La roulette russe contre le poker américain et le jeu de l’oie européen…
Pour les Maîtres hégémoniques du monde, appuyer sur la gâchette de la gestion de crise consiste principalement à mettre en ligne des PDF sur des sites gouvernementaux ! Lors de la panique financière de mars 2020, alors qu’un autre scénario de domination du monde se déroulait sans que quiconque ne se rende compte que c’étaient les Etats-Unis qui tiraient les ficelles afin que les vaccins deviennent obligatoires sous prétexte que le Coronavirus Covid19 se répandait encore, la Réserve fédérale des États-Unis a publié fiévreusement des documents de synthèse sur les facilités de prêt conçues pour générer de la liquidité en dollar, et, en réaction, les rouages du système financier se sont mis en branle, comprenant (avec l’aide d’appels téléphonés des Maîtres) que toute l’affaire pouvait encore se retourner contre eux. L’invasion des troupes russes en Ukraine le 24 février 2022, à obligé l’Office de contrôle des actifs étrangers (OFAC, Office of foreign assets control) – la section chargée des sanctions au sein du département du Trésor – de publier des annonces pré-formatées d’avance et de longue date dont l’objet est d’anéantir “l’ennemi Russe” en siphonnant la totalité des liquidités de son économie. En l’espace d’une semaine, les mesures ont ouvert une brèche dans la “Forteresse Russie” (Le Président Vladimir Poutine avait pourtant fait en sorte de rendre l’économie de son pays imperméable aux sanctions prévisibles), et Washington (capitale décisionnaire de l’Empire Hégémonique Américain) a une nouvelle fois démontré son impérialisme en utilisant de manière massive une guerre totale par le biais d’une arme économique ayant le pouvoir de dénier la liquidité en dollars d’autres pays afin de les piller à distance en leur volant la totalité de leurs avoirs.
La montée en puissance des sanctions qui sont les détonateurs de cette bombe atomique financière a été rapide. Après le début des frappes russes au Donbass, qui avaient été programmées par le biais du massacre quotidien des populations pro-Russes du Donbass Ukrainien (la Russie devant réagir alors que le mot d’ordre des USA à ses vassaux était d’attendre)… Washington a actionné son arme économique de destruction massive. Pour commencer les États-Unis ont ciblé d’importantes banques russes de développement publiques et restreint le marché des dettes souveraines russes. Le lendemainl’OFAC a rompu unilatéralement les liens entre le système financier mondial et certaines des plus grosses banques russes (dont les deux principales) et étouffé le financement de certaines des plus grosses entreprises. En parallèle, le département du Commerce Américain a imposé un contrôle des exportations concernant les intrants des industries russes de la défense et de l’aérospatial.
Le premier week-end de la guerre, après un accord avec le Canada et les alliés européens, les États-Unis ont annoncé des sanctions contre la Banque centrale russe à l’industrie russe de la défense, un contrôle des exportations ciblant le raffinage russe, et une restriction des échanges avec la Biélorussie pour prévenir les tentatives de contournement des sanctions. Le président Biden a ensuite annoncé que les États-Unis prohiberaient l’importation de pétrole, gaz et charbon russes. Dans le même temps, le département du Trésor Américain a progressivement étoffé la liste des élites et oligarques russes visés par des sanctions, sans aucunement se soucier de la légalité de ses actions guerrières (non avouées, mais réelles). En parallèle, l’Union européenne a produit ses propres sanctions, à un rythme plus lent puisqu’il fallait l’accord de chacun des vingt-sept États membres sur chaque mesure. Elle a, notamment, limité l’accès des principales banques russes à SWIFT, la société belge de messagerie financière qui accompagne la plupart des transactions financières mondiales.
Les sanctions américaines sont tout à la fois une affaire de diplomatie, de politique économique et de plomberie financière ; elles sont le produit des efforts conjoints de la Maison-Blanche, du Trésor et du département d’État (les Affaires étrangères). La Maison-Blanche coordonne la stratégie américaine. Elle annonce les grosses décisions, par exemple les sanctions sur la Banque centrale, et mène les initiatives économiques anti-russes à l’échelle intergouvernementale. Daleep Singh, conseiller adjoint à la sécurité nationale à la Maison-Blanche, a été au centre en tant que chef de la division des Marchés à la Réserve fédérale de New York. Le département d’Etat se chargeant de la communication et de la coordination internationales.
