L’ambiance dans notre pays, la France, devient étouffante…
Je ne parle (je n’écris) pas seulement des nuages de gaz lacrymogène lâchés par des forces de l’ordre totalement dépassées par des hordes de gentils garçons venant des quartiers chics de la Capitale et dévalisant les miséreux de banlieues, pillant les cités et saccageant ces quartiers de nécessiteux.
Non !
Je ne parle pas, non plus, de ce nouveau pouvoir ou Hollance, Valls et Fabius, pourtant garant de la laïcité Française obtenue dans le sang et les larmes avec notre révolution, s’affichent Kippa sur l’occiput, indéfectiblement Juifs avant tout… et qui, au bout d’un an seulement, semble aussi usé qu’à la fin d’un deuxième mandat.
Non !
Quoiqu’il y en aurait beaucoup à en dire (à en écrire)…
Je ne parle pas non plus des amabilités échangées entre certains ministres concernant la “moralité” extra-territoriale que Laurent Fabius diffuse en voulant entrainer la France à bombarder la Syrie, l’Iran et l’Afrique centrale après avoir créé le souk en Libye…, alors que son fils justifie sa fortune en prétendant gagner des millions d’euros aux jeux (ce qui lui permet d’être bien plus riche que son père, ce qui n’est pas peu dire, avec un appartement estimé à 7 millions d’euros) !
Non !
Je ne parle pas de notre président Hollande, cet “homme normal” qui, plutôt que sauver la France et la pousser vers une certaine grandeur, va, sur son scooter, le soir, en catimini, rejoindre sa maîtresse (une actrice), laissant sa compagne officielle, seule dans le château de l’Élysée, superviser la dérive de l’État en narguant la Seigneurie du Poitou, la gazelle Ségolène, l’ex-épouse de “son” président “normal”, donneur de leçons…
Non !
Bien qu’il y en aurait beaucoup à dire, me souvenant avec émotion que le précédent président de la France a imposé au peupe Français qu’une chanteuse médiocre, anorexique, ayant posé nue en bottes cuissardes devienne la première dame de France !
La vitesse de décomposition de notre pays est hallucinante !
Les benêts béats du gouvernement ne sentent pas grand-chose venir, force est de constater qu’hélas, le constat réalisé avec une certaine froideur certes mais surtout une grande lucidité par nos grands faux-culs d’amis américains est parfaitement vrai : la France chute…, la France s’enfonce… et la France ne se relèvera pas, et ne pourra pas se relever dans le cadre actuel.
Et ce n’est sûrement pas l’action du ministre de l’intérieur (un Espagnol naturalisé Français qui se prétend “avant tout Juif”)… envers l’humoriste “noir” Dieudonné M’bala m’bala, action qui consiste à le censurer préventivement…, qui va sauver la France !
N’y voyez aucune critique de ma part mais un simple constat…
Je suis retombé récemment sur ce passage de L’Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu de Bernard Weber datée de 1993 (c’était il y a longtemps n’est-ce pas !).
Voici ce qu’il nous explique sur les transgresseurs… et vous remarquerez à quel point sa définition est cruellement d’actualité…, je suis même d’ailleurs plus que surpris que personne n’est encore relevé cette perle intellectuelle.
“La société a besoin de transgresseurs, elle établit des lois afin qu’elles soient dépassées.
Si tout un chacun respecte les règles en vigueur et se plie aux normes : scolarité normale, travail normal, citoyenneté normale, consommation normale…, c’est toute la société qui se retrouve normale et qui stagne.
Sitôt décelés, les transgresseurs sont dénoncés et exclus, mais plus la société évolue et plus elle se doit de générer discrètement le venin qui la contraindra à développer ses anticorps.
Elle apprendra ainsi à sauter de plus en plus haut les obstacles qui se présenteront.
Bien que nécessaires, les transgresseurs sont pourtant sacrifiés, ils sont régulièrement attaqués, conspués pour que, plus tard, d’autres individus intermédiaires par rapport aux normaux et qu’on pourrait qualifier de pseudo-transgresseurs, puissent reproduire les mêmes transgressions, mais cette fois adoucies, digérées, codifiées, désamorcées.
Ce sont eux qui alors récolteront les fruits de l’intervention de la transgression.
Mais ne nous trompons pas, même si ce sont les pseudo-transgresseurs qui deviendront célèbres, ils n’auront eu pour seul talent que d’avoir su repérer les premiers véritables transgresseurs.
