La descente aux enfers !
Mars 2020… Le CAC 40 à 4.118,36, soit -32,35 %, depuis le 1er janvier, le Dow Jones à -25,71 %, après un rebond injustifié de 9,26 % suite à la simple proclamation de l’état d’urgence vendredi dernier.
En 2008, après le krach qui avait suivi la faillite de Lehman Brothers, les marchés avaient mis six mois pour toucher le fond. La descente aux enfers devrait continuer… on n’attend plus que les prochaines victimes parmi les “hedge funds” spéculatifs dans les prochaines semaines, les rumeurs les plus folles circulant sur H2O, une filiale de gestion de Natixis.
Quant à l’indice VIX de la peur qui était de 15, en février, il a flambé début mars 2020 jusqu’à 70, soit au même niveau qu’en 2008.
On assiste à un choc de l’offre, avec le blocage des chaînes de production en Europe et d’approvisionnement de Chine (chômage partiel de 7.000 ouvriers de Volkswagen, près de Barcelone, et de Škoda, en Tchéquie, par manque de pièces) et un choc de la demande dans tous les pays touchés par le virus. Les bénéfices chutent, comme dans une économie de guerre, avec des faillites dans les secteurs exposés.
Bruxelles promet une flexibilité maximale et Macron veut jouer au Mario Draghi de la BCE avec son “quoi qu’il en coûte”, mais les garanties accordées, les prêts non remboursés, le coût du chômage dont le partiel, la chute du PIB avec moins de recettes fiscales, c’est, au minimum, 200 milliards d’euros pour seulement deux mois de coronavirus, soit un déficit public 2020 de 12 % du PIB , avec une dette publique française de 110 % du PIB jamais contrôlée jusqu’à ce jour durant le mandat de Macron… comme la dette italienne, elle est irremboursable.
L’État sortira de la crise sanitaire en situation de faillite, les entreprises privées survivantes étant encore plus endettées. depuis 2008, les dettes ne font qu’augmenter tous azimuts partout dans le monde pour des raisons différentes et ne peuvent pas monter jusqu’au ciel !
Serait-ce la fin ?
La BCE va continuer la politique de création de fausse monnaie avec un “QE” supplémentaire, par rapport aux actuels 20 milliards d’euros mensuels, de 120 milliards d’euros en 2020 afin de racheter, entre autres, les obligations des États en quasi-faillite… elle va aussi accorder des prêts TLTRO aux banques pour sauver les PME et les entreprises, le taux préférentiel négatif étant de -0,75 %.
Les ratios sécuritaires des banques sont allégés et les tests de résistance supprimés : on n’attend plus que les faillites bancaires !
Aux États-Unis, l’injection supplémentaire, déjà exceptionnelle, de 150 milliards de dollars sur le marché monétaire du “repo” sera multipliée par dix : 1.500 milliards de dollars !
Le monde, Japon inclus, va tout droit vers la récession car, comme le dit très justement l’économiste Christophe Barraud : “Le seul moyen pour contrôler l’épidémie, c’est de tuer l’économie !”
Quant à la chute du prix du baril de pétrole, elle s’explique par le désir de Riyad et de Moscou de se débarrasser du pétrole de schiste américain en mettant en faillite cent compagnies pétrolières… une sorte de revanche…
L’Italie se bat contre le coronavirus mais pourrait bien être le prochain cygne noir, déclenchant l’explosion de l’Union européenne et de la zone euro avec ses banques en quasi-faillite, sa dette publique de 135 % du PIB, son taux de croissance déjà nul, sa démographie catastrophique.
Juste après le discours de Lagarde, les taux italiens à 10 ans se sont envolés de 1,2 à 1,6 %, contre -0,548 % pour le Bund allemand.
L’or n’a baissé que suite aux prises de bénéfices pour combler les pertes sur les actions et pourrait s’envoler vers des sommets, comme ce fut le cas après 2008, avec un bond des cours de 1.200 dollars l’once en trois ans.
La triste réalité, c’est qu’avec le coronavirus pandémique dans le monde entier, tous les pays déjà hyper-endettés, entreprises privées et particuliers inclus, n’auront d’autre solution, pour survivre, que de s’endetter encore davantage et de faire tourner la planche à billets.
La crise de 2020 sera pire que celle de 2008 car il y aura, d’abord, mise à l’arrêt de l’économie réelle.
Un krach obligataire et immobilier avec des taux qui s’élèvent subitement jusqu’à 20 % dans un monde hyperinflationniste est aussi probable.
La BCE ne pourra pas combattre une perte de confiance dans le Système économique et financier qui débouchera probablement sur une crise sociale et politique, voire une révolution conservatrice, fin 2020 ou, au plus tard, en 2021.