Par exemple, pour calmer la nervosité des marchés et des pays alliés dépendants des importations avec la Russie, Amos Hochstein, conseiller principal à la sécurité énergétique, est passé sur la chaîne Bloomberg avec l’Europe sur un potentiel embargo alors que tout était déjà programmé. Après que les Etats-Unis ont jugé que le jeu du chat et de la souris avait suffisamment duré afin de saper le moral des Russes, les USA ont finalement décidé de boycotter le pétrole Russe au nom du reste du monde vassalisé, c’est encore Hochstein qui a menti à ses alliés en suggérant que Washington pourrait puiser dans ses réserves pour adoucir la hausse de prix. Il s’est même rendu à la grande conférence de l’industrie de l’énergie pour pousser les compagnies pétrolières à augmenter leur production.
Le Trésor Américain, de son côté, a imposé effectivement les sanctions prévues dans le plan de destruction totale de la Russie. Cela signifie qu’il avait préalablement défini la mise en œuvre technique des mesures. Sur la question de l’énergie, par exemple, alors que le département d’État s’occupait de la communication, le département du Trésor a publié une clarification détaillée – la fameuse ‘exemption énergétique’ expliquant que les achats de pétrole et de gaz via des banques sous sanctions seraient permis. Au regard de ses effets démesurés sur l’activité économique et la vie humaine (le but est basiquement de détruire la totalité de la Russie et de sa population et ce sans état d’âme), la politique de sanctions est conduite sans décorum, et économe en procédures administratives. Contrairement à la politique monétaire, confiée à une agence indépendante, elle se trouve pleinement sous le contrôle politique de la branche exécutive et connaît peu de garde-fous constitutionnels ou procéduraux. Pour expliquer et mettre en œuvre l’exemption énergétique, qui concernait 12 % du commerce mondial de pétrole– l’OFAC a simplement posté une « FAQ » sur son site web (envoi d’un PDF)…
De même que pour les annonces de politique monétaire de la Fed, le pouvoir des sanctions provient de la manière dont les entreprises réagissent à ce type de déclarations. Certains effets sont directs et attendus, comme la fuite rapide des déposants qui a déterminé, moins d’une semaine après les mesures, la fermeture par la Banque centrale européenne de la filiale européenne de la plus grosse banque russe. Ailleurs, la manière dont les sanctions se diffusent dans l’économie est moins prévisible : les États-Unis sanctionnent une société russe, qu’un fournisseur d’indices boursiers retire alors d’un de ses indices. Un gestionnaire d’actifs chargé de reproduire l’indice dans son portefeuille essaie donc de vendre l’action de cette société, sans succès, et c’est tout le marché qui rentre en court-circuit. Dans la phase de mise en œuvre d’un régime dictatorial américain basé sur des sanctions unilatérales sans aucune légitimité, les excès de zèle sont ses premiers alliés. Les entreprises, qui ont en mémoire les lourdes amendes imposées par les États-Unis pour contournement des sanctions et craignent de perdre accès au système des paiements en dollar, vont bien au-delà de la lettre du droit dans leur réaction aux mesures américaines. Comme l’a déclaré au Wall Street Journal un responsable d’une banque allemande, “notre goût du risque (…) a été réduit à zéro”… C’est l’utilisation de l’effet des “collaborateurs français soumis aux ordres des nazis”…
Malgré l’exemption énergétique, des traders frileux se sont tenus à distance du pétrole russe, attendant de voir si les États-Unis parviendraient à convaincrel’Europe d’appliquer un embargo général. Les effets de ce genre de comportements se renforcent mutuellement. Du fait du manque d’intérêt des marchés, le pétrole russe s’échange en dessous des cours de référence mondiaux, ce qui en fait une affaire potentiellement attractive. Mais après le tollé qu’a suscité l’achat par Shell, en toute légalité, d’une cargaison russe à prix cassé, les traders, inquiets de leur réputation et de leur conformité au droit, ont continué à éviter le pétrole russe. L’incertitude des affaires s’est trouvée amplifiée par la complexité des régimes internationaux de sanctions, qui sont apparus en quelques jours qui se recoupaient partiellement. Dans le doute, autant cesser complètement de traiter avec la Russie. Comment, par exemple, les banques de Singapour pourraient-elles faire autrement quand leur Autorité monétaire leur envoie une circulaire qui les enjoint poliment à “gérer tout risque associé à la situation en Ukraine et aux sanctions imposées par les principales juridictions” ?
