Cher journal intime…
Je ne sais que faire… La nuit, c’est in fine une forme revisitée de la déviance ambiante et de l’ambiance déviante qui me hantent, car il y a çà et là, souvent en tête, des rassemblements de créatures des ténèbres éphémères, chacune prête à faire ressurgir la bête tapie en certains, certaines….
C’est un grand barnum de styles dans lequel elle œuvre : vieux-beaux hideux, mochetés sublimes, lolitas, pervers, fétichistes, jet-setteurs et euses, salary men & woman, fashionistas et clubber(euse)s….
Rires stridents, cris d’illuminé(e)s… le frisson revient chaque fois, pourtant je connais l’affaire et les affaires… illusionnismes bandatoires et palpages de seins et fesses… magic délirium : Palmes et tubas, sirènes en chairs et en os, assistantes soumises pour pieuvres en plastique…
Des tours de magie, il en a… certains effrontément grotesques ou ratés, pour chatouiller les parties sensibles… mais la magie, ça n’existe pas, ce qui existe, ce sont les croyances provoquées par l’illusion…
Une au hasard, elle traîne sa solitude et son désenchantement, affublée de déguisements grotesques afin de satisfaire fantasmes et déviances perverses.
Philosophiquement sadique mais tendre, elle prie le “dieu périnée”… et plus elle s’amuse à martyriser plus “on” en redemande !
Les hommes sont des mystiques de la mort dont il faut se méfier…
Partout des pieds, oui… partouzes… des pieds partout et des poussières en nuages, des files de ploucs interminables, défilant, pilonnant, écrasant… des gens en torture, qui discourent de sexe illusionné, de sexe en chairs de beaufs… et de menaces colossales, de catastrophes en suspens, avec quelques variantes.
Personne d’eux et elles ne sortiraient de prison si on racontait leur vie telle qu’en réalité… il me faut quelques doses d’héroïsme pour esquisser quelques gais tableaux de réalités éphémères, que j’enrobe d’humour pour faire passer le trop gras et le sûré… la réalité aujourd’hui n’est plus permise à personne…. ne restent que les symboles et les rêves… tous les transferts que la loi n’atteint pas, n’atteint pas encore…, car, enfin, c’est dans les symboles et les rêves que nous passons les neuf dixièmes de notre vie, puisque les neuf dixièmes de l’existence, c’est-à-dire du plaisir vivant, nous sont inconnus, ou interdits.
Ils seront bien traqués aussi les rêves… un jour ou l’autre… c’est la dictature qui revient.
La position de l’homme au milieu de son fatras de lois, de coutumes, de désirs, d’instincts noués, refoulés est devenue si périlleuse, si artificielle, si arbitraire, si tragique et si grotesque en même temps, que jamais la littérature ne fut si facile à concevoir qu’à présent, mais aussi plus difficile à supporter.
Nous sommes environnés de pays entiers d’abrutis anaphylactiques… le moindre choc les précipite dans les convulsions à n’en plus finir… le moindre étant les marches en groupe… et/ou les dépôts de fleurs et de nounours avec des mots qui ne seront jamais lus.
Nous voici parvenus au-delà de vingt siècles de prétendue haute civilisation et, cependant, aucun régime ne résiste à quelques mois de vérité… l’homme ne peut persister, en effet, dans aucune des formes sociales, toutes entièrement brutales, toutes masochistes, sans la violence d’un mensonge permanent et de plus en plus massif, répété, frénétique, “totalitaire” comme on l’intitule.
Privées de cette contrainte, les foules s’écrouleraient dans la pire anarchie, nos sociétés de plus en plus épileptiques encore, heureux ceux que gouvernèrent le cheval de Caligula !
Les gueulements dictatoriaux vont partout à présent à la rencontre des hantés alimentaires innombrables, de la monotonie des tâches quotidiennes, de l’alcool, des myriades refoulées : tout cela plâtre dans un immense narcissisme sadico-masochiste issue de fausses recherches, d’expériences biaisées et de sincérité sociale mensongère.
On me parle beaucoup de jeunesse, mais le mal est plus profond que la jeunesse… je ne vois en fait de jeunesse qu’une mobilisation d’ardeurs apéritives, sportives, automobiles, spectaculaires, mais rien de neuf… les jeunes, pour les idées au moins, demeurent en grande majorité à la traîne des bavards, filoneux, homicides… la jeunesse n’existe pas au sens romantique que je prête à ce mot.
Dès l’âge de dix ans, le destin de l’homme semble à peu près fixé dans ses ressorts émotifs tout au moins, après ce temps nous n’existons plus que par d’insipides redites, de moins en moins sincères, de plus en plus théâtrales… les “civilisations” subissent le même sort… la nôtre semble bien coincée dans une incurable psychose guerrière… de gauche, de droite, de haut en bassesses… nous ne vivons plus que pour ce genre de redites destructrices.
Quand nous observons de quels préjugés rancis, de quelles fariboles pourries peut se repaître le fanatisme absolu de millions d’individus prétendus évolués, instruits dans les meilleures écoles d’Europe, nous sommes autorisés certes à nous demander si l’instinct de mort chez l’homme, dans ses sociétés, ne domine pas déjà définitivement l’instinct de vie…. rien que des prétextes à jouer à la mort.
