avec solennité par la cohorte de damnés massés sur le bitume.
Une transe funèbre gagne l’assemblée.
Elle ondule au rythme de la mélopée, la transmutation s’opère.
Et aux premières lueurs de l’aube, un monde nouveau accouche, humide et souillé, de l’entrecuisse béant du néant…
Après avoir complété mon kit de survie, lames de rasoir, dentifrice, et journaux, je m’enfonce dans le bunker du Camp FEMA de New-York, rutilant et neuf, précédé du halo des gyrophares des voitures de police encadrant une file ininterrompue de camions militaires qui accèdent directement à l’unité 1 via des rampes bétonnées, unité 1 ou on décidera du sort de ces pauvres hères, ruinés, donc inutiles épaves….
De leur coté les officiants de ce gigantesque génocide, doivent emprunter ascenseurs, galeries et labyrinthes fléchés afin d’atteindre le lieu de ce culte morbide.
Arrêt au deuxième sous-sol, coursive de droite !
Le téléphone sonne. Une vieille dame arrive, désespérée.
On ne sait pas très bien si elle a jeté son argent par la fenêtre ou si elle a voulu se défenestrer.
Visage usé, expressif, présence volubile: J’ai mal nulle part, dit-elle, immédiatement, c’est ma fille qui a appelé la police. Moi, vouloir me tuer, c’est ridicule! J’ai une peur bleue de la mort. Vous, je suis contente de vous voir, au moins ça me fait quelqu’un à qui parler. Je n’ai rien jeté par la fenêtre. C’est Obama et Bush avec les subprimes, puis mes 3 fils tués en Irak, ma fille en Afghanistan et mon homme mort électrocuté dans sa baignoire en se rasant avec le cadeau des enfants, putain de rasoir électrique!
Comme dans une toile de Magritte, les murs du bureau aveugle en sous-sol soudain s’entrouvrent à l’évocation de scènes de rues historiques: J’ai cinquante ans de votes républicains et je ne bois jamais. Le dimanche, je vais boire un chocolat chez ma voisine. J’ai fait mon devoir toute ma vie.
Elle s’égare et se perd dans les paysages familiers de son enfance, l’après-guerre populaire avec son lot de valeurs positives: honnêteté, loyauté et reconstruction.
Et brutalement elle se tait, elle abdique. Mon périscope immergé balaie un territoire au décor contrasté, depuis les flots calmes non loin à l’est, évoquant son plat pays à une consultante hollandaise qui travaillait comme secrétaire pour une société Israélienne, jusqu’au quartier animé, à l’extrême ouest.
Sans oublier les gares, bien sûr, s’ouvrant sur les banlieues brumeuses et les cités-dortoirs installées sur une faille sismique entre le résidentiel avec sa longue histoire et celui des faubourgs chaotiques abandonnés aux pauvres et aux immigrés, sur cette frontière gastronomique entre le steak-frites-vin-rouge et le Mac-Do gazeux-coca.
Dix-neuf heures.
Un banquier surgit en vociférant, étroitement encadré par deux flics hilares : Je ne suis pas soûl, je les veux, il me les a pris et il me les doit !
Il faisait le siège d’une pharmacie en réclamant la restitution de ses diamants.
Face à une telle tentative de règlement de compte sauvage, le pharmacien terrorisé a appelé la police.
Il continue de revendiquer son dû : Je les veux, il me les doit !
Après quelques derniers éclats sonores, il va négocier sa reddition, son retour à l’asile où il demeure.
Il rêve à présent de Nativité réconciliatrice.
Fin de sortie, fin de partie, cet Ulysse post moderne attend maintenant l’ambulance du retour, il a de la chance, sinon il partait à l’unité 4.
Les gens, ruinés, viennent ici exorciser leur désespoir, ils se soustraient aux intensités parfois destructrices de la rue ou viennent se libérer de secrets trop pesants pour être rapatriés à domicile.
