Enfin la guerre atomique ! Kustoms et Hot-Rods survivront-ils ?
Les faux pas des dirigeants de notre planète sont si fréquents et gargantuesques, qu’il est impossible de donner une quelconque histoire explicative, même abrégée, sans encore plus perdre une grande partie de notre temps si précieux, car il ne fait que passer. Pour vous épargner les structures des gestions secrètes des partis politiques, les trucages électoraux, les revers de développement divers et les faillites financières (et existentielles), la seule chose que vous devez vous rappeler avant de mourir d’un coup (où de crever lentement irradiés) est qu’il est vraiment miraculeux que www.GatsbyOnline.com existe toujours tout comme les diverses versions de ChromesFlammes en Tchécoslovaquie, Ukraine et Russie…
Ahhhhhh ! Vous ne saviez pas ? Il y en a d’autres aux USA, Canada, Mexique, Amérique du sud, Espagne… Et tout a été plus où moins saccagé par notre Président Macron qui avait été accueilli comme “le sauveur de l’Europe et le prochain Leader du Vieux Continent”... C’était du temps ou il hurlait son bonheur d’avoir été élu. Notre président français Emmanuel Macron fait désormais sourire dans la presse étrangère. Son action diplomatique orchestrée par des agences de communication, est maintenant rythmée par les “Sanctions” envers la Russie de Vladimir Poutine.
Tout cela détruit les entreprises. Pour ma part, connaissant mes lecteurs devenant internautes parce que la “Presse Papier” a été détruite (Un magazine coûte actuellement plus du double d’il y a 6 mois à fabriquer, en ce compris en Espagne, en France et en Lituanie ou je faisais imprimer mes C&F et Gatsby), je ne peut qu’être triste de les voir se lamenter du devenir de leurs créations… (voir ci-dessus une cinquantaine de Hot-Rods et Kustoms de nos amis Russes lecteurs et internautes de Gatsby et Chromes&Flammes ! Cliquez sur chaque photo pour l’agrandir).
Emmanuel Macron est l’homme de ses intérêts qui sait manier l’arme des images et se présenter comme un leader à l’international. Dès les premières semaines de son mandat, il multipliait les symboles : défenseur de la planète et de l’écologie face à Donald Trump, défenseur des homosexuels en Tchétchénie face à Vladimir Poutine, meilleur ami Justin Trudeau lors de sa première participation au G7. Ne disposant d’aucune expérience diplomatique avant d’accéder à la présidence de la République, l’ancien banquier d’affaires s’est activé sur ce terrain depuis le début de son quinquennat grâce à divers cabinets-conseils (tel McKinsey) qui l’ont orienté vers la restauration de “l’image de la France Napoléonienne” à l’étranger, pour se construire une stature aux côtés des grands de ce monde, récoltant ici ou là les lauriers de la presse internationale.
Au moins dans un premier temps. Dès août 2017, ça va dégénérer en une multitudes de “trop’s”, le président Macron affirmant : “La France doit redevenir une grande puissance”, dépassant les ambitions d’un Valéry Giscard d’Estaing qui évoquait, lui, une grande puissance moyenne. Mais après cinq années de mandat, quel est son bilan diplomatique ? Quelle place la France occupe-t-elle sur cette planète en plein bouleversement ? Vu de l’étranger, la multiplication des “coups-bas” sur la scène internationale se superpose à ses nombreux échecs et une certaine incapacité de la France à trouver une voie originale, faute de stratégie claire et assumée.