Ces derniers, quant à eux, seront oubliés et mourront convaincus d’avoir été précurseurs et incompris”…
Vous aurez donc probablement souri tout comme moi à l’évocation de toutes ces normalités qui nous renvoient à quelque chose qui, au mieux, sera moyen.
Or un édifice moyen, pensé moyennement, construit par des gens moyens et répondant à des problèmes moyens finit invariablement par s’effondrer dès que l’on sort de tous les scénarios moyens ou normaux.
Vous comprendrez donc aisément que l’équipe dirigeante actuelle, à commencer par son Président “normal” qui a de lui-même une estime simplement “normale”, n’est pas, n’a jamais et ne sera jamais une équipe de transgresseurs…
Dieudonné, par contre, en est un…
De façon encore plus générale, notre classe politique de mamamouchis ravis et bien nourris, qu’elle soit de gôche ou de drôate, ne sera jamais une classe politique de transgresseurs.
Nos mamamouchis sont LE système.
Ils verrouillent LE système.
Ils empêchent les éventuels transgresseurs de faire leur office et, ce faisant, nous condamnent tous collectivement à l’effondrement et à la chute…
Hollande, Valls et Fabius, ne sont pas des transgresseurs mais des fossoyeurs !
Notre Président aussi normalement sympathique soit-il, n’est pas De Gaulle ou Napoléon.
Il n’est pas l’homme providentiel mais l’homme de la chute.
Il ne le sait sans doute pas encore…, il ne l’a sans doute même pas mesuré dans toute son ampleur tant la sécurité est une fausse camarade.
La sécurité est une illusion à laquelle nous souhaitons tous croire…, nous voulons croire que nous sommes en sécurité et que nous ne risquons rien, pourtant l’acte de vie en lui-même porte sa fin dramatique…, toujours.
Il en est de même pour les systèmes qui naissent et qui meurent, il en est de même pour ceux qui incarnent ces systèmes.
À l’abri des institutions, les mamamouchis qui nous dirigent à l’insu de notre plein gré, se pensent invulnérables (ce que n’avait pas hésité d’ailleurs à dire notre garde des sottes quelques jours avant la trêve des confiseurs)…
À l’abri des institutions, les mamamouchis ne reçoivent qu’une information partielle et filtrée et mesurent très mal la véritable situation de notre pays.
À l’abri des institutions qui semblent presque éternelles dans leur esprit, eux qui n’ont connu que cela, ils pensent et croient sincèrement qu’elles sont inoxydables et qu’un peu plus d’impôts, un peu plus de dettes, un peu plus de temps, un peu plus de déficit, permettront de s’en sortir en attendant le retour d’un peu plus de cette fameuse croissance.
Mais ils n’ont rien compris et d’ailleurs ne veulent rien comprendre.
Notre ministre de l’Économie et des Finances n’y comprend d’ailleurs pas grand-chose et trouve trop compliquée la réforme bancaire… d’où l’utilité des hauts fonctionnaires qui tiennent les stylos, rédigent les textes.
C’est également le cas à travers le lobbying où des professions (comprendre des intérêts particuliers) se chargent elles-mêmes de la rédaction des textes de lois qu’elles souhaitent voir adopter par la représentation nationale…
Comme personne n’y comprend rien ou presque, on vote pour faire plaisir et on empile les lois sans aucune vision globale.
Hollande, normalement normal, président normal devant l’éternel, avec ses lieutenants Valls et Fabius, incarnent parfaitement LE système.
Ce système qui verrouille tout, d’autant plus fortement qu’il se rapproche de l’abîme, ira jusqu’au bout de sa logique car c’est dans sa nature intrinsèque.
Au bout du chemin, il y a l’effondrement. François Hollande, Manuel Valls et Laurent Fabius seront donc les fossoyeurs de ce système.
Ce n’est uniquement lorsque LE système aura disparu que les transgresseurs pourront ré-apparaître et remettre ce pays sur pied.
Nous ne réformerons pas, nous ne changerons pas, nous ne modifierons pas, car tout cela est bien trop douloureux et impossible dans un système devenu parfaitement immobile.
Il est donc, comme l’ex-URSS, logiquement condamné à l’effondrement.
Le redressement aura lieu après la chute.
La chute de la France est vue et annoncée par les Américains, ils y contribuent en poussant notre gouvernement à un lent suicide, sans doute en ayant acheté les grands décideurs…
L’affaire PSA, par exemple…, comment expliquer autrement que notre première industrie automobile se tire une balle dans le pied en détruisant son marché Iranien et par la même près de 33% de son chiffre d’affaire et la totalité de ses profits ?
