Devenir l’équilibriste sur le fil du néant.
Tu rêves, tu cauchemardes que tu n’as jamais vu l’envers du miroir de ta vie et que tu n’es pas prêt de le voir. “C’est ton destin” te dit une voix au fond de toi-même. Tu rêves, personne ne t’a sans doute expliqué que la vie donne et reprend, que les hommes grands peuvent redevenir petits, si petits qu’ils ne sont plus rien que clochards. L’ex-homme, l’ex-humain clochard, surtout s’il pue et si la faim tenaille son ventre, se transforme alors en bête de cauchemar. Tu cauchemardes qu’un jour, la boîte pour laquelle tu trimais dur t’a licencié et que tu fais partie du premier wagon de déchets. Viens dans ce rêve de cauchemar, laisse-moi te conter… A partir de ce moment précis, ta descente aux enfers commence et ta métamorphose élabore son travail minutieux. Tes yeux ne regardent plus vers le haut, ta tête s’incline ostensiblement vers le caniveau. Des kilomètres de trottoirs se déroulent tels des tapis rouges sur lesquels tes pieds s’habituent à écraser les excréments pour en faire des œuvres d’Art. Ce n’est pas parce que l’on est à la rue que l’on doit oublier le rêve.
Tu ne dis rien. Tu fais semblant de partir au travail. Tu ne changes rien à tes habitudes. Tu prends le bus. Tu rentres dans le café habituel, tu commandes ton petit verre de vin blanc, tu te pointes devant la porte que tu as traversée pendant plus de quinze années, une voûte céleste en fer forgé… et tu attends. Les quelques collègues rescapés te saluent puis détournent vite le regard comme si le simple fait d’être à l’extérieur pouvait leur porter la poisse. Tu passes ta journée devant le grand édifice à savourer le silence puis tu attends le soir qu’ils rejoignent la sortie juste pour qu’ils n’oublient pas qu’un jour ou l’autre la machine infernale de la rentabilité les broiera et les propulsera dans la zone de non-retour. Dehors, ils retrouvent alors un chouïa d’humanité et quelquefois l’un deux te paye un verre. Ils te parlent de leurs femmes, de leurs enfants, de leur fatigue imminente, tu es une espèce de substance fibreuse qui éponge leurs soucis. Ils ne me demandent jamais comment tu vas par peur d’une réponse déstabilisante. Tout ça te convient. Tu es devenu un équilibriste sur le fil du néant.
C’est le premier mois dans ton cauchemar, le premier mois… Tu as quelques économies, ainsi que le masque du rire et les borborygmes évadés de ta gorge. Tu continues à faire sonner le réveil, à prendre le bus et à squatter les vestiges de ton ancien boulot. Par contre, tu as un problème de libido. Ton sexe est lénifié. Tu es devenu un homme sans membre. Puis tu t’aperçois qu’en te levant un petit peu plus tôt tu évites de prendre le transport en commun et ainsi tu fais des économies. Ça te permet d’assurer encore le petit verre du matin et de rester en forme pour la journée. Des crampes d’estomac commencent à faire leur apparition régulièrement. Tu as faim, la faim engendrant la faim dans une spirale infernale. Tu imagines des oies nues et dorées enrobées de foie gras. Tu vois tes dents mordre leur chair caramélisée. Ça te calme le temps de la vision. Tu comprends qu’il faut que tu projettes les oiseaux palmipèdes avant leur cuisson pour apaiser plus efficacement le mal. Donc les oies naissent puis gambadent dans un pré violet, s’entretuent et quelquefois se retrouvent face à toi à lever leurs pattes en exhibant un trou béant.