Sur le plan intérieur, la guerre en Ukraine lui donne l’idée de jouer la carte de la communication auprès de l’opinion française. Sur ce dossier, comme sur bien d’autres, le président français met en scène un activisme délirant et parvient alors qu’il a réussi à se positionner au bout de la table de 12 mètres de Vladimir Poutine, à ne pas vouloir intercéder auprès du fantôche comédien Ukrainien auto-proclamé “Président”, d’enfin mettre en œuvre les accords de Minsk pour que cessent les pilonnages quotidiens des Russes du Donbass ! Raté…
Que Vladimir Poutine y est allé ensuite trop fort, c’est certain, sans nul doute que Macron l’avait énervé au delà du supportable… Ensuite, plutôt que se calmer mutuellement, Emmanuel Macron à fait le jeu de l’Amérique va-t’en-guerre-perpétuelle en débutant la valse des sanctions… Frapper qui que ce soit ne fait que le rendre plus enragé encore… Macron est responsable de ce qui s’est ensuite déroulé et on en est arrivé dans de telles absurdités que c’est exactement s’il poussait Vladimir Poutine à balancer une bombe atomique sur les pro-nazis d’Ukraine. Nous n’en sommes pas loin ! Longtemps les images de champignons nucléaires renvoyaient à un âge révolu. Elles nourrissent à présent un avenir possible. Découlant de motivations géopolitiques, mémorielles et idéologiques, l’invasion de l’Ukraine, suivie de son cortège de dévastations, de réfugiés et de censures, a précipité le basculement de l’Europe dans un univers guerrier que la plupart des habitants du Vieux Continent avaient oublié.
Emmanuel Macron se sert de la poursuite de la guerre en Ukraine pour attirer l’attention des Français sur ses prétendus efforts diplomatiques plutôt que sur le bilan désolant de son quinquennat. Un éventuel second mandat comporterait d’autant plus de risques pour les catégories populaires qu’il serait le dernier. Sans la corde de rappel d’une élection, adossé à une nouvelle majorité parlementaire à sa main, Macron ne connaîtrait d’autres obstacles que les chocs brutaux qui s’amplifient… L’existence d’un impérialisme occidental n’invalide pas celle d’un impérialisme Russe. Mais le monde perd deux fois lorsque la manifestation du premier encourage le second à se déployer. L’Occident semble avoir préféré contempler l’eau frémir, plutôt qu’empêcher le changement d’époque qu’il précipitait.
L’image est familière : en haut, des gens responsables se soucient du rationnel, du possible, du raisonnable, tandis que ceux d’en bas, constamment ingrats, imputent à leurs dirigeants une série de malveillances. Mais l’obsession du complot ne relève-t-elle pas plutôt des strates les plus élevées de la société ? Les journalistes reprenant les idées du pouvoir privilégient eux aussi cette hantise. ‘L’anti-Russie’ et ‘les sanctions’ sont avec ‘le complotisme’ en train de devenir les nouveaux indices des crétins, les marqueurs qui situent immanquablement un nouvel ordre social de plus en plus révoltant qui s’ingénie à créer des procédés de plus en plus grossiers pour tenter d’endiguer une contestation générale de gens qui sentent arriver une guerre atomique… Au demeurant, on sait que ce “Nouvel Ordre Mondial” est en crise profonde car vide d’arguments, il ne trouve plus à opposer que des disqualifications et des sanctions. Mais, même pour l’effet de souffle, on ne sort pas d’emblée la bombe atomique s’il s’agit simplement d’éteindre un départ de feu. C’est que par définition on ne peut pas se livrer à un usage ordinaire et à répétition de la munition maximale, sauf à lui faire perdre rapidement toute efficacité. Ses usages tendanciellement grotesques soulignant son ignominie de principe, le procédé a fatalement entraîné l’autodisqualification de la disqualification.
Supposé moins couvrir ses propres utilisateurs de honte et mieux calibré pour l’arrosage extensif, susceptible par là d’être rapatrié dans le domaine du commentaire ordinaire, l’anti-Russie, les sanctions et le complotisme sont ainsi devenus le nouveau lieu de la bêtise journalistique et de ses dépendances, les philosophes dérisoires de comptoir et les sociologues de sévices. Signe des temps, il faut moins invoquer la mauvaise foi que l’effondrement intellectuel de toute une profession pour comprendre ses impossibilités de comprendre, et notamment de comprendre deux choses pourtant assez simples. D’abord que la seule ligne consiste à se garder des deux écueils symétriques qui consistent l’un à voir Vladimir Poutine partout, l’autre à croire que “l’AmériquOtan” va sauver le monde et garantir pitance à chacun ! Comme si jamais l’histoire n’avait connu d’entreprises concertées et dissimulées…
Cette tendance avérée à saisir tous les faits de pouvoir comme des conspirations “Poutinienne”, demanderait surtout à être lu comme étant une dérive pathologique d’individus ordinaires désireux de se réapproprier la pensée de leur situation, la pensée du monde où ils vivent, confisquée par des gouvernants séparés entourés de leurs experts, bref, un effort, ici dévoyé, mais un effort quand même, pour sortir de la passivité. “Vouloir tout traiter en cachette des citoyens, et vouloir qu’à partir de là ils ne portent pas de jugements faux et n’interprètent pas tout de travers”, écrivait il y a déjà longtemps Spinoza, “c’est le comble de la stupidité”... Si cette nouvelle idée fixe trouve si bien à prospérer, c’est aussi parce qu’elle trouve une profonde ressource dans des formes de pensée spontanées à l’œuvre dans le milieu des dominants, dont les journalistes, qui aux étages inférieurs en occupent les chambres de bonne, sont à leur tour imbibés comme par un fatal dégât des eaux.
