Comment aurait commencé la fin…
- 4 juillet 2006
Alors que les USA fêtent le jour où leur nation est devenue indépendante la communauté du renseignement est sur les nerfs. Tous les indices semblent indiquer que la dictature nord-coréenne s’apprête à tester sa force de missiles à longue portée et notamment son tout nouveau missile intercontinental Taedong II. Aussi cela n’est pas une surprise lorsque les détecteurs du système spatial d’alerte balistique détectent le test qui est immédiatement condamné dans les termes les plus forts par la Maison Blanche et par Shinzo Abe, conseiller en chef du premier ministre japonais Kozuma. Toutefois ce test s’avère un échec mais la bureaucratie du Pentagone s’empresse de demander de nouveaux crédits pour son système de défense anti-missiles tandis qu’au Japon les forces d’autodéfense annoncent le lancement d’un nouveau programme destiné à compléter ses missiles Patriot Pac-3 et SM-2.
- 12 juillet 2006
Alors que la crise en Asie provoque toujours de nombreuses réactions et commentaires dans la communauté internationale une nouvelle crise surgit au proche orient où des soldats israéliens sont enlevés par des combattants du Hamas et du Hezbollah. La réponse du gouvernement israélien est immédiate et radicale, Ehud Olmert donnant les pleins pouvoirs à Tsahal pour ramener ses hommes chez eux. Les troupes israéliennes envahissent immédiatement la bande de Gaza et le sud du Liban sous l’ombrelle protectrice de sa force aérienne utilisée comme arme principale tandis que dans le monde entier des voix s’élèvent pour dénoncer ces opérations.
- 14 juillet 2006
La corvette INS Hanit, navire furtif de la flotte israélienne, est endommagé par un missile tiré depuis la terre par le Hezbollah, provoquant la mort de quatre marins et une intense surprise dans la communauté internationale confrontée pour la première fois à l’emploi de missiles antinavires performants par une organisation terroriste. La campagne israélienne au Liban est renforcée en réponse à cette action.
- Aout 2006
Malgré l’engagement d’importantes forces, Israël ne parvient pas à retrouver ses hommes tandis que le pays subit un intense bombardement de roquettes de la part du Hezbollah. Plus de 6.000 de ces roquettes sont tirées sur Israël, tuant des dizaines de civils dans tout le nord du pays. Les forces terrestres engagées au Liban, de l’infanterie et des blindés, subissent également de lourdes pertes car le Hezbollah dispose d’un vaste arsenal composé d’armes modernes fournies par l’Iran, des missiles anti-chars de dernière génération étant engagés contre les massifs Merkava IV de Tsahal. Alors que le gouvernement lance une campagne de propagande pour préparer le peuple à une longue campagne certains au sein de l’armée commencent à regretter de ne pas avoir acheté les systèmes de défense laser anti-roquette pour la protection des principales villes du pays.
- 18 septembre 2006
Tandis qu’Israel poursuit ses opérations au Liban et à Gaza l’attention internationale se porte à nouveau vers l’extrême orient où la Corée du Nord procède à un nouveau test de ses missiles. Malheureusement l’un de ceux-ci tombe en panne au-dessus du Japon et s’écrase sur la ville d’Akita, sur la côte ouest, tuant dix civils dont deux enfants.
- 26 septembre 2006
Shinzo Abe, le nouveau premier ministre japonais tout juste entré en fonction, prononce un discours enflammé contre la Corée du nord et son programme de missile et dépose une proposition de loi annulant l’article 9 de la constitution japonaise relatif à ses forces armées et au renoncement par le Japon du droit à faire la guerre. Le lendemain le parlement japonais approuve le projet de loi à une large majorité mais un référendum doit avoir lieu pour officialiser cette décision. Il est prévu pour le 15 octobre 2006.
- 12 octobre 2006
Une patrouille navale japonaise constituée de la frégate légère Yubari et de la corvette Isikari est prise à partie par une patrouille nord-coréenne composée de la frégate Najin et de deux vedettes lance-missile de classe Osa. Les nord-coréens affirment qu’ils ont ouvert le feu parce que les navires japonais avaient violé leurs eaux territoriales mais les japonais étaient à plus de 50 miles nautiques des côtes. Immédiatement les navires japonais engagent leur armement défensif. Au cours de la bataille qui suit les nord-coréens tirent un missile SS-N-2 Styx provoquant le tir d’un missile Harpoon par les japonais. Alors que le Styx est abattu par les canons de la Yubari des fragments de l’arme atteignent le navire et tuent 7 marins. La patrouille coréenne est en revanche incapable d’intercepter le Harpoon qui atteint le patrouilleur ayant tiré le Styx et le coule. Les deux flottilles rompent alors le contact et rentrent au port.
- 15 octobre 2006
Les japonais votent en masse en faveur de la suppression de l’article 9 de leur constitution, poussés par la colère née de la récente bataille navale. Dès les résultats connus Shinzo Abe annonce que les forces armées seront désormais sous la responsabilité d’un nouveau ministère de la guerre et que les trois branches des forces armées seront rebaptisées Armée Impériale Japonaise, Flotte Impériale Japonaise et Force Aérienne Impériale Japonaise, du nom que portaient ces forces durant la seconde guerre mondiale, enrageant la Chine et la Corée du Sud. En privé il ordonne par ailleurs aux forces aériennes de monter un raid contre la flotte coréenne.
