Le café du cirque, what else Georges ?
Chapitre 1
Le café du cirque, c’est le bistro de la vie… Tu passes devant, tu ne le vois pas… T’y entres, t’y bois des folies… T’en sors plus jamais… Non, plus jamais… T’es coincé là avec ton gland entre la porte et le chambranle avec une pouffe qui pousse en te faisant les bourses… Et tu crois que tu jouis…. Tu rêves de Stars, de Starlettes, de paillettes…, tu lis Ola, Ici Paris, tu regardes Drucker ? Tu sirotes toutes les émissions débiles…, tu es angoissé de connaître qui va gagner des millions ? Tu regardes l’Eurovision… et t’étais même un fan de Star-académie, ta chance aux chansons ? Tu vas adorer le café du cirque…, le monde des stars, des tycoons, des pouffes, des guignols… dont je vais te décrire les dessous sado-masochistes…
Soit cool, Popu, c’est toi qui finance ce grand foutoir, depuis des lustres que tu laisses faire, que tu votes mal, que tu turbines à t’en rendre malade… Dans ce monde béni du dieu pognon, tout un chacun chacune rencontre et fornique dans le bonheur, suffit d’un rien…, quelques clients, des anciens, des potentiels et des faux…, des Princes Arabes, des Princes de la nuit, des Princes oubliés et d’autres qui feraient mieux de se faire oublier…, des Princes-Monseigneur qui en pincent pour des pouffes…, des gigolos aux plus offrants, des putes de luxe en majuscules, des catins minuscules, du genre que tu connasses pas…, des Tycoons d’industries et des affairistes flous… Il y en a des flous et il y a des filous ! Les profils types de ceux et celles qui roulent dans des voitures hors-normes achetées à des saints d’esprit machiavéliques, retors aux engrenages, eux-mêmes candidats à l’enculade générale…, espérant tous et toutes…, chiens, chiennes, hyènes, vautours, busards et crabes…, être reçus comme des Nababs par d’autres Nababs, sur leurs Yachts, dans leurs Penthouses à front de merde… et dans d’autres endroits moins avouables…
Après 15 jours à glander dans les Casinos et à discuter business avec des rastaquouères, j’en ai eu ras-le-bol de me branler… Tu te demandes qui suis-je, hein, Popu…, tu te demandes même si je bande encore, comme Gainsbarre en chansons ? Soit cool, j’suis pas un nougat tendre comme toi. J’suis même ingérable, dans le sens que le gérable c’est pas ma tasse de thé… J’ai écrit des livres, quelques-uns, que tu devrais lire… Tu tapotes GatsbyOnline sur le clavier de ton ordi, tu l’envoies sur un moteur de recherche, et voilà… Simple… C’est moi… Pas le genre à me plier en avant dans les grandes enculades de la vie… Plutôt le style à aplatir la gueule des cons… Je tire aussi… Net et sans bavure… Et j’en jouis de bonheur ! Pas de trace, propre et net, pas un n’est jamais revenu se plaindre… Le crédo des pro’s de la baise d’affaire est évangile ; tout ce que tu as ne vaut rien, tout ce qu’ils ont vaut plus !
Devant aussi simple, toi et tout beauf s’incline… Avoue, Popu, que tu l’as eu dans le cul plus d’une fois, bien profond… T’es pas le genre à riposter ? Faudrait ! On ne vit qu’une fois, pas qu’une foi… Écoutant les uns et autres, dans tout le toutim que t’imagines assez glauque et faisandé, huileux à souhait…, j’me suis fait à l’idée que les conneries s’affichaient prioritairement aux enchères… et que certaines se vendaient selon le même principe que les jeux de hasard…, là ou il suffit d’un seul client…, être là au bon endroit… et au bon moment !… On se fait beaucoup d’illusions sur les gens…, la réalité est toute autre. Sous des dehors affables, des sourires faussement angéliques, se cachent parfois les pires margoulins du monde…. L’enfer des affaires est peuplé de putes… On ne peut vraiment pas faire confiance aux gens ! Le prétexte de faire des affaires est une aubaine pour naviguer dans la patrie des pouffes et des friqués… Quoique, façon “Jet-Set”, normalement, c’est impossible d’y tenir longtemps ! C’est que toutes les soirées et toutes les femmes s’y ressemblent trop. Les lieux fréquentés par les gens de la “Jet-Set” sont en effet devenus des fermes d’élevages de pouffes et de guignols en quête de baises… en tous les sens…, le double étant prioritaire ! On nanana toutefois pas l’impression de baiser tout le temps les mêmes….