« J’te suce si tu m’donnes cent balles ». La femme-oie a les yeux morts et elle s’agrippe à ton imperméable. Elle a une grosse bouche rouge cerise. « Ecoute, j’suis en descente, j’ai besoin de ma dose, donne-moi cent balles et j’te régale avec ma gorge ». Tu la plaques contre le mur et tu sors ton sexe flasque. Elle s’agenouille et commence à t’aspirer le gland d’une façon phénoménale tandis que sa langue entame une danse folle. Une hallucination. En l’espace d’un éclair, tu jouis, et tu lui files un feu d’artifice de sperme emmagasiné depuis des mois. Elle recrache tout en faisant la grimace. « Donne-moi mes cent balles »… Tu te barres, un peu groggy par cette performance, mais elle te poursuit en couinant « Salaud, donne-moi ce que tu me dois ». Tu accélères le pas, mais la garce a du répondant, elle ne lâche pas prise et s’accroche à ton vêtement. C’est alors que tu entends la mélopée d’une déchirure et ça te met furieusement en colère de voir le tissu en pièces. Tu lui décoches une droite, son nez se met à pisser le sang, ça la calme et tu as juste le temps de t’échapper par la voie ferrée.
Tu as vachement faim, tu grattes la terre et avale un ver de terre. Le mac Do du pauvre, tu penses. Puis tu files à ton poste d’observation habituel et tu regardes tes ex-collègues passer. Tu as commencé à ne te raser qu’un jour sur deux. Maintenant pour le mois qui arrive, tu ne sais pas comment faire pour régler ton loyer. Tu n’as aucune solution. Tu as l’idée de taper tes anciens collègues de travail et dans le café autour d’un pastis, ils font une collecte. Ça te touche mais ils te précisent bien qu’ils ne pourront pas le faire systématiquement et qu’il faut que tu trouves une autre sortie de secours. Le fric glané soulage leur conscience, ils sont sereins et n’abordent plus le regard coupable de ceux qui sont restés à l’intérieur. Ça te fait penser à ceux qui refilent leurs médicaments périmés pour le tiers Monde et tu as un petit ricanement intérieur.
Tes chaussures prennent l’eau et quand les semelles touchent le caniveau elles égrènent une petite musique de naze. Tes chaussettes trempées te pourrissent la vie et c’est grelottant que tu montes la garde devant ton édifice. Aujourd’hui, le gardien vient te parler et te dit que peut-être ta place est ailleurs, là où il y a du travail. Tu le regardes et lui demande s’il croit vraiment ce qu’il te raconte, il rigole et te file un bout de son sandwich et des chaussettes sèches. Ensuite, tu regardes la pluie tomber et faire des rigoles sur le macadam.
Tu cauchemardes… Grave… Voilà que tu troues la première vieille qui passe, tu la lamines avec un couteau, tu sectionnes sa carotide, très profond. Elle porte ses mains à la gorge et ses mains sont devenues rouges. Elle te jete un regard interrogateur sans animosité aucune et tu piques son sac en la laissant agoniser sur place. Tu te dis que peut-être tu lui a rendu service, sa vie n’avait pas l’air très gaie. Tu as commis un acte altruiste. Puis tu penses que peut-être quelqu’un l’attendait dans une maison et que cette personne n’aura plus jamais le sourire. Tu regrettes ton geste mais c’est trop tard.
Tu cauchemardes que tu vois la Rolls-Royce cabriolet blanche de ton ex-patron traverser la voûte céleste en fer forgé et s’arrêter devant la cahute du gardien, lui parler et repartir sur les chapeaux de roues. Tu es très en colère de constater qu’il ne t’a même pas salué après quinze années passées dans sa boîte. Le gardien se dirige vers toi d’un pas mal assuré et il te dit : « Il faut que tu dégages, je risque ma place ». Tu lui réponds : « Il faut être cohérent, un jour tu m’offres des chaussettes, le lendemain tu joues leur jeu… ». « Il faut comprendre, j’ai une famille … ». « Et moi, crétin, j’ai quoi ? Une collection de miniatures anorexiques ? ». « Ecoute, j’ai pas envie de te frapper, soit gentil, dégage… ». Tu t’accroches à la grille et tu le mesure du regard. Son poing part, tu chancèles mais tu te tiens de nouveau droit devant lui. Il pleure le bâtard, mais il continue. Il est formaté et payé pour ça. Tes ex-collègues passent devant toi, ils détournent leur regard et leurs yeux sont vides comme si tout cela relèvait de l’irréel. Mais les coups tu les prends bien, tu es au sol, plié et il te travaille les côtes.
