Le con’sommateur cible du con’sumérisme…
Le con’sommateur n’est-il qu’un client-cochon-payeur que les sociétés consuméristes placent au centre d’une carte-cible ? La langue des affaires est pleine de formules plus “consommateur-centrique” les unes que les autres. Chaque con-sommateur n’étant qu’un pion-cible. C’est la réalité d’un jeu de duperies qui ne s’avère qu’être de l’arnaque plus où moins contrôlée, encadrée par des garde-fous souvent étatiques, cadenassés par des lois liberticides mises en place pour éviter que tout dérape au bord de l’abime qu’est le puits sans fond de la bêtise humaine… Il faut en effet que les impôts puissent être payés pour alimenter la machine infernale.
Pendant des années, les marchés de la consommation ont été poussés par un marketing de l’offre, même (où surtout) là où il n’existait aucune demande… L’équation consumériste a donc consisté à créer de la demande pour des produits le plus souvent totalement inutiles. Les chercheurs d’inutilités à revendre le plus cher possible, et les ingénieurs chargés de les construire le moins cher possible, ont imaginé et mis en place un système consistant à construire les produits imaginés pour créer une offre pour une demande qui n’existait pas, des produits construits par ceux-là mêmes qui allaient les acheter… C’est une escroquerie géniale, sous couvert de la création d’emplois, les produits ainsi fabriqués allaient être vendus mille fois le salaire d’un ouvrier…
C’est même bien plus lorsque les produits sont fabriqués en Chine, en Inde, au Pakistan et autres pays où la main d’œuvre vaut 10 fois moins qu’en Europe. J’écris cela mais, je confesse, qu’avec mes magazines Gatsby et Chromes&Flammes nouvelle série édités entre novembre 2018 et décembre 2021, un magazine de 75 pages agraffées sur papier “moyen” de 70gr imprimé au Muy (près de Draguignan) coutait plus cher qu’un magazine de 150 pages avec dos carré/collé et couverture cartonnée vernie sur papier de 90gr (120 en couverture) imprimé à Vilnius au sud-est de la Lituanie, à la confluence de la Vilnia et de la Néris, à quelques kilomètres de la Fédération de Russie, et ce par du matériel de haute technologie, tout étant fabriqué sur ordinateur…
C’était sur mon ordi et Hop, transféré numériquement par le réseau, avec correction immédiate des intensités, suivi par ordi et caméra jusqu’au transport high-tech aux MLP (Lyon) et chez moi à Saint-Tropez… Imaginez le voyage… Le Donbass et la guerre en Ukraine ont stoppé l’affaire, dommage, c’étaient les plus beaux magazines jamais publiés avec le graphisme d’Olivier Fayoux en prime… Donc, j’avoue que moi aussi j’ai succombé aux avantages financiers de la disparité entre les zones riches et prétendument pauvres. J’en ai gardé de l’amertume accentuée par le vol de ma LéaFrancis en bande criminelle organisée au nom d’AXA qui a contribué à son exfiltration vers Israël via le Port Franc de son Agent Général… Il y a 14 ans de cala et l’affaire est loin d’être terminée.
Bien… Le consumérisme est donc d’imaginer de nouveaux produits sensés révéler aux consommateurs leurs propres besoins et donc de leur vendre. Les études de marché d’il y a quelques années ne servaient bien souvent qu’à défendre l’intime conviction de la Direction Générale. Une fois le produit ou le service conçu, un marketing puissant était chargé de le diffuser. Il disposait pour cela de deux alliés irremplaçables : les Mass-Medias pour la notoriété et la grande distribution pour la disponibilité. Le consommateur n’était pas au centre, il était chassé, cerné, rançonné ou abattu. Pourtant, depuis 20 ans, les entreprises se sont mises à la GRC (Gestion de la Relation Client) ou CRM (Customer Relationship Management).
Dotées de nouvelles méthodes de gestion considérant que le client est un actif cochon payant, elles ont toutefois “zappé” le terme “relation”. Sont alors apparus avec les nouvelles technologies Web, des outils utilisés pour gérer les clients et les inciter a acheter toujours plus tels des serveurs vocaux interactifs, des progiciels de CRM, des logiciels de gestion de campagne de marketing direct, etc… C’est ainsi que les entreprises se sont intéressées à leurs clients, pour des raisons consuméristes, vendre, vendre et vendre, toujours plus, même ce qui est totalement inutile car réellement inutilisable. Au plus basique de la consommation, les entreprises faisaient entrer les clients prospects sur-analysés par les réseaux asociaux qui volaient toutes leurs données.
