Flori, le Michel-Ange de l’affichage, blanchi par la Cour de cassation !
Qui est Michel-Ange Flori, le sulfureux afficheur qui dans le Var, a placardé sur un des 400 panneaux d’affichage de son réseau du sud de la France (VAR), une caricature d’Emmanuel Macron en Hitler, assortie du commentaire : “Obéis, fais-toi vacciner” !
Interview exclusive de Michel-Ange Flori par Patrice De Bruyne
Il sévit depuis 30 ans et assume. En marge des manifestations contre le pass sanitaire qui ont réuni plus de 250.000 personnes en France, il a récidivé, déclenchant une vaste polémique. Assurant se battre “pour la liberté d’expression”, il a donc disposé sur un panneau, à Toulon, un “portrait-satirique” du président Emmanuel Macron assortie de l’ordre “Obéis, fais-toi vacciner”.
Une enquête a été ouverte pour injure publique par suite d’une plainte déposée par les époux Macron ! Le précédent Président Hollande avait pourtant invité une pléthore de chefs d’Etats pour défiler façon Gilets-Jaunes dans les rues de Paris, pour soutenir solidairement Charlie Hebdo et la liberté totale “sans limite” de la presse (Charlie Hebdo avait publié des caricatures ordurières de Mahomet ce qui avait entrainé une réaction d’incompréhension et de tristesse du monde Musulman.
Le couple Macron a été débouté de sa plainte contre Michel-Ange Flori (à gauche) devant le tribunal de Toulon ! Merci à Maître Juan Branco (à droite)…
Michel-Ange Flori, publiciste, est un homme écœuré et fatigué des injustices, qui a résolu d’utiliser son droit à publier son point de vue de manière satirique sur un ou deux panneaux de son réseau. En 2019, en pleine crise des gilets jaunes, il avait placardé une autre image satirique et humoristique : “La police vous parle tous les jours sur BFM-TV”... cela parce que cette chaine semble ne diffuser que des informations tronquées sans que quiconque ne puisse s’opposer à ces matraquages unilatéraux ! Michel-Ange a invoqué la liberté d’expression et la satire pour justifier l’affichage de son point de vue citoyen !
-Concernant cette caricature, je voulais simplement parodier la phrase célèbre phrase de mai’68 : “La police vous parle tous les soirs à 20 heures“…
-Michel-Ange Flori vous vous voyez comme “le poil à gratter du pouvoir”, avec les messages que vous faites passer sur deux de vos panneaux. Avec humour, vous égratignez les pouvoirs en place ! C’est franchement cool !
-150 euros de plus par mois par policier et nous, le peuple ? Rien d’autre que la matraque dans la gueule ?…
-Vous avez donc voulu “marquer le coup” en décembre, après l’augmentation accordée aux forces de l’ordre mobilisées pour “casser” les gilets jaunes. Mais, condamné à sept ans de prison avec sursis, vous avez fait appel et le pouvoir hésite à encore poursuivre de crainte du ridicule et que cela fasse jurisprudence si vous gagnez ! De plus il y a la Cassation puis éventuellement la Cour Européenne des Droits de l’Homme !
-Wait and see dit-on en anglais !
-Mais si on parle beaucoup de vous aujourd’hui et ces dernières années, c’est dans les années 1990 que vous avez commencé à user de votre liberté d’expression. Vous dénonciez alors le patrimoine immobilier d’un élu local ou encore l’incendie des paillottes en Corse. Cette première attaque au nom de la liberté et de la justice vous avait valu 36 heures de garde à vue, après la visite de la brigade criminelle !
-Sans aucune conséquence juridique. Strictement aucune !
-En vingt ans, vous avez placardé une centaine d’affiches provocatrices, le rythme s’est-il accéléré depuis environ deux ans à cause de la prise de la réalité de ce qu’était réellement Macron ?
-Je suis devenu un hebdomadaire d’opinions caricaturales, particulièrement inspiré par Alexandre Benalla, l’ancien collaborateur du chef de l’Etat.
-Franc-tireur, vous tapez tous azimuts, parfois sur des politiques locaux, mais surtout sur les grosses enseignes. Emmanuel Macron aujourd’hui, après François Hollande, Nicolas Sarkozy dont vous annonciez qu’il avait demandé l’asile politique à la Libye… Et François Fillon avec un texte bien ciselé : “Le général de Gaulle aurait-il salarié Yvonne ?”…
-Oui, durant la campagne présidentielle 2017, alors que le candidat LR était empêtré dans l’affaire des emplois présumés fictifs de son épouse !