Je veux bien qu’on peut tout expliquer par les réactions malignes de défense… mais les choses ne sont pas si simples ni aussi pondérables…. ni la misère profonde ni l’accablement policier ne justifient ces ruées en masse vers les extrêmes, les agressifs, les extatiques de pays entiers.
On peut expliquer certes ainsi les choses à ceux et celles convaincus d’avance, les mêmes auxquels on explique tout et rien au gré des marées…
Mais le goût des guerres et des massacres ne saurait avoir pour origine essentielle l’appétit de conquête, de pouvoir et de bénéfices des classes dirigeantes…, on a tout dit, exposé, sans dégoûter personne.
Le sadisme unanime actuel procède avant tout d’un désir de néant profondément installé dans l’homme et surtout dans la masse des hommes, une sorte d’impatience amoureuse à peu près irrésistible, unanime pour la mort, avec des coquetteries, bien sûr, mille dénégations : mais le tropisme est là, et d’autant plus puissant qu’il est parfaitement secret et silencieux.
Les gouvernements ont pris la longue habitude de leurs peuples sinistres… ils leur sont bien adaptés… ils redoutent dans leur psychologie tout changement… ils ne veulent connaître que le pantin, l’assassin sur commande, la victime sur mesure.
Si nos maîtres sont parvenus à cette tacite entente pratique, c’est qu’après tout l’âme de l’homme s’est définitivement cristallisée sous cette forme suicidaire.
On peut obtenir tout d’un animal par la douceur et la raison, tandis que les grands enthousiasmes de masse, les frénésies durables des foules sont presque toujours stimulées, provoquées, entretenuse par la bêtise et la brutalité…. la victime en redemande toujours du martyr, et davantage.
Avons-nous encore, sans niaiserie, le droit de faire figurer dans nos écrits une Providence quelconque ?
Il faudrait avoir la foi robuste…. tout devient plus tragique et plus irrémédiable à mesure qu’on pénètre davantage dans le destin de l’homme… qu’on cesse de l’imaginer pour le vivre tel qu’il est réellement…
Dans le jeu de l’homme, l’instinct de mort, l’instinct silencieux, est décidément bien placé, peut-être, à côté de l’égoïsme… il tient la place du zéro dans la roulette… le casino gagne toujours… la mort aussi… la loi des grands nombres travaille pour elle… c’est une loi sans défaut.
Tout ce que nous entreprenons, d’une manière ou d’une autre, très tôt, vient buter contre elle et tourne à la haine, au sinistre, au ridicule… il faudrait être doué d’une manière bien bizarre pour parler d’autre chose que de mort en des temps où sur terre, sur les eaux, dans les airs, au présent, dans l’avenir, il n’est question que de cela.
Je sais qu’on peut encore aller danser musette au cimetière et parler d’amour aux abattoirs… mais c’est un pis-aller.
Quand nous serons devenus normaux, tout à fait au sens où nos civilisations l’entendent et le désirent et bientôt l’exigeront, je crois que nous finirons par éclater tout à fait aussi de méchanceté.
On ne nous aura laissé pour nous distraire que l’instinct de destruction… c’est lui qu’on cultive dès l’école et qu’on entretient tout au long de ce qu’on intitule encore : La vie.
Neuf lignes de crimes, une d’ennui…
La rue des Hommes est à sens unique, la mort tient tous les cafés, c’est la belote “au sang” qui nous attire et nous garde.
Selon certaines traditions, je devrais peut-être terminer mon petit travail sur un ton de bonne volonté, d’optimisme.
Ah oui… j’oubliais, c’était qui là en haut de ce début de chronique “Une au hasard, qui traîne sa solitude et son désenchantement, affublée de déguisements grotesques afin de satisfaire fantasmes et déviances perverses” ?
La mort…
La vie pourrait être si simple et belle, par exemple si les autres, les gens, payaient cash en contrepartie de ce que d’autres qu’eux-mêmes proposent aux “ceusses” qui en ont envie et les moyens, mais non… il faut à tout chacun/chacune trop souvent jongler avec leurs problèmes qu’on écoute avec effroi, par politesse dérisoire, parce qu’on a la crainte de vivre la même chose, ou qu’on a déjà vécu pareil…
Sauf qu’alors ce sont les autres qui s’en f… (pour mémoire)
Bref…
Vous me connaissez éditeur d’écrits vains de mes heures perdues, GatsbyOnline en trop virtuel, GatsbyMagazine en trop réel… moins comme “le” désabusé des automobiles dites “de collection”… passe-temps qui alimente mes chroniques assassines…
Je me souviens d’un mercredi d’il y a quelques années, j’avais réceptionné une Austin Healey 3000, une Facel Véga Facéllia F2B et une Pierce Arrow type 836 Sedan, voitures que j’avais achetées dans la liquidation volontaire d’un célèbre musée Européen.