Véritable filtre, cette zone protégée est sensée permettre aux gens en mal-aise de retrouver leurs aises, de recomposer leur image, retrouver leur place, un rôle peut-être.
Minuit.
Un jeune homme, débraillé, ahuri, en colère : Bien sûr que je suis orphelin, dit-il, Mais c’est vraiment frustrant. C’est une injustice, je reste pas ici. J’ai plus d’argent sur mon compte, mais je veux pas mourir !
Unité 4…
1h30, deux jeunes françaises retrouvées alors qu’elles dormaient dans un train immobilisé nous apprenent qu’elles se sont réfugiées dans ce wagon avec une valise bourrée de dollars…
Elles veulent dénoncer la fascination des intellectuels français pour les systèmes totalitaires !
Rapide éclipse : Onze ans sans travail, sans logement, accros à l’héro, on en a marre, des hôtels, du froid, et de l’angoisse du lendemain. On ne mange plus que des choses sucrées. On cherche une désintox.
Comme elles ont une valise pleine de dollars, elles ne doivent pas rester au Camp FEMA, j’ordonne leur expulsion immédiate…
Les psychiatres d’urgence exercent selon un modèle initié durant la guerre de Corée par l’armée américaine : il faut rapidement évaluer les capacités mentales des gens en état de choc !
Une garde mentale aurait pu s’imposer.
Il faut décider rapidement du sort des blessés de l’âme ; les exclure, parfois autoritairement, ou au contraire les aider à mourir.
Ici, elles retournent à la vie, preuve que nous ne sommes pas totalitaires !
Ce véritable sas de décompression nerveuse fonctionne bien.
Petit matin blême, le Kapo-taine m’attend dans son bureau.
Il est en face de moi, accoudé, la tête appuyée sur le poing de son bras replié.
Il ne parle pas.
Son immobilité est douloureuse.
Le moindre geste coûte, même celui de tendre la main.
L’acte de parler redevient physique. Après avoir tout supervisé toute la nuit, il vient s’échouer, exténué, sur cette arrière scène qui lui est familière.
– Combien vers l’unité 4 ?
– Beaucoup ?
– Faites un rapport !
Avant de sombrer dans le sommeil, je griffonne quelques notes à la volée : Situé à la frontière du dedans et du dehors, le thérapeute doit être immédiatement sensible au rythme propre des consultants en relation avec le mouvement de la ville auquel ils ne seront jamais réintégrés. Cette nuit, 250 personnes ont pu être effacées dans l’unité 4, j’ai pu placer presque le même nombre dans l’unité 7 du camp FEMA ou elles subiront un lavage du cerveau en attente des directives. J’ai libéré deux femmes qui disposaient de ressources financières.
J’émerge pour le déjeuner de l’équipe de jour.
L’ambiance retombe rapidement.
On revient au cours normal des choses, lumières crues des néons et bande sonore radiophonique couverte à intervalles réguliers par le bruit rassurant des systèmes de ventilation qui reprennent leur souffle.
Une gardienne modeste et bien mise annonce la décrue de la fête et scelle le retour à la normale.
Elle est assise comme une Piéra en gare de Milan et attend quelques instants pour décider du sort d’une pauvre vieille qui aurait pu être elle…
Elle a perdu son emploi de couturière première main : “Hier, mon mari est arrivé avec un ami. Ils étaient déjà soûls, ils ont fini par se battre au couteau. Mon premier mari était un cavaleur qui m’a abandonnée pour avoir une liaison avec ma mère”.
Son père, mort d’une cirrhose éthylique, lui donnait jadis des bonbons pour qu’elle lui serve d’alibi lorsqu’il allait voir ses maîtresses.
La Loi est claire, effacement, unité 4…
Par opposition, une demoiselle Else qui attend son tour dans la pièce voisine fait figure de véritable nantie, d’ailleurs, elle connaît la musique.