Heureusement, plusieurs éléments intéressants viennent sans cesse rompre la monotonie du temps passé. Je n’ai dès-lors pas du me contenter de ne naviguer qu’entre les tables des restaurants de Monaco, Nice et Cannes. Trop de cons en tous genre ! Connasses pas… J’ai donc aussi poussé une pointe jusque Saint-Trop’…, l’alcool, le coke, les filles, le ski nautique…Tout ça m’a fait vite reprendre mes vieilles habitudes… du temps ou mon pote Patrick baisait Arielle, l’ex-meuf de BHL, qu’avait le cul accueillant, déjà rodé avec Klaus…, Kinsky…, le vampire allemand…, grande époque… bien profond…, à l’époque elle jouait plus facilement avec les testicules des mâles heureux de sévices qu’avec les texticules de son philosophe… questions de doigté, d’entre-jambes aussi, bien ouvertes… Je me suis lâché… C’était y a quelques années, y a même Sacha Distel qui était en bandaison avant d’être en pendaison texticulaire… Pas que lui… Mais me suis promis de me ressaisir pour me faire pardonner auprès du grand Mickey maître de l’univers. Il y a du monde au comptoir… Tournée générale !
Sur place, un ami s’est présenté pour m’aider à naviguer en ses terres… Le truc cool, c’est qu’il a toujours sur lui des produits qui facilitent les contacts humains ! Théoriquement, il y a tout ce qu’il faut sur place, mais je n’avais pas envie de me taper autre chose que des pouffes locales… Pas facile par exemple de convaincre Daniela Lumbroso de lui tailler une pipe dans une ruelle sans une petite aide chimique… Sur ce plan là, ça a été un succès total. Daniela Lumbroso, donc, mais aussi Dolly Golden (facile), Lorie et Billy Crawford (moins facile)…, Fiona Gélin, Carole Rousseau (et trois ou quatre autres nanas sans scrupules)…, Avril Lavigne, Agnès Soral (une habituée), Gisele Bundchen (pas possible de la voir clean une seule fois)… et bien sûr un paquet de filles moins connues mais qui gagneraient à l’être ! La potion magique…, sans qui rien n’est pareil. À part ça, j’ai aussi déclenché une bonne grosse bagarre générale chez Vincent Bolloré… Il était complètement torché. Il a accusé Patrick Bruel de vouloir devenir le nouveau Sacha Distel en chantant des vieilles chansons, prétendant qu’il engloutissait des hormones extra-terrestres pour lui ressembler le plus possible ! Les gens rigolaient. Le seul qui ne trouvait pas ça drôle, c’était Bruel… Mais bon, Bruel n’est pas drôle pour lui-même non plus… On l’avait vu traîner avec des mecs bizarres quelques heures avant. Ils parlaient de Johnny en s’échangeant des petits flacons, les mêmes que ceux retrouvés sur Obispo quelques années auparavant… Bref, voyant que Patrick Bruel ne savait pas trop comment réagir, je l’ai poussé un peu, lui affirmant que je savais ce qu’ils manigançaient, lui et sa bande, et que je les empêcherait de trahir l’humanité… Et c’est là que les mecs de la sécurité ont voulu m’embarquer et que ça a dégénéré en bagarre générale. Ils ont sorti Bruel… et ses potes se sont vengés en violant Daniela Lumbroso qui m’accompagnait dans cette histoire… Faut pas confondre les genres !…
