Ce n’était pas mauvais de mal vivre avec vous…
C’est l’histoire d’un mec qui est devenu vieux sans être adulte…
A 50 ans, son visage est plissé comme celui d’un bébé ou d’un chaman sans âge, allez savoir…
Il a vécu sa vie à la criée, à l’écroulement, à la saignée, à la tripe.
Il continue d’hurler sa poésie intérieure par fatigue d’un monde dans lequel il est parvenu difficilement à être heureux.
C’est l’histoire d’un homme qui a joué à la gagne alors que les fonctionnaires de l’ennui qui peuplent le monde règlent les jeux à la perte…
Son tort ou sa dignité est d’avoir parié sa vie à la romantique au milieu de crapules de la pire espèce dont il s’amusait et encore maintenant, comme dans un vieux film ou il prend la pose de l’artiste maudit qui a la larme sincère quand l’alarme des faux-culs sonne autour de lui !
En privé, il délire des trucs d’après-boire ou d’après-baise du genre ; Je ne suis que le passager du pire de ma peau, responsable de mes peines perdues…
Il a le coeur trop gros qu’il juge fanfaron, inutile et absurde, criant alors ; J’apporte avec moi le danger de lire votre âme et caresser votre coeur….
C’est l’histoire d’un humain qui aime les excès pour sortir les gens de leurs peaux et Ames, sirotant quelques vices à la manière de Gainsbourg.
Ceux et celles qui le connaissent savent qu’il y a en lui une part de chagrin et d’aigreur si affichée qu’elle finit par ressembler à un fonds de commerce hérité de Sartre, Camus et Colette….
On ne sait plus s’il joue ou s’il est, mais ce que lancent ses yeux occupe l’esprit des gens qu’il croise, et … décroise…
C’est l’histoire de quelqu’un qui a le goût de abime tout en ayant une parcelle de vertige, qui trouve noble de porter le costume d’un zombie tendre, apparemment usé, qui cache un tigre affamé qui croit que la décadence serait la plus belle des danses de mort, et qui vit tel un éclair jailli d’un ciel d’enfer en murmurant à chacun et chacune d’entre vous ; Je vous fais un signe, ce n’était pas mauvais de mal vivre avec vous…