C’est que, par construction, être un dominant, c’est participer à des jeux de pouvoir, être immergé dans leurs luttes, en vivre toutes les tensions et notamment l’impérieuse obligation de la vigilance, c’est-à-dire l’anticipation des menées adverses, l’élaboration de ses propres stratégies et contre-stratégies pour conserver ou bien développer ses positions de pouvoir. En réalité, dans ses strates les plus hautes, la division fonctionnelle du travail est inévitablement doublée par une division du pouvoir, la seconde ayant pour propriété de vampiriser la première : les hommes de pouvoir, dans l’entreprise comme dans n’importe quelle institution, s’activent en fait bien moins à servir la fonction où les a placés la division du travail qu’à protéger les positions dont ils ont été par là dotés dans la division du pouvoir. Or la logique sociale du pouvoir est si forte qu’accéder à une position conduit dans l’instant à envisager surtout le moyen de s’y faire reconduire, ou bien de se hausser jusqu’à la suivante.
On rêverait de pouvoir observer les journées d’un patron de chaîne, d’un directeur de journal, d’un cadre dirigeant, d’un haut fonctionnaire, d’un magistrat ou d’un mandarin universitaire louchant vers le ministère, pour y chronométrer, par une sorte de taylorisme retourné à l’envoyeur, les parts de son temps respectivement consacrées à remplir la fonction et à maintenir la position. La pathétique vérité des organisations peut conduire jusqu’à cette extrémité, en fait fréquemment atteinte, où un dirigeant pourra préférer attenter aux intérêts généraux de l’institution dont il a la charge si c’est le moyen de défaire une opposition interne inquiétante ou d’obtenir la faveur décisive de son suzerain… car il y a dans ces divisions duales, celle du travail et celle du pouvoir, une source trop méconnue de la dysfonctionnalité essentielle des institutions.
Leur monde mental n’est qu’un gigantesque Kriegspiel. La carte du théâtre des opérations est en permanence sous leurs yeux, leurs antennes constamment déployées pour avoir connaissance du dernier mouvement, leur énergie mentale engloutie par la pensée du coup d’avance, leur temps colonisé par le constant travail des alliances à nouer ou à consolider. Bien davantage que l’égarement de quelques simples d’esprit, habiter le monde violent des dominants, monde de menaces, de coups et de parades, est le plus sûr passeport pour le complotisme. Le pire étant que, pour un homme de pouvoir, la paranoïa n’est pas une pathologie adventice : elle est un devoir bien fondé. La question constante de l’homme de pouvoir, c’est bien : “Qu’est-ce qui se trame ?”…
Sans doute y a-t-il une forme d’injustice à ce que, de cet effet projectif, ce soient les journalistes et les publicistes, dominés des dominants, qui portent cependant l’essentiel du poids de ridicule. Car les dominants eux-mêmes lâchent rarement le fond de leur pensée : leur sauvagerie la rend imprésentable. Il est fatal que la forme de pensée guerrière passe ainsi de ceux qu’elle habite en première instance à ceux qui racontent une histoire écrite par les USA. D’abord parce que les journalistes politiques se sont définitivement abîmés dans les coulisses, les arcanes et le dessous des cartes, manière ostentatoire de faire savoir qu’ils en sont, mais surtout perspective qui emporte nécessairement la forme. Ensuite parce que la fréquentation assidue de leurs sujets se prête idéalement à la communication et au partage des formes élémentaires de la pensée, si bien que l’inconscient complotiste est peu ou prou devenu le leur, celui-là même d’ailleurs qu’il leur arrive de mettre directement en œuvre dans leurs propres manœuvres institutionnelles comme demi-sel du pouvoir. Quand ils ne s’efforcent pas de passer dans le monde des caïds de plein rang.