Un Parisien d’affaires louches et scabreuses m’avait téléphoné peu après concernant cette Facel Véga Facéllia F2B pour m’en proposer 10.000 euros en paiement décalé (je ne savais par rapport à quoi, ni à qui, sauf que je subodorais que ce serait pour ma poire, voire pour ma pomme), surtout que le bougre semblait pressé de “m’estocader bien profond” puisqu’il voulait venir le lendemain… (une crème anti-douleur est inefficace dans les distorsions intempestives de l’anus…
Au vu de ma rage contenue, dans nos échanges d’émails, il a monté son prix à 13.000 euros… et m’a plus tard signalé qu’il vendrait “MA” voiture 18.500 euros à un de ses clients qu’il m’envoyait l’admirer, pour autant que je lui réserve 3.000 euros de commission en en black !
Ses arguments étaient les sempiternels atermoiements qui me font toujours pleurer (de honte), à savoir que la même Facel Véga Facellia F2B que “ma” mienne (mais en épave incomplète) s’était vendue un pneu (peu) moins cher (c’est à dire beaucoup plus cher : 20.000 euros) et qu’il aurait du mal à me la payer du fait qu’il venait d’acheter un nouvel aspirateur à sa tante qui était morte il y a 10 ans (une affaire de famille assez nébuleuse)…, il avait ajouté que ma voiture avait le défaut d’être rouge, qu’il lui manquait une cloche et une échelle pour qu’il la vende au capitaine des pompiers de Paris… l’humour parisien est fatiguant dans la bouche (et les écrits) d’un loustic qui ne cherche que son seul profit.
Une Facel identique se négociait en 2019 au moins 40.000 euros à qui en voulait, donc, avant d’aller se masturber dans la trappe d’essence de la Facel Véga pour oublier toutes ces conneries, je tenais, très cher journal intime, coucher… (et oui, on rêve tous de coucher) mes impressions pour la postérité atterrée… (bof !)… et voilà, j’ai joui….
Mais le même gugusse est revenu me hanter le lendemain…
Le Parisien m’a téléphoné pour me dire qu’il enverrait la cousine de la sœur de sa tante par alliance avec sa voisine qu’il avait baisée dans un club sado-maso, le surlendemain, me payer 500 euros d’acompte et me verserait le solde fin de l’année (il n’a pas précisé laquelle) en venant chercher la voiture….
Le dit surlendemain, la cousine de la sœur de sa tante par alliance avec sa voisine qu’il avait baisée dans un club sado-maso, n’est jamais venue…, il m’a toutefois envoyé un SMS disant : “Suis enrubhé, ai peur d’attraper la grippe si moi sortir”…
Il a encore téléphoné en soirée (vers minuit) pour jurer tous les saints et dieux de la terre qu’il allait venir voir la Facel Véga Facellia bientôt… et il n’a pas précisé l’année… il m’a toutefois envoyé un émail pour me dire qu’il ne perdait pas la Facellia de vue… je lui ai répondu qu’en cas d’achat rapide (dans les 10 ans) il recevrait le volant gratuitement… cela ne l’a pas ému outre mesure…
Ce même matin, un spécialiste en DAF (une ancienne marque d’autos basiques hollandaises destinées aux hollandais particulièrement pingres) m’avait proposé d’échanger une Daffodil contre la même Facel Véga Facellia… et il m’a insulté lorsque je lui ai dit : “Non”….
Vers midi, revenant d’un dîner vers mon “home” à moi, je me suis fait accoster par un accosteur accorte et bien mis de sa personne qui m’a demandé quel prix j’accepterai pour louer ma “limousine” (une “Royale” landaulet que j’avais achetée spécialement pour le mariage de la chère fille… (cette merveille n’existe qu’en 5 exemplaires), également pour un mariage, celui de l’ami du cousin du frère de sa voisine qui vit au Canada…
En rentrant “chez mon chez moi”, j’ai allumé mon ordi et j’ai lu qu’un banquier Gabonais (il n’y a plus de Gabonais au numéro que vous avez formé) m’offrait un pont d’or pour ma Facel Véga Facellia, sous forme d’un titre de propriété de la banque du Gabon S.A. en échange de ma voiture avec une participation financière de 10.000 euros de ma part en remerciement…
Je me suis dit alors que j’avais surement acheté l’équivalent du Saint-Graal, tout ces gens qui voulaient l’acheter, c’était magique !
J’ai cru en parcourant “le journal” avoir trouvé la solution à cet amoncellement de conneries : le révérent docteur Ahmed n’Goulouba m’assurant qu’il pourrait inverser le cours des choses négatives de ma chienne de vie et le transformer en charges positives moyennement un don de 10.000 euros à son église….
Qu’en penses-tu cher journal intime ?
Le week-end, suivant se déroulait une bourse/foire de véhicules de collection et de pièces détachées en ce compris des revendeurs d’automobilia, en fait un show d’exposition/vente réalisé en réaction aux prix prohibitifs (soit près de 1.000 euros par voiture exposée…), réclamés par l’organisateur d’un autre show qui se déroule 15 jours plus tard dans d’autres bâtiments d’exposition. (Toutce foutoir vient d’être déclaré en faillite, Rétromobile c’est mort).