J’ai eu ensuite l’occasion d’en apprendre un peu plus sur la boisson typique des nuits “Paca”. Le cerveau mêlassé par la chaleur, cognant mes genoux cagneux aux bars des différentes soirées jet-set…, rapidement après mon arrivée chez Bolloré, j’ai remarqué des trucs pas clairs ! La plupart des types que je croisais aux fêtes moites du village n’étaient pas à leur bibine habituelle… Ils buvaient un liquide beaucoup plus trouble. J’ai essayé de me renseigner discrètement allant jusqu’à demander aux barmans “la même chose”. Mais ces suppôts de la gloire me servaient alors une boisson citronnée et nauséabonde quasiment pas alcoolisée… C’est ce qui m’a mis sur la voie ! En général, on ne boit pas de liquide au citron à moins qu’il ne soit accommodé à un bon picrate des familles… C’est un peu une des règles souterraines de la jet-set ! Il y avait anguille sous roche. Je me doutais que ma gueule calcinée ne devait pas faire partie de celles qui avaient droit à ce nectar laiteux… J’ai décidé donc de prendre le problème sous un angle moins direct ! Fini Pythagore, place à la géométrie de haute voltige…
J’ai repéré à ce moment précis la fumeuse Claire de la Villardière ! Claire c’est tout un programme, la plus grosse aspiratrice de white widow du cru… C’est bien simple, elle a plus d’herbe dans le crâne qu’une vache de la Beauce en a dans le bide !… J’ai donc retrouvé Claire le cerveau en lambeaux, déchirée par les griffes sauvages de la veuve blanche. Et devant elle, un petit verre rempli du liquide suspect. Je me suis assis à côté d’elle, l’air du bon compagnon nigaud décidé à lui tripatouiller les nibards et lui beurrer la cramouille…
– Claire ca me révolte de te voir dans cet état, que j’ai sorti goguenard… Claire s’est mise à rigoler comme une idiote en me serrant la pince à la “fais l’amour à la terre mon salaud”… On a partagé une vieille pipe machée. Alors que l’aristo embrumée restait bloquée sur ses pompes, j’en ai profité pour endormir son verre, ni vu, ni connu. J’y ai trempé les lèvres et j’en ai conclu qu’il y avait du gin là dedans, mélangé à du lait… Le breuvage était épais et laiteux, assez âcre. Je me suis retourné vers Claire en lui disant.- Hé Claire, c’est quoi ce breuvage?
– Ça j’en sais rien, fiche-moi la paix, je bois pour tenter d’oublier que ma copine s’envoie en l’air avec Danièla Lumbroso….Puis Claire s’est éteinte comme une lampe halogène, se bavant dessus copieusement…
J’ai alors décidé que j’en avais assez eu pour la soirée… Je suis alors rentré, difficilement, à l’hôtel retrouver ma copine qui se tripatouillait Danièla Lumbroso… Maintenant, je savais à quoi se rinçait, la jet-set “Paca”. Mais l’histoire ne s’est pas arrêtée là… Toutes ces histoires me rendaient peu à peu totalement autre… Derrière ma personnalité publique se cache un enfoiré comme un autre. Et il se trouve que l’enfoiré en question commençait à en avoir marre… Finalement, j’ai pété les plombs… j’avais passé plus de 25 ans dans ce panier de crabes qu’on nomme le show-biz. Les barbecues de Barclay au fond du grenier des Bains… La piscine d’Anna Nicole Smith… Ma nana du moment prêtée pour une nuit à Fernand LeGros (le faussaire en tableaux) contre Christina Onassis… Les beuveries avec Serge Gainsbourg, Eddy Mitchell… Les courses de bagnoles… du temps de mes mag’zines Chromes&Flammes + Calandres en présentation fumigène alcoolisée à la terrasse Martini des Champs-Élysées…, c’était début des années ’80… Y a prescription m’sieur l’Juge ! Putain, tringler Christina Onassis dans ma Rolls dans une contre-allée, quel bonheur pour les touristes-mateurs… Qui sait qu’y reste pas des polaroïds dans un coin…