Dans l’ambiance enfumée du café, tu te diriges vers les toilettes et tu mates ta tête. Tu fais peur. La patronne te tend une main secourable et nettoie tes plaies. « C’est quoi ce monde où nous vivons ? » Elle répète cette phrase au moins dix fois en dodelinant de la tête, puis elle t’offre un verre. Tu fermes ta gueule et tu attends les autres. Lorsqu’ils pénètrent le lieu, il y a un silence gêné. Ils ne savent plus où poser leurs carcasses ni comment ils s’appellent. Ils sont tétanisés. Tu leur renvoies le miroir intègre de leur âme. Tu leur dis tout haut : « En temps de guerre, on voit où sont les lâches… Ce sont toujours les mêmes, ceux qui n’ont pas les couilles de dire ça suffit, assez ! Ceux qui contribuent à laisser la machine infernale en marche par leur acceptation et leur consentement soumis. Bande de blaireaux… Regardez-moi bien, regardez bien ma gueule défoncée car un jour ça va vous arriver… » . Tu propulses ta tête au niveau de leurs yeux et les contraints à regarder. Puis tu prends un chapeau et tu fais la quête. Ils donnent tous comme à confesse. Ils sont blêmes, maintenant ils savent qui ils sont. Toi, non !
Tu cauchemardes toujours… tu laisses pousser ta barbe, tu n’as même plus le courage de te raser. Tu retournes faire le guet devant ton ex-édifice et tu te poste à cent mètres du gardien. Tes ex-collègues te font des petits signes discrets mais c’est comme s’ils avaient des tics. De loin, tu penses à une cohorte hémiplégique. Mais enfin ça fait toujours chaud au cœur de savoir que l’on n’est pas seul au monde. La Rolls-Royce cabriolet blanche passe, rageuse, à ton niveau pour s’évader dans ses sphères paradisiaques et il commence à pleuvoir des cordes. Tu devines qu’aucune chaussette sèche ne sera au rendez-vous et tu commences à claquer des dents, le bruit te fait peur.
Tendre la main n’est pas facile, mais tu le fais. Timidement au début. La première pièce qui tombe dans ta paume sent l’ail. Tu ne relèves même pas les yeux pour voir qui en est le bienfaiteur, tu as trop honte. Tu regardes tes souliers avec le petit trou qui se pointe à l’horizon et tu t’amuses à faire bouger ton orteil gelé. « Un grand gaillard comme vous, ça doit pouvoir trouver du travail ». Tu relèves la tête et tu découvres un minois tout rieur planté sur un corps de femme à la quarantaine plantureuse. « Ça vous intéresse quelques menus travaux ? » Tu la suis. Elle est nulle en plomberie. Sa cuisine est inondée et tu commences par patauger en bouchant les trous. Elle lessive tes affaires puis te file un verre d’un très bon vin mais comme tu n’as rien mangé, tu as la tête qui tourne très vite et tu es obligé de t’allonger sur son lit. « Pas solide le gaillard ! »… Elle se f… de ta gueule mais elle a compris et elle revient avec un sandwich rassis au jambon beurre. « Tu aimes lécher les chattes ? » Elle relève doucement sa jupe. Elle ne porte pas de culotte et tu découvres une toison noire ébène. Elle t’enjambe et écarte ses cuisses au niveau de ton visage. Elle s’est trop parfumée et ça te donne un haut le cœur mais comme elle a posé son sexe autoritairement sur ta bouche, tu n’as plus que le choix de fermer les yeux et de penser en ne ménageant pas ta langue. « Pas mal ! ». Elle se resape, touche ton sexe et dit « Si tu veux, la salle de bains est libre ». Tu n’as qu’une envie c’est de te tirer, tu te sens mal à l’aise, tu tends la main. Elle te regarde et dit : « Tu rigoles, j’espère ». La rage te tombe dessus et tu as envie de la basculer en lui tirant les cheveux : « Non, je ne rigole pas, l’esclavagisme c’est fini, tu ne crois pas que tu vas aller faire ton marché en toute impunité et qu’on va se laisser rabaisser, je reste humain… ». Ça la vexe. Elle se ferme et te tance vertement : « Et moi qui pensais faire une bonne action, tu pues Man…Tu te prends pour qui, j’ai pas un kopeck, tu t’es servi en nature ».