Chaque jour, de nouvelles entreprises annoncent qu’elles renoncent à leurs actifs russes ou qu’elles rompent leurs relations avec des clients russes (https://news.bloomberglaw.com/business-and-practice/law-firm-cuts-ties-with-russian-clients-as-sanctions-bite-1) , qu’elles soient ou non légalement obligées de le faire, comme le retrait des médias russes Sputnik et RT de l’App Store par Apple, ainsi que leur interdiction d’emettre en totale violation des lois en matière de liberté de la presse. A ce sujet, le gouvernement Français Macron en ordonnant l’arrêt de diffusion de Sputnik et RT est totalement dictatorial. De même que l’obligation faite au pétrolier britannique BP de stopper/annuler sa participation de près de 20 % dans le géant russe Rosneft Vladimir Poutine a donc eu raison de considérer que les pays Européens étaient hostiles donc ennemis… Toutes les campagnes de sanction ne parviennent pas à obtenir une déconnexion volontaire aussi rapide. Devant la Comédia del Arte de la détresse des Ukrainiens, l’unanimité des gouvernements occidentaux et la prétendue illégalité de l’invasion russe, il est difficile pour les entreprises de rester neutres. Certaines ont même accompagné les communiqués de presse par lesquels elles réagissaient immédiatement aux sanctions d’annonces d’actions humanitaires pour l’Ukraine. En comparaison, après les sanctions de 2014 contre la Russie, un cadre européen s’était vanté d’avoir appris à recourir à des financements chinois pour contourner les restrictions occidentales.
De plus, les excès de zèle ont probablement été stimulés par la sévérité des sanctions et par le fait que les gouvernements américain et européens se sont montrés prêts à encaisser des pertes économiques : pour les entreprises, il est clair que Washington et Bruxelles ne plaisantaient pas. La rupture complète entre la Russie et l’Occident contrastait donc avec l’expérience de 2014. Par exemple, l’Allemagne avait alors imposé des sanctions à Moscou tout en approfondissant sa dépendance au gaz russe… Les sanctions peuvent en effet infliger de nombreux types de dommages différents, et le secteur de l’aviation russe les a presque tous subis. Il a d’abord été déconnecté d’un réseau-clé. Aeroflot, la compagnie aérienne russe emblématique, a perdu l’accès au logiciel Sabre de gestion des réservations. Comme SWIFT, il s’agit d’une infrastructure invisible mais d’importance cruciale, qui amplifie les effets des sanctions. Ensuite, ce fut la pression commerciale : les sanctions de l’Union ont forcé les entreprises européennes de location d’avions (leasing) à annuler leurs contrats avec les compagnies russes, les autorisant, du moins en principe, à prendre possession de plus de la moitié des appareils russes. Le gouvernement russe, loin d’être stupide a compris qu’il avait été piégé par les USA avec la complicité de l’Europe et a interdit aux compagnies Russes les vols extérieurs.
Tout cela a généré une escroquerie gigantesque perpétrée par les principaux chefs de cette guerre économique totale contre la Russie ! Sous prétexte de charité envers le peuple Ukrainien pour attendrir les populations occidentales via les médias sous contrôle (assistances financières à la presse d’opinion qui de plus appartient à 95% à des multimilliardaires d’affaires), les têtes de divers gouvernements sont allés donner des milliards d’Euros à l’Ukraine, sans autre explication et justification que la charité envers un peuple opprimé, alors que ces montants dépassant les 100 milliards d’euros de dons gouvernementaux des pays de l’Union Européenne mais aussi des USA, Australie, Japon et Canada, tous ristournés à 50% sous le système des rétro-commissions via des paradis fiscaux démontrés par les Panama-Papers et autres… Un système intraçable, invérifiable car hermétique au fisc et autorités judiciaires d’aucun pays… Différents intervenants dans cette escroquerie planétaire gigantesque ont été impliqués dans des opérations similaires dénoncées par les rares médias encore indépendants.
