La religion est le soupir de la créature opprimée… (Karl Marx)
Karl Marx est né en 1818, il est décédé en 1883.
Ce temps parait si lointain en cette fin 2009 !
Ce qu’il a écrit est toujours d’actualité, particulièrement cette citation :
” La religion est le soupir de la créature opprimée, l’âme d’un monde sans coeur, comme elle est l’esprit de conditions sociales d’ou l’esprit est exclu. Elle est l’opium du peuple. L’abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est l’exigence que formule son bonheur réel. Exiger qu’il renonce aux illusions sur sa situation, c’est exiger qu’il renonce à une situation qui a besoin d’illusions. La critique de la religion est donc en germe la critique de cette vallée de larmes dont la religion est l’auréole“…
Une recherche approfondie m’a appris que cette phrase n’avait rien de spécifiquement “Marxiste“.
Thèse…
A quelques nuances près, on retrouve le même sens chez Kant, Herder, Feuerbach, Bruno Bauer et beaucoup d’autres, qu’on résumerait par le fait que la religion ne serait qu’une gigantesque escroquerie visant à manipuler les masses (les populations) en affirmant son influence néfaste sur l’humanité !
Combattre la religion n’aurait donc, en fait, rien d’intolérant, ce serait tout simplement prôner la raison à l’illusion !
En promettant un monde meilleur dans l’au-delà, avec pour seule condition de se plier au dogme, le croyant est en effet conditionné à subir les pires injustices durant sa vie…, il est de ce fait, complètement anesthésié du cerveau, dénué de raisonnement critique… et abreuvé de chimères, de promesses fallacieuses, plongé dans un onirisme fantasmagorique d’un futur bonheur, virtuel ou concret, selon le degré de sa foi et selon la dose de soporifique religieux qu’il est en mesure d’assimiler.
Mais la phrase de Karl Marx continue plus avant :
“La critique a dépouillé les chaînes des fleurs imaginaires qui les recouvraient, non pour que l’homme porte des chaînes sans fantaisie, désespérantes, mais pour qu’il rejette les chaînes et cueille la fleur vivante. La critique de la religion détruit les illusions de l’homme pour qu’il pense, agisse, façonne sa réalité comme un homme désillusionné parvenu à l’âge de la raison, pour qu’il gravite autour de lui-même, c’est-à-dire de son soleil réel. La religion n’est que le soleil illusoire qui gravite autour de l’homme en tant que l’homme ne gravite pas autour de lui-même”.
C’est donc la tâche de l’histoire, après la disparition de l’au-delà de la vérité, d’établir la vérité de ce monde-ci…, c’est en premier lieu la tâche de la philosophie, qui est au service de l’histoire, une fois démasquée la forme sacrée de l’auto-aliénation de l’homme, de démasquer l’auto-aliénation dans ses formes non sacrées…, la critique du ciel se transforme par là en critique de la terre, la critique de la religion en critique du droit, la critique de la théologie en critique de la politique.
Cela signifie que comme la religion rend l’oppression supportable, elle est semblable à une drogue, à un somnifère qui endort le peuple.
La religion est en ce sens une aliénation profonde et généralisée des hommes.
Il faut pouvoir briser ces chaines absurdes et critiquer les idéologies religieuses, ce qui nécessite une critique totale du système économique et politique qui se renforce des croyances, même si, par “croyances“, il faut sous-entendre : Manipulation au delà des religiosetés…, car la religion est un pouvoir.
Karl Heinrich Marx, est né le 5 mai 1818 à Trèves en Rhénanie, il est décédé le 14 mars 1883 à Londres.
Qui est Karl Marx ?
C’était un philosophe, économiste, théoricien socialiste et communiste allemand.
Il est célèbre pour ses livres, dont : “Conception matérialiste de l’Histoire“…, ses descriptions des rouages du capitalisme… et pour son activité révolutionnaire au sein des organisations ouvrières en Europe.