Tout cela n’augure rien de bon sur nos taux d’emprunt et sur notre dette qui finira par être attaquée par les investisseurs…
Les meilleurs penseurs en France ont quitté le pays…, ce qui est maintenant à gauche, c’est la médiocrité.… ou la normalité oserait-on dire…, une normalité médiocre.
Les hommes politiques devraient laisser les gens respirer : créativité et prospérité ne peuvent venir que quand les citoyens peuvent construire, créer et prospérer…
Ce n’est pas un plaidoyer de ma part pour le néo-libéralisme, ne vous méprenez pas sur ma pensée…, le néo-libéralisme, sans contre-pouvoir, débridé et où nous laissons la finance folle privatiser les gains et socialiser les pertes est une aberration économique, intellectuelle et morale de même que notre modèle de surconsommation de masse avilissant est à proscrire.
La liberté en revanche est une condition sine qua non de tout bonheur et de toute prospérité. Imaginer que la liberté se cantonne à la liberté d’aller faire les soldes et de se faire marcher dessus par une foule en délire à la levée du rideau de fer est une erreur fondamentale !
La liberté, de penser, de créer, de se déplacer, de rire (de tout et de tous)…, la liberté d’écrire, d’exprimer, de réfléchir, de méditer, de prier, d’échanger, de parler est la base de toute prospérité…, la liberté de jouir de sa propriété privée et de son travail, de ne pas être volé et spolié par un impôt qui n’est plus légitime…, c’est ça, le fondement de toute prospérité, car la prospérité ne peut prospérer que sur le terreau fertile de la liberté.
Vous ne pouvez que constater à quel point le climat dans notre pays est devenu étouffant et à quel point la liberté ou plutôt les libertés sont en recul.
2013 s’est achevée sur une nouvelle loi de programmation militaire légalisant l’espionnage massif et systématique de tous les citoyens sans même que cela ne nécessite l’intervention et l’accord d’un juge (séparation des pouvoirs et contre-pouvoirs).
L’année 2014, elle, commence sur les nouvelles instructions du Président le plus normal, demandant à ses ministres de gouverner par décrets et par ordonnances, sans débat démocratique et avec le moins de recours possible à un Parlement pourtant bien aux ordres.
Et, cerise sur ce gâteau pourri, Manuel Valls, obéissant, crèe une ingéniérie juridique en dictant un décret à la plus haute juridiction administrative, le Conseil d’État, permettant de pouvoir censurer préalablement quiconque déplait au gouvernement (et à lui-même)…, tandis que le politiquement correct et les associations bien-pensantes se chargent de procéder au contrôle de la pensée avec un zèle assez ahurissant.
Encore une fois, la liberté est le moteur de toute prospérité… et nous faisons l’inverse.
Nous allons nous effondrer.
En réalité, nous sommes déjà en train de chuter.
Alors mettez à profit ces moments de calme et de répit pour continuer à vous préparer.
Comme vous avez dû sans doute l’entendre ces derniers jours à de multiples reprises, un nouveau concept juridique est évoqué : celui de l’atteinte à la dignité humaine.
Je dis nouveau…, car cette notion juridique n’a été constitutionalisée qu’en 1994 et la jurisprudence concernant ce concept est plus que mince à l’heure actuelle.
Je vous résume l’état de l’art actuellement autour de l’idée de dignité humaine, qui à l’origine devait servir de pilier pour encadrer les progrès de la science en particulier afin de donner un cadre intellectuel à la bioéthique.
C’est un sujet passionnant, brûlant…, il est toujours intéressant de savoir de quoi l’on parle et de donner le sens des mots, d’en débattre, d’y réfléchir, loin de la curée médiatique et de l’emballement actuels, car c’est sur cette base que l’on fait actuellement interdire préalablement à leur tenue, les spectacles de l’humoriste Dieudonné… et c’est sur cette base que l’État Français fera interdire absolument tout ce qui lui déplait ou qui déplait à ses Maîtres !
“Le Conseil Constitutionnel a élevé la dignité au rang de principe à valeur constitutionnelle, dans sa décision de 1994 au sujet de la loi dite de bioéthique. Dans ce cadre, la dignité est considérée comme partie intégrante des droits de la personnalité, qui sont inaliénables.