Dans le climat économique morose d’avant Covid19, aller dans ces shows d’automobiles de collection, c’était devoir débourser 16.000 euros pour y placer 8 voitures, plus le transport (1.000 euros X 8 Aller + Retour = 16.000 euros, un aller/retour et un retour/aller pour un camion porte-huit), plus les frais de nettoyage, polish et “détailing” des voitures (2.000 euros), ainsi que les frais de personnel (même s’il s’agit d’amis il y en a au moins pour 2.000 euros), les assurances et frais de déplacement ou de logement pour “ceusses” qui habitent loin…, soit un total approximatif d’environ 40.000 euros…
Il fallait donc, non seulement avoir un moral en béton armé, mais aussi disposer de couilles en or massif, ce que de moins en moins de mecs d’affaires avaient encore…
De ces faits inéluctables, la tendance des revendeurs de pièces, d’automobilia et de voitures de collection consistait d’années après années en un repli stratégiquement inorganisé ou la crainte se mêlait à une sorte d’impuissance…
Gagner gros dans les automobiles de collection devenait aussi aléatoire que de gagner quoique ce soit à l’euro-millions… en fait, les chances et malchances sont invariablement identiques…
Donc, et quoique…. un show “meilleur marché” avait été créé 15 jours avant l’autre qui est “chic et cher” et beaucoup de mécontents s’y sont inscrits, particulièrement les revendeurs de pièces et d’automobilia, de même que toute une série de garagistes et collectionneurs d’automobiles anciennes (et moins anciennes aussi).
Prix proposé pour 8 voitures : moitié prix…
Pour toucher le même nombre de gens, l’économie était énorme et le résultat final identique : Zéro…, l’alternative réelle étant de rester chez soi et tapoter le Web. !
Mais bon, cher journal intime, ce type d’économie n’avait strictement rien à voir avec la faune d’hurluberlus, de cons, doux rêveurs et vautours qu’étaient les visiteurs de shows et expositions diverses !
Certes il en était de braves, mais pour un, combien de loustics qui poussaient au suicide les plus endurcis des marchands ?
Je ne sais plus si la narration de ces conneries (parfois gigantesques) intéresse vraiment quiconque… Il y a tellement d’historiettes à raconter que cela pourrait lasser… A force de rire la mâchoire se décroche, tout comme l’attention…
Un p’tit garagiste sympa a voulu se suicider suite aux conneries de ses clients qui lui enfonçaient leurs imbécilités de plus en plus profond… le pauvre (dans les deux sens du terme) s’est raté en se jetant sous une rame de métro… il a eu les jambes et bras coupés mais est resté en vie… une horreur que de ne plus savoir se gratter les coucougnettes, mettre ses doigts dans le nez… et s’essuyer le cul… !
Ce geste pourtant fort compréhensible, a été amplifié par le résultat d’élections ou les gagnants ont perdus puisque les perdants se sont associés pour former une coalition et rejeter les gagnants dans l’opposition, ce qui est un déni total de démocratie… les votes de la population étant en effet, de cette manière, détournés… ce à quoi s’ajoutait pour lui le désespoir des emmerdes en tous genres causés par les fonctionnaires de tous poils qui passent leur temps (et sont rétribués pour ce…) à emmerder (redite) la moitié de la population…
Le pauvre p’tit garagiste, sans argent, sans voix à faire entendre et sans écoute de ses soucis, n’a maintenant plus ni les jambes pour partir ailleurs ni les bras pour entarter les vrais fossoyeurs du monde…
Je t’écris tout cela, cher journal intime, sachant que de toute façon tout le monde s’en f….