Le consommateur entendait une voix au téléphone lui demandant de presser des touches ou celui-ci recevait des e-mails se terminant par une formule laconique : “Ceci est un message automatique, merci de ne pas y répondre”... Les firmes-vampires assoiffées de leur sang financier, proposaient une offre tellement captivante (gag !) que le “client-cochon-payant-destiné à l’abattoir” se retrouvait pieds et poings liés dans un contrat ou abonnement dont il ne pouvait plus sortir. La gestion du client/payeur était vécue comme un poste de coûts et son automatisation devait permettre de les limiter. Aujourd’hui encore, les entreprises n’entrent pas réellement en relation, elles répondent aux questions (pour autant qu’on puisse réellement en poser).
Cela sans s’interroger sur les attentes profondes et la manière d’y répondre, puisqu’en réalité les désidératas des cochons payants ne sont que des illusions. C’est ainsi que pour tenter d’avoir une image amicale “du style du bon vieux commerçant du coin de la rue qui crève de faim à tenter de vendre des produits avariés qu’il n’ose lui même pas manger”… Le “devenir spatial” imaginé avec les peuples extra-terrestres amicaux (sic !) à généré le bon robot-opérateur-Internet pouvant conseiller les cons-sommateurs via une “Hotline” bien rodée, avec des téléopérateurs-conseillers africains qui auparavant montaient des arnaques sentimentales en promettant l’amour éternel à des pauvres femmes blanches “de chez nous” incapables de trouver l’homme idéal (avec un gros pénis)…
L’autre version étant des femmes noires pleines d’amour à donner aux hommes blancs de plus de 70 ans, toujours en échange de l’envoi de leurs économies de toute une vie… Dans un cas comme de l’autre, le processus se déroulant scrupuleusement suivant un script débité avec une politesse parfaite pour obtenir des transferts sur Western-Union… C’était aussi épique qu’un navet Hollywoodien avec des cow-boys et des peaux-rouges… Et bien ce sont les mêmes qui téléphonent maintenant en tant que conseiller SFR ou Bouygues ou Orange pour vous vendre une ligne en fibre optique “prioritaire” qui n’existe pas… Les con-sommateurs qui après un an tentent toujours d’avoir une explication des ponctions mensuelles…
Les “Ceusses” qui reçoivent une réponse automatique après avoir du pousser sur toutes les touches du clavier pendant une heure ; “Votre demande n’a toujours pas pu être prise en compte, mais cela ne saurait tarder”…. En relation client, l’enfer est pavé de bonnes intentions. Il peut également avoir les couleurs de la bureaucratie lorsqu’une cellule d’écoute n’est mise en place que pour satisfaire aux contraintes légales et réglementaires. Mais le paysage économique a changé. Les cochons payants con-sommateurs, croient qu’ils peuvent obliger les entreprises à sortir de leur autisme. Aujourd’hui, le client croit qu’il peut ne plus s’en laisser conter. Illusionnement… car les multimilliardaires ont acheté les Merdias pour épauler leurs sociétés consuméristes…
Les merdias content des faits totalement modifiés pour que le peuple réagisse à leurs besoins de gagner un maximum d’argent, sans cesse, jusqu’aux lobbies de prétendus consommateurs. Internet est totalement infecté par les réseaux asociaux ou trônent des influenceurs et influenceuses qui gagnent des centaines de milliers d’euros mensuels pour orienter les achats… Le temps n’est plus aux émissions “bonnaces” ou un présentateur pépère tel Pierre Bellemare vous vendait très cher “à-la-papa” des articles éculés, inutiles et ridicules… Son fiston a tenté de continuer l’exploitation du filon (juteux) mais il n’avait pas le même charisme et les ventes de casseroles (en double sens) a prit fin dans l’indifférence générale.