L’année suivante, l’arrêt du Conseil d’État du 27 octobre 1995, dans l’affaire de « lancer de nains » de Morsang-sur-Orge, est célèbre pour avoir inclut la notion de « dignité humaine » en tant que composante de l’ordre public. Le Conseil d’État a en effet jugé que le maire, en vertu de ses pouvoirs de police administrative, avait le droit d’interdire un spectacle de « lancer de nains » au motif de trouble à l’ordre public — et ce, même si le nain en question était volontaire et consentait à cette activité d’ordre commercial, vu que la dignité est censée être inaliénable. En effet, les juges ont considéré qu’un tel spectacle attentait à la dignité de la personne humaine, et que celle-ci faisait partie intégrante de l’ordre public.
Considérant que l’attraction de « lancer de nain » consistant à faire lancer un nain par des spectateurs conduit à utiliser comme un projectile une personne affectée d’un handicap physique et présentée comme telle ; que, par son objet même, une telle attraction porte atteinte à la dignité de la personne humaine ; que l’autorité investie du pouvoir de police municipale pouvait, dès lors, l’interdire même en l’absence de circonstances locales particulières et alors même que des mesures de protection avaient été prises pour assurer la sécurité de la personne en cause et que celle-ci se prêtait librement à cette exhibition, contre rémunération”…
Jean Pradel, dans son ouvrage intitulé Droit Pénal Spécial, définit les infractions portant atteinte à la dignité comme celles qui, hors les cas d’attentat à la vie, à l’intégrité ou à la liberté, ont pour effet essentiel de traiter la personne comme une chose, comme un animal ou, dans le meilleur des cas, comme un être auquel serait dénié tout droit à l’honneur et à son honorabilité…
Ainsi, les atteintes à la dignité humaine se déclineraient en : atteintes à l’égalité, au respect dû à la personne humaine et à son honorabilité.
Je crois qu’il convient de s’arrêter un peu sur l’honneur et l’honorabilité.
L’honneur définit par Le Larousse c’est : l’ensemble de principes moraux qui incitent à ne jamais accomplir une action qui fasse perdre l’estime qu’on a de soi ou celle qu’autrui nous porte : Sens de l’honneur : Sentiment de sa propre dignité, réputation.
Protéger la dignité humaine, ce serait donc protéger le respect de l’estime de soi et accessoirement de son corps.
Une nouvelle étape a été franchie à l’occasion des soldes d’hiver qui viennent de commencer
Je suis à chaque période de solde dépité par le comportement stupide des foules et de masses abruties par une hyperconsommation totalement vaine et réductrice pour l’être humain.
Lors de ces périodes, la dignité humaine s’efface rapidement pour laisser place à des attitudes presque bestiales.
Nous sommes abreuvés d’images de zombies décérébrés rampant sous des rideaux de fer à peine entrouverts et se jetant à plusieurs dans une immense cohue sur le dernier i-machin-chouette tant convoité, ce qui donne lieu à chaque fois à d’inévitables débordements et à de nombreuses foires d’empoigne.
Mais cette année, un nouveau pas a été franchi dans cette entreprise massive de destruction de la dignité humaine que représente la consommation et son paroxysme que sont les soldes.
L’entreprise Desigual, qui est une chaîne de vêtements à la mode, a lancé une opération pour l’ouverture des soldes consistant à demander à ses clientes et clients de venir nus… pour être habillés gratuitement !
Évidemment, les zombies se sont tous rués sur cette superbe affaire du siècle.
Être habillé gratuitement vaut bien de se mettre à poil !
Après tout, que ces dames défilent en petites culottes pour repartir en pantalon valait sans doute le coup.
Où est le respect de la dignité humaine dans tout cela ?
Et c’est là où je voulais en venir : la différence entre l’honneur et la compromission c’est que les principes, vos principes, nos principes ne doivent pas tolérer d’exception.
On ne se f… pas à poil, même pour un pantalon gratuit, ou cela veut dire qu’il n’y a plus de limite dans le respect de l’estime de soi.
La consommation de masse, le besoin compulsif d’acheter tout et n’importe quoi, le fait d’être prêt à tout pour posséder y compris à se transformer volontairement en objet est la réalité même de l’asservissement.
La consommation est un asservissement.
L’endettement est un esclavage, qu’il concerne les individus ou les nations.
Et progressivement, petit à petit, la dignité humaine de tous les consommateurs s’efface pour laisser la place à la satisfaction immédiate de plaisirs qui ne sont même plus simplement suggérés mais clairement imposés par les marques, le marketing et le matraquage publicitaire systématique auxquels sont confrontés tous les cerveaux humains.