-Né en Algérie d’un père corse et d’une mère pied-noir, avant de débarquer avec eux dans le Var, vous avez longtemps galéré avant de faire fortune dans l’affichage publicitaire ?
-Je n’oublie pas d’où je viens et tient à le rappeler : J’ai manié le marteau-piqueur, cuit des steaks à Toulon, j’ai été CRS pendant quinze mois, et chauffeur-livreur à Toulon pour Jean-Louis Fargette dit “la savonnette”, un ancien parrain du milieu varois abattu en Italie en 1993. Lucide, condamné pour certaines affiches, j’assume, persiste et signe et je n’oublie pas pour autant qu’on vit en démocratie ! A ce sujet j’affirme que je resterai celui que je suis, je continuerai ! Je sais aussi que si j’étais Chinois ou Turc, on m’aurait incarcéré…
-Mais pas question pour vous de se lancer en politique ? Malgré certaines demandes pressantes vous avez dit avoir été approché par Francis Lalanne pour les européennes, qui vous voulait sur sa liste.
-En vain !
-Vous êtes un Varois de 60 ans qui aime à titiller le pouvoir à l’aide de vos affiches provocatrices. Voilà quelques années que vous détournez vos propres panneaux publicitaires pour interpeller les décideurs et les citoyens sur ce qui ne fonctionne pas bien dans la société à vos yeux.
-Mes messages sont aperçus par celles et ceux qui traversent La-Seyne-sur-Mer et Toulon dans le Var, soit plusieurs milliers de personnes chaque jour. Je suis un esprit libre devenu un caillou dans la chaussure du pouvoir ! Imaginez que j’ai été condamné à verser 32.000 euros à la chaîne d’information BFM TV pour avoir écrit sur un de ses panneaux : “La police vous parle tous les soirs sur BFM TV” !… Plus que jamais, la liberté d’expression est devenue un combat que je souhaite poursuivre.
-Comment vous définissez-vous ?
-Je suis un citoyen français comme les autres et je me définis comme un esprit libre. Cela fait 37 ans que je travaille sur l’agglomération Toulonnaise dans l’affichage publicitaire. J’ai cédé mon entreprise il y a trois ans et il reste deux panneaux qui m’appartiennent sur lesquels j’affiche ce que je veux ! On peut dire que je tweet sur 12m² ! En parallèle, je communique aussi avec les réseaux sociaux et la combinaison des deux a donné un grand retentissement à mes messages. Je me saisis de faits d’actualité politique et non-politique. Je suis surpris par le nombre de personnes qui me demandent si on a le droit de faire ça. Oui on a le droit de parler, de s’exprimer, de protester ! Ce sont mes panneaux et je peux écrire ce que je veux dessus !
-Depuis quand détournez-vous vos panneaux publicitaires ?
-La première fois c’était en 1999 quand je me suis moqué du préfet de Corse Bernard Bonnet. Il avait à l’époque ordonné aux gendarmes de mettre feu à des paillotes. C’était tellement décalé et insultant que ça m’a chamboulé. La méthode qu’il avait employée était très sale. Il avait demandé aux gendarmes de laisser des indices qui auraient pu faire croire que les coupables de l’incendie étaient d’autres insulaires.
-Ce genre de procédé vise à ce que les gens s’entre-tuent parce que dans certaines régions, s’attaquer aux biens d’autrui peut carrément engendrer des vengeances sanglantes.
-Je m’en étais donc pris au préfet et au ministre de l’Intérieur de l’époque, Jean-Pierre Chevènement. La réponse a été sévère ! Le procureur de la République de Toulon a mandaté les pompiers pour enlever le dispositif d’affichage. La brigade criminelle est venue jusqu’à chez moi pour perquisitionner et il y a eu moultes auditions de ceux et celles susceptibles d’avoir participé à l’affiche. J’ai fait moi-même 36 heures de garde à vue sans conséquences judiciaires, heureusement, mais c’était une vraie atteinte à la liberté et à mon intimité puisqu’ils sont rentrés dans mon domicile pour les perquisitions. J’ai ensuite repris le détournement de mes panneaux après l’attentat de Charlie Hebdo avec la fameuse inscription “Je suis Charlie”. Un an plus tard, je m’indignais des protestations des magistrats contre la grâce accordée par François Hollande à Jacqueline Sauvage, condamnée à 10 ans de prison pour le meurtre de son mari qui la violentait depuis 47 ans.
