IMPOSSIBLE…
Non, que nenni, c’est impossible. Il est impossible de rendre la sensation vécue d’une époque donnée de l’existence, ce qui en fait la vérité, la signification, l’essence subtile et pénétrante. C’est impossible… Totalement… Nous vivons comme nous rêvons, seuls… J’en suis à l’épigraphe d’une vaine partie d’une de mes métadiscursives pensées emblématiques déroulant des liens intertextuels et cherchant des proximités d’écriture, entre réel et réalité… Je pense que chaque homme est seul. Qu’il soit ouvrier, bourgeois ou intellectuel, quels que soient les amitiés et les amours qui l’entourent. C’est tout seul… Seul… Seul… irrémédiablement seul, qu’il s’achemine, chargé de son passé qui n’appartient qu’à lui, inaliénable, vers sa mort qu’il devra affronter, seul….
J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans. Un meuble à tiroirs encombré de bilans, de notes, de billets doux, de procès, de romances, avec des cheveux perdus, roulés dans des notes, des frais, des secrets que mon triste cerveau a oublié. C’est un immense caveau qui contient plus de morts qu’une fosse commune. C’est au bout de l’écriture que le sujet de l’écriture s’emplit de mémoire, plus j’écris, plus la mémoire me revient. C’est-à-dire qu’après chaque histoire j’ai encore plus à écrire qu’avant de commencer. Comme si l’oubli avait été si profond qu’il me fallait le travail de l’écriture, de la mémoire, de la recherche dans le passé, le présent, même dans l’avenir…
Des images, des souvenirs, des visages, des anecdotes, même des sensations, elles reviennent, me permettent de me situer, de réfléchir à un point d’équilibre possible ou impossible pour l’écriture à venir. Si des souvenirs personnels viennent vers la fin d’une œuvre fondée en grande partie sur la mémoire, leur aspect rétrospectif n’en fait pas pour autant une œuvre bilantaire, d’ailleurs elle demeurera inachevée, ne participera pas à l’ultime moment de l’écriture, ce présent qui constitue le sujet, comme si j’étais déjà plus mort que des morts puisque capable de m’en rendre compte… Je ne parle pas des dangers de mort à plus ou moins grand pourcentage auxquels on peut être exposé. Que nenni…
Je me suis trouvé, comme tout le monde, en train de traverser des rues pleines d’autos. Dans toutes ces situations, la mort peut apparaître comme un risque, une chose éventuelle, plus ou moins probable, mais étrangère. Ce dont je parle, c’est de ces moments où sa propre mort est commencée, quand elle se présente avec ce visage immédiat et inéluctable, et où, au contraire, c’est la continuation de l’existence qui devient à son tour éventuelle, plutôt pas du tout que peu probable, où, en un instant, la vie apparaît comme une chose déjà lointaine et étrangère. Las…. Toute écriture de soi est l’inscription d’une mise à mort symbolique, c’est que toujours le je se met en scène en fantôme qui revient hanter les consciences dans une littérature de l’épuisement.
C’est dans chaque phrase, à la fois structurée et virtuellement interminable, infiniment catalysable, que la mémoire peut advenir. Il y a là, le commencement et la fin d’un homme, le commencement et la fin d’une guerre, d’une machine à écrire, d’un chien, d’une ville, d’un tableau, d’un livre, d’un article, d’une chronique, d’une légende, d’un caillou, du ciel, de l’eau… Vous n’en finirez jamais, ça n’a ni queue ni tête, ni droite ni gauche et ça pense… Dans le jardin secret de l’âme, les valeurs se fanent, se décomposent. Leurs pétales, autrefois pures et vibrantes, sont maintenant tachées, corrompues. La bienveillance se transforme en indifférence, l’honnêteté se dissout dans le mensonge.
La compassion, jadis douce comme la rosée du matin, devient aigre, comme un fruit trop mûr. Les racines de l’égoïsme s’enfoncent profondément, creusant des tranchées de méfiance et de cupidité. Les feuilles flétries portent les cicatrices de compromis et le parfum de la vertu se perd dans l’air vicié. La putridité des valeurs morales s’étend, comme un poison invisible, rampant. Mais peut-être, au cœur de ce marécage moral, reste-t-il une graine d’espoir, prête à germer ? Peut-être qu’un jour, la lumière percera de nouveau l’obscurité, les valeurs renaîtront, plus fortes et plus pures. Jusque-là, gardons nos cœurs vigilants et combattons la putréfaction avec la force de l’intégrité.
La putridité des valeurs morales est un thème complexe, mais il nous rappelle l’importance de cultiver nos convictions et de préserver la bonté en nous. Imaginez un pays niché au cœur de l’Europe. Ses rues pavées étaient bordées de maisons aux toits de tuiles rouges et les habitants vivaient en harmonie, guidés par des valeurs morales solides. Pourtant, sous cette apparence idyllique, quelque chose de sinistre se cachait… Un mal sournois s’était infiltré dans les cœurs, comme une brume épaisse qui obscurcissait la lumière du soleil. Le Président, autrefois respecté pour son honnêteté et ses capacités de pianiste pénien, avait commencé à falsifier les réalités.
Se prétendant un modèle d’intégrité, il avait imaginé bâtir un système de dons de charité ou ses confrères chefs d’Etats d’autres pays récupéraient très privativement 50% des montants “offerts” provenant des fonds publics, à titre personnel via des comptes off-shores… Scélérat putride générant de mêmes effets sur toutes et tous venant apporter de quoi réceptionner… Chaque jour, la putréfaction des valeurs morales s’intensifiait. Les sourires se faisaient plus faux, les poignées de main plus glissantes. Le monde ne s’imaginait pas que leurs élus puissent absorber les ténèbres, leurs âmes se teintant de cynisme. Ils préféraient leurs vices à la pureté.
Bientôt, la brume noire s’épaissit, engloutissant les maisons, les villes et tout ce pays maudit, s’étendant ensuite aux pays des donateurs… Cette nation fut abandonnée, ses habitants dispersés. L’Europe y perdit non seulement ses illusions, mais aussi presqu’un siècle… Quel cœur sincère viendra tout restaurer ? Que reste-t-il à restaurer ? Rien… Qui serait assez sot, assez fou, pour venir affronter la putréfaction dans l’espoir que revienne la lumière ? Ce pays ne donne accès qu’à l’enfer, détruit les illusions, les rêves, les espoirs et surtout les vies qui alimentent la fournaise des vices. A l’inverse, appréciez le bonheur de vivre de nos Cocker’s, presqu’un autre monde…
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