Ceux encore lucides se rendent bien compte qu’il n’y a aucun bonheur durable dans la possession d’objet matériel, qu’il s’agit là de la négation même de l’être humain et donc de sa dignité, qu’il y a la négation de l’esprit humain, de son mystère, de sa part de spiritualité, ou du côté sacré de la vie.
L’ensemble du système actuel est une insulte à la dignité humaine
– Lorsqu’un pouvoir politique avec la complaisance de l’opposition comme c’est le cas actuellement s’arroge le droit d’espionner chaque citoyen en temps réel sans même s’embarrasser de l’accord d’un juge comme c’est le cas avec la nouvelle de programmation militaire votée en douce et en toute discrétion avant les fêtes de Noël, où est le respect de la dignité humaine ?
– Lorsqu’une entreprise se permet de demander à ses clients de se mettre nus pour être gratifiés de cadeaux, où est le respect de la dignité humaine ?
– Lorsque l’on demande à des peuples entiers de se sacrifier pour payer des dettes pas forcément légitimes, où est le respect de la dignité humaine ?
– Lorsque l’on contemple au Parlement Européen tous ces grands pourfendeurs de la fraude fiscale alors qu’ils se sont votés eux-mêmes des lois les mettant à l’abri de tout impôt et de toute taxe, où est l’honneur ?
– Lorsque des grandes compagnies sont prêtes à polluer pour l’éternité ou presque certaines terres pour s’enrichir à court terme… où est le respect de la dignité humaine ?
– Lorsque nous vendons des armes qui, je le rappelle, servent en général à tuer… où est le respect de la dignité humaine ?
– Lorsque nos dirigeants mentent pour nous envoyer faire la guerre en Libye, en Centre-Afrique ou justifier une guerre, comme ce fut évidemment le cas en 2003 avec la guerre en Irak qui fut l’objet de l’un des plus grossiers mensonges politiques aux USA et avec des centaines de milliers de victimes à l’arrivée… où est le respect de la dignité humaine ?
– Lorsque les enfants sont considérés comme de simples marchandises, lorsque les enfants sont soumis à la publicité, lorsque les enfants, nos enfants, deviennent des objets, en contradiction avec le côté le plus sacré de l’enfance, de son mystère, de sa capacité d’émerveillement et de découverte et que nous les transformons en monstres d’égoïsme blasés pourris gâtés,… où est le respect de la dignité humaine ?
Où que vous regardiez, quel que soit le pays concerné, c’est ce système économique devenu fou tout entier qui représente le seul, l’unique et la plus grande menace pour la dignité humaine.
Ce système économique et politique, où l’homme n’est plus que l’ombre de lui-même, un simple potentiel de consommation, ce monde ou même un homme qui dort est désormais soumis dans son sommeil à la publicité, un monde où la seule liberté qu’il vous reste est celle de consommer et où si vous n’en êtes pas capable alors vous êtes inutile, presque nuisible puisque vous ne rapportez rien au système et vous pouvez lui coûter…, dans un tel cas, inévitablement le système qui poussera sa logique jusqu’au bout finira par se poser la question de comment supprimer les nuisibles ou les inutiles.
C’est d’ailleurs en réalité déjà le cas avec le débat sur l’euthanasie.
Un beau débat, de jolis mots, plein d’éthique dégoulinante pour vous expliquer qu’en gros… qu’il faut aider à mourir tous nos anciens devenus trop coûteux !
La logique a été poussée au bout au Japon où le ministre des Finances a demandé à ses compatriotes âgés de se suicider lorsqu’il représentaient un coût pour la société.
Alors dans tout cela, où est le respect de la dignité humaine ?
Lorsqu’un ministre, de gauche, vient me parler de respect de la dignité humaine pour justifier de censurer quiconque est taxé d’antisémisme, ou dit des mots qui déplaisent, ou crée des spectacles qui dérangent…, alors que chaque jour lui-même et les autres incarnent un système profondément indigne, je sens en moi monter une forme d’exaspération réelle.
– Protéger et préserver la dignité humaine, ce n’est pas par l’incantation, ce n’est pas par la stigmatisation, ce n’est pas en favorisant les clivages et la montée des tensions.
– Protéger la dignité humaine, c’est dénoncer sans cesse et sans relâche, ce système économico-politique globalisé et mondialisé qui est la négation même de ce qui fait la grandeur de l’être humain.
– Protéger la dignité humaine, c’est refuser d’être un consommateur asservi par des besoins imaginaires créés de toutes pièces.