L’exacerbation de la concurrence liée tout à la fois à l’arrivée de nouveaux entrants (pure players, compagnies low-cost) et à la mutation des modes de consommation hard discount, luxe, a tendance à remplacer l’achat de biens par l’abonnement à des services, ce qui a forcé les entreprises à s’adapter. Désormais, elles troquent leur discours “clients usés”, contre une culture “client responsable”. La mue vient de commencer. Décidément, ce qui est sûr, c’est que les cons-sommateurs de ce début de siècle (en cause des mensonges américains pour prétexter toutes leurs guerres économiques et leurs technologies) sont moins solubles dans le marketing. Les cons-sommateurs ne traquent les bonnes affaires, alors que ce sont des produits spécialement dégradés…
Les mêmes sont ceux qui achètent (plus cher) des produits du commerce équitable qui ne le sont absolument pas. Ils se veulent affranchis du discours publicitaire mais stupidement ils vouent un culte immodéré aux marques qui leur font les poches. Ils revendiquent haut et fort leur indépendance mais craquent devant les campagnes de teasing et de bouche-à-oreille débilitantes d’influenceuses sans aucun diplôme. Complexité et complicité au système, les putes sexuelles sont maintenant des putes économiques poussant à la schizophrénie multiple et générale. Plus simplement, le monde ne change qu’en apparence, la réalité étant que la richesse de l’humanité est le puits sans fond de la bêtise humaine.
Les besoins sont créés pour y répondre par des offres d’achats de produits inutiles mais rentables… L’aspect psychologique est de créer une présence humaine avec des robots-logiciels d’intelligence artificielle qui ont une disponibilité instantanée et éternelle (soit l’infini du vieux 24h sur 24) pour traiter les problèmes inventés… Aujourd’hui, le public commence à se rendre compte que les discours philosophiques sur les entreprise orientées clients, sont des mensonges du même type que faire croire que les politiciens veulent le bonheur du peuple qui les a élus… Ils voulaient percevoir un important viatique avec multiples avantages sociaux, point… La société de consommation n’est pas libératrice mais aliénante.
Pendant longtemps, les entreprises ont fait de la relation client sans le savoir. Elles n’étaient pas là pour parler de relation client, mais pour fabriquer des produits et des services, le moins cher possible. Sous la poussée de divers facteurs, allant du renforcement de la concurrence aux mutations technologiques, les entreprises ont toutefois pris conscience de l’importance de la relation client. Au silence radio a succédé l’ère des grands discours en son honneur qui se traduisaient, dans la pratique, par une approche défensive : il s’agissait bien souvent de contenir les ardeurs du client en l’enfermant dans un processus. Aujourd’hui, nous vivons le dépassement de ces deux phases contradictoires, les entreprises considèrant la relation comme partie intégrante de leur métier.
La relation n’est plus une couche ajoutée aux processus de l’entreprise, elle irrigue tous ces processus. Dans ce contexte, le premier des enjeux est le devenir de la relation lorsque le contrôle des clients est de moins en moins possible… Il y a encore quelques années, les consommateurs étaient isolés. La dissymétrie d’information entre les entreprises et leurs clients était telle que les marques pouvaient maîtriser assez facilement leur image et les discours à leur sujet. Cette maîtrise de la communication avait nourri l’illusion d’une maîtrise de la relation. Désormais, les consommateurs bénéficient de nouveaux outils pour communiquer entre eux. Les foules échangent et disposent de beaucoup plus d’informations que par le passé.
C’est pourquoi les entreprises ne peuvent pas maîtriser la relation entre les clients et pourront de moins en moins diriger la relation avec eux. Mais, paradoxalement, le renoncement à une pratique top-down de la relation client, dans laquelle les entreprises sont à l’origine de tous les messages et parlent plus qu’elles n’écoutent, va les conduire à une meilleure maîtrise, au lieu d’un fantasme de maîtrise. En effet, constatant tous les aléas qui interviennent entre le moment où elles lancent une campagne de mailing ou d’e-mailing et ses impacts sur les ventes, elles ont une approche de plus en plus empirique, voire expérimentale. Elles mesurent, quantitativement et qualitativement, tous les effets de leurs campagnes relationnelles.
Cela leur donne une meilleure visibilité sur leur efficacité. Prenant acte du nouveau pouvoir des consommateurs, les entreprises adoptent également une attitude plus modeste. Celle-ci est visible dans la communication des sociétés les plus en pointe : elles ne prétendent plus être infaillibles. C’est ce qui les conduit à recueillir leurs questions et leurs remarques comme autant d’informations qui augmentent leurs connaissances. Le deuxième enjeu est celui de la rencontre entre le virtuel et le réel. D’un côté, la relation avec la marque passe de plus en plus par le virtuel : serveurs vocaux interactifs, sites Web, e-mail, SMS et sites mobiles jouent un rôle croissant. Les frontières de l’espace sont brouillées : la relation se fait de plus en plus à distance.