Ouaisss, popu ! J’avais traîné ma petite gueule partout. J’avais parlé avec tout le monde. J’avais découvert les petits secrets interdits de la plupart des gens que les beaufs regardent avec une admiration bovine…, avec l’esprit tout imprégné du rêve de devenir un jour comme ce tas de fumiers que je côtoie. Car oui, je les côtoie encore. Plus autant qu’avant, certes, mais suffisamment pour baiser encore… Bref… Le lendemain de ce bazar, dans une soirée un peu naze chez Dave Navarro, j’ai entreprit de discuter avec une grosse blonde aux seins pendouillants… Elle exhibait des doigts ornés d’une cinquantaine de SMIC’s pour se faire sauter avant la fin de la nuit. Et c’est à ce moment là qu’est apparu ma cible…, qui faisait partie de toute la clique des remueurs d’affaires qui gravitent dans cet univers… Crois-moi, Popu, il leur faut une sacrée spatule. C’était un affairiste et médecin psychiatre, un Libanais qui ne s’occupait que des cervelles et cervelets de stars et d’autres choses honnêtement et sexuellement pas recommandables… Bien souvent tout ce qu’il y a de plus flou, avec masque à oxygène, pinces à tétons, cordes, dilatateur de vagin et desserre-fesses ! Bref, j’ai fait dégager la grosse à l’aide d’une bonne claque sur le cul et j’ai commencé à lui parler… Il était au courant des suites de ce qui était arrivé chez Bolloré, car il avait lui aussi eu maille à partir avec Bruel… T’imagine le scoop d’avant Gaza… sauf que c’était du temps ou y z’hébraïzaient pas aussi phosphore au Liban… Bref, on a passé la soirée à se raconter des conneries sur tout le monde et à se bourrer à la tequila… C’est là qu’il m’a dit qu’il possédait une valisette renfermant un des secrets de l’univers…
Tu ne connasses pas le coté ésotérique de la vie, Popu, si non tu aurais déjà arrêté de lire mes conneries… Sache que je suis dingue d’ésotérisme, je suisse un fan, suffit de me balancer une histoire débile, avec des petits hommes verts, je marche comme un martien sous la mer, dans la merde…, je me met même à chanter…, c’est tout dire… Donc quand le Psy-Libanais m’a dit qu’il détenait un des secrets de l’univers, j’ai marché comme l’homme sur la lune qui n’y est jamais allé, comme un beauf à l’abattoir…, comme Julian Assange recevant des intox’s ricaines pour qu’y publie Wikileaks en croyant que c’est le miracle de Noël… Le truc moche, c’est que je ne savais pas encore comment cette valisette allait se retrouver dans mes mains… J’ai résolu le problème après 10 autres Téquila… J’ai signé dans ma tête une offre d’enchère qui me garantissait d’obtenir cette valisette au cas ou il n’y aurait pas d’enchères supérieures… Avec un Magnum 45, j’obtiendrais l’enchère la plus haute… Comme le Libanais était aussi bourré que moi, on s’est mis d’accord sur une somme astronomique, puis on s’est pétés la gueule au champagne jus d’orange et vodka… Ensuite ont est allé cuver en chantant des trucs cochons.