Elle n’a pas eu de chance, elle est en face de moi parce que son psychiatre et sa psychanalyste sont en vacances, elle a eu le tort de s’en plaindre à la police qui est venue l’arrêter et la déposer au camp FEMA de New-York ou j’officie.
Excédée d’avoir dû attendre, elle s’adresse à moi rapidement, sûre de sa demande : Une prescription de tranquillisants.
Pour me “faire plaisir”, elle consent à me révéler que tout “s’est très mal passé”.
Elle m’avise que son malaise familial n’est pas de mon ressort et fera l’objet d’un récit en haut lieu avec ses thérapeutes d’excellence.
Je ne lui en veux pas.
Unité 4… effacement.
L’homme qui arrive est pâle, fatigué, perdu, hagard, obsédé par les images d’enfer de l’explosion du Air-Force-One perpétré selon Hillary Clinton qui a pris la succession, par les Anonymous-terroristes !
Psychiatres d’action soumis à de nouvelles exigences en matière de régulation urbaine, nous intervenons comme à la guerre dans des coulisses rapprochées où le front, celui de la ville, déverse à la chaîne son trop-plein de gens ruinés, du même souffle qu’il impose son rythme bref et segmenté.
Impératif : maintenir la cadence sous peine d’être submergé.
– A partir de maintenant, sans distinction vers l’unité 4 : effacement ! me crie le Kopo-taine…
Arrivée bruyante d’une jeune antillaise en menottes entourée de policiers.
Elle aurait sans raison tout cassé dans la salle commune décorée de l’obscure maison de retraite où elle travaille, elle a craqué, elle est devenue “folle”, m’apprend la police.
De son côté, elle insiste pour dire qu’elle n’a rien cassé, simplement réagi au racisme des pensionnaires aigris.
L’inspecteur dépêché sur les lieux du désordre, me confie en aparté : Plus de bruit que de mal.
Le Kapo-taine arrive et crie : Non ! Détournement d’espace public, véritable crime de lèse territoire. Unité 4. Effacement…
Un parfum de Nashville et de cheerleader déchue flotte sur ces propos, au moment ou elle est emmenée.
Une autre jeune femme débarque à son tour, anxieuse.
Elle se plaint de maux de tête et d’amaigrissement depuis l’annonce du Krach boursier…
Après avoir consulté tous les spécialistes, elle veut encore savoir ce qu’il lui reste en compte et si on peut faire quelque chose pour elle.
Oui, bien sur…, unité 4…
Cet après midi, elle s’était regardé dans la glace, nue.
Elle a eu peur : dépérir ou mourir ici.
Explosives ou implosives, les migrantes payent avec leur corps leur droit de cité.
Fin de soirée.
Une jeune femme à moitié endormie a pris des comprimés.
Son ami, garçon de café, ne la comprend plus : Elle revient de chez son père qui lui a donné de quoi vivre tout le mois. On lui a volé, dit-il !
Le prince charmant abdique et rentre seul à la maison tandis qu’elle, entêtée et silencieuse, sera clandestinement emmenée de bonne heure pour être effacée…, ils ne se reverront jamais !
Mes 48 heures s’achèvent, je suis las.
Dans la chambre de garde en désordre, les journaux sont dispersés.
Il me reste à signer le registre…, il me manque deux personnes pour atteindre mon bonus de 1.000…
Attendre ou partir ?
Je pars, c’est le petit matin, sans demander mon reste, dehors, il fait encore nuit.
Le film lentement s’achève.
Le générique défile tandis que personnages et dialogues désertent l’écran.
Terminé…, après l’ivresse des effacements dans l’unité 4 du camp FEMA de New-York, le retour à la normale est parfois lent.
Il peut épouser certains matins rédempteurs, le rythme d’une flânerie, pour finalement, s’arrêter en écrivant ce qui se passe sur mon ordinateur…
Mais personne ne me croit…