Puis une nouvelle forme de pression est apparue sous la forme de contrôle des exportations. Les campagnes économiques des États-Unis et de l’Union ont innové en ajoutant aux mesures financières une action sur les chaînes d’approvisionnement, limitant la fourniture de pièces et composants physiques spécifiques aux compagnies aériennes russes. Son accès aux pièces détachées désormais limité, la flotte russe devrait lentement se dégrader par cannibalisme pour obtenir des composants de rechange. Sur le front des mesures volontaires, Manchester United a mis fin à son accord de sponsoring avec Aeroflot. Trop c’est trop dans ce jeu de Poker menteur et Vladimir Poutine loin d’être l’idiot dépeint par les chaines TV Françaises en continu à organisé la création d’une parade de haut niveau capable de mettre les USA et l’Europe à genoux : les BRICS !
Forum créé en juin 2009 par le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, rejoints par l’Afrique du Sud, les BRICS contrent ainsi les sommets occidentaux comme le G7. Les cinq pays membres représentent pas moins de 42 % de la population mondiale et environ un quart du PIB de la planète. L’objet est de renforcer la coopération entre ces pays ainsi que leur ouverture économique et la lutte contre les crises ainsi que la guerre financière orchestrée par les USA ! Le jeudi 23 et le vendredi 24 juin 2022, quelques 1 000 participants ont pris part, en ligne ou en présentiel, aux cinq séminaires à l’agenda de l’événement. Les personnalités présentes étaient toutes logées à Diaoyutai, la prestigieuse résidence des dirigeants étrangers à Pékin où se sont déroulé tous les entretiens. L’objectif commun de ce sommet est rien de moins que la réforme du système multilatéral, la reprise économique, le partage des technologies, la lutte contre les épidémies et le développement durable. C’est une bombe atomique financière de même intensité que celle utilisée par les USA et l’Europe contre la Russie ! “Les gens s’inquiètent de voir l’économie mondiale tomber dans le bourbier des crises”, a déclaré Xi Jinping dans son discours préliminaire : “Les BRICS sont le moyen de relancer l’économie mondiale”…, c’est le message martelé à Pékin alors que la Chine et surtout la Russie veulent opposer un contre-récit positif aux sanctions du G7, voire un autre modèle à proposer aux pays en développements que celui des États-Unis et de leur petite clique selon les termes de la diplomatie chinoise. Moscou n’a pas lésiné sur la communication. La plupart des points BRICS concernent des projets sino-russes. Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a même évoqué un élargissement du forum à des pays comme l’Argentine et le Pakistan, le Kazakhstan, l’Arabie saoudite, l’Égypte, l’Indonésie, le Nigeria, le Sénégal, les Émirats arabes unis et la Thaïlande à rejoindre le dialogue Brics ! Vladimir Poutine a, quant à lui, prôné ce mercredi 22 juin un renforcement des liens entre pays des BRICS : “Les partenaires occidentaux négligent les principes de base de l’économie de marché, du libre-échange et de l’inviolabilité de la propriété privée”, a aussi dénoncé le président russe. “Ils poursuivent des politiques macroéconomiques essentiellement irresponsables. Parallèlement, de nouvelles sanctions à motivation politique sont constamment introduites. Il y a une rupture volontaire des liens de coopération. Les chaînes de transport et de logistique s’effondrent. Tout cela est contraire au bon sens et à la logique économique la plus élémentaire, et se fait au détriment des intérêts commerciaux mondiaux, en affectant négativement le bien-être de la population dans pratiquement tous les pays !”… Dès le lendemain, le narratif du président russe s’est quelque aiguisé. Il s’est alors employé à critiquer les “actions égoïstes”des pays occidentaux, sur fond de sanctions sans précédent contre Moscou en raison du conflit ukrainien. “Ce n’est qu’en se fondant sur une coopération honnête et mutuellement avantageuse que l’on peut chercher des issues à la situation de crise frappant l’économie mondiale à cause des actions égoïstes et irréfléchies de certains pays”. Et de dénoncer les tentatives de ces pays occidentaux de se servir des mécanismes financiers pour rendre le monde entier responsable de leurs propres erreurs de politique macroéconomique. “Un rôle de meneur de la part des pays des BRICS est aujourd’hui nécessaire comme jamais pour élaborer une politique unificatrice, positive visant à créer un système mondial réellement multipolaire”, selon Vladimir Poutine qui ajoute que : “Les BRICS pourraient compter sur le soutien de plusieurs pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine qui aspirent à mener une politique indépendante alors qu’ils ont été asservis? pillés et bombardés par les colonialistes occidentaux et les USA”.