-Alors que la grâce est un droit régalien ?
-Absolument, la magistrature a hurlé à l’atteinte et à l’indépendance du pouvoir judiciaire par l’exécutif. À ce moment, j’ai posé la question provocatrice suivante sur mes panneaux : “A-t-on entendu les magistrats pour Christine Lagarde ?” L’ancienne ministre de l’économie avait seulement été déclarée coupable de négligence, mais dispensée de peine dans l’affaire Tapie qui correspond à un détournement de fonds publics de 403 millions d’euros. Puis mes messages se sont un peu plus politisés. J’ai par exemple détourné une phrase de François Fillon lorsqu’il s’indignait de la mise en examen de Nicolas Sarkozy en disant “Imagine-t-on le général de Gaulle mis en examen ?” ! J’ai alors écrit : “Imagine-t-on Yvonne en salariée du général de Gaulle ?”… C’était bien-sûr un parallèle avec les soupçons d’emplois fictifs de son épouse Pénélope.
-Qu’est-ce qui attire votre attention et qu’est-ce que vous aviez envie d’exprimer à ce moment-là ?
-J’ai choisi de parler pour les dix millions de personnes qui touchent moins de 900 euros par mois et pour les autres dix millions qui touchent moins de 1.400 euros par mois. Tous ces gens qui n’ont pas de revenus suffisants, qu’on ne voit jamais au théâtre, au cinéma, dans les restaurants ! Ils se retrouvent dans ce que j’écris et j’en suis ravi. Je suis devenu un peu malgré moi et par enchaînement de causes à effets leur porte-parole. N’oublions pas qu’Emmanuel Macron était un parfait inconnu il y a peu de temps. Il a été fabriqué de toute pièce par un système financier qui l’a mis en place pour faire un ensemble de réformes qui ne se soucient absolument pas des vingt millions de personnes dont je viens de vous parler, mais seulement d’une infime minorité.
-Depuis les gilets jaunes, c’est la répression policière que vous ciblez…
-Alors là, on est en pleine dérive dans ce pays ! Récemment, le syndicat de police nationale Alliance a fait circuler des tracts dans lesquels il met en garde le pouvoir politique et judiciaire de ne pas contenir sa colère si des agents venaient à être injustement condamnés. Il menace également de fermer les commissariats et de ne répondre qu’à des appels urgents comme cela a été fait pendant une journée en décembre 2018, ce qui a permis aux forces de l’ordre d’obtenir une revalorisation de leur salaire d’environ 120 euros net par mois. Vous vous rendez compte ? Alors qu’à côté de cela, il y a des grèves aux urgences où l’on demande un peu moins que cela et un peu plus de reconnaissance. Bousculé par la rue, le pouvoir a lâché en une seule nuit à la police ce qu’elle n’aurait jamais pensé obtenir par les voies normales. En fait, les gilets jaunes ont été le catalyseur de l’augmentation des revendications policières. Je m’inquiète de la situation en France. Nous devons balayer devant notre porte avant d’aller porter des messages à la Russie ou à la Chine pour qu’ils respectent leurs manifestants. De nombreuses personnes ont perdu la vue pendant le mouvement des gilets jaunes et on a au moins deux décès qu’on peut légitimement attribuer à la police. Il y a cette vieille dame (Zineb El Rhazoui) qui a pris des éclats de grenade dans son appartement à Marseille et Steve qui a fini au fond de l’eau parce que la musique n’a pas été coupée assez tôt ! C’est franchement pitoyable ! Mais ils feraient mieux de prendre garde parce qu’à force de donner des coups, c’est la République qui pourrait être renversée…
-Vous n’hésitez pas à prendre des risques puisque vous avez été condamné à verser 32.000 euros à BFM TV pour une affiche sur laquelle était inscrit “La police vous parle tous les jours sur BFMTV”… Ce qui ne vous retient visiblement pas de continuer…