– Protéger la dignité humaine, c’est refuser au maximum de soutenir ce système par ses actes d’achat, refuser ses messages en refusant la télé et l’asservissement par les images qui ne sont qu’un outil de lobotomisation des masses, c’est refuser de se mettre à poil pour un futal, protéger la dignité humaine c’est rentrer en résistance pour des valeurs fondamentales et éternelles comme l’estime de soi, des autres, et pour l’honneur.
– Protéger la dignité humaine, c’est donc combattre par les idées l’idéologie de ce système car c’est ce système et ses représentants qui incarnent la plus abjecte des attaques quotidiennes à la dignité humaine.
Lorsqu’une autorité politique se confère le droit quelles qu’en soient les raisons de juger de l’humour (fut-il pas drôle ou déplacé) ou d’autres choses, sous prétexte d’ailleurs qu’un individu sort de l’humour pur pour rentrer dans le champs politique, et de censurer, c’est évidemment une dérive autoritaire et dictatoriale.
Parler de politique est un droit aussi sacré d’ailleurs que celui de faire de l’humour.
Opposer la parole de l’humoristique et la parole politique est assez gênant tant nos mamamouchis sont de grand humoristes qui, soit dit en passant, commencent à faire rire de moins en moins de monde.
Souvenez-vous du spectacle de Christine Lagourde intitulé : La croissance négative !
Le problème encore une fois n’est pas de savoir si vous savez qui nous fait rire, me fait rire ou vous fait rire.
Le problème est un problème intrinsèque de démocratie.
Un ministre peut porter plainte, saisir, mais il n’a pas à juger.
Si monsieur vous savez qui ne respecte pas la loi, tient des propos anti-truc ou machin-phobe, faisons confiance à la justice pour le condamner, ce qui d’ailleurs a déjà été le cas.
Je n’aborderai pas le fond de cette affaire.
À chacune et chacun de vous de se forger son opinion dans le respect de la loi.
En revanche, un autre concept doit être également remis au cœur de toutes nos réflexions : la séparation des pouvoirs.
Le jugement du Tribunal de Nantes, dans l’affaire opposant vous savez qui à vous savez qui, rappelle à tous ceux et celles qui l’auraient oublié l’importance de la séparation des pouvoirs.
La dérive actuellle, telle la nouvelle loi de programmation militaire qui autorise notre gouvernement à écouter qui il veut quand il veut et comme il le veut est une honte.
Souvenez-vous il y a quelques décennies le scandale provoqué par les écoutes illégales de l’Élysée…
Finalement, François Mitterrand était juste un peu en avance sur son temps.
À cette époque, il s’agissait d’écouter une dizaine de personnes…, aujourd’hui, c’est l’écoute de masse, la surveillance de masse de populations entières.
Il ne peut pas exister de démocratie sans un respect strict de la séparation des pouvoirs, raison pour laquelle un citoyen ne devrait pouvoir être écouté ou surveillé non pas parce que le pouvoir politique en a décidé ainsi (ce que dit justement la nouvelle loi de programmation militaire) mais parce que sur demande du politique un juge, face à des éléments tangibles, considère qu’il peut y avoir une menace potentielle à l’égard des autres citoyens.
La séparation des pouvoirs a été, pour l’essentiel, théorisée par Locke et Montesquieu ; on retient en France le plus souvent la classification de Montesquieu définie dans L’Esprit des Lois :
– le pouvoir législatif, confié à un Parlement (ou Législateur), à savoir, en France, l’Assemblée nationale ainsi que le Sénat ;
– le pouvoir exécutif, confié à un gouvernement composé d’un Premier ministre et des ministres, à la tête duquel se trouve un chef d’État et/ou de gouvernement ;
– le pouvoir judiciaire, confié aux juridictions, même si d’après la constitution on parle non pas de pouvoir mais d’autorité judiciaire. En France, le pouvoir judiciaire se subdivise en deux ordres juridiques distincts : d’une part l’ordre judiciaire, chargé de trancher les litiges entre particuliers, d’autre part l’ordre administratif, compétent pour trancher les litiges opposant l’Administration et les particuliers. Pour éviter la confusion et inclure le juge administratif, l’on parle parfois en France de pouvoir juridictionnel.
La nécessité d’une telle séparation inspirera l’article 16 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789 qui affirme (bien que de façon allusive et sans aucune précision) :
Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’à point de Constitution.
La Constitution française est l’une des rares où c’est l’exécutif qui est mentionné avant le législatif.
En revanche, le judiciaire est invariablement le troisième pouvoir : à cet effet, Montesquieu considère le pouvoir judiciaire comme en deçà des pouvoirs exécutif et législatif.