Tu cauchemardes, et ça n’en finit pas de cauchemarder… Tu te douches, te rases de près et t’exploses ta peau tellement tu veux te débarrasser de cette putain d’odeur de parfum mélangé à la sueur. Tu as l’impression que l’effluve persistante te colle, tu as la sensation d’être encore sale. Cette saleté tu sais que tu la transporteras longtemps. Ça te détend. Le soir, tu éteins la lumière et tu fais l’amour à cette femme, délicatement. Tu la caresses longuement et tu passes ta langue dans tous ses orifices. Tu attends qu’elle t’offre tout son corps sans retenue. Lorsqu’elle jouit, tu la pénètres brutalement et vos râles de plaisir s’emmêlent. Tu la sens rassurée. Sa putain d’odeur n’a pas déserté tes narines. Tu sens la mort. Tu vas à la cuisine et vide une bouteille de vin blanc. Ça te refile une sacrée pêche et comme tu bandes de nouveau, tu re-pénètres le sexe brûlant de la femme assoupie et tu te balances dans son corps longtemps, longtemps pour t’endormir. Elle murmure dans son sommeil : « Je te retrouve enfin, mon Amour ». Pitinggg ! Qui s’est ? Tu ne la connais pas ! Quoique !
Tu as de plus en plus de mal à lever ton grand corps, mais tu dois absolument donner le change, alors après des efforts surhumains, tu retrouves tes pieds avançant l’un devant l’autre qui te conduisent directement sur le lieu de feu ton job. Tu dégages à trois cents mètres sur la gauche et tu te places au tournant au milieu des grandes herbes. Tu vois toujours l’édifice mais tu n’es plus dans la ligne de mire du gardien qui semble sur les nerfs. Tes collègues peuvent t’apercevoir par les fenêtres mais tu as remarqué qu’ils avaient tendance à baisser les stores, à cause du soleil très certainement. Ta barbe pousse, elle cache tes traits tirés. Elle cache ta faim. Tu manges des fourmis, c’est bon mais ça ne remplit pas un ventre. De temps en temps, tu te pointes sur la petite esplanade située à 1 kilomètre d’ici et tu tends la main ; « A votre bon cœur, M’sieurs Dames ». De temps en temps, tu récoltes et quelquefois, tu tends la main pour rien. Juste une goutte de pluie. Une larme de pluie…
Tu cauchemardes toujours, cela ne finira donc jamais…? Tu ne sais pas ce qui se passe, pourquoi ce destin cauchemardé de merde s’acharne sur toi. Tu te beurres aux frais de la patronne du café et tu baises vite et mal la fille de salle qui t’aime bien car tu la fais rire. Trois jours non-stop. Dès que tu sens ton œil s’ouvrir, tu replonges avec une ténacité hors normes dans le coma temporaire. Tu ne peux plus voir ta vie qu’en cauchemar… Un jour ou l’autre on rentre toujours, au pays, au bercail, au pieu, au cimetière, enfin quelque part. Dans ton cauchemar tu rêves ! Ce que tu ressens est indescriptible sauf peut-être cette envie lancinante d’accrocher une corde et de te pendre avec. Tu ne sais vraiment pas où tu pioches cet instinct de survie qui t’accompagne jusqu’à la frontière de l’autre monde et qui semble te protèger. Tu cauchemardes que ça fait maintenant trois années que tu vis dans le virage. Tu t’organises, tu as un caddie, deux couvertures et une clochette pour annoncer l’arrivée de tes invitées au cas où… L’édifice