-Je me suis inspiré d’une affiche de mai 68 placardée à l’époque sur les murs de Paris : “La police vous parle tous les soirs à 20h”. On y voyait un CRS devant un micro de la radio ORTF. J’ai donc détourné ce slogan et cela m’a valu d’être condamné dans le cadre d’une ordonnance, c’est à dire une justice rendue en quelques minutes ! Il y est marqué que mon message “avilit” BFM TV, ça veut-il dire que la police est sale ? Dans l’ordonnance, il y a aussi tout un propos qui défend la chaîne en disant qu’elle est réputée pour bien faire son travail et qu’il n’était pas permis de la parodier dans le cadre de son activité ! C’est tout simplement hallucinant de la part de la juge ! Mes avocats ont confirmé l’absurdité de l’ordonnance et nous passons en appel. En attendant, il y a un rapport d’étape par lequel BFM TV demande de l’argent car je n’aurais pas supprimé assez vite les références à cette affiche. C’est scandaleux. BFM a fait un repérage de mes publications entre le 5 et le 12 juin alors que l’ordonnance n’existait pas encore, puisqu’elle m’a été signifiée le 12 juin ! En quoi suis-je attaquable ? C’est de la liberté d’expression et on veut la salir. Devoir payer 32.000 euros pour avoir écrit “la police vous parle sur BFM”, on n’a jamais vu ça nulle part ! Je suis persuadé que tout cela vise à m’atteindre personnellement. Je n’ai eu aucune mise en demeure. J’ai été aussitôt convoqué par la juge alors que les affiches avaient déjà été remplacées par d’autres. Mais je vais persévérer. On ne naît pas libre, mais on le devient et mon combat est celui de la liberté d’expression.
-Selon votre expérience, quel impact ont vos messages sur les concitoyens ?
-Je suis très surpris, pour tout vous dire. Je ne me sens pas autrement qu’un Mr tout le monde et pourtant j’ai attiré une certaine empathie de la part de gens que je n’aurais jamais rencontré sans mes affiches. Ils me disent que j’écris des choses qu’ils pensent et dont ils parlent sans avoir les moyens de les relayer. Mais moi j’ai décidé de faire écho à ma pensée et à mon indignation. L’affiche sur BFM est devenue virale, elle a été partagée en Nouvelle-Zélande, au Canada, au Togo, à Moscou… Ils l’ont eu mauvaise les gens de BFM ! Ils ont voulu me faire taire mais c’est tout le contraire qui a eu lieu grâce à tous les anonymes qui ont fait retentir mon message sur les réseaux sociaux. J’ai aussi déjà été sollicité pour être sur des listes électorales mais je ne veux pas m’engager politiquement, je veux être complètement libre.
-Et votre affiche Castaner maître noyeur, liée au décès de Steve, qu’exprime-t-elle ?
-Évidemment, vous avez compris la métaphore avec maître-nageur. C’est la main de Steve qu’on voit dans le canal et Castaner est le maître noyeur. Je l’estime responsable indirectement de la relation qui s’est déconstruite entre la police et les citoyens depuis un an. On en est arrivé là à cause de l’impunité que l’on semble avoir accordé à la police nationale. Où est-ce qu’on a vu un tel dispositif de répression déployé pour faire arrêter de la musique et une fête ? Ces types se disent qu’ils peuvent faire n’importe quoi puisqu’ils sont toujours couverts ! Aujourd’hui, des gens qui ne s’étaient jamais rencontrés avant, des invisibles de la société, se sont retrouvés sur les ronds-points habillés d’un gilet jaune. Les réseaux sociaux leur ont permis de s’alimenter, de s’irriguer, d’échanger, et ils comprennent que le monde a changé et que plus rien ne peut se passer comme avant. On ne peut plus bénéficier d’une telle impunité sous prétexte que l’on est au pouvoir. Grâce à mes affiches, j’ai moi-même réussi à faire perdre aux élections un élu de l’ouest Varois qui s’est enrichi sur le dos des concitoyens et qui n’a pas payé ses frais de campagne publicitaire. Ces gens pensent qu’ils ont le pouvoir, mais les personnes comme nous, celles qui défilent dans la rue, sont là pour leur rappeler que ce pouvoir est juste temporaire et que c’est nous qui décidons ! Mes propos font du bruit alors je ne lâcherai pas.
-Donc, votre objectif c’est surtout d’arriver à accéder à celles et ceux que vous visez dans vos affiches ? Une forme de démocratie participative ?
