Cocktails…, qu’importe le mélange pourvu qu’on ait l’ivresse ! Les Tropiques sont passés maîtres en matière de cocktail… et pour cause, c’est dans ces destinations “soleil” qu’on trouve les meilleurs ingrédients pour ces mélanges inoubliales. Zoom sur une mode devenue Art.
« Qu’importe le mélange pourvu qu’on ait l’ivresse » pourraient dire certains aficionados des cocktails. Et pourtant le mélange parfait peut parfois mettre des années à se mettre au point. Le cocktail, un savant mélange d’au moins trois ingrédients (jus de fruits, alcool, liqueur, lait, épices, sirops, soda…) ne supporte en aucune manière l’approximatif et la médiocrité. La composition ne serait-ce que d’une larme, peut passer du meilleur au pire. L’histoire des cocktails se révèle floue, indéterminée et pourtant si passionnante car encore aujourd’hui si mystérieuse. Il y aurait plusieurs origines au cocktail. La première suppose que ce serait un mot d’origine anglaise du langage populaire du XVIII siècle qui signifierait « à queue redressée ». On l’utilisait dans le vocabulaire hippique où certains chevaux issus d’un mélange de races donnaient fière allure avec une queue redressée due à la section de leurs muscles abaisseurs. Cette queue avait alors la forme d’une queue de coq (Cock-Tail). Certains disent qu’une coutume voulait qu’on serve une boisson avec une plume, sûrement de coq, pour indiquer qu’elle contenait de l’alcool. D’autres voient l’origine du mot au Mexique. Une princesse se prénommant coctel avait un père qui fabriquait des mélanges mystérieux. Mais il y a encore mille et une origine comme celle de ce bordelais qui exporta sa liqueur aux Etats-Unis et la faisait boire dans des coquetiers, prononcés « cocktail » à l’américaine. Ou bien celle de cette Américaine Miss Betty Flanagan qui en 1779 présenta un mélange dans une bouteille en forme de queue de coq (encore !). Les plus aguerris voient dans l’origine du mot un jeu de séduction à l’état pur.
À certaine occasion seules les femmes buvaient un cocktail… à la paille. Ce qui faisait vagabonder l’imagination de ces sieurs. Et quand on sait qu’un cocktail sans alcool est un Virgin Cocktail… Quoi qu’il en soit le mélange de différentes boissons existe depuis la nuit des temps : les Gaulois avaient inventé l’hydromel et dans les caraïbes, les pirates faisaient macérer des racines dans du rhum. Les premières vraies recettes de cocktails nous viennent de l’Angleterre du XIX ème siècle où la reine victoria faisait servir à ses invités des mélanges d’alcool…, mélanges repris dans les clubs de la bonne société.
Mais c’est surtout lors de la prohibition que cette mode naît. Pour masquer le mauvais goût de l’alcool frelaté et tromper la police, on sert les boissons noyées dans des jus de fruits divers et variés. À l’abolition de la prohibition en 1933 c’est l’explosion de la mode du cocktail. Depuis ce succès ne s’est jamais démenti. Le Cocktail est même devenu un art codifié. Souvenez-vous mesdames, un certain Tom Cruise dans les années 80, vous laissait béates d’admiration devant ses jonglages de bouteilles et par la même occasion son corps d’éphèbe. Jongler, tournoyer, jouer avec les bouteilles, les verres, les glaçons est un art appelé Flair ou Freestyle Bartending, mais aussi Extreme Bartending ou Flair Bartending. Une façon de sortir le barman d’un rôle étroit et ingrat et de redorer son blason. Pratiqué surtout dans les bars de luxe, il ne fait pas l’impasse sur les connaissances de mixage que doit avoir un barman. Car après tout Bartender signifie bien savoir tenir un bar ! Il existe de très nombreux cocktails, 2500 supposés, classifiés très méticuleusement. Principalement à base de whisky, de gin ou de rhum jusqu’aux années 70, dès les années 80 la vodka s’est imposée comme l’ingrédient de base. Chaque cocktail a son histoire touchante et captivante, souvent liée au pays qui l’a vu naître. Mais le cocktail à ceci de magique qu’il représente la joie mais aussi la convivialité. À consommer cependant avec modération pour que convivialité ne soit pas remplacée par hostilité !
Les différentes catégories de cocktails
Les Shorts Drinks
Boissons dites « courtes », servies dans des verres de 12 à 15 cl.