Le client se tient physiquement à l’écart de l’entreprise mais, simultanément, celle-ci le rejoint au cœur même de son intimité et de ses moments de vie personnelle par les SMS et le marketing mobile en émergence. Ainsi se crée une relation qui n’est plus centrée sur le client mais qui est enveloppante, ubiquiste. Le client est en même temps à distance des marques et simultanément les marques sont partout. Les récentes avancées des technologies vont amplifier ce phénomène : panneaux d’affichage communiquant via Bluetooth, publicités magazines rendues interactives grâce aux codes barres que l’on peut photographier avec son téléphone, géolocalisation (c’est déjà ce que je faisais avec mes magazines Gatsby “papier” en 2020 et 2021… Précurseur !
Les entreprises insistent maintenant sur la place cruciale des vendeurs/vendeuses pour créer un lien humain et des points de vente pour recueillir des données fraîches. Il va donc leur falloir inventer des solutions originales pour tirer le meilleur parti des deux mondes. Le troisième enjeu qui découle du précédent est celui de l’équilibre entre une relation médiatisée par la technologie et le contact humain direct. Dans le passé, les entreprises ont eu tendance à répondre par la technique à des problèmes relationnels. On a donc présenté des avancées motivées par le souci de répondre aux attentes du client alors qu’en réalité, le client n’était pas en attente de plus d’automatisation mais de plus d’attention humaine.
Les clients se plaignaient-ils du temps passé à attendre qu’un conseiller soit disponible au téléphone ? On a mis à leur disposition des serveurs vocaux interactifs…. Les files d’attentes étaient-elles trop longues dans les agences bancaires ? On a répondu à leur attente grâce à des guichets automatiques de banque…. Les internautes avaient-ils du mal à trouver des informations sur les sites Web des marques ? Qu’à cela ne tienne : des agents virtuels pouvaient prendre en compte leurs demandes…: On en arrive aujourd’hui à des situations absurdes dans lesquelles les entreprises tentent de réhumaniser la relation en remplaçant par exemple les SVI par des automates traitant le langage naturel ! Stupide…
Autrement dit, nous sommes en présence d’une tentation de répondre à un besoin de reconnaissance humaine par une sophistication toujours accrue du leurre technologique. Les entreprises qui sauront sortir de ce dilemme risquent fort de gagner les faveurs de nombreux clients, puis ne pas les conserver au delà de l’opération de viralisation, sauf si l’ami invité s’est inscrit au jeu et est devenu à son tour participant… Sous ces conditions notamment, les mécaniques de marketing viral peuvent paraître conformes à la loi. Toutefois, l’avis d’un conseil juridique avisé fondé sur des cas précis est particulièrement recommandé pour éviter des procès retentissants…
Entre les grands magasins et le fabricant, à qui appartiennent les données récoltées par les salariés du fabriquant ?
A défaut d’un accord entre un distributeur et un fabricant/producteur sur la propriété des données des acheteurs, les données récoltées sont présumées appartenir à celui qui les collecte. En effet, la loi CNIL impose d’informer les personnes sur l’identité du “responsabledu traitement” (le propriétaire des données) et sur les finalités du traitement de leurs coordonnées. Dès lors, les distributeurs et les fabricants doivent avoir réglé cette question en amont, avant de recueillir des coordonnées. Celui qui agira pour le compte de l’autre dans la collecte des données des clients et prospects ne sera qu’un sous-traitant qui manipule les données mais n’en est pas propriétaire. Cette question essentielle est parfois oubliée lors du lancement d’une activité distribuée. Elle touche pourtant à la valeur du fonds de commerce.
Dans quelle mesure peut-on croiser les bases de données au sein d’une même entreprise ? Est-ce qu’un opérateur triple play peut croiser les données du fixe, du mobile et de l’internet ?