C’est à ce moment que Stéph’ de Monac’ est passée… La Princesse. Elle était venue s’encanailler accompagnée d’une Meuf plus ravagée de tête qu’elle… qui ressemblait à Britney Spears dans sa période vache…, mais je n’ai vu que ses nichons qui pendouillaient… On croirait pas, comme ça, l’outrage du temps qui passe que peuvent causer les nuits Paca… De plus, les retouches des photos de presse cachent toutes les réalités ! Cette soirée qui aurait donc pu se finir relativement bien avec Steph, sa meuf et le Libanais en dérive, se termina toutefois en eau de boudin… Mais le dieu “Paca” veille sur tous les abrutis qui se croient les Maîtres de l’univers… J’ai en effet été le témoin privilégié d’une scène peu commune…Je rentrais à mon hôtel pour parler de tout ça à tête reposée à mon oreiller, lorsque j’ai eu la mauvaise idée de prendre une petite route pour montrer à mon ange gardien que ma Lamborghini jaune n’était pas de race inférieure… Malheureusement, étant totalement bourré, je me suis paumé, et un tronc d’arbre a traversé la route sans regarder… Je m’apprêtais à appeler n’importe qui pour venir me chercher, lorsque j’ai entendu des voix et des sifflements étranges. Je me suis rapproché de l’endroit d’où ils provenaient… Le spectacle qui s’est offert à moi, m’a dessoûlé d’un coup…
Britney Spears et Steph de Monac’ se faisait peloter les nichons par des mecs totalement difformes ! Cela n’avait pas l’air de les effrayer, malgré la soucoupe volante, entourée d’extra-terrestres, qui avait atterri non loin de là… En érection, j’ai tenté de me branler, mais sans y parvenir…, puis dégoutté, je me suis éloigné le plus vite possible, d’autant que des gyrophares bleus arrivaient au loin… Je me suis toutefois juré de tout faire pour découvrir ce qui s’était réellement passé ce soir là… Je te dis pas le coût de cette soirée de cons… Grandiose… Dès cet instant, le séjour fut un régal… Le samedi soir fut épique… Les gens simples, dit-on, n’ont pas d’histoires…
Le monde a peur, peur de perdre quelque chose d’autre que ses illusions perdues. Les gens ont donc peur parce que les médias gagnent de l’audience en faisant peur ! Les gens ont peur d’avoir peur et ça en devient commerce…. D’autres gens vendent alors de l’anti-peur à ceux qui ont peur. Ça fait peur… Cette incompréhension ne fait qu’alimenter la peur, celle des autres surtout… On ne sait plus entendre la raison tellement toutes les déraisons sont assénées en même temps dans les oreilles….On ne voit plus tellement on voit défiler des images, souvent trafiquées, traficotées aussi, pour alimenter les peurs, donc pour faire peur, afin que tourne la machine….Un jour, au milieu des “boum”, il y a un plus gros “boum”, qui fait plus peur encore et qui est prétexte à sur-armer en sur-imposant pour y parvenir… Genre 11 septembre 2001… Ce cercle trop caressé devient forcément vicieux et n’amène que la démocratie dictatoriale, un machin politique pire qu’en quarante parce que plus insidieux encore, c’est la fascisation-socialisante-démocratique !
Ouais…, Popu, ça te le coupe ! T’es le grand responsable de notre nazification actuelle, Popu…, de tout ce bastringue… Sous prétexte d’être démocratique et social, de défendre quelques libertés illusoires, à cause de toi, mon couillon, on renforce police et fonctionnaires à la solde, non de toi, mais des gouvernements qui ne sont dès-lors plus démocratico-socialisants mais démocratico-dictatoriaux et la machine tourne folle dans un monde qui tourne fou ! On ne crèe plus rien sauf des “Patriot-act’s” liberticides et des besoins, là ou il n’y avait nul besoin de rêver à des conneries inutiles… Même les jeux ne sont plus ludiques… Taper comme un con dans un ballon mène à jouer un jeu de cons… Les droits du foot par exemple se négocient à des hauteurs astronomiques, celles du sordide, c’est scandaleux et ça sert à rien. Si t’es accroc au ballon, n’en a rien d’autre que des ennuis, Popu…, des coups de bâtons des flics, des casseurs saouls et des footballeurs pourris de pognon (jusqu’à 3.900.000 euros par mois par star-joueur) qui jouent aux stars de l’inutile, tandis qu’on crève tous à gagner de quoi dépenser en conneries débilitantes. On diminuerait le salaire des joueurs de foot… et d’autres qui tapent aussi dans des babales avec des raquettes, des cannes et des golfs, qu’ils et elles n’en verraient même plus la différence…, mais comme t’es con, Popu, que tu cries ton bonheur quand un de ces cons tape dans la babale dans le filet de pêche aux crabes, ben… y a pas de raison que ça change…, alors travaille jusqu’à ta retraite à 89 ans et regarde bien les sports à la TV… Pauvre con !