Les shorts drinks se divisent en 6 sous-catégories :
Les Daisies, à base de n’importe quel spiritueux, du jus de citron, une cuillerée à café de sirop de grenadine (ou d’un autre fruit rouge). Décors de menthe fraîche ou de fruits. Allonge d’eau gazeuse.
Les Sours, à base de jus de citron et de spiritueux. Peu ou pas du tout de sucre ou de sirop pour l’acidité et l’astringence, un peu d’eau gazeuse et une tranche de citron, éventuellement une cerise confite.
Les Frozens, cocktail congelé, mixé plus de 10 secondes avec de la glace pilée. Fixes, à base de gin, ou vodka, tequila, brandy, whisky etc… Décorés avec des fruits (orange, fraise ou cerises).
Les Toddies, froids ou chauds, et portent le nom de l’alcool dominant sauf quelques exceptions. Contient aussi de la noix de muscade, de la cannelle, des zestes de citron, etc.
Les Flips, à base de jaune d’oeuf battu, de sucre et de spiritueux et saupoudrées de noix de muscade râpée.
Les Bucks, à base de Gin ou autres spiritueux, eau ou boisson gazeuse ou vin mousseux ou champagne.
Les Long drinks
Boissons « longues » servies dans des verres d’une contenance allant jusqu’à 35 cl, et parfois au-delà.
Les spiritueux sont mélangés avec des jus de fruits, du sirop, du soda, du tonic, du ginger-ale, etc.
Les longs drinks se divisent en 6 sous-catégories :
Les Frozens, Les Fizzes, boissons mi-longues contenant n’importe quel alcool (Gin principalement), du sucre, du citron, du blanc d’œuf (jamais dans le Gin Fizz ni Bucks Fizz) et de l’eau gazeuse.
Les Planters (Planteurs), à base de Rhum blanc, de jus de fruits et de sirop de sucre, parfois allongés de soda.
Les Punchs, les Cups et les Sangarees, à base de nombreux d’alcools, dans lesquels macèrent des fruits une dizaine d’heures, et du sucre.
Les Coolers ou les Cobblers, à base d’eaux-de-vie, de sucre ou de sirop (grenadine ou orgeat), du jus de fruits, une écorce entière de citron ou d’orange, du Ginger-ale ou du Ginger-beer, du Cidre ou du Champagne.
Les Egg nogs, à base d’œuf, de lait, de Rhum ou de Brandy.
Les After Dinners
Cocktails digestifs proposés après les repas, dans le courant de l’après-midi ou tard dans la soirée.
Ils sont généralement servis dans des verres hauts et à base de liqueur digestive.
Les After Dinners se divisent en 3 sous-catégories :
Les Juleps ou les Smashes, à base de menthe fraîche, du sucre, un peu d’eau, de la glace pilée, un spiritueux ou un vin blanc ou un champagne. Décor d’une branche de menthe fraîche, d’une tranche d’Orange ou d’un zeste de citron.
Les Rainbow (Pousse-café), on verse les ingrédients dans le verre, délicatement et du plus dense au moins dense de manière à ce que les couleurs se superposent sans se mélanger.
Les Jello Shots, cocktails gélatineux, alcoolisés ou non.
Les Hot drinks
Préparations chaudes servies généralement dans une chope (de 12 à 20cl).
Les Hot drinks se divisent en 3 sous-catégories :
Les Hot Egg-Nogs, à base d’œuf, de lait, une mesure de brandy ou de Rhum…
Les Hot Flips, à base d’oeufs battus, de bière chaude, de rhum, du gingembre et de la noix de muscade râpée.
Les Grogs, à base d’un spiritueux allongé d’eau bouillante, une ou deux cuillerées à café de sucre (ou de miel) et parfois de cannelle. Décors d’une tranche de citron piquée d’un ou deux clous de girofle. Confectionnés avec un spiritueux, du jus de citron, de la glace et allongés d’une boisson gazeuse. Décors avec une tranche de citron en spirale ou une Cerise confite.
Les cocktails les plus fameux… ou les plus exotiques
Le Mojito : 6 cl de rhum cubain (Havana club, Bacardi, etc), 2 cl de citrons verts, 1 cuillère à café de sucre, 4 feuilles de menthe, eau gazeuse (Perrier)
Le Pina Colada : 4 cl de rhum blanc, 2 cl de rhum brun, 12 cl de jus d’ananas, 4 cl de lait de coco
Le Margarita : 4 cl de tequila, 2 cl de liqueur d’orange (Triple Sec, Cointreau, Grand Marnier), 1 cl de jus de citrons verts
Le Sex On The Beach : 2 cl de vodka, 2 cl de liqueur de melons (Midori), 2 cl de chambord, 6 cl de jus d’ananas, 6 cl de jus de cranberry (jus de canneberges).