a été complètement repeint, le patron a rajeuni l’équipe et sous-traite avec le marché asiatique. Tes autres collègues ont disparu au fil des mois, sans réagir et sans venir te saluer. Le gardien a été viré. C’est un vigile maintenant accompagné d’un chien à forte mâchoire, alors tu évites de trop t’approcher. Tu t’es organisé. Les jours de marché, tu vas à la fermeture et récupère les fruits et légumes légèrement pourris ou abîmés qui jonchent le sol. Les marchands de quatre saisons sont sympas avec toi et de temps en temps, ils te donnent la pièce pour un canon. Sinon tu manges les racines que la terre t’offre généreusement, c’est très bon pour la santé. Tu te laves une fois par semaine aux douches municipales, une employée t’a à la bonne et c’est elle qui te permet d’y accéder. Le reste du temps tu tends la main et tu dis « Merci » bien poliment. Tu as un petit pécule planqué sous la troisième pierre en partant du goudron à gauche de la route. C’est pour les mauvais jours. Tu apprends à apprivoiser les changements de temps et découvre des couleurs absolument uniques dans le ciel. Des couleurs qui te trouent tellement elles sont surprenantes.
Et puis il y a un destin auquel on n’échappe pas. Toi, tu ne demandes rien. Tu as fait ton nid, tu es devenu invisible, en marge de la société, tu as déjà tes habitudes. Quelques bonnes âmes qui s’inquiètent de ta santé mais en règle générale, tu ne cherches pas à t’approcher des gens. Tu sais ce qu’ils valent, tu ne crois plus en eux. Tu t’enfermes petit à petit dans ta solitude et tu causes avec toi-même. De grandes pensées philosophiques accouchent de ton cerveau et tu accèdes à une forme d’équilibre. En fait tu cauchemardes que tu deviens fou… A moins que tu l’étais déjà avant… tu ne sais plus si c’est le cauchemar ou la réalité… Cette Rolls-Royce cabriolet blanche, c’était la tienne ? Non ? Oui ? Et c’était ton entreprise ? Non ? Oui ? Tu deviens fou… C’est toi même qui cauchemarde !
Alors il y a soudain cette putain de Rolls-Royce cabriolet blanche qui pile dangereusement à tes côtés en perdant une roue. Ton ancien patron qui te ressemble comme un clône de toi-même est sonné dans le pare-brise mais tu sais qu’il vit encore. A son coté, il y a sa, ou ta, femme toute bronzée qui te regarde hébétée et te lance : “Mon amour, ça va ?”… Tu ne comprends pas, tu ne comprends plus rien… Tu lui lui offres un sourire, parce que tu sais que les femmes aiment les sourires. Et puis il y a ce putain de cauchemar qui tourne dans ta tête, obsédant. Tu revois ta maison, ta vie, avant. Ta femme, ta Rolls Royce blanche… Avant tout ce merdier. Après c’est avant, pas l’inverse… C’est toi, c’est qui d’autre ? Et tu cauchemardes que tu n’as jamais vu l’envers du miroir… et maintenant que tu t’y trouves, tu n’es pas prêt de le comprendre, car ton cauchemar en a décidé autrement. Tu sais maintenant que le monde auquel tu appartiens, engendre une race de gens spécifiques, tu ne comprends la misère du monde que lorsqu’il est directement concerné. Et lorsque tu t’excuses humblement, c’est trop tard. Tu vient de mourir dans ton cauchemar… c’était toi le Big-Boss !