Son père, Herschel Marx (1782–1838), était un avocat issu d’une famille de rabbins et de marchands, il s’est converti au protestantisme en 1816 pour pouvoir exercer sa profession (la religion juive préconise le mensonge pour mieux s’infiltrer…, l’invocation Kol-Nidré expurgeant toutes les fautes et obligations)… et a changé son prénom en Heinrich.
Sa mère, Henriette Pressburg (1788-1863), est issue d’une famille juive hollandaise.
Karl Marx a été baptisé dans le luthéranisme en 1824 et confirmé à l’église de la Trinité de Trèves en 1834.
Ce simple survol explique à lui seul que Karl Marx était à la fois juif, chrétien, protestant, luthérien…, un cocktail l’ayant mené à devenir athée…
Après avoir étudié le droit, l’histoire et la philosophie, il devient journaliste à la “Gazette Rhénane” dont il deviendra le rédacteur en chef en 1842, donnant à ce média une nette tendance démocratique révolutionnaire.
Contexte historique et philosophique…
Le gouvernement allemand va le censurer plusieurs fois, puis va interdire ce journal en 1843, la même année où Karl Marx se marie avec Jenny von Westhalen, issue de la noblesse prussienne.
Ils auront plusieurs enfants, mais seules 3 filles parviendront à l’âge adulte (nées en 1840, 1845 et 1855).
Son journal étant interdit de publication, il part en famille, vivre à Paris où il tente de recréer un journal, qui ne sera publié qu’une fois.
Il va se retrouver à une sorte de croisement des pensées : la philosophie de Friedrich Hegel et Ludwig Feuerbach en Allemagne…, l’utopisme français de Saint-Simon et Fourier…, l’économisme de Smith et Ricardo en Angleterre…, ce qui va l’amener à développer sa doctrine philosophique : “Tout part de l’homme comme être agissant et non comme être pensant”…
Dans cet envol intellectuel, il prend, avec Friedrich Engels, une part active dans des groupes révolutionnaires parisiens et il critique la religion et l’Etat, qui sont pour lui des réalisations imaginaires, affirmant qu’il faut que l’homme ait une conscience humaine et non une conscience divine.
Le gouvernement prussien va demander qu’il soit chassé de Paris, étant considéré comme un dangereux révolutionnaire, il va alors s’installer à Bruxelles/Ixelles, 50, rue Jean d’Ardenne entre janvier 1847 et février 1848.
C’est à Bruxelles que, passant de la théorie à la pratique, Karl Marx crée avec Friedrich Engels la “Ligue des communistes” et rédige avec lui le “Manifeste du parti communiste“.
Karl Marx va y peaufiner sa philosophie basée sur la lutte entre les exploitants et les exploités :
“Le matérialisme dialectique se caractérise par le primat de l’histoire (tout évolue), le progrès venant de contradictions résolues, l’action réciproque des choses les unes sur les autres, le progrès par bonds, par crises brusques et soudaines (révolutions). Le prolétariat doit s’organiser à l’échelle internationale afin de s’emparer du pouvoir et, après une période de transition (dictature du prolétariat), conduire à l’abolition des classes et la disparition de l’Etat (communisme)”.
Karl Marx y prédit la fin de la société actuelle où le capitalisme se détruira lui-même, permettant ainsi l’avènement d’un état ouvrier.
Une révolution éclate cette année-là en Allemagne et Karl Marx part pour Cologne.
Il devient rédacteur en chef de “La Nouvelle Gazette Rhénane” jusqu’en mai 1849 ou la “contre-révolution” reprend le pouvoir et le traîne devant un tribunal pour ses proclamations révolutionnaires.
Il sera acquitté après avoir proclamé : “Le premier devoir de la presse est de miner toutes les bases du système politique actuel“…
Après l’échec de la Révolution allemande, il ère entre Paris et Londres, ville où il choisit de s’exiler.
Il devra y faire face à une misère extrême, un de ses enfants va même mourir de faim !