- 20 octobre 2006
Une escadrille de chasseurs bombardiers japonais F-2 attaque la base navale nord-coréenne de Munch’on, coulant trois navires et en endommageant 5 autres, détruisant également les précieux réservoirs de carburant de la base. Le même jour à Gaza Tsahal retrouve l’un de ses soldats et commence à se retirer de la zone, laissant derrière elle de nombreuses maisons en ruine et une haine plus forte encore d’Israël. Mais l’invasion a également détruit les infrastructures du pouvoir civil et toute la bande de Gaza devient rapidement un champ de bataille entre les partisans du Hamas et du Fatah.
- 22 octobre 2006
Kim Jong Il, le dictateur nord-coréen, est fortement secoué par le raid japonais. Il ordonne à ses forces de préparer un assaut général contre la Corée du Sud pour empêcher un effondrement général de son régime. La propagande présentera cette offensive comme étant destinée à réunir la nation et à donner au peuple coréen des bases d’où frapper le Japon en représailles pour le raid. La date de l’assaut est fixée au 15 novembre car le haut commandement coréen espère qu’avec l’hiver les puissantes forces aériennes occidentales ne pourront pas décoller. Il est aussi estimé que l’engagement américain en Afghanistan et en Irak les empêchera d’envoyer des renforts.
- 28 octobre 2006
Les autorités sud coréennes sont informées des plans de Kim Jong Il mais n’y croient pas. Cependant les forces le long de la zone démilitarisée formant la frontière sont mises en alerte et les abris de la défense passive ouverts pour le cas où une attaque serait lancée.
- 15 novembre 2006
L’offensive nord-coréenne commence par un énorme barrage d’artillerie qui ravage la ville de Séoul. L’armée de l’air nord-coréenne, nombreuse mais équipée d’appareils obsolètes, commence également à bombarder les unités du sud installées sur la frontière tandis que des missiles à courte et moyenne portée sont lancés contre les principales villes du sud. Des sous-marins de poche tentent de déposer des commandos mais la plupart sont interceptés avant d’avoir pu accomplir leur mission. Quelques 500.000 hommes, 1.200 avions, 8.000 pièces d’artillerie et 2.000 tanks sont lancés contre les forces sud-coréennes et américaines stationnées le long de la zone démilitarisée.
- 17 novembre 2006
L’armée nord-coréenne, quoique dotée de matériel vétuste, parvient à capturer pas mal de terrain durant les premiers jours de la guerre même si c’est au prix de pertes massives. Des renforts sont déjà en route pour soutenir les unités de première ligne. Le sud, de son coté, n’a guère de réserves disponibles mais dispose de la combinaison d’une technologie plus avancée et d’une puissante force aérienne ce qui lui permet de limiter les pertes tout en reculant dans nombre de secteurs. Les USA, qui n’ont que peu de troupes disponibles en raison de leurs autres engagements, envoie principalement des avions de combat et déplace 3 groupes de porte-avions. Le gouvernement Bush demande en outre l’autorisation au Japon de mener des opérations de guerre depuis le territoire japonais, ce que Shinzo Abe accepte. La réaction nord-coréenne ne se fait pas attendre : un barrage de missiles à longue portée est tiré contre le Japon et principalement la ville de Kanazawa. La Diete déclare alors la guerre contre la Corée du Nord et les forces japonaises mettent sur pied une force expéditionnaire tandis que l’aviation impériale commence à mener des opérations de soutien en faveur des forces coréennes et attaque les ports de la côte est de la Corée du nord. La Corée du Sud et le Japon coordonnent par ailleurs leurs efforts pour mettre en place un blocus total du pays, la Corée du sud s’occupant de la côte occidentale tandis que le Japon sécurisera l’autre côte.
- 15 décembre 2006
Les forces aériennes alliées ont annihilé l’aviation nord-coréenne et dominent le ciel, pouvant se concentrer sur les missions de soutien aux forces terrestres tout en ne subissant que peu de pertes face aux systèmes SAM périmés du régime de Kim Jong Il. A terre l’offensive ennemie s’est enlisée après avoir progressé d’une cinquantaine de kilomètre dans les points de pénétration les plus profonds, ayant même été repoussée dans plusieurs secteurs, certaines unités alliées se trouvant même en territoire nord-coréen. L’absence quasi totale des forces terrestres US est largement compensée par le courage et la ténacité des soldats japonais de la force expéditionnaire. A Pékin les leaders communistes sont de plus en plus pessimistes et craignent que la Corée du nord s’effondre totalement. Une Corée unifiée sous le leadership du sud serait une véritable menace pour les Chinois, surtout vu le niveau technologique du pays et la proximité de Pékin avec la frontière nord-coréenne. Ils décident donc de lancer le plan “Double Dragon” comprenant à la fois l’envoi de troupes en Corée et un assaut sur Taïwan afin de reconquérir la province rebelle tout en divisant les forces capitalistes. Au même moment en Israël les cinq premiers systèmes de défense laser THEL sont installés dans le nord du pays et à Tel Aviv pour protéger ces villes des roquettes et des obus d’artillerie ou de mortier.