L’argent bon marché des banques centrales et les aides des États en milliards ne peuvent que soulager les effets de la crise ; ils ne combattent pas la cause de l’épidémie.
On est en présence d’un choc économique de l’offre et de la demande (tourisme, transports aériens) pire par son intensité, à celui de 2008, même s’il est de nature complètement différente.
La réponse monétaire des banques centrales n’est pas appropriée : les baisses de taux ne sont faites que pour enrayer l’effondrement des marchés boursiers.
La Fed – signe de pessimisme à long terme – a surpris, mardi, en réduisant ses taux de 0,5 % et programme une baisse supplémentaire de 0,5 % pour la mi-mars ; mais seul le vaccin de l’Institut Pasteur (qui serait à l’origine de la Pandémie au départ de son usine/laboratoire située en Chine exactement là ou le Coronavirus à débuté la fin d’un monde) serait efficace…, le problème à surmonter est que le monde entier va le suspecter d’avoir inventé un virus et son vaccin pour en tirer profit)…
Pendant ce temps les gens meurent et la Fed tire ses dernières munitions, tout comme la BCE, et n’aura plus aucune marge si la crise empire.
Les banquiers centraux renvoient la balle aux gouvernements en leur demandant d’utiliser l’arme budgétaire, mais cela n’est valable que pour l’Allemagne et la Hollande, des pays sérieux, pas pour des États hyper-endettés comme la France, l’Italie, le Japon ou les États-Unis.
Nous vivons dans un monde où les dettes (produits dérivés bancaires inclus) représentent 1,5 million de milliards de dollars.
Le secteur bancaire est déjà touché de plein fouet : Société générale, Crédit agricole et BNP Paribas accusent des baisses de 30 % depuis le début de l’année… et cela va passer à 60% dans les prochains jours…
Le chômage a, aussi, déjà fait son apparition en France, puisque 400 entreprises ont déposé un dossier pour 6.000 salariés.
Les faillites ont débuté et vont rapidement se multiplier.
La seule façon de se sortir du guêpier serait un immense QE de création monétaire et des prêts long terme TLRO par la BCE, les gouvernements italien et français étant exsangues.
Ce sera, alors, le début de l’hyperinflation et de la perte de confiance dans la monnaie.
La BCE pourrait commencer par doper de 10 milliards d’euros supplémentaires son programme de rachats d’actifs plafonné, depuis octobre, à 20 milliards mensuels.
On va entrer dans une spirale infernale avec une économie à l’arrêt et des clients qui n’achètent plus (déjà qu’il y avait absence de commandes pour Airbus en février).
La récession globale a, en fait, déjà commencé.
En Chine, le redémarrage est un rêve et 85 % des PME chinoises sont à l’arrêt.
La conséquence directe d’une catastrophe sanitaire est le confinement inévitable, ce qui a été décrété par Macron…, ce qui va entraîner une dépression économique durable.
Thierry Breton parle déjà de récession pour l’Allemagne et l’Italie, tandis que l’OCDE ajuste à la baisse les taux de croissance mondiale.
Selon l’économiste Simon Wells : “Il est peu probable que l’assouplissement monétaire ramène les gens dans les magasins ou au travail s’ils ont peur de tomber malades”…
Mais le plus préoccupant, au-delà de la dégringolade des Bourses, signe de krach à venir, c’est que le taux de l’obligation du Trésor américain à 10 ans s’est replié sous celui, inimaginable, de 0,7 % !
L’achat d’obligations correspond à une fuite du marché des actions vers la sécurité… c’est un renversement provocateur de la courbe des taux, annonciateur de dépression économique et de chômage.
Malgré la correction en cours, les actions sont toujours aussi chères qu’en 2000, au pic de la bulle Internet… la dégringolade devrait donc se poursuivre comme en 1929, 2000, et 2008.
Les obligations à taux négatifs ont atteint le chiffre de 14.000 milliards de dollars, dont 3.700 milliards d’emprunts d’État, et les stocks d’or des ETF ont grimpé à 2.700 tonnes.
Goldman Sachs voit l’or à 1.850 dollars l’once, si le coronavirus ne peut être maîtrisé d’ici la fin du deuxième trimestre ; selon Jeff Curie, l’un de ses dirigeants : “l’or, à l’inverse des êtres humains et des économies, est immunisé contre le virus”.
Le coronavirus a fait sortir de sa cachette le monstre caché dans ce “Système” de pacotille… les banques centrales et les gouvernements ne peuvent rien contre lui dans des économies sous respiration artificielle qui ne tiennent plus, aujourd’hui, que par des bouts de ficelle.
Comment va évoluer l’épidémie, avec quel impact économique dans la durée, c’est toute la question…. le pire n’est pas certain mais très probable.
Il faudra bien que ce cycle d’expansion artificiel, de onze ans de hausse, trouve son terme d’une façon ou d’une autre.