Le croisement de bases de données différentes au sein d’une même entreprise constitue une interconnexion de fichiers, s’il consiste à croiser, rapprocher mettre en relation ou corréler des données personnelles existant dans une base de données ayant une finalité spécifique avec des données personnelles existant dans une autre base de données ayant une finalité identique ou différente. Il peut s’agir par exemple du transfert d’une base de données pour en alimenter une autre ou pour réaliser la fusion de ces bases, de la mise en relation de plusieurs bases gérées séparément ou de l’assemblage de données personnelles provenant de plusieurs bases en une seule base avec un recours possible à des techniques logicielles (datamining). Cette interconnexion de fichiers est possible sans autre formalité qu’une déclaration ordinaire ou simplifiée (en fonction du traitement de données concernées), dès lors qu’elle n’aboutit pas à un détournement de finalité des différents traitements. La déclaration devra préciser l’existence de cette interconnexion. Par contre, si le traitement a pour objet d’interconnecter des fichiers dont les finalités sont différentes, celui-ci devra faire l’objet d’une procédure d’autorisation auprès de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés, conformément à l’article 25 de la loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978 telle que modifiée par la loi du 6 août 2004 (Loi Informatique et Libertés). Il conviendra de remplir une annexe particulière intitulée “Échanges de données”, annexée à la déclaration. En tout état de cause, le responsable de traitement (l’opérateur triple play par exemple) devra se conformer à l’ensemble des obligations prévues par la Loi Informatique et Libertés en matière notamment de déclaration ou d’autorisation, d’information des personnes concernées, de mise en place d’un droit d’accès et de rectification, en matière de sécurité, de conservation des données. En outre, le responsable du traitement devra s’assurer que les conditions de licéité du traitement ont été respectées (loyauté de la collecte, caractère adéquat, pertinent et non excessif des données au regard des finalités concernées etc. conformément à l’article 6 de la Loi Informatique et Libertés).
Dans le cadre d’un groupe, les données personnelles peuvent-elles circuler d’une filiale à une autre ?
Dans le cadre d’un groupe, les données personnelles pourront circuler d’une filiale à une autre. Il conviendra néanmoins, en sus des obligations précitées, de s’assurer que : 1) Le transfert de ces données poursuit des finalités légitimes, déterminées et explicites ; 2) Les données transférées sont adéquates, pertinentes et non excessives au regard de la ou des finalités pour lesquelles elles sont transférées ; 3) Les personnes concernées ont été, conformément à l’article 32 de la Loi Informatique et Libertés, informées des destinataires ou de leurs catégories, habilités à recevoir communication des données ; 4) En cas de transfert de données vers un pays ne disposant pas d’une législation protégeant les données personnelles de manière adéquate, (i) les personnes concernées doivent donner leur consentement à ce transfert, et/ou (ii) si le transfert a fait l’objet d’une autorisation par la CNIL qui a considéré qu’il garantit un niveau de protection suffisant en raisons de clauses contractuelles (contrat de transfert de données signé entre l’entité exportatrice et l’importatrice de données) ou de règles internes d’entreprise dont il fait l’objet (corporate binding rules), ou (iii) le transfert est nécessaire à certaines conditions, interprétées de manière très restrictive (ex : respect d’obligations permettant d’assurer la constatation, l’exercice ou la défense d’un droit en justice). A ce jour, les 27 pays de l’Union européenne, les pays de l’Espace Économique Européen (Islande, Liechtenstein, Norvège), l’Argentine, le Canada, Guernesey, l’Ile de Man et la Suisse sont considérés comme disposant d’une législation protégeant de manière adéquate les données personnelles. En outre, les entreprises situées aux États-Unis qui ont adhéré au SafeHarbor pour la catégorie de données personnelles concernées et pour les finalités envisagées sont également considérées comme disposant d’une protection adéquate.
Quelles sont les modalités de commercialisation des bases de données(vente, location, etc.) ?