- Mi-janvier 2007
L’offensive chinoise débute le 15 janvier comme prévu avec l’entrée de 12 divisions sur le territoire coréen, soit près de 150.000 hommes appuyés par un important support aérien notamment assuré par des chasseurs J-11, copie locale des Su-27 Flanker russes. L’entrée de ces forces aériennes sur le champ de bataille prive les alliés de leur principal atout et entraine de féroces combats pour obtenir le contrôle des cieux tandis que les forces terrestres peuvent avancer en ne subissant que des pertes limitées. Les nouveaux chars chinois Type-96 s’avèrent être plus qu’adéquats face aux T-90 japonais et aux K1A1 coréens. Stoppant immédiatement toutes leurs opérations offensives les alliés commencent à se retrancher sur les positions les plus adéquates pour assurer la défense de la péninsule face aux hordes chinoises en attendant la fin des combats aériens. Une défaite signifierait automatiquement la fin pour les forces alliées. Cette bataille voit le premier engagement opérationnel des nouveaux chasseurs américains F-22 Lightning II qui se révèle un piètre appareil en combat rapproché largement surpassé par les J-11 beaucoup plus manœuvrables, comme l’avaient prédit un certain nombre d’analystes. Cependant il faut encore que les J-11 arrivent à se rapprocher suffisamment des appareils américains que pour profiter de cet avantage, ce qui n’était pas fréquent car ses capacités de combat à distance sont, elles, formidables. Plus au sud les Chinois lancent la deuxième partie du plan “Double Dragon”, l’invasion de Taïwan.
Après un barrage massif de missiles conventionnels la force aérienne chinoise lance une vaste opération aéroportée destinée à capturer une plage pour permettre le débarquement de l’infanterie de marine. Malheureusement pour les forces communistes le réseau de défense anti-aérienne de l’île a survécu presque intact à l’intense bombardement, tout comme ses forces aériennes : les appareils chinois sont reçus par les pilotes très énervés des Mirages 2000 et F-CK Ching Kuo taïwanais qui anéantirent la première vague continentale, les rares appareils survivant au barrage de missiles de la chasse insulaire étant abattus par les batteries de Patriot du réseau de défense. Afin de gagner un peu de temps la force aérienne nationaliste lance ensuite un raid de F-16 contre la flotte amphibie chinoise, les missiles Hsiung Feng II dévastent les navires de transport de troupes non sans que nombre de F-16 soient détruits. La flotte chinoise, comprenant qu’elle ne pourra pas mettre en oeuvre son plan d’invasion, décide alors de mener un blocus de l’île en utilisant notamment sa puissante composante sous-marine, déployant une dizaine de sous-marins diésels de classe Kilo dans les eaux locales, poussant Taïpeï à lancer un appel à l’aide auquel répondent les japonais, les coréens du sud et les USA qui envoient deux nouveaux groupes de porte-avions vers la zone, dégarnissant la zone du Golf Persique et déployant ainsi 5 de leurs dix porte-avions contre la Chine. Mais les Chinois ont encore prévu une autre option dans leur plan “Double Dragon” destinée à affaiblir encore un peu plus le géant américain. En effet les Chinois savaient parfaitement que leurs forces aériennes et navales seraient incapables de faire face à la puissance combinée de 5 porte-avions américains, quelques 400 appareils de première ligne équipés de missiles redoutables et capables de tirer une large gamme de munitions (y compris nucléaire) contre toutes les cibles imaginables. Aussi Pékin avait-il envoyé durant le mois de décembre des émissaires à Téhéran pour les pousser à ouvrir un nouveau front contre les USA dans le détroit d’Hormuz et en Irak. En fait le gouvernement des Mollah n’attendait qu’une bonne occasion pour frapper le grand Satan et jamais la présence aéronavale américaine dans la région n’avait été aussi faible avec 5 CVN en Asie ou en route pour la région, un en Méditerranée, un en opérations d’entrainement dans les Caraïbes et un au large du Pakistan pour soutenir les opérations en Afghanistan, les deux autres étant au port pour entretien. Aussi le 27 janvier 2007 lancent-ils l’opération “Volonté divine” dont le premier coup est le déploiement d’un champ de mines dans le détroit d’Hormuz par les trois sous-marins de classe Kilo de la flotte iranienne.