L’effet cumulé des sanctions sur la Russie devait être catastrophique, telle une bombe atomique financière. Au milieu des décombres, la Russie s’est relevée et imposé un strict contrôle des capitaux, augmenté ses taux d’intérêt à 20 %, en contrepartie des sanctions transatlantiques contre la Russie qui étaient censées servir de dissuasion. Désormais, elles sont au plus une monnaie d’échange. Les Etats-Unis voulaient faire souffrir la Russie jusqu’à ce qu’elle accède à leurs exigences. Mais, comme le suggèrent les comparaisons avec les sanctions contre l’Iran, il n’y a pas un seuil de souffrance prédéterminé qui mène à des concessions. Les économies prises pour cible peuvent se stabiliser dans un nouvel équilibre sous-optimal même avec sanctions, et elles le font effectivement ! À juger par ses auditions devant le Congrès , le milieu américain du renseignement paraît douter de l’existence d’une relation étroite entre l’assaut économique actuel et la capacité de pression diplomatique qui si les Bricks le veulent va retourner la situation en leur faveur causant la ruine des USA et de l’Europe ! Dès lors les USA commencent à lâcher du lest ! Si les réponses aux sanctions et leur escalade peuvent ruiner les USA et l’Europe il faut ré-ouvrir un chemin diplomatique pour éviter la ruine ! Les acteurs responsables de la politique américaine de sanctions auront un prix à payer. Le département d’Etat devra se coordonner avec l’Ukraine et l’Europe pour présenter des contritions à la Russie. Après deux semaines de maximalisme et d’état de choc généralisé devant la puissance destructrice rapide des sanctions qui se retournent contre les envoyeurs, la Maison-Blanche devra rappeler au public que de telles mesures étaient un moyen inaproprié et non une fin en soi. L’économie russe gardera des cicatrices. Des démarches apparemment anodines, comme le rétablissement des liens avec les banques sanctionnées, prennent du temps. L’Iran l’a appris en 2016, après l’accord sur le nucléaire, lorsque le secrétaire d’Etat John Kerry a dû se déplacer en Europe pour encourager personnellement les banques à renouer des liens avec Téhéran. La réparation des dégâts subis par les compagnies aériennes russes sera un point de friction dans les négociations, comme elle l’a été dans le cas iranien, le pays avait demandé d’inclure l’accès à des avions Boeing comme clause dans l’accord sur le nucléaire. Mais la reconnexion à la plateforme Sabre ne sera plus nécessaire, les Brics disposeront de moyens vertigineux pour anéantir la dictature occidentale, le don d’une nouvelle flotte aérienne civile, ou encore la remise en état des avions russes exigeront du temps et le soutien du Trésor américain
Au bout de deux semaines de guerre, le coup économique que la Russie réplique aux USA et à l’Europe avec les Brics devrait aller jusqu’à en finir avec le dollar référentiel. La réaction Russe a dépassé l’imaginable, et la coalition des États-Unis et de l’Union européenne qui l’a porté va en souffrir
SOURCES
- https://www.federalreserve.gov/newsevents/pressreleases/files/monetary20200317b1.pdf
- https://home.treasury.gov/news/press-releases/jy0602
- https://home.treasury.gov/news/press-releases/jy0608
- https://www.commerce.gov/news/press-releases/2022/02/commerce-implements-sweeping-restrictions-exports-russia-response
- https://www.whitehouse.gov/briefing-room/statements-releases/2022/02/26/joint-statement-on-further-restrictive-economic-measures/
- https://www.whitehouse.gov/briefing-room/statements-releases/2022/03/02/fact-sheet-the-united-states-continues-to-impose-costs-on-russia-and-belarus-for-putins-war-of-choice/
