Edition spéciale…
Pour un Internetoolique-Hot-Rodeur comme moi, les sites et blogs de Kustomorphiles et Hot-Roderissimes s’apparentent à ce que seraient, pour un alcoolique, autant de flasques de gin qui traînent, toujours disponibles, il me faut donc, devant ces outils, combattre mon accoutumance, comme les Alcooliques-Nanonymes. En plus, aujourd’hui, les flasques se veulent ubiquitaires : partout dans la maison, au café, dans le train, dans le bus. Il y avait jadis de délicieuses périodes “unpluged”, aujourd’hui, Internet est devenu une sorte d’intraveineuse, une prothèse…
Même les téléphones se prétendent intelligents, c’est peut-être pourquoi j’aurais du rester fidèle à mon “téléphone con”, un vieux Motorola RAZR V3i à clapet. On démontrera peut-être un jour que les bornes sans fil avaient des effets nocifs sur notre santé… Mais pour la santé de la lecture, les dommages me semblent déjà manifestes… En effet, la lecture, elle, change, sous l’effet des réseaux… Et ce n’est pas nécessairement pour le meilleur, car l’Internetoolique-Hot-Rodeur que je suisse devien-d’où ? craint que notre cerveau, de plus en plus, “s’habituerait à” …, voire “serait remodelé par”…
Ce papillonnage perpétuel qui agite les journées de la plupart d’entre nous, à fortiori lorsque, comme moi, vous baignez dans le monde de l’information et de la désinformation…. “L’écran d’ordinateur lamine nos doutes sous le rouleau compresseur de ses cadeaux et de son confort, c’est un si bon serviteur qu’il serait déplacé de remarquer qu’il est aussi notre maître ! Nous forgeons nos outils et ils nous forgent en retour”…Même isolé, même débranché de l’intraveineuse informative, il y a en moi un je-ne-sais-quoi, à un moment, qui réclame un courriel, un message, un site Internet…
Curiosité autant maladive que machinale d’aller vérifier ce qu’il y a de nouveau partout sur Internet, d’où la difficulté pour moi de lire un gros livre sur une tablette : sous le faux pavé, la plage infinie d’Internet des petits jeux addictifs. Et si, en plus, la tablette offre en temps réel des commentaires d’un autre lecteur, que deviendrons-nous ? “La lecture est une activité misanthropique. On se déconnecte, on se débranche, on s’isole, on s’écarte, on n’y est pour personne. On emmerde le vivre-ensemble”, avait lâché Alain Finkielkraut il y a quelques années !
Faut-il pour autant parler d’apocalypse, comme l’avait fait Frédéric Beigbeder, difficile de croire que le merveilleux codex disparaît pneu à pneu, que la lecture sur écran n’est que débile. Pour se débarrasser du trouble de déficit d’attention induit par Internet, il suffit sans doute de s’entraîner… Au lieu d’insister constamment sur le simple plaisir de lire, les écoles devraient présenter la lecture, la vraie, comme une remise en forme, car la lecture exige un certain effort : pour qu’un livre parle, il faut savoir l’écouter, se donner la peine de le feuilleter, il faut être prêt à se vêtir de réalisme !
Peut-être aussi à se dévêtir dans l’humilité, se savoir un tout petit peu plus mortel que les autres pour entreprendre la rédaction d’un testament. Mais il est préférable d’être encore bien vivant pour rédiger un testament d’un tout autre ordre, le testament immatériel, à mi-chemin entre le patrimoine intime et le bilan de la fin. De tout ce qu’on laissera derrière, sous cet amas d’objets, de photos, de paperasses et de documents, c’est peut-être le plus précieux des legs, le plus jubilatoire; celui qui donne l’impression qu’on se délestera d’une part de soi pour imprégner l’humanité dissolue.
Oh, n’allez pas croire, l’exercice n’a rien de déprimant mais il exige un léger courage, le déni quotidien à enjamber, un appel à percevoir plus grand que soi à regarder dans le blanc des yeux ! La perception que nous avons habituellement du monde baisse les stores pour épargner nos rétines et nous maintenir dans l’esclavage et la pénombre, il faut oser braver l’instant ! On fait parfois d’étonnantes rencontres en littérature, la rencontre d’un style, la rencontre d’une manière de disposer les faits, la rencontre aussi d’un tempérament littéraire qui construit son roman dans les forges d’une exigence particulière. et unique.
C’est le propre de l’aventure littéraire, aventure partagée par le lecteur qui cherchera une vie entière, les oeuvres qui lui ouvriront les terres d’un nouveau monde. La découverte de ces “Terras Incognitas” est toujours un moment d’intense jubilation pour nous tous. Je me suis ainsi rencontré moi-même après avoir vécu diverses critiques imbéciles de Kustomeux Hot-rodders franchouilles, alors que naïvement je m’étais laissé aller à présenter mon Hot-Rod “Wanderer” totalement reconstruit. Si vous ne comprenez pas, je pourrais ajouter que cela fut rédigé avec du cambouis plein les mains !