Le monde ne découvre le coup qu’au moment ou un superpétrolier explose au milieu du détroit, marquant la coupure de l’approvisionnement en pétrole issus de la région. Dans le même temps une vague d’explosions secoue l’Irak, provoquée par les rebelles soutenus par Téhéran. Le président Bush ne consulte même pas ses conseillers en apprenant la nouvelle et déclare immédiatement la guerre contre l’Iran malgré le fait qu’une telle décision relève formellement du Congrès. Les forces américaines, prises par surprise, commencent immédiatement à redéployer leurs forces tant en Afghanistan qu’en Irak, ordonnant à leurs forces spéciales déployées dans le sud-ouest de l’Afghanistan de se déployer au Baloutchistan et d’y frapper les ressources pétrolières iraniennes. Mais surtout les Américains se rendent compte que sans l’accès au Golfe Persique leurs forces en Iraq seront privées de tout leur support logistique et ne pourront plus recevoir que les très insuffisants stocks aérotransportables… La Russie, inquiète de ce dernier développement, décide de redéployer une partie de ses forces européennes dans le Caucase et le long de la frontière chinoise près de la Corée afin de parer à toute éventualité tandis que l’Union Européenne, surprise par l’attaque iranienne sur les navires pétroliers dans le Golfe, commence à discuter d’une éventuelle réaction.
Dans le même temps d’autres observent la situation et calculent leurs chances, notamment le président syrien El Assad qui voit dans le soudain affaiblissement des USA une opportunité pour frapper Israël en se servant du conflit au Liban comme excuse. Invitant les délégués de tout le monde arabe à Damas, officiellement pour parler de la menace iranienne, il parvient à convaincre la plupart des autres nations arabes de libérer une bonne fois pour toute la terre sainte de l’envahisseur sioniste dont les crimes au Liban et en Palestine humilient quotidiennement les musulmans. Discrètement des troupes venues d’Arabie Saoudite, du Koweit, des Emirats, d’Oman, du Quatar, d’Egypte et de Jordanie se concentrent à proximité des frontières israéliennes à la grande inquiétude de Tel Aviv qui voit s’accumuler à ses frontières d’importantes quantités de chars T-72, Challenger I et II, M1A2 et Leclerc.
- Mi-février 2007
La bataille pour le contrôle du ciel coréen touche finalement à sa fin après près d’un mois de combats intenses lorsque les derniers J-11 chinois sont rappelés pour protéger Pékin après que leurs unités ont subi d’importantes pertes sous le feu des pilotes occidentaux mieux entrainés. Mais la victoire alliée a été couteuse avec près de 30% d’appareils perdus et 22% de pilotes tués ou capturés par l’ennemi. Au sol les troupes retranchées dans de solides positions défensives et appuyées par les terribles A-10 sont parvenues à repousser les chinois mais en subissant de telles pertes qu’elles sont incapables de lancer la moindre contre-offensive en raison notamment de la très puissante artillerie communiste qui pilonne tout ce qui bouge. Des renforts du corps des Marines US sont en route depuis les USA mais la dégradation de la situation plus à l’ouest pourrait conduire à leur redéploiement en Iran. Pour les Chinois et leur allié nord-coréen, le fait que l’ennemi soit incapable de lancer une offensive est la seule bonne nouvelle au milieu de la tempête car elle signifie que l’état nord-coréen existe toujours. Mais la nouvelle des terribles pertes subies par leurs unités ont causé des révoltes dans plusieurs villages ou les officiels communistes ont été assassinés, forçant Kim Jong Il à envoyer de précieuses troupes pour mater les rebelles alors que leur présence serait bien nécessaire sur le front. Le front taïwanais est un autre désastre pour la Chine malgré quelques victoires contre l’US Navy. En effet 68% des forces aériennes déployées dans ce théâtre d’opération ont été détruites par la défense taïwanaise et un important raid de missiles tomahawk lancés par deux sous-marins stratégiques reconvertis de classe Ohio. La crème des forces parachutistes chinoises a été anéantie tout comme la majorité de sa flotte de surface. C’est de la branche sous-marine de la flotte que sont venues les grandes victoires chinoises comme lorsque deux sous-marins de classe Kilo tendent une embuscade au groupe aéronaval Nimitz, coulant le porte-avion ainsi que le croiseur Anzio et le destroyer Barry. Bien que certains évoquent l’usage d’une arme nucléaire tactique pour couler le porte-avions la plupart des analystes considèrent qu’il s’agit là de propagande américaine cherchant à expliquer la perte de l’un de leurs précieux porte-avions et de 7.000 marins tués par une centaine de chinois à bord de deux vieux sous-marins conçus dans les années ’80. L’US Navy subit de nouvelles pertes quelques jours après le désastre du Nimitz lorsque des missiles Silkworm tirés par des batteries côtières iraniennes atteignent un destroyer et une frégate américaine de la Force Hormuz constituée d’unités basées dans le Golfe protégeant un groupe de démineurs de la classe Avenger, la frégate USS Ford devant finalement sombrer cinq heures après avoir été touchée, ravagée par un incendie devenu incontrôlable. Au sol des vagues de soldats iraniens se jetaient sur les forces américaines envahissant le pays depuis l’Irak, utilisant des méthodes rappelant la guerre Iran-Irak des années ’80.
Les forces américaines sont en outre gravement handicapées par des attaques incessantes de la guérilla shiite en Irak, notamment celle qui voit près d’un millier de rebelles s’attaquer au centre logistique de Bassorah gardé par les forces britanniques qui n’en gardent le contrôle qu’au prix de lourdes pertes.
