L’écriture est une jouissance de l’âme
Lorsque je lis les messages de commentaires que l’on m’adresse sur certains panneaux de messages, emplis de calomnies et de vulgarités censées exorciser ma personne et me faire fuir d’ici, je me dis que les personnes qui tapotent sur leur clavier, la bave coulant du rictus de leurs lèvres déformées de haine, sont bien de piètres et anodines petites choses insignifiantes.
Que n’avez-vous un bel et subtil écrit à me mettre sous la dent, un texte fin et recherché qui porterait à réfléchir la multitude des pseudos anonymes qui errent sur le Web…..
L’écriture est une jouissance, j’aime écrire, j’adore cet acte.
Ecrire les mots est un plaisir qui compense le fait de devoir parler de choses dures, perturbantes.
J’ai écrit sur des amis, des membres de ma famille, leurs souffrances, leur mort.
C’est dur, très dur, en faire une histoire, ça vous aide .
L’écriture est un acte universel, en période d’écriture je rêve de ce que j’écris toutes les nuits…..
Si je travaille trop longtemps, je plane littéralement, la sensation de ce ” trip ” dans l’écriture est géniale, j’adore ça, mais après c’est terrible, très dur, comme un camé en pleine descente.
Il y a fondamentalement deux sortes de littérature, l’une vous aide à comprendre, l’autre vous aide à oublier…..
La première vous aide à devenir une personne libre et un citoyen libre., l’autre aide les gens à vous manipuler.
L’une s’apparente à l’astronomie, l’autre à l’astrologie…..
Critère qui différencie l’excellence de la médiocrité.
Essayer de vivre et/ou de faire l’amour avec une personne qui a aussi peu d’expérience que l’on en a soi-même me semble à peu près aussi insensé que de s’aventurer en eau profonde avec une personne qui ne sait pas nager non plus….
Les sots et sottes qui me critiquent si mal, se demanderont, pour autant qu’ils et elles comprennent le sens des mots, si tout ce que j’écris est autobiographique….sans voir l’œuvre d’art que l’on peut tirer dans les alcôves de multiples ébats.
Tout, tourne sur une base que bien peu savourent dans ses orgiaques déviances… en séries d’é-mails comme autant de nouvelles plus ou moins longues, é-mails de tentations qui disent l’absence d’amour qui se fatigue d’une personne qui n’a jamais été là.
Ce sont des é-mails au vent, écrits par on ne sait qui ne formera sans doute qu’un portrait de plus en plus éloigné de la réalité virtuelle….
Un agglomérat de miettes et fragments qui se solde par un constat susceptible d’appel décrétant qu’entre le virtuel et moi, la désillusion a fini par être au rendez-vous.
Diantre, faut-il souvent une certaine retenue et une ferveur à décrypter comme autant de hiéroglyphes, les hétéronymes et les é-mails de divers pseudo-maniaques, pour rendre vie à des fantômes sans les figer dans leur passé, y alternant comme les mouvements passionnés de l’archet et les frappes sourdes de la contrebasse, un récital de phrases…
Je place souvent quelques épisodes dramatiques, similaires au hasard objectif de découvrir la photo d’une femme aimée jadis, au beau milieu d’une gazette ayant servi à emballer des salades, salades qui se retrouvent dans l’histoire déroulante de ce récit apocalyptique de l’écriture contemporaine…..
La vraie folie n’est ce la normalité ?
C’est l’élan qui fait la différence, les idées autres, les désirs à l’improviste, et certains caprices câlins….qui donnent toute la saveur à la vie.
Les choses se passent et s’harmonisent guidées par un rien, un rien toujours différent, car une partie d’histoire ne se raccorde pas à une autre partie d’histoire, tout comme chaque vie a son accent propre, différent de l’accent des autres, quoique surnagent quelques rimes intérieures qui lient le tout.
En fait, quelque part, je dois être un humoriste déjanté, catalogué ” vulgaire ” par ceux et celles qui ne supportent pas le fait qu’une pensée provocante peut être traduite par des mots décapants.
Pourquoi faudrait-il avoir honte de montrer par l’écriture, que l’humain peut être un voyeur toujours en quête de voir les autres dans leurs secrets interdits pour se réconforter des sentiments qu’il devine en lui….
Ahhhhh, si Baudelaire revenait et se connectait sur Internet, il serait à la fête, il n’aurait plus un, mais plusieurs pseudos à déshabiller, une foule de pseudos qui se tirent dans les pattes et, croyant se distinguer entre eux, finissent par se ressembler tous…
Pseudos Québécois, pseudos Français, Pseudos Belges, Pseudos Suisses, Pseudos Pseudos et vrais faux Pseudos quoique faux vrais aussi.
En son temps, l’auteur aigri des “Fleurs du mal” fustigeait déjà ses contemporains, aujourd’hui il fustigerait de même les débiles folies du « Web »…
Il ne pouvait savoir que le progrès de la démocratie encouragerait à ce point la scissiparité, que chacun et chacune ne rêverait plus que de se retrouver virtuellement bien à l’abri devant son petit écran d’ordinateur, pour câliner ses petites et piètres valeurs, ses petites manies, et ses crétineries d’insolentes bêtises…..
Ces réflexions teintées comme toujours d’humour, en ce cas plus que jamais la politesse du désespoir face à cet univers invraisemblable, me viennent tandis que je songe déjà à autre chose….
N’ayant toujours pas reçu de lettres de menaces, de colis piégés ou d’ultimatum de l’Organisation de la défense internationale du « Web », ni même aucune fatwa des associations de transsexuelles libérées, tout comme aucune remontrance du conseil de l’ordre des maitres-queux, je prends cette absence d’hostilité comme un véritable plébiscite et m’engage plus avant….
Je constate, non sans une certaine fierté, que jamais auparavant le public n’avait marqué un tel soutien et une telle adhésion à mes propos envoûtants….
Je voudrais donc profiter de l’occasion qui m’est donnée de m’exprimer ici, pour remercier tous ceux et celles qui se sont empêchés de m’envoyer des lettres é-mails d’insultes et autres détritus postaux.
Merci. mille merçi…..
Nous allons donc poursuivre tous et toutes ensemble notre voyage dans les arcanes du « Web », au centre des pires démences de vos imaginaires…..
Joyeux Noël aux pépères et mémères noëlles, bonnes fêtes de nouvel-an aux anciens ans, joyeuses Pâques aux cloches et surtout aux clochettes….
Pensez toutes et tous que de trop nombreuses personnes qui n’ont pas les moyens de perdre leur temps en vaines crétineries sur le « Web » par défaut de posséder un dixième d’ordinateur d’occasion, passeront les fêtes dans le froid et la solitude….
Partout dans le monde l’année a amené son lot de misères, de violences et de tragédies, en cause…; l’incompréhension des hommes et femmes.
C’est cette incompréhension qui génère les pires extrémités et folies, et nous en vivons quelques unes de-çi-de-là, sous le couvert de pseudos immondes de crétinisme exacerbé…