En 1850, Karl Marx va écrire des centaines d’articles mal payés pour survivre, pour des journaux tel le New York Tribune
Il a toutefois le courage et les ressources intellectuelles nécessaires pour mener en parallèle son activité militante (animation de la première “Internationale ouvrière“)… et c’est dans ce climat et dans cet esprit, dans cette condition aussi d’être rejeté, en dérive et complètement exsangue financièrement, qu’il va débuter la rédaction de son oeuvre majeure, “Le Capital“, qu’il laissera inachevée après deux décennies d’une vie pauvre et austère, soutenu financièrement, épisodiquement par son ami Engels qui était lui-même en situation financière délicate…
Ce n’est en effet qu’après ces 17 années, qu’en 1867, il publie la première partie de son œuvre “Le Capital“…
Il va continuer d’écrire les deux tomes suivants, mais il ne laissera que des brouillons inachevés à sa mort qui survient le 14 mars 1883.
Ses théories seront reprises après sa mort sous une forme dogmatique : “Le Marxisme“, ce qui servira de fondement aux mouvements communistes et socialistes de la fin du XIXe et du début XXe siècles.
Et… aussi de justification de leurs excès !
– La critique de la philosophie du droit de Hegel (avec Engels, 1844)
Principales oeuvres…
– Thèses sur Feuerbach (1845)
– Idéologie allemande (avec Engels, 1846)
– Misère de la philosophie (1847)
– Manifeste du parti communiste (avec Engels, 1848)
– Les Luttes de classes en France (1850)
– Contribution à la critique de l’économie politique (1859)
– Le Capital (1867-1883)
– Guerre civile en France (1871)
Karl Marx, pour/contre, thèse/anti-thèse…
Philosopher sur la philosophie…
Je ne saurai jamais qui étaient véritablement Karl Marx, Platon, Kant, Herder, Feuerbach, Bruno Bauer et beaucoup d’autres.
Ces philosophes sont tous morts, leurs livres, leur doctrine philosophique, leur biographie, peuvent m’éclairer sur eux, mais je ne saisirai jamais la vérité de leurs existences.
Classifier Marx en pour/contre avec une thèse et une anti-thèse, c’est nier le tout qu’il était !
Il n’y a véritablement ni pour ni contre, ni positif, ni négatif…
Etre “pour” c’est être en phase avec ses pensées (ses écrits), être “contre“, c’est refuser opiniatrement que la religion est l’opium du peuple.
Proust c’est la totalité des oeuvres de Proust…
Le génie de Racine c’est la série de ses tragédies…
Karl Marx c’est une philosophie déterminée…
En dehors de cela, il n’y a rien.
Pourquoi attribuer à Racine la possibilité d’écrire une nouvelle tragédie, puisque précisément il ne l’a pas écrite ?
Serait-il concevable que quelqu’un écrive une tragédie de Racine supplémentaire ?
Qui pourrait s’arroger le droit de continuer l’écriture de la suite du “Capital” de Marx…
Personne !
Donc, un homme s’engage dans sa vie, dessine (écrit) sa figure… et en dehors de cette figure il n’y a rien…
“L’existence ne sert donc à rien, non seulement parce qu’elle s’achève par la mort, mais parce que ceux qui existent ou ont existé restent ignorants de ce qu’ils sont en réalité…
Ainsi, la mort n’est jamais ce qui donne son sens à la vie : c’est au contraire ce qui lui ôte par principe toute signification”.
Si nous devons mourir, notre vie n’a pas de sens parce que ses problèmes ne reçoivent aucune solution et parce que la signification même des problèmes demeure indéterminée”…
Vivre toujours seul, depuis son enfance jusqu’à sa mort, sans aucun contact avec la société, au sein de la nature, c’est se condamner à se subir soi-même…
Vivre en société, c’est se contraindre à n’extérioriser que quelques petites dimensions de ses aptitudes car la société n’accepte jamais toutes les virtualités et possibilités…, la société a tendance à enfermer dans un rôle précis, quel qu’il soit, à empêcher toute exagération d’originalité, à uniformiser…
De ces contraintes, la religion sert à endiguer les pensées, à les canaliser, théoriquement vers un bonheur général, mais ce n’est qu’une illusion qui ne sert qu’à enrichir ceux qui peuvent inventer et créer la religion adéquate, puis à l’imposer.