De la croisade anticomplotiste à l’éradication des fake-news (fausses informations), il n’y a à l’évidence qu’un pas. Au point d’ailleurs qu’il faut davantage y voir deux expressions différenciées d’une seule et même tendance générale. Mais comment situer plus précisément un décodeur au milieu de ce paysage ? Inutile ici d’envisager des hypothèses de contamination directe : il faut plutôt songer à un effet de milieu, plus complexe et plus diffus. Pas moins puissant, peut-être même au contraire : d’autant plus qu’il ne peut pas faire l’objet d’une perception simple. Un milieu sécrète ses formes de pensée. La forme de pensée médiatique, qui imprègne l’atmosphère de toutes les pensées individuelles dans ce milieu, s’établit aujourd’hui à l’intersection de : 1) l’adhésion globale à l’ordre social du moment, 2) l’hostilité réflexe à toute critique radicale de cet ordre, 3) la réduction à une posture défensive dans un contexte de contestation croissante, la pénurie de contre-arguments sérieux ne laissant plus que la ressource de la disqualification, 4) la croisade comme motif particulier de la disqualification, répandu par émulation, dans les couches basses du pouvoir médiatique, du schème éradicateur développé comme mauvaise conscience projective dans les couches hautes, un effet de ruissellement d’une autre sorte.
En résumé, on commence par entendre pendant des années des « BHL » et des Jean-Michel Aphatie, et puis, par lente imprégnation, on se retrouve en bout de course avec un Samuel Laurent, chef de la rubrique Les décodeurs du Monde, d’autant plus pernicieux qu’on a affaire, comme on dit à Marseille, à “un innocent”. On n’explique pas Les décodeurs par la simple, et supposée, prolifération des cinglés va-t-en-guerre. Le sentiment d’être agressé, le syndrome obsidional de la forteresse assiégée y prennent une part décisive dans un univers médiatique dont toutes les dénégations d’être les auxiliaires d’un système de domination ne font maintenant qu’accréditer davantage la chose. Il est vrai que, manifestation canonique de l’innocence, les journalistes vivent dans la parfaite inconscience subjective de leur fonctionnalité objective, où leur dénégation prend tous les accents de la sincérité.
Le fait est là pourtant… et le schème du retournement, qui prête au peuple des tendances paranoïaques en réalité partout présentes dans l’univers des dominants, n’en prend que plus de force. Au vrai, la chose ne date pas d’aujourd’hui : couvrir projectivement le peuple révolté de monstruosité est une opération vieille comme la presse ancillaire, qu’on se souvienne des hauts faits de la presse Versaillaise pendant la Commune ou de ceux de la presse bourgeoise russe relatant la prise du Palais d’hiver. La croisade médiatique contre les fake-news aura du mal à recouvrir que la presse elle-même est le lieu le plus autorisé de mise en circulation de fake news, ceci expliquant cela !
2 commentaires
Ah mon cher Gatsby, vous connaissez décidément bien les Hommes… l’enseignement fait aux jeunes gens devrait comporter une matière “Gatsby” obligatoire où vous attireriez leur attention sur bien des pièges et mécanismes de la vie !
Vous me comblez d’aise. Mes aises me sont voluptueuses, une béatitude, presqu’une flagrance extraite de la mollesse du temps et des commodités y découlant. Elles expriment en mon sein quelques béatitudes qui me facilitent l’obtention de la satisfaction de mes besoins de paix à vivre dans une certaine opulence que je sais pouvoir être précaire. Sachez-le, mon ami, les gens délicats et valétudinaires aiment leurs aises et les personnes de goût, et qui s’occupent comme moi en possibles mais vaines vanités, mesquines parfois, mais nécessaires, recherchent commodités et bien être que je reçois de votre part de par votre intervention… Il fut un temps où vous auriez été béni de cette majesté dans vos mots formant cette phrase qui me transcende.
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