L’expression quatrième pouvoir est parfois utilisée pour qualifier certaines institutions telles que le pouvoir médiatique ou le pouvoir monétaire.
En économie, la séparation des pouvoirs ce sont les contre-pouvoirs !
L’une des raisons de la crise économique, qui n’est pas conjoncturelle mais structurelle, que nous traversons est l’absence et l’érosion de tous les systèmes de contre-pouvoirs.
La crise que nous traversons n’est pas une simple crise, c’est un changement de système total, comme j’ai pu le dire et l’écrire à de multiples reprises, elle est donc multifactorielle.
L’un des facteurs importants est que progressivement, notamment sous les coups de boutoirs du lobbying bancaire et financier reposant sur l’idéologie néolibérale, le pouvoir politique a cédé progressivement l’ensemble de ses prérogatives…, il s’est déchargé des aspects de contrôle…, il a annulé des lois historiques de séparation entre banques d’affaires et banques de détail pour permettre aux financiers grands bailleurs de fonds des partis politiques de s’enrichir encore plus.
– On nous a imposé que les banques centrales et la création monétaire ne devaient plus être une chose publique gérée dans le sens du bien commun par des gens représentatifs et respectueux des intérêts des peuples.
– On a décrété l’indépendance des banques centrales qui ne sont désormais plus qu’indépendantes effectivement de l’intérêt des peuples, mais nettement plus dépendantes et respectueuses des intérêts des banquiers et du système financier international.
– On a décidé de supprimer notre droit à surveiller nos frontières et choisir ce qui y rentre (et éventuellement ce qui en sort)… et décidé de supprimer notre souveraineté sur la moindre norme y compris concernant la cuisson ou non de nos fromages au profit d’une entité supranationale non-élue, antidémocratique et au service d’intérêts privés qu’ils soient financiers ou industriels.
– On nous a imposé la dissolution des États-nations dans l’ensemble de leurs composantes comme l’a si bien expliqué une traîtresse dirigeante d’Europe Ecologie-les-verts… pour permettre l’avènement d’une Europe Fédérale ou même désormais des individus négocient un partenariat transatlantique avec les pleins pouvoirs, sans même informer les parlements nationaux… et je ne parlerais même pas des peuples…
Bref, on nous a trompé, et même b… bien profond…
J’en reviens à ce début de la fin d’un monde, la fin des libertés, le jour ou le Conseil d’État a décidé d’annuler le spectacle de vous savez qui…, désavouant ainsi le Tribunal Administratif de Nantes.
Je me situe juste sur le plan des principes, des lois et de notre Constitution car ce cas est très éclairant des dérives de notre système.
Le Conseil d’État a expliqué que : Les allégations selon lesquelles les propos pénalement répréhensibles et de nature à mettre en cause la cohésion nationale relevés lors des séances du spectacle Le Mur tenues à Paris ne seraient pas repris à Nantes, ne suffisaient pas pour écarter le risque sérieux que soient de nouveau portées de graves atteintes au respect des valeurs et principes, notamment de dignité de la personne humaine, consacrés par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et par la tradition républicaine.
Ce que je trouve assez surprenant c’est que l’on condamne a priori alors que le délit n’a pas encore eu lieu ni n’a été constaté.
Encore une fois, il est effectivement possible que Dieudonné M’Bala M’Bala tienne des propos inadmissibles, mais peut-on condamner quelqu’un sous prétexte qu’il pourrait peut-être dire quelque chose ?
Il existe un très beau film de science fiction à ce sujet, avec une police pré-crime qui vient vous arrêter et éventuellement vous tuer avant que vous ne passiez à l’acte uniquement parce que vous y avez pensé, niant ainsi encore une fois un part essentielle de l’humain.
C’est ce qui pourrait nous arriver !
L’être humain a ceci de remarquable qu’il peut penser quelque chose de mal, avoir envie de faire le mal… et pourtant ne pas le faire…, car l’être humain est capable de discernement…, il est capable de soumettre ses passions et ses vices à la raison… (Enfin pas tous non plus !!)
Si l’on remet tous ces éléments en perspective, à savoir la loi permettant de surveiller n’importe quel citoyen sans même avoir à obtenir une autorisation mais au bon vouloir du système politique…, lorsqu’un gouvernement de droite comme de gauche s’arroge le droit de juger et de donner l’étalonnage de l’humour autorisé et de l’humour prohibé…, lorsque partout nous abdiquons l’ensemble de nos pouvoirs et de nos libertés…, lorsque nous laissons les lobbies et les groupes d’intérêts privés diriger nos vie…, alors nous pouvons affirmer sans le moindre doute que nous avons quitté le champs de la démocratie pour rentrer dans celui de la dictature…, fut-elle socialiste.