De sorte que l’existence est un cadeau ambigu de la vie, tout ce que l’on croit saisir est mensonger.
La société n’a qu’une vocation : banaliser, vulgariser, uniformiser toutes les existences en fabricant des écrivains, des ingénieurs, des professeurs, des écologistes, des féministes, des fascistes, des musulmans, des républicains, des démocrates, des chrétiens, des Français, des Chinois, des Américains, des Juifs, des peintres…, bref en mettant à la portée de chaque individu des choix “vulgaires“, créant volontairement une contradiction flagrante, une antinomie insurmontable entre l’originalité de chacun, l’unicité de toute existence…, obligeant l’aspect commun, populaire et routinier, chacun étant obligé de se couler dans des choix et idées formatées par la société.
Et c’est là où l’extraordinaire pensée de Karl Marx va être déviée de son sens par le communisme et le socialisme, car si Marx en appelle à ce que chacun brise ses chaînes et devienne libre, en pensée et en action, même si cela implique à une fraternité…, il ne fait que réinventer une société sans nul doute bien pire, car exempte de rêves et d’espoirs au delà d’une vie trop courte ou la majorité des gens ne peuvent se grandir…
La religion, en ce sens, ferait donc partie de l’humain, du moins de l’humain primitif où primaire…, alors que la pensée de Marx découle d’une intelligence plus formée et s’adresse de même à des gens mieux formés intellectuellement.
C’est cette “intellectualité” qui ferait l’être qui se dépasse, c’est ce qu’on pourrait nommer l’essence de l’humain, sa pensée libérée, sa capacité de tout comprendre et de ne pas s’affaiblir dans des craintes et énigmes ou la majorité invente des solutions par incapacité de pouvoir comprendre.
Cette “essence” est dès-lors une donnée antithétique à l’existence, existence et essence étant deux données diamétralement opposées…
L’essence de Karl Marx ce n’est ni Le Capital, ni Les Manuscrits de 1844, ni Le Manifeste du parti communiste, ni La Question juive, ni sa thèse de doctorat, ni ses diverses luttes politiques, ni son engagement révolutionnaire, ni son mariage avec Jenny, ni son exil en Angleterre, ni sa légendaire misère, ni sa phénoménale gloire posthume.
Les livres de Marx, la philosophie de Marx, les actes de Marx, les propos de Marx, les choix de Marx, sont des données insignifiantes de Marx.
L’existence de Marx se dérobe devant toute définition.
Marx est Marx et c’est la seule réalité.
Chercher à comprendre l’existence à travers le choix, l’acte, l’engagement, le travail, la profession…, c’est vouloir découper, chiffrer, comptabiliser l’existence…, cette réalité fluide et complexe qui échappe à toute mesure, à toute classification, à toute typologie.
En réalité, en toute intelligence, pour l’homme, l’essence est introuvable, elle ne se situe ni avant l’existence, ni après l’existence, ni après la mort, signifiant là aussi que à peine né, on commence à mourir…
Karl Marx, même si ce fut un génie visionnaire, c’est du passé !
Défendre l’indéfendable…
Le présent nous démontre que même si sa philosophie était novatrice, elle ne l’était qu’à son époque et la récupération de son oeuvre par le communisme et le socialisme n’ont rien apporté d’autre qu’un changement dans la continuité !
Eut-il fallu qu’il existât encore dans le communisme pour que celui-ci ne se mette immédiatement à dériver !
La pensée de Marx a en effet été déviée, déformée… et a généré la pire dictature de la fin du précédent millénaire avec Staline, qui était le pendant social à l’extrême… du nazisme.
Rejetant toute religiosité, le communisme a pourtant accepté que son meneur devienne un dieu, plus puissant même que le Dieu ou les dieux que tous prient, car capable d’en revenir aux pires moments de “la sainte Inquisition” pour forcer la population à croire qu’il ne fallait pas croire tout en croyant à autre chose…
Il y a du délire dans l’homme qui recommence sans cesse les mêmes folies !