Et sur le front Afghan les forces spéciales doivent renoncer à porter leur offensive au coeur du territoire ennemi en raison d’une recrudescence des attaques talibanes sur leurs arrières, là encore avec le soutien logistique de Téhéran. Le 28 février la coalition d’états musulmans créée lors de la réunion de Damas baptisée Alliance Islamique et dirigée par l’Arabie Saoudite lance son attaque contre Israël qui a cependant eu le temps de se préparer. Couvertes par les puissantes aviations saoudiennes et égyptiennes les formations blindées arabes se ruent à l’assaut de Tsahal. Cependant l’IDF, équipée d’avions au moins aussi performants et de pilotes nettement mieux entrainés parvient à limiter leur efficacité tout en portant des coups sauvages à l’intérieur du territoire ennemi où les centres logistiques sont des cibles privilégiées tandis que les drones et les hélicoptères israéliens survolent en permanence les formations ennemies. Rapidement la mauvaise logistique des forces arabes liée à la précipitation dans laquelle l’opération a été lancée, à la multitude d’équipements d’origines diverses équipant la coalition et au manque d’infrastructures de la région provoque de nombreuses pannes au sein des unités mécanisées et blindées musulmanes. Les équipages vétérans des Merkava IV de Tsahal n’ont aucune difficulté à affronter un ennemi certes bien équipé mais manquant cruellement d’entrainement. En outre les chars de l’Etat hébreux sont capables de résister à plus de coups que les Challenger d’origine britannique et que et les M1A2 produits aux USA, les seuls chars vraiment capables de lutter à armes égales avec les Merkava IV étant les Leclerc d’origine française.
Bientôt l’armée égyptienne est mise en déroute et Tsahal envahi le Sinaï. Ayant peur de laisser son flanc dégarni Olmert ordonne également à ses généraux de nettoyer Gaza une bonne fois pour toute en utilisant tous les moyens à leur disposition. Face à l’offensive généralisée du monde arabe les israéliens décident de pratiquer un véritable génocide, vidant chaque immeuble à coup de lance-flammes et utilisant des munitions thermobariques, n’envoyant l’infanterie qu’après que l’artillerie ait nettoyé le secteur. La résistance palestinienne, héroïque, est futile et une offensive du Hezbollah en soutient à ses frères du sud ne fait que provoquer l’invasion des territoires libanais au nord du fleuve Litani, qui formait jusque-là la limite de l’invasion israélienne du pays.
Sur le front oriental les généraux décident de pousser pour Damas et Amman afin d’éliminer une bonne fois pour toute la menace arabe. Paniqués par l’avance éclair de Tsahal les généraux syriens décident de tirer leurs missiles Scud avec des têtes chimiques pour exterminer la vermine sioniste, en réponse au génocide de Gaza. La plupart sont interceptés par les batteries de missiles anti-missiles Arrow et Patriot ainsi que par les tous nouveaux systèmes laser THEL mais 6 missiles s’écrasent sur Haifa, Tel Haviv et Netania, faisant des centaines de victimes au moment où le poison VX se répand au-dessus de ces villes. La réponse de l’Etat juif est immédiate et symbolique puisque Israel détruit la mosquée Al Aqsa sur le mont du Temple, provoquant l’horreur des musulmans du monde entier. La Turquie, prétextant une menace à sa sécurité nationale, décide alors de renforcer ses troupes pourtant déjà nombreuses sur sa frontière orientale. Mais c’est surtout une excuse pour procéder à un véritable nettoyage ethnique de la région et à l’anéantissement du peuple kurde.
Des scènes rappelant le génocide arménien de la première guerre mondiale ont lieu dans toute la région, avec des villages incendiés, des femmes, des enfants et des vieillards massacrés. L’Union Européenne est outragée par ce comportement et décide d’annuler toutes ses négociations avec Ankara et d’expulser tous les turcs présents sur son territoire tandis que des émeutes éclatent entre kurdes et turcs en Belgique, Hollande et Allemagne.
Une vague d’islamophobie traverse l’Europe et de nombreux groupements racistes et néo-nazis commencent à traquer les “beurs”, n’hésitant pas à battre à mort ceux qu’ils rencontrent, ce qui provoque un long exode vers le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. Les violences sont particulièrement graves en Flandre où les leaders du très puissant parti d’extrême droite Vlaams-Belang mobilisent leurs sympathisants pour des opérations qui rappellent la nuit de cristal orchestrée par Hitler dans les années 30. Face à la tension mondiale généralisée l’Union Européenne décide d’augmenter son budget consacré à la défense et les grandes entreprises sont priées d’accélérer la production de nombreuses armes, principalement les chasseurs Rafale, Grippen et Eurofighter ainsi que les hélicoptères PAH-2 Tigres et NH-90. Nombreux sont ceux qui craignent pour la sécurité des troupes engagées en Afghanistan et qui sont coupées de tout ravitaillement. Les forces navales européennes sont rassemblées en rade de Toulon pour préparer d’éventuelles opérations amphibies tandis que les forces parachutistes des différents pays sont également mises en alerte. Les programmes de construction navale sont aussi accélérés, notamment ceux concernant les nouveaux porte-aéronefs italiens et espagnols.