Une société qui met en œuvre un traitement de données personnelles (i.e. le responsablede traitement) peut commercialiser sa base de données notamment par vente ou location à un tiers, sous certaines conditions. La commercialisation est envisageable si elle est nécessaire à la réalisation de l’intérêt légitime de la société et/ou si elle permet l’exécution d’un contrat auquel la personne physique concernée par le traitement est partie ou si la commercialisation fait partie de mesures précontractuelles prises à la demande de celle-ci. Néanmoins, il conviendra d’informer les personnes physiques concernées, au moment de la collecte de leurs données, que ces données feront l’objet d’une commercialisation auprès de tiers, en listant conformément à l’article 32 de la Loi Informatique et Libertés les catégories de destinataires concernés. Un droit d’accès et d’opposition devra également être mis en place au bénéfice de ces personnes. Dans l’hypothèse où une telle information n’aurait pas été communiquée initialement, le responsable de traitement devra informer dès que possible les clients de cette communication. A défaut, il conviendra d’obtenir le consentement de la personne concernée à cette communication. Quant au cessionnaire/loueur du fichier, il devra informer également les clients dont les données lui ont été communiquées conformément à l’article 32 de la Loi Informatique et Libertés. En outre, il est important de relever que des dispositions spécifiques s’appliquent en matière de marketing direct auprès de personnes physiques effectuées par des moyens électroniques tels que courrier électronique, SMS, MMS, télécopie automate d’appel etc. L’article L. 121-20-5 du Code de la consommation dispose que, dans cette hypothèse, le consentement préalable de la personne à recevoir des prospections directes par ce moyen doit avoir été clairement obtenu. Toutefois, la prospection directe par courrier électronique est autorisée si : 1) Les coordonnées du destinataire ont été recueillies directement auprès de lui, dans le respect des dispositions de la Loi Informatique et Libertés, à l’occasion d’une vente ou d’une prestation de services… 2) La prospection directe concerne des produits ou services analogues fournis par la même personne physique ou morale, et si le destinataire se voit offrir, de manière expresse et dénuée d’ambiguïté, la possibilité de s’opposer, sans frais, hormis ceux liés à la transmission du refus, et de manière simple, à l’utilisation de ses coordonnées lorsque celles-ci sont recueillies et chaque fois qu’un courrier électronique de prospection lui est adressé. Dans tous les cas, il est impératif d’indiquer à chaque communication les coordonnées valables auxquelles le destinataire pourra utilement transmettre une demande tendant à obtenir que ces communications cessent sans frais autres que ceux liés à la transmission de celle-ci. Il est également interdit de dissimuler l’identité de la personne pour le compte de laquelle la communication est émise et de mentionner un objet sans rapport avec la prestation ou le service proposé.
Quelle est la réglementation en termes d’hébergement à l’étranger de données personnelles de résidents français ?
Sous réserve des dispositions évoquées à la question relative à l’échange de données personnelles entre filiales d’un même groupe développée ci-dessus (question M), il n’existe pas en France de règlementation spécifique à l’hébergement à l’étranger de données personnelles de résidents français. En conséquence, il est possible pour une société française de collecter des données concernant des résidents français et de transférer ces données à l’étranger afin de les héberger sur une base de données commune à un groupe par exemple. Néanmoins, cette opération nécessitera que le responsable de traitement satisfasse aux exigences précisées dans la question « M ». Il conviendra également que le responsable du traitement en France s’assure que toutes précautions utiles ont été prises, au regard de la nature des données et des risques présentés par le traitement, pour préserver la sécurité des données, et notamment empêcher qu’elles soient déformées, endommagées ou que des tiers non autorisés y aient accès.
Concernant les influenceurs et influenceuses, ce qui suit est éclairant… Créée de toutes pièces par une intelligence artificielle, «l’instagrameuse» espagnole Aitana Lopez qui n’existe humainement pas, car ce n’est qu’une invention par “IA”, rapporte 10.000 euros par mois à son agence. Plusieurs marques, de Balenciaga à Monoprix, ont déjà eu recours à des collaborations avec des avatars. Aitana Lopez, générée par une “IA”, est suivie par 175.000 personnes sur Instagram sur son compte @fit_aitana (The Clueless). Son visage s’affiche partout sur le web depuis quelques temps. Chevelure rose, corps mince et sculpté, bouche pulpeuse, elle a tout de l’influenceuse lambda qui fait la pluie et le beau temps avec les marques sur les réseaux sociaux. Or cette jolie Espagnole de 25 ans, comme tout droit sortie d’une téléréalité et répondant au nom d’Aitana Lopez, n’existe pas. L’instagrameuse est une création générée grâce à l’intelligence artificielle. On doit son existence à Rubén Cruz, directeur de The Clueless, agence d’influenceurs et d’influenceuses installée à Barcelone.