Même actuellement (fin 2009) l’homme ne peut s’empêcher de croire à tout ce qu’on lui inculque !
Il réinvente même des lois liberticides pour se mutiler et se museler lui-même, s’enfermant dans un masochisme qu’il prétend novateur, s’interdisant de remettre des faits ou une religion en question pour ses dérives extrêmes et ses appels à la haine des autres jusque dans ses écrits prétendus “saints“…, réinventant d’autres formes d’inquisition, empêchant la libre pensée et toute critique par des lois condamnant par exemple, l’antisémitisme…
Les religions, même si elles se sont déforcées dans les individualismes, se sont ainsi, au contraire, renforcées dans les sempiternelles luttes de pouvoir, créant plus de conflits que de rédemptions dans la paix universelle et l’intelligence des populations… (l’exemple de ce qui se passe au Moyen-Orient est édifiant) !
Les gens sont peut-être moins abêtis par les religions, mais ils le sont d’avantages par la lobotomisation générale en des idées formatées…
C’est que, depuis Karl Marx, les meneurs ont compris que l’homme ne serait jamais parfait ni capable de penser que Dieu et tous les dieux…, c’est lui, c’est nous…, que notre mortalité est en réalité une immortalité dans l’ensemble, notre capacité à nous reproduire : Je suis mon père et ma mère, mes enfants sont moi, donc je suis l’immortalité de mon père, de ma mère et de tous les pères et mères qui leur ont donné la vie… et tous… et toutes… et moi… continuons d’exister…
Notre immortalité c’est notre ADN et tout ce que nous pouvons transmettre.
Ce n’est pas plus, mais ce n’est pas moins.
Admettre cette simple logique vaut toutes les philosophies du monde.
Il faut lire les philosophes, s’en imprégner, bien sûr…, mais les lire tous est impossible, donc lire lesquels et pourquoi ?
Mais ce serait lire des philosophies qui ne me concernent pas plus que ce que pensaient mes arrière-arrière-grand-pères… puissance mille…
Je pense que c’est ainsi (c’est-à-dire : tout ce que je viens d’écrire ci-dessus)…, qu’on cultive la vanité chez l’homme, son amour-propre… qu’on le pousse à ce qu’il se crée des faux rattachements, donc des fausses vérités, des formatages, des leurres…
Et de là viennent les guerres et les horreurs, parce que l’homme est capable de s’entretuer pour une déviance d’idée au nom d’une religion soi-disant d’amour.
Si l’humain disparaissait car imparfait, c’est parce que son corps n’évolue pas comme son cerveau qui lui même est limité de ses origines reptiliennes, donc basiques.
Les étudiants sont formatés par une éducation délivrée par des anciens étudiants devenus adultes “responsables” en un lieu, qui ont eux-mêmes été formatés…
En étudiant la religion pour ce qu’elle est, c’est implicitement la reconnaître… et comme des lois liberticides empêchent de la critiquer véritablement, on ne fait donc que perpétuer, par lobotomisation de la pensée, des reflexes abêtissants basés sur les grandes peurs inconscientes qui sont le propre de l’homme !
L’avenir est bien sombre parce que le système sociétal, tel que défini en tête de cette réflexion, empêche tout véritable renouveau de pensée.
Politiquement parlant, nous n’avons strictement plus aucun choix véritable, il n’existe nulle part de grands philosophes indépendants d’idées capables de fédérer les populations.
On nous propose des personnages abrutissants de vacuité, creux, sans sel, sans avenir, électoralistes, obligés de composer misérablement avec des supers commerçants fédérés entre-eux dans le seul but de réaliser des profits qui ne profitent nullement à la généralité.
L’esclavage est ainsi toujours d’actualité, les gens sont des esclaves soi-disant libres…, mais seulement libres de faire ce que quelques-uns leur permettent de faire…
Lorsque le terme “la liberté du travail” est apparu, ce fut la marque indélébile d’une régression généralisée car mondiale…, on entrait dans une sorte de “religion du travail“, le comble de l’absurdité !