Le Caipirinha : 6 cl de cachaça, 1 citron vert, 1 cuillère à soupe de sucre.
Le Cuba libre : 6 cl de rhum cubain (Havana club, Bacardi, etc), 4 cl de jus de citron vert, du cola (Coca-Cola, Pepsi-Cola).
Le Bloody Mary : 4 cl de vodka, 12 cl de jus de tomates, 1 trait de jus de citrons, 1 cuillère à café de sauce Worcestershire, 2 gouttes de Tabasco, sel de céleri, poivre.
Le Tequila Sunrise : 4 cl de tequila, 16 cl de jus d’orange, 4 cl de sirop de grenadine.
Le Daiquiri : 4 cl de rhum cubain (Havana Club, Bacardi, etc), 2 cl de jus de citron vert, 1 cl de sirop de sucre de canne.
Le Cosmopolitan : 4 cl de vodka, 2 cl de liqueur d’orange (Triple Sec, Cointreau, Grand Marnier), 2 cl de jus de cranberry (jus de canneberge), 1 cl de jus de citron vert.
Le Tamoure Light : 6 cl de lait, 3 cl de rhum blanc, 3 cl de liqueur de coco et rhum (Malibu), 1 cl de liqueur de fraise.
Le Tuamotu : 6 cl de crème fraîche, 1 sachet de sucre vanillé, 2 pincées de noix de coco râpée, 2 cl de curaçao bleu, 2 cl de batida de coco, 20 cl de nectar de bananes, 6 cl de jus d’orange, 1 trait de sirop de citron vert.
Le Aloha : 4 cl de rhum brun, 4 cl de jus d’ananas, 4 cl de jus d’orange, 2 cl de lait de coco, 1 cl de jus de citrons, 1 boule de sorbet à la vanille.
Le Blue Hawaiian : 4 cl de rhum blanc, 2 cl de curaçao bleu, 8 cl de jus d’ananas, 4 cl de lait de coco
Le Caribbean Cruise : 8 cl de jus d’ananas, 2 cl de vodka, 0.5 cl de rhum, 0.5 cl de liqueur de coco et rhum (Malibu), 2 traits de sirop de grenadine.
Le Soleil des Antilles : 1 trait de sirop de grenadine, 5 cl de liqueur de coco et rhum (Malibu), 10 cl de jus de goyave.
Le Tropic : 4 cl de jus d’ananas, 3 cl de jus d’orange, 2 cl de liqueur de coco et rhum (Malibu), 1 cl de rhum blanc.
6 commentaires
Il est bien légitime d’avoir succombé, comme les hommes, les bons amis et les copains d’un jour peuvent devenir les traîtres du lendemain, au moins vous aurez eu quelques contreparties !
Illusoire cher lectorat ! Illusoire ! Une illusion contre une autre. Une illusion pour une autre. Une illusion chasse d’autres illusions… Illusions, illusions, tout n’est qu’illusion ! Si tout n’est qu’illusion, nos illusions sont illusoires. Ni le feu ni la glace ne sauraient atteindre en intensité ce qu’enferme un homme dans les illusions de son cœur…
Il est fascinant que les pulsions de vie ou de reproduction l’emportent sur tout le reste… y compris en termes de clics ! Notre culture et nos dérivatifs n’ont-ils pas au fond vocation à nous occuper ou nous consoler faute de ne pouvoir sauter sur tout ce qui bouge, au nom de l’équilibre sociétal ?
Avec l’âge, ce genre de préoccupation tend à s’estomper voire disparaitre… Qui plus est, question alcool je suis sobre, je n’ai été saoul qu’accidentellement dans mes 20 ans lorsque j’éditais “Home” et “Promotion N°1” un journal gratuit avec programme cinémas et commentaires sur divers restaurants. Un “Taulier” m’a invité et m’a “rinçé” avec un mélange d’alcool… C’est la seule fois de ma longue vie… Pour ce qui est des femmes, j’ai succombé et ai été trahi quelquefois. J’ai donc une certaine expérience qui me permet d’en écrire avec humour…
La lecture de cet article me transporte dans la section secrets interdits !
Tous les moyens sont bons pour appâter les mâles en rut, c’est voulu… J’ai un coté retors-pragmatique-consumériste. Vous devriez adorer, les texticules y sont couillus, les seins et fesses abondent, il y a même un coté chirurgical dans la dissection des sujets…
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