Un jour, promettez-le-vous, oui, promis, juré, vous arrêterez de vous faire avoir par tous ces machins et bazars consuméristes que les merdias vendus à la pub et aux aides étatiques par millions, au garde-à-vous devant leurs proprios-milliardaires bienfaiteurs, vous prétendent ultra attendus !
Ces putes de l’info qui prétendent être les seuls chantres de “LA” vérité vraie vous balancent d’authentiques fake-news gouvernementales, vous promettant et vous certifient du rêve pour finalement vous ramener plus bas que terre…
Il s’agit ici de souligner que nos vies sont ainsi complètement gâchées, dépréciées, avilies, alors que nous faisons (presque) tout pour croire à cette part de rêve imaginé, alors que nous sommes poussés en pleine phase finale, le souffle coupé, tournoyant, virevoltant, flottant tout là-haut, au septième ciel des illusions perdues…
Il y a un truc magique dans cet état de pur faux émerveillement… puis d’effroi quand on revient sur terre alors qu’on pensait se délecter à l’envi d’être envoûté, alors que nous sommes réduits à néant avec nos espoirs extatiques… s’ensuit inévitablement divers rebondissements ne s’embarrassant guère de subtilités où il faut en plus (surtout) endurer les symbolismes lourdingues de la société, car, finalement vous n’avez pas grand-chose à y redire, à la rigueur, parce que ça fait limite partie d’un contrat tacite des codes et des intentions.
Les prouesses ne suffisent plus, à la longue… et peinent à masquer les complaisances d’une épopée qui n’est pourtant, dans vos têtes, que prémisses totalement excitantes, avant de céder sous trop de scories et s’engouffrer dans un trop-plein de formalismes parce que tout pari a forcément quelque chose de perdu.
Attention… je tiens à être clair, la stupidité des imbéciles est hypnotique car il y a trop de chimères et d’illusions d’optiques, à croire que c’est fait exprès, qu’il est impossible que la vie soit aussi nulle que ça… et pourtant tout est possible… tout n’est que trop vrai, la réalité dépasse la fiction des romans prophétiques…
Réfléchissez par exemple à l’image télévisée de “Notre” Président Macron discourant devant les drapeaux Français, Européens et Américains de l’horreur des “Trumpistes” envahissant le Capitole ! Demain il discourra sur la légitimité de bannir Trump des réseaux sociaux et des médias… Quel fumiste ! Trump a eu 78 millions de voix et Bidden 80 millions… Les GAFAM radient presque 50% des américains pour se vendre à un système qui, entre autres, est à la base de l’escroquerie du Covid19… Si “ils” le font pour un gars qui à 88 millions “d’amis” Facebook, imaginez que faire de même pour vous, c’est simple ! C’est d’ailleurs ce qui se passe avec le Covid19 !
Qui ose mettre ce “machin” en doute est un complotiste, un révisionniste, un possible antisémite et un ennemi de la nation…
Ce que Macron oublie “royalement” c’est que notre révolution de 1789 était pire que la visite de “Trumpistes” au Capitole ! Les Trumpistes n’ont guillotiné personne ! Ce qui se cachait derrière son discours, c’est une allégeance au “Nouvel Ordre Mondial en marche”, une ode à l’implantation d’une “dictatucratie”... Et on reste là à gober ses dires !!!!! Demain se sera vous, un mot de trop, une remise en cause et hop… Exclusion !!! Après demain, si vous refusez le vaccin qui est une intrusion dans votre corps, vous n’aurez plus droit à rien, plus de voyage, plus rien… Etape suivante, vos cartes de crédit mises en panne, vous devenez des parias… L’excuse est la santé publique… J’ai le souvenir de mes parents qui en 1940 ont vécu pareil, là c’était pour perpétuer une race pure… Il est temps de dire “Stop, ça suffit les conneries, pas envie d’une clique d’Hitler clonés dirigeant nos nations”… !