J’en reviens donc à ce show… qui fut un succès de foule, mais…., un loustic sportif (une chemise noire à l’effigie d’une marque d’additifs) s’est intéressé à mon Audi TT cabrio en me traitant d’escroc… prétendant qu’elle n’était qu’une réplique : “Elle est en plastique et elle est équipée d’un 6 cylindres, alors que toutes les Audi TT sont en tôles et motorisées par un 3 cylindres… Voleur, salaud, escroc”…
Un vendeur de catalogues est venu à mon secours, bravant la foule qui allait me lyncher et incendier la voiture, en montrant les catalogues Audi démontrant ainsi que TOUTES les Audi TT ont été construites avec des carrosseries en carton et motorisées avec des 12 cylindres à plat fabriqués en Chine…
Le loustic, sidéré, ne s’est même pas excusé et est parti en maugréant, tandis que la foule semblait déconfite de ne pouvoir “me f… à poil et brûler la voiture”…
Un pneu (gag!) plus tard, un autre du même genre est venu me dire, l’air triomphant qu’en italie on pouvait trouver des Audi TT pour 18/20.000 euros…
Je lui ai souhaité bon voyage…, il m’a rétorqué : “Oui…, merci…, mais ou ? Ou dois-je aller ?”…
Je lui ai répondu qu’il devait prendre sa voiture et aller en Italie, qu’il y chercherait son bonheur au rabais un peu partouze sous les pavés de Turin en descendant en Sicile et en passant par Rome et que quand il en aurait trouvé une, qu’il devait simplement la mettre dans son coffre et revenir…
Dans le genre conneries, j’en aurais plus d’une centaine à te raconter, cher journal intime, mais je vais faire un tri…
Deux vautours qui avaient tenté de m’arracher les tripes lors d’un précédent show concernant ma Cobra “Arntz”, sont revenus discuter le dernier bout de gras avant l’hallali, affirmant vouloir l’acheter à 25.000 euros si je leur signais une garantie d’un an pièces et main d’œuvre…
Me souvenant de leur avoir fait faire des tours d’essais après le show sur base d’un prix ramené de 89.990 à 88.000 euros qu’ils avaient diminués à 35.000 puis encore descendus à 30.000 sans donner d’acompte (que j’aurais refusé) et en s’enfuyant en riant, je leur ai dit qu’ils voulaient le beurre, l’argent du beurre et la crémière, mais que mon code d’honneur m’interdisait de vendre à n’importe qui…
Je sais, l’honneur n’existe plus nulle part…
Un bonhomme qui voulait acheter une Ferrari, m’a offert d’emblée moins que ce qu’elle me coutait, il voulait ensuite l’essayer à tombeau ouvert jusque Padova en Italie et me payer après son retour…
Je lui ai rétorqué : “Oui, oui, oui, ça m’intéresse…”, il m’a certifié qu’il reviendrait dans l’heure me payer un acompte, mais il m’a téléphoné deux heures plus tard qu’il était brusquement tombé malade une heure avant de me verser les 500 euros d’acompte, mais qu’il pensait être rétabli milieu de semaine suivante…
J’ai pris acte…
Pour la même Ferrari mais version rouge, un menuisier s’est présenté en me proposant un échange avec sa Porsche 911 1967, modifiée avec un moteur SC 2L7, les freins d’une Carrera, une boite provenant d’une Turbo, des jantes BBS, un intérieur “course” (c’est à dire sans plus aucun garnissage) et une carrosserie style RS mais en plastique “parce que c’est plus léger”…
Un pur bitza bricolé… et j’ai répondu poliment : “Mmmmummmm, oui, bof ! Je dois demander à ma tante qui en est co-propriétaire depuis 1950, laissez votre carte, elle vous écrira”…
Il est revenu une heure plus tard en me disant que sa Porsche avait soudain monté de valeur (l’inflation galopante) et que si je voulais échanger ma Ferraillerie rouge contre sa Porsche, je devrais ajouter 10.000 euros… j’ai répondu pareil… que “son” inflation galopante était similaire à la mienne.
Dans la même foulée dantesque, un autre bonhomme m’a proposé d’acheter cette Ferrari contre une Jaguar XK120 si je diminuais mon prix, si j’ajoutais une différence adéquate pour son bijou, si je garantissais la voiture deux ans et 100.000 kms, si j’équipais la Ferrari au LPG et si je l’immatriculais en Angleterre pour lui éviter de payer les taxes d’immatriculation et de roulage… il était plein d’espoir…
J’ai répondu comme j’avais l’habitude : “Oui, oui, oui, oui…. super, c’est sympa, vraiment, je n’en espérais pas tant…, revenez me voir après que je sois parti, ce soir” !
La vie peut être si belle, comment peut-on s’emmerder à subir tant et tant ?
Ma Ford GT n’avait au départ attiré que les mains pleines de doigts d’enfants mangeant, qui des glaces, qui des gaufres, sans aucun respect pour le polish/détailling à 250 euros qui la rendait si belle…
Cher journal intime, j’ai pourtant vécu un moment magique lorsque j’ai vu un jeune homme de 17/18 ans handicapé grave dans une chaise roulante, poussé par un autre jeune homme de 14/15 ans, handicapé lui aussi, qui cherchaient avec difficultés à regarder l’intérieur de ma Ford GT…
Je me suis levé, j’ai ouvert la porte en grand en repoussant les bigleux qui ne voulaient pas laisser passer les deux jeunes handicapés.
Celui dans la chaise roulante m’a tendu les bras…, il ne pesait que 40 kgs…, je l’ai mis au volant de la Ford GT…, je n’ai jamais vu si beau sourire de ma vie, j’en ai encore les larmes aux yeux.
Lorsque bien plus tard, après qu’il se fut vu tel Jacky Ickx gagnant le Mans, je l’ai replacé gentiment dans sa chaise roulante, il m’a tenu les mains, un long moment où j’ai cru sentir une palpitation… et toujours ce sourire et un regard à faire fondre.
Ils sont partis, le plus jeune poussant l’autre, c’est à ce moment que j’ai vu un homme et une femme me remercier, des larmes aux yeux : les parents !
Rien que pour ce moment, je ne regrette pas d’avoir subi les assauts des centaines de cons qui sont venus me casser les pieds, les burnes et le reste, avec l’envie de me l’enfoncer profond…
Sauf que… en fin de show, j’ai constaté que ce petit salaud avait piqué la boule du pommeau de changement de vitesse, la clé de contact et le livret de bord…
Ce show de bagnoles anciennes et moins anciennes, cher journal intime, ne m’a apporté que des cacahuètes pourries, la seule voiture qui a eu un certain succès (et non un succès certain) fut la Ferrari noire, vendue en dehors du show via Internet le lendemain du show !