Staline était pire qu’Hitler !
Vous avez désormais tout le cadre…, de la police tout court à celle de la pensée pour bâillonner toute opposition, toute contradiction.
Et ce sera important, car d’ici quelques temps on viendra de force vous faire les poches comme l’indique le FMI dans son rapport où il indique que l’on doit mettre une taxation sur l’épargne et de préférence opaque… et ensuite on vous gardera en prison parce qu’en vous révoltant vous devenez une personne qui trouble l’ordre public…
Au cas ou vous seriez libéré (sous conditions ?), si vous avez l’intention de parler de tout cela et/ou d’en écrire un livre, vous serez censuré préventivement parce que cela pourrait attenter à l’ordre moral, public ou politique !
La société Valls est une dictature qui n’ose pas se nommer…
Le Conseil d’Etat pouvait, en vertu de son pouvoir d’appréciation, considérer que la tenue du spectacle de Dieudonné faisait courir des risques de troubles à l’ordre public, pourquoi pas.
Mais il a été beaucoup plus loin, beaucoup trop loin…, il a retenu l’atteinte à la dignité de la personne humaine du fait du contenu du spectacle, une première.
Le Conseil d’Etat a admis que si un ministre de l’Intérieur estime que ce que vous allez dire va porter atteinte à la dignité de la personne humaine, il peut vous interdire de le dire.
Nous sommes maintenant dans un régime préventif de la liberté d’expression… et c’est une boîte de Pandore qui est ouverte.
Dans son ordonnance, le Conseil d’Etat souligne que “l’exercice de la liberté d’expression est une condition de la démocratie”… et quelques lignes plus loin, il commet un attentat contre cette liberté d’expression.
Il y a sans nul doute été question de l’appréciation des preuves… et puis ce qui s’est passé à l’audience a dû jouer.
L’ordonnance évoque “la réalité et la gravité des risques de troubles à l’ordre public établis tant par les pièces du dossier que par les échanges tenus au cours de l’audience publique”.
Les avocats de Dieudonné ont dû tenir des propos malheureux.
Les voies de recours internes sont épuisées, mais les avocats de Dieudonné ont six mois pour saisir la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH)… et la décision du Conseil d’Etat ne tiendra pas, la France est déjà classée 3e pour les atteintes à la liberté d’expression, avec 25 condamnations, devant la Russie.
Elle n’est pas près de nous rattraper…
Juridiquement elle ne vaut que pour Nantes, Dieudonné restant libre de déposer des référés pour tous les arrêtés d’interdiction qui frappent son spectacle.
Mais le Conseil d’Etat représente une autorité morale très importante… et un juge administratif n’aime pas plus que n’importe qui voir ses décisions retoquées.
Il est difficile de dire si cela fera jurisprudence, c’est une décision qui a été prise et rédigée très rapidement…, mais une partie est rédigée en termes généraux : le Conseil d’Etat se fonde pour la première fois depuis 1995 et l’arrêt Morsang-sur-Orge dit du “lancer de nain” sur l’atteinte à la dignité humaine, mais avec une acception plus large.
Ce qui est sûr, c’est que la “victoire de la République” dont s’est réjoui Manuel Valls est illusoire, il a torpillé la France sous la bannière d’Israël, c’est une trahison des valeurs françaises !
http://www.conseil-etat.fr/communique11janvier2014.html
A lire :
– Le jeudi 9 janvier 2014, la France est devenue un État-d’Exception!
– Dieudonné et “le Che”… Seuls (?) contre tous (!)
– France, la coupe est pleine…
Quittons-nous avec un passage du Meilleur des mondes du grand visionnaire Aldous Huxley, quelques lignes remarquables et cruellement d’actualité qui sont le résumé de notre situation actuelle, et toutes les raisons pour nous, les derniers des Mohicans, de nous battre pour une idée que portaient déjà les pères de nos pères, une idée qui fait partie de l’homme, une idée qui est l’homme, à savoir l’idée de liberté.
“Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente, il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes…, l’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées.
Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle.
Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité, et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter…, il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste : que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif… surtout pas de philosophie.
Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, des informations et des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif…, on occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique.
Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser, comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.
En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté”…
Ce texte a été écrit en 1939 par Charles Sannat