Le bonheur qu’on nous impose, qu’on doit chèrement payer, c’est donc en finale de travailler comme des cons à produire des conneries… et d’acheter les conneries des autres pour regarder les stars des cons, assis dans un fauteuil, en mangeant des chips de la bière ou un cola tout en criant “Penalty”… ou quelque chose de pas trop loin du style “tête d’œuf”… Tu ne t’en rend pas vraiment compte, mais défendre tes “valeurs”, défendre tes “idéaux”, c’est défendre ça… Ça ne mène à rien… Tu fonces dans une impasse, tu va droit dans le mur, et derrière le mur c’est le vide, le trou noir, le puits sans fond de la bêtise humaine… Sauf qu’on t’y a concocté “Le nouvel ordre mondial”, du genre : dormez en paix brave gens, on veille sur vous…
Mais en nos années 2.000 plus dix ou quinze ou vingt, tu y vas en entraînant tout le monde des Popu’s, ce qui révolte ceux et celles qui n’ont même pas de conneries à manger… Parfois ils n’ont même plus de dents. Ils commencent par jeter des pierres, puis “Le nouvel ordre mondial” récupère en jetant des bombes… Ils crient qu’on est des cons, mais dans un sabir que les cons ne comprennent pas, normal… l’inverse est également vrai… Nous hurlons alors tous avec les loups qui nous “dictaturalisent” démocratiquement sans comprendre. On a l’air con, mais on est fier d’être pire… On fait baston, on finit Bastogne, “Nuts”, comme Dutroux. On en meurt.
Mourir à Omaha-Beach/France ou à Obama-Rich/Amerique pour que sa descendance puisse rouler en voiture et toi, Popu, bouffer des “hamburguerres”… Mourir à Pearl-Harbour pour que ta descendance puisse rouler en voiture jap’s… Dérisoire ! Surtout les drapeaux brandis en victoire ! Stop… Tout ça pour que Focke-Wulf/BMW rachète Spitfire/Rolls-Royce ? : “Jamais un si grand nombre n’a du à un si petit nombre”… disait Churchill… Parle-moi de victoire pareille, mon Popu adoré… et je te répondrais d’amertume… avec mon poing dans ta gueule ! On est dupé, profond, et en chansons… Tellement cons qu’on en fait des commémorations ! Chaque chose est un prétexte pour perdre bien plus que ce qu’on nous prend. Tu ne me crois pas ? Pfffffffff… Sécurité par exemple… Il parait que des gens rendent tout insécure. Alors on renforce, on discoure, et on arrive à quoi ? A ne plus avoir de liberté. Cartes d’identité, permis de travailler, d’entrer, de sortir, de gagner sa pitance, permis de rouler, de boire, permis d’habiter, permis de se marier ou de divorcer, permis de tout….
C’est quoi un monde comme cela ? C’est la renaissance du nazisme, y a pas d’autres maux pire… La moitié du monde est payée par l’autre moitié pour l’emmerder dans des conneries qui ne servent qu’à régenter et asseoir les pouvoirs… Chaque jour, partout dans le monde des nouvelles lois sont promulguées, toutes diminuent les libertés… AUCUNE loi n’offre jamais plus de liberté… Toujours restreignent. C’est con. Nous sommes tellement abrutis par les conneries que nous ne savons même plus prendre du recul pour comprendre… et tant bien même, personne ne sait rien y changer. Alors, inexorablement, nous fonçons… Droit dans le mur de l’impasse en criant “Shumi, Penalty, vive Justine Henin !” et en votant Sarkozy, Berlusconi; Merkell ou Macron…Profond, non ? En double sens , bien sur ! En remerciement, ouaissss…, Popu, tu vas voir que dans peu de temps ces cerbères de l’iniquité vont confisquer tes économies, dévaluer l’euro et le dollar, te baiser à sec bien profond, et quand tu seras rincé, on va t’atomiser, la jouissance ultime mon Popu… Oh… my god !…
Le café du cirque, what else Georges ?