- Mars 2007
La détérioration rapide de la situation mondiale pousse l’Union Européenne à décider d’évacuer ses forces d’Afghanistan. Avec l’aide de la Russie et du Turkménistan une vaste opération est mise en place. Louant les gigantesques Antonov AN-124 et plusieurs Airbus appartenant à Air France et Lufthansa et utilisant l’ensemble de leurs appareils de transport les armées européennes parviennent à retirer en un temps records l’ensemble de leur force avec la plupart de leurs équipements, laissant derrière eux leur fuel et leurs munitions aux afghans et aux forces US restées sur place. Cette décision enrage les USA mais G.W. Bush ne peut rien faire pour la contrer. Les USA clament qu’il s’agit d’une violation des traités fondateurs de l’OTAN sous l’égide de laquelle sont menées les opérations en Afghanistan mais les Européens décident alors de quitter l’organisation, invalidant ainsi l’argument américain. Angela Merkel et les jumeaux Polonais font tout pour s’opposer à ce mouvement mais sont forcés de suivre le mouvement. Cette situation permet aussi de débloquer un autre dossier important, celui du programme d’appareil de combat JSF dont le coût ne cessait de monter et la date d’entrée en service de reculer. La rupture avec les USA pousse plusieurs pays dont la Norvège, le Danemark et la Hollande à revoir leur position sur le dossier, bientôt suivis par l’Angleterre. De nouvelles commandes de JAS-39 Grippen et de Rafale sont passées, les Anglais adoptant finalement le chasseur français pour compléter leur force de Tornado et Eurofighter’s ainsi que pour leur aéronavale, facilitant ainsi le programme de porte-avion commun franco-britannique auquel l’Allemagne décide de se joindre avec deux unités de la nouvelle classe. Les anglais se rendent également compte de la faiblesse de leur marine et ils commandent également 6 nouvelles frégates de la classe FREMM développée en commun par les Français et les Italiens. Ces décisions accélèrent grandement la constitution d’une armée européenne commune et sont un coup terrible pour l’industrie américaine de l’armement. Pendant que l’Europe regarde avant tout vers son avenir propre les combats continuent dans le reste du monde. Tsahal progresse sur tous les fronts mais le redéploiement de son aviation vers des missions de chasse aux Scuds prive ses blindés de leur appui aérien, menant à de violentes batailles de chars dans le désert où les Merkava continuent de montrer leur nette supériorité sur tous les chars à l’exception des Leclerc. En progressant l’armée israélienne commet également de nombreux crimes de guerre, faisant précéder ses unités d’un véritable mur de feu sans prendre la moindre mesure pour épargner les civils. A Jérusalem les rabbins les plus fanatiques parlent d’Armageddon et de fin du monde tandis que les populations musulmanes s’enfuient vers l’Irak et l’Arabie Saoudite, beaucoup mourant dans le désert et bloquant les routes ce qui aggrave encore la situation logistique des troupes au front. Le nettoyage complet de Gaza permet en outre le redéploiement de troupes vers le front, les rares survivants étant abandonnés à leur sort tandis qu’à Riyad les leaders de l’Alliance Islamique se demandent comment survivre et ordonnent le déploiement de leurs dernières réserves, notamment les unités aériennes maintenues face à l’Iran dont la capacité à mener des offensives a été éliminée par l’aviation américaine. Toute l’industrie du pays subit en effet d’important bombardement tandis que les forces US repoussent les vagues de fanatiques et les assauts plus sérieux des troupes régulières iraniennes. Les boucliers humains mis en place par les Mollah pour protéger certaines infrastructures critiques comme les centres de recherche nucléaire ne servent à rien face à la détermination américaine à les détruire. Dans le détroit d’Hormuz le déminage est achevé et des convois de ravitaillement sont escortés vers Bassorah. Plus à l’Est la Chine a renoncé à capturer Taïwan et a de ce fait décidé de changer de cible pour ses missiles balistiques qui visent désormais les centres civils, causant rapidement un grand nombre de victimes tandis que les derniers avions taïwanais sont détruits en même temps que le réseau de défense anti-aérienne qui n’avait de toute manière plus de missiles à tirer.
La perte du Nimitz et les pertes du groupe aérien du second porte-avion de la région impliquent que les Chinois, qui ont fait venir des renforts depuis la côte sud du pays, ont acquis une totale domination aérienne sur le secteur. En Corée en revanche l’arrivée tant attendue de renforts américains permet enfin aux forces alliées de passer à l’offensive. Le délai n’a cependant pas été perdu car l’aviation occidentale a ainsi pu détruire les réseaux logistiques chinois et nord-coréens au point que les troupes communistes manquent de munition et de nourriture et se rendent en masse aux forces alliées. L’aide des avions de détection, contrôle et commandement E-3C AWACS et E-8 J-Star explique en grande partie l’efficacité des alliés. Pour donner suite à l’attaque chinoise sur Taïwan le président américain Bush a cependant décidé de prendre des mesures de représailles contre la Chine, ordonnant à ses généraux de bombarder Shanghai et “de la ramener à l’âge de pierre”. Il espère en outre que la destruction du cœur économique du pays poussera les chinois à capituler. C’est le 30 mars 2007 que 36 bombardiers stratégiques lourds supersoniques B-1B Lancer décollent de la base de Dyess AFB avec à leur bord plusieurs douzaines de bombes thermobariques BLU-118B, la munition non nucléaire la plus puissante de l’arsenal de l’US Air Force. Après plusieurs heures de vol les bombardiers larguent leur cargaison de mort sur Shanghai dans ce qui restera le pire raid aérien de l’histoire de l’humanité depuis le bombardement de Dresde. Ce sont pas moins de 15 millions de chinois qui périssent dans les explosions et les immenses incendies qui ravagent la ville surpeuplée et dans le chaos qui suit le raid. Une arme atomique n’aurait pas causé de tels dommages et les images diffusées par les médias chinois choquent tous les leaders du monde, y compris G.W. Bush qui n’avait pas prévu de causer une telle dévastation.