Grâce aux collaborations de son avatar avec diverses marques dont H & M, Victoria’s Secret, cosmétiques ou produits fitness sont identifiés parmi une soixantaine de publications sur Instagram, son agence empoche 10.000 euros par mois depuis le 7 juillet, date de la toute première publication postée. Ajoutons qu’Aitana Lopez est récemment devenue le visage d’une marque spécialisée dans le sportswear et qu’elle pose régulièrement en lingerie sur Fanvue, plateforme similaire à OnlyFans et manne financière indéniable… Rubén Cruz explique avoir voulu remédier au manque d’influenceuses fiables pour répondre aux sollicitations des marques. «Des contrats ont été mis en pause ou annulés à cause de nos soucis avec des influenceuses et mannequins. Nous avons donc décidé de nous tourner vers l’intelligence artificielle. Ainsi, nous n’avons plus à composer avec les ego, les manies ou l’avidité des gens», explique-t-il a Euronews. Et d’ajouter, qu’un célèbre acteur américain en est arrivé à envoyer un message d’amour avec proposition sexuelle à Aitana Lopez…
Il lui a proposé un lieu, une date, et de l’argent, sans se douter qu’elle n’était pas humaine… 10.000 euros mensuels grâce à une création numérique, c’est une belle somme nette sans frais. Sans compter qu’avec une influenceuse virtuelle, l’agence The Clueless fait l’impasse sur le partage des revenus. Mais des influenceurs générés par l’IA, il en existe beaucoup d’autres depuis près de dix ans. “Les influenceurs et influenceuses IA sont apparu(e)s dès 2016″ explique Myriam Roche, journaliste et fondatrice du média “Les Gens d’Internet” qui, depuis 2020, décrypte les tendances sur les réseaux sociaux et les évolutions du métier de créateur de contenus à l’adresse de professionnels de la communication et du marketing. La première fausse humaine est Américaine, Lil Miquela, créée par un programmeur affairiste, qui a collaboré avec de grandes maisons de luxe comme Balenciaga ou avec BMW [2,7 millions d’abonnés sur Instagram] et participé à des défilés grâce à des outils d’intelligence artificielle permettant d’intégrer le virtuel dans le monde réel.
En France, on peut noter un autre faux humain, le créateur virtuel Zlu [170.000 followers sur Instagram] qui a été utilisé par Meta dans le cadre de la Coupe du monde de rugby avant d’être numériquement intégré, en septembre à l’agence de mannequins IMG Models… Myriam Roche cite également, toujours en France, un autre non humain ; “Arvi le Renard” qui a collaboré avec Monoprix, ou l’avatar “Incognito Influencer” créé pour suivre la Fashion Week en septembre. Et que dire de la création allemande “Noonoouri” un avatar virtuel lancé dans l’industrie musicale en septembre, avec Warner Music ? Là c’est un faux humain, une fausse voix et les partitions sont également créées par IA sur une remix des musiques les plus célèbres, modifiées d’un octave et d’un décrochement pour éviter que ce soit une copie… Imparable pour engranger des millions de vrais dollars… Faut-il voir, dans cette tendance, une menace pour le métier de créateur de contenus ?
Evidement que oui, même si Myriam Roche estime le phénomène encore confidentiel : «Certains influenceurs virtuels sont suivis par des millions de personnes mais ces personnes ne savent pas qu’ils n’existent pas et l’abonné s’y attache autant qu’à un influenceur humain», analyse-t-elle. Tout le monde n’a pas les compétences requises pour avoir recours à l’intelligence artificielle, mais une fois qu’un logiciel IA est acheté, rien de plus simple que de créer des posts, des stories, imaginer un quotidien ou un monde virtuel. Quant aux agences, elles sont ravies de se passer d’influenceurs qui s’érigent en Divas avec des personnalités débilitantes qui crispent et rendent dingo, comme “Léna Situations”, par exemple. «Toutes ces raisons expliquent que de plus en plus d’agences spécialisées dans la conception de créateurs virtuels sont en train d’être montées. Dans peu de temps les présentateurs TV seront virtuels». En France, on peut citer “Kol me Iconic”, qui propose le développement de profils virtuels afin que ces derniers puissent endosser le rôle d’ambassadeurs pour les marques. Donc, voici l’influenceuse de GatsbyOnline et ChromesFlammes, dénommée Chroma… Elle pose avec sa Cobretta-Chroma V16, 14.000cc, 12.000cv…