Des mercenaires sous le bureau du Premier Ministre Belge:
Le Bunker de tous les fantasmes !!!
Peu de Bruxellois savent qu’il y a un Bunker sous le parc Royal et le bureau de leur Premier Ministre, rue de la Loi…
Il date des années 1930 et a été laissé à l’abandon pendant près de cinquante ans.
Une toute nouvelle affectation pour ce lieu était en pourparlers.
L’idée est d’en faire un centre didactique axé sur les conflits du 21e siècle, dont les attaques électroniques.
Le bunker, bien souvent inondé, est enfoui à deux pas du Parlement, dans la rue de la Loi…, un véritable labyrinthe étendu sur près de 400 mètres carré, coupé par des portes blindées et des murs d’une épaisseur impressionnante.
On y pénètre via la remise du Cercle Gaulois.
Là, un escalier étroit s’engouffre à 12 mètres sous terre.
Les Nazis ont occupé la ville. La Gestapo a pris possession des lieux. Ça leur a servi pour contrôler les émetteurs en Belgique, détenus par la résistance. Un tunnel reliait d’ailleurs le bunker aux deux chambres, mais il a été détruit avec la construction du métro. On a aussi parlé d’un tunnel qui reliait le palais royal mais on n’en a pas trouvé de traces”…, explique Mohamed Ouriaghli (PS), échevin des Propriétés communales de la Ville de Bruxelles.
Le Bunker est à lui seul le témoin de près d’un siècle de l’histoire Belge, puisqu’il a vécu trois périodes-clé : “C’est un petit joyau”, admire Mohamed Ouriaghli…, “C’est un vrai retour en arrière au siècle dernier quand on rentre dans ces lieux“…
A la fin de la guerre et dans le contexte très tendu de la guerre froide, le Bunker devait résister à toutes éventuelles attaques atomiques et accueillir le gouvernement en cas de menaces, y compris atomiques. Mais à partir des années 60, son rôle militaire est abandonné et les pièces souterraines abritent les commandes des sirènes de prévention à destination de la population en cas de risque majeur.
Mohamed Ouriaghli précise : “D’après les anecdotes, il y avait vraiment un plan qui était prévu. Ils étaient évacués ici et, d’ici, ils partaient sur une base au Congo belge“…
Le plan ne fut jamais mis en œuvre et, depuis les années 1960, le bunker est laissé plus ou moins à l’abandon.
Au milieu des années 90, l’endroit est définitivement déserté.
Mohamed Ouriaghli garde la volonté de rendre accessible ce patrimoine au public bien qu’un projet de musée existait déjà sous la précédente législature sans pour autant aboutir : “L’idée est un projet de conscientisation de la population aux conflits du 21e siècle. L’idéal serait un partenariat privé-public. Le projet est resté malheureusement bloqué à cause de l’aspect financier de l’absence de gouvernement, mais depuis deux ans grâce à une équipe motivée, le projet avance (NdlR : le bunker est la propriété de la Ville mais elle a besoin de l’accord du fédéral pour effectuer des transformations du lieu).
Autre contrainte d’envergure, selon l’avis des pompiers : le lieu ne peut accueillir plus de 50 personnes à la fois…
Un peu juste pour un musée.
La route est donc encore longue avant que ce témoin de notre histoire militaire n’accueille son premier visiteur.
Beaucoup d’argent et de temps seront nécessaires avant de mettre en place le projet didactique retenu aujourd’hui.
De plus, il faudra compter entre un et deux ans de travaux de rénovation et d’aménagement.
Pour en savoir plus : http://www.eccrp.com/DAP/Main-Bunker.htm
Le bunker sans sa partie supérieure (toit et murs de 2m d’épaisseur)
Le bunker est invisible de l’extérieur (il est complètement enterré)
Le bunker, sans les galeries anti-souffle.
Le bunker, avec les galeries anti-souffle.
Un groupe de joyeux drilles se prétendant satyriques? sous la houlette de Marc Toussaint qui signe sous le pseudonyme de Max Loiseau, ont imaginé une histoire rocambolesque ou ce Bunker devient une base secrète d’une organisation de mercenaires opérant aux quatre coins du monde, dont le but est d’anéantir les Etats-Unis dont l’ambassade se situe à une centaine de mètres…
Il n’y aurait qu’à en rire si cette farce ne cachait pas une volonté de nuire et un comportement ouvertement diffamatoire et injurieux envers ceux qui se sont lancés dans le grand projet de restauration et de réhabilitation du Bunker selon l’accord intervenu et signé entre eux et la Ville de Bruxelles par le biais de l’Echevin des Propriétés communales : Mohamed Ouriaghli, qui semble particulièrement visé sous un aspect ouvertement raciste et et pro-sioniste.