- Avril 2007
Le monde entier est choqué par le raid de Shanghai. Trois des pilotes de bombardier ayant effectué le raid se suicident en apprenant ce qu’ils ont causé et un grand nombre de pays stoppent leur commerce avec les USA, les européens demandant même la fermeture endéans les 3 mois des bases américaines sur leur sol. Partout dans le monde des groupes de manifestants saccagent les intérêts américains tandis qu’aux USA même des émeutes éclatent. Mais c’est à Pékin que se trouvent les hommes les plus terrifiés par ce qui vient de se produire. Ne pouvant concevoir qu’une telle destruction a pu être réalisée sans l’aide d’arme atomiques ils décident qu’ils ont été délibérément attaqués par une arme de destruction massive et doivent donc répondre de la même manière. Ils ordonnent donc le tir de leur force de 18 missiles intercontinentaux basés à terre et autorisent l’usage de bombes nucléaires tactiques par leurs chasseurs bombardiers JH-7 Flying Leopard. Le système américain de détection de tir repère rapidement l’allumage des moteurs des missiles intercontinentaux et active le système de défense anti-balistique tandis que le NMCC ordonne la diffusion immédiate d’une alerte nucléaire sur toutes les radios et télévisions des USA tandis que le niveau d’alerte, qui jusque-là était DEFCON 3, passe en DEFCON 1, le niveau d’alerte le plus élevé, le président et les principaux responsables du pays étant évacués et mis à l’abri. Le premier système d’arme à intervenir est le croiseur USS Princeton à bord duquel se trouvent quelques-uns des précieux missiles anti-balistique SM-3 qui sont tirés contre les missiles chinois dont deux sont détruits. C’est ensuite au tour des 12 intercepteurs basés en Alaska de décoller pour aller à la rencontre des 16 missiles chinois, en touchant 9 mais laissant les 7 autres poursuivre leur route vers les USA. Deux missiles heurtent cependant des débris spatiaux et explosent en vol avant d’avoir pu larguer leur tête. Trois autres missiles s’incinèrent en raison de problèmes dans leur bouclier thermique mais deux continuent leur chemin vers Los Angeles et New York. Un incident jamais prévu par le moindre spécialiste empêche l’arme d’exploser : elle entre en effet en collision avec un Boeing 747 en approche pour l’aéroport de Los Angeles. A New York un destroyer de classe Arleigh Burke équipé de missiles SM-3, le Churchill, et une batterie de missiles Patriot Pac-3 basée dans Central Park montent la garde. Alors que la dernière tête approche et que les équipages des deux unités connaissent leur avenir s’ils manquent leur cible un Patriot atteint l’ogive avant qu’elle n’explose, répandant cependant du matériel hautement radioactif sur une large zone, catastrophique mais moins que si l’ogive avait détonné.
La panique créée aux USA par l’attaque nucléaire se transforme en une haine des chinois et cette fois ci la police et la garde nationale ne tentent pas de s’interposer lorsque des extrémistes armés envahissent les quartiers asiatiques des grandes métropoles américaines, faisant des milliers de morts. En Corée les soldats alliés sont galvanisés par la nouvelle et les chinois démoralisés par l’échec de leur attaque. Toute la Corée du Nord commence à se révolter, les unités désertant massivement pour se rendre aux alliés tandis que les Chinois se retirent au plus vite pour établir une nouvelle ligne de défense au nord de la rivière Yalu dans une région montagneuse qui marque la frontière, une frontière dont les unités alliées ne sont plus, en certains endroits, qu’à 25kms.