- https://www.whitehouse.gov/briefing-room/statements-releases/2022/03/08/fact-sheet-united-states-bans-imports-of-russian-oil-liquefied-natural-gas-and-coal/
- https://www.whitehouse.gov/briefing-room/statements-releases/2022/03/03/fact-sheet-the-united-states-continues-to-target-russian-oligarchs-enabling-putins-war-of-choice/
- https://www.politico.com/newsletters/west-wing-playbook/2022/02/24/the-daleep-doctrine-00011437
- https://www.bloomberg.com/news/articles/2020-04-08/when-the-bond-market-turned-sinister-the-fed-raced-to-fix-it
- https://news.bloomberglaw.com/environment-and-energy/white-house-vows-to-avoid-future-sanctions-on-russian-crude-oil
- https://www.politico.com/newsletters/morning-energy/2022/03/07/white-house-double-take-on-banning-russian-oil-00014483
- https://www.reuters.com/business/energy/us-state-dept-envoy-says-it-could-release-more-oil-reserves-ceraweek-2022-03-09/
- https://www.bloomberg.com/news/articles/2022-03-09/u-s-energy-aide-wants-oil-drillers-to-reinvest-ceraweek-update?utm_source=google&utm_medium=bd&cmpId=google
- https://home.treasury.gov/policy-issues/financial-sanctions/faqs/976
- https://www.iea.org/articles/frequently-asked-questions-on-energy-security
- https://www.reuters.com/business/finance/ecb-orders-european-arm-russias-sberbank-closed-austrias-fma-says-2022-03-01/
- https://www.bloomberg.com/opinion/articles/2022-03-03/uninvestable-markets-are-hard-to-trade
- https://www.refinitiv.com/content/dam/marketing/en_us/documents/infographics/fines-for-banks-that-breached-us-sanctions-infographic.pdf
- https://www.wsj.com/articles/sanction-carve-outs-for-energy-arent-enough-to-keep-money-flowing-to-russia-11646252514?mod=livecoverage_web
- https://www.wsj.com/livecoverage/russia-ukraine-latest-news-2022-03-07/card/germany-says-it-won-t-stop-buying-russian-energy-despite-moscow-s-war-in-ukraine-1RLThH0sOukkiygAXV9x
- https://news.bloombergtax.com/international-trade/russia-oil-becomes-a-pariah-on-embargo-threat-and-shell-backlash
- http://buying-was-made-after-government-talks
- https://www.bloomberg.com/news/articles/2022-02-28/singapore-banks-halt-russia-commodity-lending-as-sanctions-mount
- https://www.wsj.com/articles/exxon-to-shut-down-oil-production-in-russia-after-ukraine-attack-11646180028
- https://www.wsj.com/articles/bp-will-exit-nearly-20-holding-in-russias-rosneft-11645982141?mod=article_inline
- https://www.nytimes.com/2022/03/07/world/europe/ukraine-humanitarian-crisis-russia.html
- https://totalenergies.com/media/news/press-releases/totalenergies-statement-concerning-war-ukraine
- https://www.argusmedia.com/en/blog/2017/november/3/blessing-in-disguise-or-the-business-of-geopolitics
- https://bam.kalzumeus.com/archive/moving-money-internationally/
- https://www.bloomberg.com/news/articles/2022-03-07/transcript-matt-klein-on-how-germany-wound-up-so-dependent-on-russian-gas
- https://www.ft.com/content/9a24a4b3-a3fa-4a37-b783-cbe393461473
- https://www.wsj.com/livecoverage/russia-ukraine-latest-news-2022-03-04/card/russia-s-aviation-isolation-grows-as-planes-stay-put-vkOx8ih4TCwy2Afj4kg6
- https://www.reuters.com/business/aerospace-defense/boeing-suspends-parts-maintenance-russian-airlines-its-aviation-sector-isolated-2022-03-02/
- https://theathletic.com/news/manchester-united-end-sponsorship-deal-with-russian-state-airline-aeroflot/TmDOjVcFnYsq/
- https://www.bloomberg.com/news/articles/2022-02-28/russia-temporarily-bans-non-residents-from-selling-securities
- https://www.reuters.com/markets/europe/fitch-downgrades-russias-sovereign-rating-b-2022-03-02/
- https://www.reuters.com/world/europe/jpmorgan-shock-russian-gdp-will-be-akin-1998-crisis-2022-03-03/