Tous les “ceusses” intéressés durant le show m’ont téléphoné les jours suivants pour me dire qu’après mure réflexion, ils voulaient l’acquérir….
“Trop tard ! Fallait vous décider plus vite, jouer le jeu des shows et bloquer la voiture par un acompte sous réserve d’un essai concluant”…
C’est finalement un garagiste marchand d’occaz’s qui a bloqué l’auto avec seulement 500 euros, le solde dans 3 semaines à la livraison…, mais il n’est jamais reviendou…
Pour ce qui est des autres voitures, j’ai envoyé promener définitivement le loustic qui prétendait que l’Audi TT était une réplique en plastique ainsi qu’un couple d’essayeurs professionnels de Ferrari…
J’ai ensuite changé ma façon d’être et de discuter avec les clients potentiels, dans le sens où je restais poli mais ferme, plus de temps à perdre avec les conneries qu’on me débitait ni avec les remises à-la-con que d’autres faisaient en sus de garanties et autres fumisteries…
Les gens n’apprécient absolument pas le mal qu’on se donne pour présenter des voitures sortant de l’ordinaire, transports aller et retour, nettoyages, temps passé et risques divers incluant les mini-vols d’accessoires et les “ceusses” qui viennent s’asseoir dans les voitures pour tenter de voler le pommeau de changement de vitesse, le volant ou le cendrier avec l’allume cigare…
Mon cri en finale, fut simple “Allez vous faire f….” !
15 jours après le show que je viens de décrire, se déroulait un autre show auquel je ne pensais pas me rendre.
L’organisateur m’a toutefois bercé (berné ?) par des sentiments affectueusement financiers en m’offrant un emplacement fabuleusement extraordinaire pour 4 voitures au prix d’une…
Je me suis laissé faire, me disant que c’était l’occasion d’exposer une américaine des sixties, en sus d’une Cobra, de la Ford Gt et d’une De Tomaso Pantera.
Je me suis retrouvé sur un sol vierge de tout tapis, dans la salle suivante (entendez par là que ce n’est pas la première donc la meilleure) entre le stand des épaves et celui de la police…
Un cauchemar !
L’affiche était pourtant prometteuse, quoique j’étais dubitatif concernant la “commémoration” affichée d’un éminent Ferrariste, qui faisait l’évènement, le show lui étant en quelque sorte “dédicacé” en contrepartie de la fourniture d’une vingtaine de Ferrari hors de prix destinées à attirer les Tiffosi…
Pour présenter la généalogie automobile, l’organisateur aurait voulu que les importateurs et leurs clubs constituent diverses vitrines historiques expliquant les grandes étapes de l’évolution automobile, sous le principe que les modèles d’aujourd’hui ne sont pas issus d’une génération spontanée, mais ont une filiation et un code génétique qui fait partie du capital d’une marque…
En réalité, les importateurs et leurs clubs de marque, ont exposé diverses de leurs voitures anciennes dans le seul but de présenter leurs dernières nouveautés.
Ce sont dès-lors les marchands et collectionneurs qui ont assurés le spectacle de ce zoo mécanique en présentant quantité de véhicules plus ou moins anciens dans un total anachronisme !
Les véhicules d’avant-guerre côtoyaient des voitures sportives des années soixante, dans un joyeux désordre coloré, je n’ai pour ma part nullement hésité à faire côtoyer ma vieille américaine des sixties avec la Ford GT et la Cobra des années ’60, le tout, à côté d’une Ferrari TestaRossa des années ’80 qui est venue squatter la place qui restait sur mon stand…
Dans un salon, on doit pouvoir y acheter ses rêves et c’est le domaine des marchands de voitures classiques qui constituent à eux tous un plateau de voitures éclectique et plus ou moins équilibré, des modèles les plus sympathiques jusqu’aux plus mythiques, qui viennent changer de main pour le bonheur de tous.
Idylique ? Non ? la réalité est toute autre…, en fait, les salons sont l’occasion de donner des centaines de carte de visite, les gens viennent dire quelque chose qui se voudrait un bonjour mais qui s’avère le plus souvent : “Quel est votre tout dernier prix ?”…, détestable, car ils ne s’intéressent pas vraiment aux voitures, mais à la bonne affaire qu’ils espèrent réaliser…, certains se font une spécialité de la dernière heure en venant proposer des cacahuètes pourries aux vendeurs déprimés qui n’ont rien vendus…
Parfois, par dégoût, ça fonctionne, mais souvent les arnaqueurs sont arnaqués puisque ces offres de la dernière heure à 50% et moins des prix annoncés ne font flipper que les vendeurs faussement déprimés qui acceptent n’importe quoi puisqu’ils savent que leur voiture est pire qu’une épave…
Un marché de dupe !