Le chef d’Etat Major de Kim Jong Il assassine son “cher leader” et annonce la reddition inconditionnelle des forces nord coréennes et la dissolution de la nation qui deviendra partie intégrante de la République Unifiée de Corée. Pendant ce temps en Iran un raid sur un bunker de Téhéran pas encore repéré jusque-là décapite le gouvernement iranien en tuant le président, ses principaux conseillers religieux et les plus hauts gradés de l’armée, conduisant à une lutte interne entre les leaders de l’armée, des gardiens de la révolution et des réformateurs pour savoir qui dirigera le pays. Les kurdes du nord, toujours prompts à se rebeller, profitent de l’occasion pour se déclarer indépendants, ce que les Turcs ne peuvent admettre. Ceux-ci lancent donc une offensive dans la région pour y poursuivre leur destruction de l’ethnie kurde. Mais c’était sans compter sur les kurdes syriens et irakiens qui réagissent en lançant des attaques contre les postes frontaliers turcs, entrainant une riposte immédiate de la part de la puissante aviation turque qui bombarde plusieurs dizaines de villages au napalm. Les leaders du monde arabe sont choqués par la violence de la réaction turque et rapidement certains déclarent les turcs traitres à l’islam, leur prêtant le dessein de reconstruire le vieil empire ottoman. C’est alors qu’Israël propose à la Turquie un accord lui donnant toutes les terres kurdes de Syrie en échange de la participation de la Turquie à la guerre contre l’Alliance Islamique. Sous la pression de l’armée le gouvernement turc accepte et entre dans une alliance formelle avec Israël. Les syriens, qui avaient encore des missiles équipés de têtes chimiques mais avaient vu que leurs armes ne pouvaient que difficilement passer le bouclier israélien, décident alors de les tirer contre la Turquie, lançant 50 missiles, tout ce qui restait dans leur arsenal, contre Adana, Ankara, Gaziantep, Diyarbakir, Erzurum et Trabzon. La défense anti-aérienne turque ne dispose que de missiles Patriot Pac-2 similaires à ceux utilisés sans succès par les américains contre les Scuds de Saddam Hussein en 1991. Seuls une demi-douzaine de missiles sont interceptés et quelques 7 millions de turcs vivant dans ces villes sont tués, n’ayant pu se mettre à l’abri faute de système d’alerte et d’infrastructures de protection. Plus au sud Tsahal s’est une nouvelle fois emparée de l’ensemble du Sinai et a stoppé ses opérations sur le canal de Suez tandis que Damas est encerclée et qu’Amman est tombée entre les mains des forces israéliennes. Tous ces évènements à quelques semaines des élections présidentielles françaises et des législatives belges causent un net virage à droite qui se traduit par de nouvelles lois plus sévères encore à l’encontre des musulmans et des immigrés en général. L’idée d’une forteresse européenne domine dans les esprits et les marines européennes patrouillent vigoureusement la Méditerranée à la recherche de clandestins. Mais il y a un point faible dans ce projet, un territoire du continent Européen qui ne peut être fermé par une frontière maritime sans causer de problèmes majeurs : la Thrace, partie européenne de la Turquie…
A suivre… ?
Plus de 17.000 armes nucléaires sont détenues par neuf pays dans le monde, selon la cotation mondiale Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (Ican). Les États-Unis et la Russie maintiennent environ 2.000 de leurs armes nucléaires en état d’alerte, autrement dit prêtes à être utilisées en quelques minutes. Une seule tête nucléaire, si elle explosait au-dessus d’une grande ville, pourrait tuer des millions de personnes et ses effets persisteraient pendant des décennies. Il suffirait de 1.000 têtes nucléaires, soit 5 % des réserves mondiales pour rendre la planète inhabitable. Trois bombes nucléaires suffisent pour détruire intégralement une ville de plus de 100.000 habitants, ce qui signifie que l’on pourrait largement anéantir la moitié de l’Humanité avec l’arsenal disponible. Si toutes les bombes nucléaires mondiales explosaient au même endroit (par exemple au milieu de la forêt amazonienne), il se produirait une déflagration dégageant une énergie de 3 milliards de tonnes de TNT, l’équivalent de 15 éruptions comme celle du Krakatoa de 1883. Cela produirait une boule de feu de 50 kilomètres de diamètre qui enflammerait tout dans un rayon de 250 kilomètres autour de l’explosion. Un champignon atomique de 50 kilomètres de hauteur projetterait dans l’atmosphère des milliards de particules de cendres et de poussières radioactives, qui se dissémineraient sur toute la planète selon le vent. Un hiver nucléaire provoquerait un nouvel âge glaciaire, 150 millions de tonnes de fumée seraient émises dans la stratosphère, ce qui entraînerait une réduction de 45 % des précipitations dans le monde et le refroidissement de 7 à 8 °C de la température moyenne au sol, soit davantage qu’à l’ère glaciaire. Les particules radioactives causeraient une réduction grave et prolongée de la couche d’ozone, avec une augmentation du rayonnement ultraviolet et des cancers de la peau, ainsi qu’une destruction de la vie marine. Dans une ville à forte densité, une bombe de type Hiroshima causerait jusqu’à 870.000 décès dans les premières semaines. Si 500 ogives frappaient les grandes villes américaines et russes, 100 millions de personnes mourraient dans la première demi-heure, et des dizaines de millions seraient mortellement blessées. La plupart des survivants décèderaient dans les mois qui suivent d’irradiation et d’épidémies. Mais les effets pourraient perdurer à plus long terme encore : on estime que le risque de cancer de la thyroïde et du sang chez les enfants exposés continue d’augmenter même 10 ans après et qu’il existe même des effets héréditaires. Les retombées radioactives contamineraient également les plantes et animaux qui deviendraient impropres à la consommation pour des dizaines d’années.