Je termine avec cette chanson de Renaud dont les paroles appuient là où ça fait mal, qui vexent l’air de rien, qui nous cassent en douce, avec une classe languide, exquise même quand elles discourent sur la misère, là-bas chez les autres. Car qu’elles s’appellent Juliette, Betty, Marianne ou Inès, il en est qui sont “libérées”, mais d’autres qui sont femmes au foyer, des femmes d’intérieur, des femmes domestiquées, matées, l’ego par terre et la vie en rose encore plus. Et ces Mesdames rêvent… du réveil aux ombres du soir, de la cuisine à la chambre, de cabines d’essayage au chemin de l’école, elles vont et viennent comme des spectres, asséchées… avec une peur concrète, intersidérale au ventre qui attend les vibrations des ailes de papillons… Il y a là, en elles, une angoisse du vide, ce vide d’une vie sans plus rien, plus d’envies, de désirs, de grands espaces… Une vie grise abandonnée à l’abandon, que jolie maison et jolis enfants ne peuvent satisfaire pleinement, à fond. La vie ressemble à un vrai bordel, c’est sûr que j’ai l’art de me la compliquer, que je le fais exprès pour pouvoir nourrir mes textes de la substantifique moelle du destin… Sans doute est-ce possiblement vrai !
Sur la tabl´ du salon
Qui brille comme un soulier
Y a un joli napp´ron
Et une huitr´-cendrier
Y a des fruits en plastique
Vach´ment bien imités
Dans une coupe en cristal
Vach´ment bien ébréchée
Sur le mur, dans l´entrée
Y a les cornes de chamois
Pour accrocher les clés
D´ la cave où on va pas
Les statuettes africaines
Côtoient sur l´étagère
Les p´tites bestioles en verre
Saloperies vénitiennes
C´est tout p´tit, chez la mère à Titi
C´est un peu l´Italie
C´est l´ bonheur, la misère et l´ennui
C´est la mort, c´est la vie
Y a une belle corrida
Sur un moche éventail
Posé au d´ssus du sofa
Comme un épouvantail
Sur la dentelle noire
Y a la mort d´un taureau
Qui a du mal à croire
Qu´il est plus sous Franco
Y a une pauvre vierge
Les deux pieds dans la flotte
Qui se couvre de neige
Lorsque tu la gigotes
Le baromètr´ crétin
Dans l´ancre de marine
Et la photo du chien
Tirée d´un magazine
C´est tout p´tit, chez la mère à Titi
Mais y a tout c´ que j´ te dis
C´te femme là, si tu la connais pas
T´y crois pas, t´y crois pas
Sur la télé qui trône
Un jour j´ai vu un livre
J´ crois qu´ c´était “Le Grand Meaulnes”
Près d´ la marmite en cuivre
Dans le porte-journaux
En rotin tu t´en doutes
Y a Nous-Deux, l´ Figaro
L´ Catalogue d´ la Redoute
Pi au bout du couloir
Y a la piaule à mon pote
Où vivent ses guitares
Son blouson et ses bottes
Sa collec´ de B.D.
Et au milieu du souk
Le mégot d´un tarpé
Et un vieux New Look
C´est tout p´tit, chez la mère à Titi
Le Titi y s´en fout
Y m´ dit qu´ sa vie est toute petite aussi
Et qu´ chez lui, c´est partout
Quand y parle de s´ barrer
Sa mère lui dit qu´il est louf´
Qu´il est même pas marié
Qu´ ses gonzesses sont des pouffes
Et qu´ si y s´en allait
Pas question qu´y revienne
Avec son linge sale à laver
A la fin d´ chaque semaine
Alors y reste là
Étouffé mais aimé
S´occupe un peu des chats
En attendant d´ bosser
Y voudrait faire chanteur
Sa mère y croit d´ailleurs
Vu qu´il a une belle voix
Comme avait son papa
C´est tout p´tit, chez la mère à Titi
C´est un peu l´Italie
C´est l´ bonheur, la misère et l´ennui
C´est la mort, c´est la vie
On dit parfois que mes traits d’écriture semblent un peu forcés, un peu tirés sur la corde (ils le sont, sans aucun doute), mais ça passe bien, ça passe même très bien parce que mes histoires, malgré les clichés qu’elles trimballent et que vous buvez jusqu’à la lie, existent bien, consistantes et pleines, elles sont justes, vraies, jamais dans la commodité d’une énième étude sociologique, ce genre bien français qui plombe.
Mes textes sont écrits en farce mineure, mettant en scène des êtres à la dérive, ni beaux ni moches, simplement quelconques… qui exsudent une banalité agaçante, un conformisme mou, tout en se permutant une suffisance (mentalité sexiste, arrogance professionnelle, dédain ordinaire…) qui les rends tristes et petits, minuscules, drôlement pathétiques dans leur vie domestique… Je charrie constamment tout cela, tout ce barnum, ce panier de crabes… avec un humour crissant, étouffé… et avec lui l’horreur sourde d’une routine existentielle qui englue, punaise… et c’est assez terrible.