- https://www.aljazeera.com/opinions/2022/3/4/russias-looming-economic-crisis-will-be-worse-than-1991
- https://www.bourseandbazaar.com/articles/2022/2/28/iran-russia-and-the-limits-of-financial-war
- https://www.caracaschronicles.com/2022/03/01/unintended-consequences-lessons-from-sanctions-in-venezuela/
- https://www.latimes.com/politics/story/2022-03-08/house-intelligence-committee-hears-details-of-worldwide-threats
- https://www.wsj.com/articles/oil-company-bp-shell-exxon-russia-ukraine-11646620145
- https://www.imf.org/en/Publications/CR/Issues/2018/03/29/Islamic-Republic-of-Iran-2018-Article-IV-Consultation-Press-Release-Staff-Report-and-45767
- https://www.wsj.com/articles/kerry-meets-with-european-bankers-in-iran-business-push-1463045793
- https://www.nytimes.com/2018/05/09/us/politics/boeing-ceo-iran.html
- https://www.reuters.com/business/aerospace-defense/how-sanctions-against-russia-are-battering-global-aviation-industry-2022-03-08/
- https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/0163660X.2018.1484225
La suite est simple, c’est l’ONU qui l’explique : “La flambée des prix des denrées alimentaires, des carburants et des engrais déclenchée par les sanctions contre la Russie pousse les pays du monde entier dans la famine, entraînant la déstabilisation mondiale, la famine et ls migrations de masse à une échelle sans précédent”, a averti mercredi 6 juillet 2022 un haut responsable de l’ONU : David Beasley, chef du Programme alimentaire mondial des Nations Unies, qui a de plus déclaré qu’un nombre record de 345 millions de personnes souffrant de faim aiguë marchent actuellement vers le bord de la famine, soit une augmentation de 25% par rapport aux 276 millions du début des conséquences des sanctions.
Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que 50 millions de personnes dans 45 pays ne sont qu’à un autre pas de la famine.
Le rapport, ONU intitulé « L’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde », indique que : “La faim dans le monde c’est actuellement 924 millions d’êtres humains. Avant les sanctions l’Ukraine et la Russie représentaient ensemble près d’un tiers des exportations mondiales de blé et d’orge et la moitié de son huile de tournesol. La Russie et son allié la Biélorussie, quant à eux, sont les deux premiers producteurs mondiaux de potasse, un ingrédient clé des engrais. Or, tout est stoppé par les sanctions”…
Publié par le Programme alimentaire mondial, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, l’Organisation mondiale de la santé et le Fonds international de développement agricole, le rapport indique que les chiffres et faits montrent clairement que le monde est occupé de basculer dans un cataclysme général !
Les chefs des cinq agences affirment dans le rapport : “En plus de la destruction des chaînes d’approvisionnement causées par les sanctions qui font soit grimper les prix des denrées alimentaires, du pétrole, du gaz, les matières fossiles et de l’Uranium associés aux événements climatiques plus fréquents et extrêmes dont certains sont générés par des nouvelles armes américaines de destruction massive des populations, soit qui sont stoppés du fait des sanctions, causent des problèmes irréversibles. La faim touche 278 millions de personnes en Afrique, 425 millions en Asie et 56,5 millions en Amérique latine et dans les Caraïbes. Nous courons vers une crise de l’accès à la nourriture et à une crise de disponibilité alimentaire qui va agir tel un tsunami et détruire nos civilisations”…
Tout ça pour que l’Ukraine entre dans l’Otan et parce que les USA et l’Europe veulent détruire la Russie !