Chapitre 2
Tu connasses le pistolet Beretta Px4 compact, Popu ? C’est un peu plus gros qu’un téléphone mobile, il pèse 700 grammes et peut tirer dix coups… Peu volumineux, léger et ne laissant aucune marque visible dans la poche qui le porte, ce petit calibre a un énorme avantage : au lieu de traverser le corps de la victime, la balle frappe les os et fait éclater tout ce qui se trouve sur sa trajectoire… Le bonheur… Évidemment, les chances de survivre à un coup de ce calibre sont élevées aussi ; dans des milliers de cas, aucune artère vitale n’est sectionnée… et la victime a le temps de réagir et de désarmer son agresseur…. Mais, si le tireur a un peu d’expérience dans ce domaine, il peut choisir entre une mort rapide en visant la zone entre les yeux, le cœur…, ou quelque chose de plus lent, plaçant le canon de l’arme à un angle déterminé près des côtes, du bas-ventre ou carrément sur les couilles… et pressant la détente…
La personne atteinte met un certain temps à se rendre compte qu’elle est mortellement blessée, elle essaie de contre-attaquer, de fuir, d’appeler au secours… C’est là le grand avantage : la victime a tout le temps de voir celui qui est en train de la tuer, tandis qu’elle perd peu à peu ses forces, au point de tomber à terre, sans perdre beaucoup de sang, sans bien comprendre ce qui lui arrive ! Pour les connaisseurs, c’est loin d’être l’arme idéale… Mais cela n’est valable que pour les professionnels, bien sûr, car, pour ce que le Psychiatre Libanais veut en faire, il n’y a rien de mieux. .. il a acheté son Beretta au marché noir, il serait donc impossible d’identifier l’arme en cas de tir impromptu. Il y a cinq balles dans le chargeur, bien qu’il n’ait l’intention de n’en utiliser aucune. Il y a d’autres méthodes pour effacer un monde, détruire un univers… et elle va certainement comprendre le message. Elle saura qu’il a fait cela au nom de l’amour que Georges lui porte. Il espère que ces six mois de préparation méticuleuse donneront un résultat, mais il n’en aura la certitude qu’à partir du lendemain matin… Le plan est le suivant : laisser la furie, antique figure de la mythologie grecque, descendre avec ses ailes noires sur le paysage blanc et bleu envahi par les diamants, le Botox, les voitures ultra rapides, absolument inutiles parce qu’elles ne contiennent pas plus de deux passagers… Rêves de pouvoir, de succès, de renommée et d’argent, tout cela peut être interrompu d’une heure à l’autre par les petits instruments qu’il a apportés avec lui.