A mon sens, la présentation de ce Hot-Rod était extraordinairement créative, avec une poignante interrogation personnelle sur l’utilité de genre de machine qui loue la liberté “rebelle” des années ’50 et ’60, alors que l’Amérique nous a menti de même façon, mais plus sophistiquée, que le régime nazi et la propagande de Goebbels : la liste est longue, à chaque fois c’est une manipulation de l’opinion publique pour que ceux qui dirigent véritablement les USA et ses vassaux. Cela afin d’entrer en guerre !
Comme le 11 septembre 2001 pour l’Afghanistan… les armes de destruction massives pour l’Irak… puis pour Kadhafi mitraillant son peuple (quoique c’est notre France qui s’est illustrée dans cette boucherie Sarkozienne… Maintenant c’est l’Ukraine et nos sanctions masochistes décrétées par des praticiens confirmés des retours sur généreux dons par milliards après avoir palpé de même avec l’obligation de faux vaccins qu’on dit bourrés de macro-robots “pour la vie et la mort”... Il me faut vous préciser que je possède cette faculté de construire des récits à partir des débris d’existences ratées…
Balzac faisait ça très bien aussi à son époque. Il résumait sa vision de vie en une formule lapidaire au début du récit : “Rien de bien folichon. Pas d’avenir”. Le tout étant de savoir qu’en réalité les héros, sont bien peu héros en somme, ils ont tellement noyé leurs chagrins dans l’alcool qu’il ont bien failli tous en claquer, entourés d’une bande de loosers dont on ne peut pas tirer grand-chose. De temps en temps, les héros, fort peu héros, recourent aux services tarifés de dames en perdition, elles-aussi. Mais la vie est pleine de surprises et de rebondissements !
En effet, si les illusions sont perdues, l’écrivain peut toujours essayer de presser le citron des possibles romanesques qu’offrent les désespéré(e)s. De là à imaginer que je trempe ma plume dans l’encre corrosive de ma propre existence, il n’y a qu’un pas que je m’interdit de franchir, étant trop inventif et jubilatoire, ayant le même goût pour les histoires improbables qui finissent par rejoindre la réalité… et la même extrême attention à démaquiller l’âme humaine dans un monde où l’absence de morale est considérée comme la norme par une humanité déboussolée.
J’avoue être pourtant largement désabusé tout en parvenant à me reconstruire sur les ruines de l’hypocrisie… la folie n’est jamais très loin et l’avidité reste le principal dénominateur commun entre les hommes qui détroussent leurs contemporains. Je garde pour la fin, une énorme révélation… Après avoir longuement enquêté, à la manière d’un Zola perdu dans le Monde, je suis en mesure de vous annoncer une incroyable nouvelle, mais là encore, je vous laisse découvrir comment le surgissement de l’actualité peut venir surprendre, au cœur d’une vie déjà ébouriffante !
Voilà, je viens de me payer un nouveau Hot-Rod’34 Roadster qu’un voisin des Parcs de Saint-Tropez craignait qu’on lui bloque au motif des sanctions anti-Russes… Rien à en écrire de trop ni plus que ce qui en est à voir ici… J’en ai tiré quelques photos, j’y reviendrais, quoiqu’un autre voisin me presse afin que je lui cède… J’hésite à vous en écrire plus…Il y a beaucoup de Hot-Rods célèbres, le Roadster Niekamp, le Coupé Pierson, le Buttera tall-T, mes deux zamours : Wanderer et C’Cab-T, mais peu ont atteint l’imagination du grand public comme l’Eliminator Coupé Ford ’33 de Billy Gibbons du groupe ZZ-Top…
Cet emblématique Hot-Rod a créé une fascination du public pour les ’34, dont celui de Martin Sheen (dans le film “Kalifornia Kid”), créé par légendaire Pete Chapouris (de Pete & Jake) pour les “East Coast Street Rod Nationals”. Il était caractérisé par son ” Splash-Pan” arrière avec plaque d’immatriculation encastrée, des feux Ford ’39 en goutte d’eau et la calandre de biais, suspension à quatre barres, pont Ford de 9 pouces à l’arrière…. Et sous le capot un bon gros V8 Chevrolet double carb’s quatre corps…“Gimme All Your Lovin”, “Sharp Dressed Man” et “Legs”… Ca vous dit ? Yeahhhhhhh ! Le gospel du Hot-Rodder.
2 commentaires
Le 11 septembre vous inspire mon chez Gatsby ! Je vous rappelle que toute pensée joyeuse en ce jour peut être considérée comme un acte anti-américain, et je vous soupçonne d’avoir attendu précisément cette date pour annoncer votre incroyable nouvelle !
Il y a de ça…
Commentaires désactivés.