Marx, oui Marx…, qu’as-tu fait et que fait-on en ton nom ?
Même indirectement !
Certains courants d’idées contemporains le laissent entrevoir.
A quoi ressembleront les religions de demain ?
De toute façon…, rien de bon pour l’humain !
Il y a d’abord la religion du travail, une totale inversion des valeurs du socialisme et du communisme qui en appellent “au droit de travailler“, mais tout en faisant le moins de travail possible !
Il y a ensuite la religion de l’argent, qui est devenue non plus une rétribution du savoir ou du travail, mais un moyen disposant de son autonomie…, à tel point qu’il en vient à supplanter l’humain dans l’échelle des valeurs…
Et il y a, bien sûr, toujours les lobotomisations de masse, qui se structurent, comme les credo classiques, autour du destin de l’homme et de l’univers, ou anticipent des paradis fabuleux d’où la souffrance serait exclue, divergeant ainsi, radicalement, des croyances traditionnelles.
Il est peu question de Dieu ou de salut de l’âme dans leurs thèmes eschatologiques.
En lieu et place de ces métaphysiques, on trouve un projet technique de transformation de l’humain en une créature autre.
Un être meilleur.
Du moins l’espère-t-on.
Peu importe que cette transmutation s’opère par le biais de rituels, de drogues, d’implants cybernétiques, d’autres méthodes encore, voire de toutes à la fois.
Les mêmes rêves travaillent bien souvent les doux “deadheads” aux pieds nus, les adeptes postmodernes de la “Chaos Magic k“, ou les transhumanistes du MIT qui préparent l’avènement du Surhomme Digital !!!
Pas question de parler ici de religions organisées, mais plutôt de thèmes mythologiques qui se rencontrent, se heurtent et se mélangent au gré des tourbillons informationnels qui agitent la noosphère.
Comme tout phénomène a sa pathologie, il arrive parfois qu’un courant d’idées se coagule en idéologie rigide, voire en secte : la Scientologie, tant par ses origines historiques que par sa thématique, appartient ainsi à ces “religions du futur“.
Malgré leur contenu outrageux ou délirant, l’influence des nouvelles mythologies ne se cantonne pas à des cercles restreints d’initiés.
Leur rôle est incontestable dans le développement des différentes sous-cultures des trente dernières années : du mouvement hippie, à celui des hackers, en passant par la techno, la musique industrielle…
Sans oublier l’écologie ou les nouveaux comportements sexuels.
Demain, elles pourraient bien orienter les choix technologiques et politiques et la philosophie de Karl Marx ne se trouve pas dans leur programme de domination des masses…
En réalité, nous en sommes arrivés à un culte de la désespérance… et nous nous sommes tellement blindés de stupidités et de préjugés, que nous ne savons et pouvons même plus fomenter une vraie révolution, simplement capable de faire d’imbéciles circonvolutions dans nos têtes…
La bêtise humaine est un puits sans fond, dans lequel les moins sots puisent matière à s’enrichir en prétendant à ceux qui y mijotent que la religion est le moyen d’en sortir…
Tout est religion, en trois mots tout est écrit…, lorsqu’on arrive au dernier chapitre, ce n’est qu’évidence…, tout est religion, même la vie…. Pour ma part, le seul problème dans un monde où il faut être fort pour ne pas mourir trop tôt, est l’éducation.
Au temps où Marx écrivait, peu de gens savaient lire…, le savoir n’était pas à la porté de tous, mais surtout de toutes !
Je reste persuadé que tant que les femmes n’auront pas d’indépendance et de pouvoir (pas les femmes qui ont les mêmes ambitions que les hommes ), l’humanité n’ira pas vers un monde meilleur…, l’interdépendance est une des solutions pour éviter les guerres.La religion d’aujourd’hui, c’est le culte de la jeunesse, de l’apparence, de l’avoir, de toutes sortes de prouesses inutiles, de diététiques qui mènent l’humain dans la deshumanité, dans le cercle vicieux de l’ignorance et ses dérives jusqu’à l’horreur.