Pour nourrir la passion, il faut l’instruire, c’est avant tout une question d’expérience des automobiles et des gens qui gravitent autour, mais c’est aussi le domaine des libraires avec les livres anciens et d’actualité…
Pour le plaisir, il y a les marchands d’objets automobiles et les spécialistes du modèle réduit avec les miniatures, c’est d’ailleurs fou ce que les gens peuvent dépenser pour des miniatures…, certaines se vendent plus que la voiture réelle…
Enfin, que seraient les vieilles autos sans les ateliers de restauration et les stands de pièces détachées pour les entretenir, les restaurer et les faire rouler ?
Oui, sauf que d’année en année la clientèle vieillit au même rythme que les voitures et finit par disparaitre… le marché ne se renouvelle donc pas, car les plus jeunes ne semblent pas se précipiter vers les Grands-mères automobiles !
Pourtant, ce sont bien souvent des œuvres-d’art roulantes, des chefs-d’œuvre mécaniques qui donnent le sourire aux plus blasés.
A force de voir ma Pierce-Arrow 1933, ce qui me transporte au temps des années folles, au temps d’Al-Capone à Chicago de Gatsby le magnifique… Gatsby the Great…., c’est à partir de là qu’est née l’idée de mon magazine virtuel : www.GatsbyOnline.com puis celle de relancer Chromes&Flammes magazine… puis de publier GatsbyMagazine !
La vie m’a appris à fuir l’aspect surfait des choses et des gens…. j’hésite de plus en plus à aller exposer partie de mes voitures, d’autant qu’on m’a volé une LéaFrancis dans un show alors que l’organisateur en était responsable, la seule “vertu” de ce guignol étant de savoir manipuler l’argent qu’il percevait des visiteurs et des exposants…
Je lui ai suggéré qu’à l’avenir, s’il n’a pas été mis en faillite, il commémore la grosse Lulu pour ses services sexuels rendus, au moins ça fera spermater tout ce qui est érectile… En dehors de cette histoire débilitante, rien de très particulier à vous narrer en sus de ce que vous venez de lire !!!
Les ventes ne se font prioritairement que via Internet… de plus, les transports coutent des fortunes, sans compter les risques de griffes et casses ainsi que les accidents éventuels…, j’ai d’ailleurs manqué une catastrophe avec un de mes chauffeurs qui a manqué d’emboutir ma Jeep au retour… plus jamais !
Je suis bien mieux de rester bien au chaud chez moi, plutôt que de me malaxer les coucougnettes en écoutant certains me dire que c’est moins cher aux USA (en réalité c’est moins cher sur la planète Mars, mais il faut y aller et en revenir, le voyage est assez couteux) …, de plus je n’aurais plus à m’énerver pour les commémorations débiles en faveur de guignols, quels qu’ils soient, qui n’ont strictement rien fait pour l’évolution de l’espèce…
Depuis un certain temps, de nombreux internautes qui sont d’authentiques et vigilants démocrates (des vicieux diraient des balances bénévoles du système) me soupçonnent d’être politiquement-incorrect…, c’est le monde à l’envers !
C’est vrai que j’ose rire de tout, principalement des cons, des pathétiques, des fonctionnaires et des politiciens, de même que des clichés qu’avalent les pires irréductiblement crétins, c’est sûr que je glisse malgré moi vers le ras-le-bol en dénonçant ces réalités honteuses…, j’assume mes bas instincts et mon courage médiatico-virtuel.
Et c’est comme ça qu’on construira une société légèrement meilleure…, pas en trichant avec le réel.
Ben oui, si toutes les pensées se réalisaient, on ne vivrait pas au Paradis, mais à Treblinka, et du soir au matin !
Et vas-y que j’te bute mon voisin dont la tronche de cake ne me revient pas, et ziva que j’t’embroche la pétasse qui m’chauffe avec son gros derche en mouvement, pis que j’te roule sur les flics avec ma Porsche volée à un abruti de fils de pute massacré à coups de compiles d’Obispo…
Le prix à payer de cette liberté éditoriale et de ton (il ne sert à rien de parler de liberté si on ne teste pas les barbelés électrifiés de la censure tendus entre deux miradors, n’est-ce pas, messieurs dames), c’est de passer pour un suppôt de Satan écrivant façon “Gonzo” !
C’est un amalgame aussi rapide que douteux sensé clouer le bec à tout mec politiquement incorrect…, hélas pour les foules, je m’en tamponne total !
La liste est longue de mes écœurements…, à l’arrivée, mieux vaut être du côté des parias qui dégueulent sur tout que d’accepter être les contemporains d’abrutisseurs surmédiatisés.
La pensée déviante se doit d’être critique envers la pensée dominante du politiquement correct, sinon c’est cette dernière qui va nous ensevelir.
Tant pis, nombre, fric, médias, puissance, sont contre moi, mais bientôt, parions que de plus en plus de gens, éjectés de la sphère d’influence médiatique (la zone d’attraction de cet électro-aimant mental), se brancheront sur des tuyaux malodorants pour échapper à l’étouffement.
Le message passera par des égouts, toujours plus propres que ces rutilants canaux à idéologie pour esclaves ignorants que sont les orgues de Staline du pouvoir médiatique.