-Je veux dénoncer des choses qui ne fonctionnent pas bien et je laisse aux gens le soin de savoir quel impact cela a sur eux. J’ai par exemple plus que synthétisé l’affaire Benalla avec ces mots : “Macron a-t-il donné le code nucléaire à Benalla ?”… Tout cela permet aux gens de s’interroger sur des affaires qui les questionnent déjà. L’affichage, c’est gratuit, ça s’offre facilement au public, il n’y a pas besoin de choisir la chaîne, la fréquence ou le journal. Si c’est bien placé, et que c’est ramassé en quelques mots, alors ça a de l’impact. Ça me rappelle un peu les dazibao pendant la révolution culturelle en Chine, ces affiches à visée politique ou morale rédigées par de simples citoyens et placardées sur les murs. Moi, je ne suis ni Mao Zedong, ni chinois. Je prends plaisir à afficher mes tweets sur mes panneaux et je suis encouragé par un certain nombre de gens. Si c’était le contraire, alors je ne le ferais pas.
Macron en Hitler : l’afficheur varois blanchi par la Cour de cassation
Sur la première affiche visée, révélée le 19 juillet 2021, Emmanuel Macron était représenté sous les traits d’Adolf Hitler, petite moustache et uniforme nazi, avec ce slogan : “Obéis, fais-toi vacciner”. Un mois plus tard, alors qu’une enquête avait été ouverte pour l’affiche d’Hitler, Michel-Ange Flori avait publié une autre affiche où Emmanuel Macron apparaissait au côté du maréchal Pétain, vêtu et coiffé du même képi, sur fond de QR code, avec ce message : “Il n’y a qu’un pass à franchir”.
La liberté d’expression invoquée
Dans son arrêt daté de mardi que l’Agence France-Presse a pu consulter, la plus haute juridiction française a estimé que : “Les affiches incriminées n’ont pas dépassé les limites admissibles de la liberté d’expression, l’afficheur ayant notamment apposé une mention indiquant le caractère satirique sur l’une des affiches. L’auteur s’est placé sur un mode satirique résultant, pour la première affiche, de la mention “Affichage satirique et parodique” et, pour la seconde, du jeu de mots “Il n’y a qu’un pass à franchir. Les photomontages en cause, pour outrageants qu’ils fussent vis-à-vis de l’actuel président de la République, se sont inscrits dans le débat d’intérêt général et la polémique qui s’est développée au sujet du pass vaccinal contre le virus du Covid”…
En conséquence, la Cour de Cassation a cassé et annulé la condamnation de la cour d’appel d’Aix-en-Provence.
4 commentaires
Mon cher Gatsby, Je suis ravi de lire votre réponse. Pendant que mon cerveau de popu surchauffe à tenter de tout comprendre, le votre ronronne et a déjà anticipé et conceptualisé plein de choses !
Il n’y a rien à tenter de comprendre, la Cour de Cass’ est insondable en ses avis abscons…
Cette insolente impertinence dans la France de 2022 donne furieusement envie.à vos lecteurs d’écrire tout un tas de vilaines choses contre ce et ceux qu’ils pensent les opprimer. Les messages de ces affiches sont-ils donc plus dérangeants parce qu’ils blessent l’ego de ceux qui y sont caricaturés, ou parce qu’ils sont la mèche d’un bâton de dynamite qui ne demande qu’à exploser ?
Michel-Ange Flori et moi de même, n’avons pas été à la base de quelconques révolutions. Je pense et crois que cela procure un bref instant de plaisir parmi ceux qui n’oseraient pas agir de même, d’abord par manque de moyens financiers, ensuite par manque d’audace et de moyens intellectuels… De même cela apporte un instant de bonheur de pouvoir “le faire” même dans l’éphémère. Pour paraître une démocratie, il ne faut pas trop s’offusquer des commentaires qui sont toujours (ou trop souvent) des copies réutilisées comme la soupape d’un autocuiseur… J’oserai la comparaison d’une machine à vapeur, la pression crée le fonctionnement. Dans la société c’est la pression subie socialement qui incite à travailler et fait fonctionner la machine. Si vous cassez la machine vous ne gagnerez que de la misère… Il faut donc canaliser et faire détruire la machine des autres dans des guerres qui rapporteront en reconstruction des destructions…
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