Joyeuse décharge orgastique…
Un jour c’est promis, j’arrêterai de me faire avoir par tous ces machins et bazars sexuels consuméristes ultra attendus qui promettent du rêve pour finalement ramener plus bas que terre…, mais, ma curiosité me pousse sans cesse à vivre jusqu’où la folie et la bêtise humaine peuvent mener l’humanité !
Il ne s’agit pas ici de nier ou de remettre en cause l’aspect absolument prodigieux de la vie que je mène entre diverses érections/éjaculations… mais de décrire cette sensation pénible d’un plaisir qui parfois, à la fin, est complètement gâché, déprécié, avili, alors que je fais (presque) tout pour croire à cette part de rêve spermatique, alors que je suis en pleine phase finale, le souffle coupé, tournoyant, virevoltant, flottant, comme si j’étais tout là-haut, au septième ciel des illusions perdues…
Il y a un truc magique dans cet état de pur émerveillement… puis d’effroi quand je reviens sur terre alors que je pensais me délecter à l’envi d’être envoûté, réduisant à néant tous mes espoirs extatiques… s’ensuit inévitablement divers rebondissements ne s’embarrassant guère de subtilités où il me faut en plus (surtout) endurer les symbolismes lourdingues de la société, car, finalement je n’ai pas grand-chose à y redire, à la rigueur, parce que ça fait limite partie du contrat tacite des codes et des intentions.

Les prouesses ne suffisent plus, à la longue… et peinent à masquer les complaisances d’une épopée qui n’est pourtant, dans ma tête, que prémisses totalement excitantes, avant qu’ils cèdent sous trop de scories et s’engouffrent dans un trop-plein de formalismes qui se mêlent à mon ambition dévorante, exclusive, parce que tout pari a forcément quelque chose de perdu.
Attention… je tiens à être clair, la stupidité des imbéciles est hypnotique (sic !), car il y a trop de chimères et d’illusions d’optique, à croire que c’est fait exprès, qu’il est impossible que la vie soit aussi nulle que ça… et pourtant, je dois me rendre à l’évidence : tout est possible… tout n’est que trop vrai, la réalité dépasse toujours la fiction… l’air doit contenir de la cocaïne et des barbituriques… je ne vois que ça comme explication aux aberrations de la nature.
Les sexualités féminines sont compliquées, fluctuantes, intellectualisées, faite de hauts et de bas, quand celles des hommes se règlent en quelques secondes… l’homme est forcément un obsédé… avec une pression sociale qui ne date pas d’hier, dans l’imaginaire collectif, un homme se voit réduit à son pénis… si son cerveau ne se situe pas au niveau de son bas-ventre, ce doit forcément être l’inverse selon papy Sigmund : Quoi, tu n’as pas eu plus de 10 conquêtes ce mois-ci ?… Tu n’as pas encore sodomisé ta copine dans une mise en scène BDSM ?… Tu n’as plus tiré un coup d’un soir depuis la semaine dernière ?”…