Je ne vous fais pas la liste, vous connaissez par cœur…, le message est habitué à l’encrassage des tuyaux, c’est même la première leçon de cybernétique, cette drôle de science qu’étudiait Wiener dans les années ’40.
Pour les non-initiés, c’est le conceptualiste de la théorie de l’information…, avant lui, il y a 2000 ans, il parait qu’un gus du nom de Jésus, mais qui préférait se faire appeler “le Christ”, ce prétentieux, avait déjà eu l’intuition et l’audace de colporter puis d’incarner un tel message, sachant à l’avance qu’il se ferait écraser, tordre, récupérer, retourner.
2000 ans plus tard, malgré son entretien par de sympathiques abrutis, mais abrutis quand même (la hiérarchie de l’église), le message est toujours là, il suffit de le dépoussiérer, les dominants n’ont qu’une peur : qu’on découvre la supercherie de leur domination.
Parfois, dans l’Histoire, une étincelle suffit pour mettre à bas la table des valeurs…, ceci étant dit, la vie quotidienne ne s’arrête pas.
Cher journal intime, avant de m’en aller dormir, voici une petite histoire que tout le monde connait du temps de son enfance mais qui a été réadaptée aux standards actuels…
La cigale et la fourmi, version originale…
La fourmi travaille dur tout l’été, suant sang et eau dans la canicule. Travailleuse et prévoyante, elle construit sa maison et amasse ses provisions pour l’hiver.
De son côté, la cigale pense que la fourmi est stupide ; elle préfère rire, danser et jouer tout l’été.
Une fois l’hiver arrivé, la fourmi est bien au chaud dans sa maison, et bien nourrie.
La cigale, grelottante de froid, n’a ni nourriture ni abri et meurt de froid.
FIN
La cigale et la fourmi, version actuelle…
La fourmi travaille dur tout l’été, suant sang et eau dans la canicule. Travailleuse et prévoyante, elle construit sa maison et amasse ses provisions pour l’hiver.
De son côté, la cigale pense que la fourmi est stupide; elle préfère rire, danser et jouer tout l’été.
Une fois l’hiver arrivé, la fourmi est bien au chaud dans sa maison et bien nourrie.
La cigale, grelottante de froid, décide d’organiser une conférence de presse, demandant pour quelle raison la fourmi aurait le privilège d’être au chaud et bien nourrie tandis que des malheureuses comme elle meurent de froid et de faim.
La télévision diffuse des émissions en direct et des reportages montrant une malheureuse cigale grelottante de froid, et une fourmi grasse et insouciante bien au chaud dans sa maison confortable, attablée devant des plâtrées de victuailles.
Les téléspectateurs français sont scandalisés que, dans un pays si riche, on laisse souffrir cette pauvre cigale tandis que des privilégiés vivent dans l’abondance.
Les associations contre la pauvreté se mobilisent contre cette injustice éhontée et manifestent devant la maison de la fourmi.
Les journalistes interviewent la fourmi, lui reprochant de s’être enrichie impunément sur le dos de la cigale, tandis que les milieux associatifs et la gauche unie interpellent le gouvernement pour le presser d’augmenter les impôts de la fourmi afin qu’elle paie sa juste part.
Des associations humanitaires et des partis de gauche, ainsi que des chanteurs célèbres (dont certains sont domiciliés fiscalement à l’étranger) organisent de flamboyants concerts de soutien à la malheureuse cigale dans toute la France.
En réponse à la pression et aux sondages, le gouvernement promulgue une loi sur l’égalité économique ainsi qu’une loi anti-discrimination.
Les impôts de la fourmi sont augmentés; condamnée par les tribunaux, elle doit payer une forte amende pour ne pas avoir embauché la cigale lors de la construction de sa maison.
La fourmi n’a pas assez d’argent pour payer son amende et ses impôts, alors sa maison est saisie.
La fourmi quitte la France pour aller s’installer en Suisse (je devrais faire pareil bientôt).
La télévision fait un reportage enthousiaste sur la cigale qui, maintenant engraissée, a retrouvé la pêche.
Bien que le printemps soit encore loin, elle est en train de finir les dernières provisions de la fourmi, aidée par ses nombreux potes.
L’ancienne maison de la fourmi, devenue logement social pour la cigale, se détériore car cette dernière n’a rien fait pour l’entretenir.
Les associations et la gauche unie reprochent au gouvernement de ne pas accorder assez de moyens pour que la cigale puisse vivre décemment.
Une commission d’enquête est mise en place: coût : 10 Millions d’euros.
La cigale meurt d’une overdose. Libération et L’Humanité commentent l’échec patent du gouvernement à régler le problème des inégalités sociales.
La maison est maintenant squattée par un gang d’araignées. Tout le monde se félicite de la diversité multiculturelle du pays.
Les araignées organisent de nombreux trafics, créant une économie souterraine florissante permettant à la communauté de vivre, et terrorisant le reste de la population.
FIN
Bon appétit à vous, bonsoir à Madame, et gros bisous aux enfants.