Qu’on ne s’étonne pas que les humains qui survivent crient à l’injustice…
Alors, Marx, en finale ?
Réponse dans 2.000 ans…
Répondre avant cette échéance, serait vaine spéculation !
Merci de m’avoir lu…
Patrice De Bruyne
26/11/2009
Liste non-exhaustive des œuvres et textes…
– Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure (1841, thèse écrite en grec ancien).
– Remarques sur la censure (1842)
– Critique de la philosophie politique de Hegel (1843, publié de façon posthume)
– À propos de « La Question juive (1843)
– Pour une critique de la philosophie du droit de Hegel (1843)
– Manuscrits de 1844 (publié de façon posthume)
– Thèses sur Feuerbach (1845, publié de façon posthume)
– La Sainte Famille ou Critique de la critique critique (en collaboration avec Engels, 1845)
– L’Idéologie allemande (en collaboration avec Engels, 1846, publié de façon posthume)
– Misère de la philosophie (1847)
– Salaire (1847)
– Discours sur le libre échange (1848)
– Manifeste du Parti communiste (1848) : vol. 1 (éd. 1901)
– Travail salarié et capital (1849)
– Les Luttes de classes en France (1850)
– La constitution de la république française adoptée le 4 novembre 1848 (1850)
– Essais réunis (1851)
– Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte (1852)
– Introduction générale à la critique de l’économie politique (1857, publié de façon posthume)
– Principes d’une Critique de l’Économie Politique ou Grundrisse (1857-1858, publié de façon posthume)
– Contribution à la critique de l’économie politique (1859)
– Herr Vogt (1860)
– Matériaux pour l’économie (1861-1865)
– Théories de la plus-value (1862-1863)
– Adresse inaugurale et statuts de l’Association internationale des travailleurs (1864)
– Salaire, prix et plus-value (1865)
– Sur Proudhon (1865)
– Le Capital (1867 – seul le livre I a été achevé par Marx)
– Résolution sur l’alliance internationale de la démocratie socialiste (1868)
– Adresse sur la guerre (1870)
– La Guerre civile en France (1871)
– La nationalisation de la terre (1872)
– Discours d’Amsterdam (1872)
– L’indifférence en matière de politique (1873)
– Critique du programme de Gotha (1875, publié de façon posthume)
– Discours sur la Ligue communiste (1876)
– L’avenir social de la Russie (1877)
– La loi anti-socialiste (1878)
– Bolívar y Ponte (traduit en français par Louis Janover, 1999)
– Inventer l’inconnu, textes et correspondances autour de la Commune, Karl Marx, Friedrich Engels(2008)
Il n’existe aucune édition exhaustive des écrits de Karl Marx.
L’édition la plus complète en allemand est la “MEGA” (Marx-Engels-Gesamtausgabe), initiée par David Riazanov.
L’édition la plus complète en français est constituée des quatre tomes publiés dans la Bibliothèque de la Pléiade par Maximilien Rubel.
Crédits…
– Wikipedia 2009 : http://fr.wikipedia.org/wiki/Karl_Marx
– Photos : www.juergen-herres.de/jh-marx/marxfotos.html
– Extrait 1 : Karl Marx, Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel (1844), p197
– Extrait 2 : Auguy Makey, L’homme, le sublime zéro, Editions L’Harmattan (2008), p 100
Bibliographie…
– Aristote, Ethique à Nicomaque, Livre VII
– Davidson, Paradoxes de l’irrationalité, Ed. de l’Eclat, 1991
– Descartes, Règles pour la direction de l’esprit ; Méditations métaphysiques, première méditation
– P. Engel, Les croyances, article paru dans Les notions de philosophie, T. II, 1995, Folio
– Hume, Traité de la nature humaine ; Enquête sur l’entendement humain , Garnier Flammarion
– Pascal, Pensées, Ed. du Seuil, Trad. Br., Fr. 233
– Platon, République, Livre VII
– Spinoza, Tractatus Théologico-Politicus, Préface ; Ethique, Livre I, Appendice