God bless America…
In God we Trust…
Gott mit uns…
God save the Queen…
Allah Akbar…
Tuons-les tous avant qu’ils ne nous tuent !
Avant l’ère Trump, allumant l’auto-radio de ma Bentley en revenant d’avoir fait quelques courses chez Spar, j’étais tombé sur un Nième discours de Barak Obama se terminant évidemment par “God bless America!”…
Ici, et dans une majorité de films américains jouant le rôle de service de communication du pays mieux que tous les plénipotentiaires, Dieu s’invite régulièrement sans qu’on l’y ait invité… l’institution l’impose, un point c’est tout.
Au XXIe siècle, comment peut-on continuer à diffuser de telles histoires à dormir debout et les donner pour véridiques ?
Comment peut-on jurer sur la Bible de dire toute la vérité, rien que la vérité ?
Les agnostiques apprécieront le paradoxe, s’il leur arrivait un jour de devoir se prêter à l’exercice ! L’exemple symbolique de l’État dicte sa loi à la population.
Chaque fois que Dieu est invoqué légalement nous avons du mouron à nous faire.
On voit aujourd’hui les dégâts que génère la collusion de l’État et de la religion dans les pays obscurantistes et ségrégationnistes qui la brandisse, de l’Iran à Israël, des États-Unis au Pakistan.
Dans Le Mépris de Jean-Luc Godard, après avoir évoqué le combat d’Ulysse contre les dieux, le réalisateur Fritz Lang dans son propre rôle tente d’expliquer au producteur joué par Jack Palance que les dieux n’ont pas créé les hommes, mais que ce sont les hommes qui ont créé les dieux…
Prokosh est une caricature des États-Unis, un enfant capricieux qui veut faire la loi et qui aime les dieux pour s’y identifier comme à des super-héros. Lang qui incarne toute la culture européenne commente ensuite un poème d’Hölderlin, insistant sur le fait “étrange, mais vrai” que ce n’est plus la présence de Dieu, mais son absence qui rassure l’homme.
Nous voilà bien rassurés !
Ce ne sont d’abord que des cloches…, mais elles sonnent tout de même la messe.
Du vide sortent les pieux…, nombreux pour un dimanche…, comme venus d’un autre temps.
La science-fiction nous ferait avaler n’importe quelle fable du moment qu’un système sous-tend la narration.
Les années ’50 avaient ce parfum suranné : curés en soutane et bonnes sœurs en collerette fleurissaient comme les blouses grises des écoliers.
Les temps ont changé…, mais pas pour tout le monde…, certains s’accrochent !
Croire en une force supérieure est une chose, la foi en est une autre et l’église trait ses brebis dans la normalité revendiquée comme saine et sainte.
Peignés, gominés, cravatés, l’ourlet sous le genou, les robots gravissent la colline et chantent leurs louanges au saigneur…
La mort en est friande.
Partout sur la planète les églises se déchirent depuis l’avènement de Dieu, le seul, l’unique….
Que de crimes n’a-t-on commis en son nom ?
Le monothéisme ne tolère aucun cousin.
Pour une image ou une simple réflexion les hommes s’étripent.
Une autre manière aussi d’opprimer les femmes.
Pires de tous, les pays où l’État et l’Église se confondent…, la laïcité y est plus que suspecte….
Ayant vécu quelques années aux USA, j’en suis revenu amer et désabusé, c’est un état dictatorial, raciste, policier, peuplé d’une majorité d’imbéciles religieux, de bravaches et va-t-en-guerre bornés…
J’ai dû parfois tergiverser, noyer le poisson pour ne pas mentir, fuir.
Le storytelling serait né dans une grotte pour s’étendre à toutes les couches bébé.
Ça mûrit sous la croix, le voile, la kipa ou je ne sais quelle croyance sectaire qui ne passe au stade de religion qu’en fonction de sa taille et de son pouvoir.
J’en fais encore des cauchemars…
Israël fut créé par les sionistes qui prétendaient vouloir enfin vivre en paix…
Depuis ils n’ont connu que le terrorisme, le pratiquant d’abord pour chasser les Anglais, le subissant ensuite des Palestiniens, le pratiquant encore et toujours pour leur régler leur compte…
On me répond qu’il fallait bien que les Juifs aillent vivre quelque part…, mais qu’en est-il aujourd’hui des Palestiniens ?
Les pays arabes les méprisent sous les mêmes prétextes fallacieux que subirent les Juifs, leurs frères sémites.
Où voulez-vous qu’ils aillent ?
Où créer un état palestinien où ils puissent enfin vivre en paix après plus de 60 ans d’occupation humiliante et destructrice ?
À la fin de la seconde guerre mondiale les alliés ont créé un monstre pour se déculpabiliser.
Ce monstre n’est qu’un être souffrant dont la paranoïa s’appuie sur ce qu’il a subi.
Une névrose d’État s’est emparée de ses ressortissants… et entraine le monde entier dans l’abime…
Les internautes qui passent des heures à zapper d’une info à une autre se rendent-ils compte qu’ils reproduisent une pratique que souvent ils critiquèrent dans le passé avant que la télévision ne soit détrônée par le Web ?
Le butinage est une activité chronophage où se noie tant de monde dans l’immensité encyclopédique immédiatement accessible.
Lorsque j’étais petit nous n’avions que la radio et les livres, puis la télévision fit son apparition. Il n’y eut qu’une seule chaîne jusqu’en 1964 et la couleur n’arriva qu’en 1967. C’est à cette époque qu’on louait un poste chez Locatel…, l’acquisition dispendieuse est venue plus tard…, on commençait par voir si cela valait le coup…, l’offre restreinte nous faisait découvrir toutes sortes de programmes…, on voyait tout.
Il faudra attendre d’avoir six chaînes pour que le zapping devienne une pratique courante.
Avec six boutons de la télécommande on pouvait réaliser un excitant montage sauvage…, l’arrivée du satellite rendit cette pratique plus complexe jusqu’à ne plus avoir d’intérêt lorsque des centaines de chaînes devinrent accessibles… et leur spécialisation tua l’universalité.
Pendant ce temps la Toile étendait ses filets grâce aux liens facilement cliquables…, ces appâts anadiplosiques hypnotisent les nouveaux zappeurs qui ne peuvent plus se détacher de leur écran, prisonniers de ces “chansons” en laisse.
Contrairement aux livres qui peuvent laisser une trace mnémotechnique (par leur emplacement et leur présentation physiques) les informations glanées ici et là s’effacent aussitôt de la mémoire à l’instar de l’écran…, je fais évidemment référence au zapping de divertissement et non à la recherche ciblée où Internet est d’une assistance inégalable.
Comme le zapping d’antan le butinage tous azimuts fait partie de la junk culture où la consommation rapide est un des fondements du décervelage, confortant les préjugés, écrasant la critique, au profit d’une jouissance individuelle de l’instant.
Des communautés s’identifient pourtant dans les milliards de documents partagés, mais chacun chez soi…, la participation interactive fait illusion en masquant la passivité effective des intoxiqués.
Si vous aviez un doute sur ma comparaison remarquez qu’ils répondent par exactement les mêmes arguments qu’ils employaient du temps du zapping.
L’idéologie technique et médicale légitime le discrédit et le déclin d’un savoir narratif clinique au profit d’une nomenclature procédurale et opérationnelle, statistique et gestionnaire…, il faut comprendre dans cette phrase que le discours politique n’a que peu d’impact sur l’opinion publique, d’autant que l’humeur s’y est substituée.
Voir la dérive des commentaires sous les articles de n’importe quel blog aide à comprendre….
À lâcher la proie de la liberté pour l’ombre de la sécurité, la déshumanisation du monde privilégie l’information par rapport à la parole…, le forum par rapport à l’échange interpersonnel…, l’anonymat par rapport à la singularité…, la consommation par rapport à la réflexion…, le court terme par rapport à l’histoire…, l’émotion par rapport au désir…, la dépendance par rapport à la liberté…, le bonheur par rapport au rêve collectif…, et ce faisant, saborde les acquis démocratiques basés sur l’égalité entre tous…
@ plus…