Georges est entré accompagné de son amante, une superbe top-modèle italienne soi-disant âgée de 27 ans, mais qui n’en a en réalité que 18… Le salaud, l’immonde ! Tous les deux en tenue de rigueur, pour une de ces fêtes de gala organisée toutes les nuits après les dîners importants, plus recherchées que la sortie de n’importe quel film présenté au Festival… C’est à dire que lui est habillé… et qu’elle est deshabillée avec les nibards presque à l’air libre… Le Libanais s’est servi d’une de ses mains pour couvrir son visage d’un journal français (un journal arabe aurait suscité des soupçons), pour qu’elle ne puisse pas le voir. C’est une précaution inutile parce qu’elle ne le connasse pas : et, de plus, comme toutes celles qui se sentent reines du monde, elle ne regarde jamais autour d’elle… Elles sont là pour briller, elles évitent de faire attention à ce que portent les gens, le nombre de diamants et l’exclusivité des vêtements des autres risqueraient de leur causer une dépression, de la mauvaise humeur, un sentiment d’infériorité, même si leurs vêtements et accessoires ont coûté une fortune…
Georges, comme s’il tournait une pub pour Nespresso, bien habillé et cheveux argentés, est allé au bar et a commandé deux Nespresso, nécessaire avant une nuit qui promet d’être riche en contacts intenses et profonds en pile et face, avec de la bonne musique… et une vue imprenable sur la plage et sur les yachts ancrés dans le port… Il a traité la serveuse avec respect, comme si c’était une de ses anciennes… et a dit “merci” quand il a reçu les tasses. Il a même laissé un bon pourboire. Le Libanais a senti une joie immense quand l’adrénaline a commencé à se mêler à son sang ; le lendemain il allait remplir son contrat. Il avait accepté un contrat et ensuite s’était fait une promesse et un serment dans une église de Beyrouth, devant les reliques de sainte Marguerite… Cinq heures dans le confessionnal pour délirer ses fautes et quand il fut absous il fut convaincu que tout cela n’était qu’une invention. Craintif quand à son avenir…, il ne voulait pas courir le risque de manquer à sa parole. Il a demandé à sainte Marguerite de le protéger, qu’il puisse atteindre son but sans que trop de sacrifice fût nécessaire. Et il promit une icône en or, qui serait commandée à un peintre renommé (son frère), quand tout serait terminé…
À 3 heures du matin, le bar de l’hôtel Martinez sent la cigarette et la sueur…, les personnes qui sont encore là se refusent à partir ! Pour elles, il est indispensable de rester dans ce hall…, une heure de plus, toute la nuit s’il le faut, jusqu’à ce qu’il se passe quelque chose ! Après tout, le festival de Cannes a commencé depuis quatre jours… et il ne s’est encore rien passé. Aux différentes tables, tous et toutes veulent la même chose : rencontrer le Pouvoir… Les jolies femmes attendent qu’un producteur tombe amoureux d’elles et leur offre un rôle important dans leur prochain film. Il y a là quelques actrices qui bavardent entre elles, riant et faisant comme si tout cela ne les concernait pas, tout en gardant un œil sur la porte… Quelqu’un va arriver… Quelqu’un doit arriver… Les jeunes réalisateurs, qui ont des tas d’idées, des vidéos faites à l’université dans leur CV, qui ont lu toutes les thèses au sujet de la photographie et du scénario, attendent également leur chance… Quelqu’une qui, revenant d’une fête, chercherait une table vide, demanderait un café, allumerait une cigarette, se sentirait épuisée d’aller toujours aux mêmes endroits et serait ouverte du bas-ventre à une nouvelle aventure… Quelle naïveté ! Si cela arrivait, la dernière chose dont cette personne aimerait entendre parler, c’est d’un nouveau projet que personne n’a encore fait ; mais le désespoir peut tromper le désespéré…
Les puissants et puissantes qui entrent de temps à autre se contentent de jeter un coup d’œil, puis ils et elles montent dans leurs chambres…, pas d’inquiètude dans leurs yeux… Ils et elles savent qu’ils et elles n’ont rien à craindre.La Superclasse ne pardonne pas les trahisons… et tous connaissent leurs limites, ils ne sont pas arrivés là où ils sont en marchant sur la tête des autres…, même si c’est ce que dit la légende. Et puis, d’ailleurs, si l’on devait faire une découverte imprévue et importante, que ce soit dans le monde du cinéma, de la musique ou de la mode, elle serait le fruit des recherches… et ce ne serait pas dans les bars d’hôtel… La Superclasse fait maintenant l’amour avec la fille qui a réussi à s’introduire dans la fête et accepte tout… Elle se démaquille, regarde ses rides, pensant que l’heure d’une nouvelle chirurgie esthétique est venue…. Elle cherche dans les informations en ligne ce qui est sorti au sujet de la récente annonce qu’elle a faite au cours de la journée… Elle prend l’inévitable pilule pour dormir… et la tisane qui promet l’amaigrissement sans effort… Elle remplit le menu avec les articles désirés pour le petit déjeuner dans la chambre et le pose sur le bouton de la porte, à côté du carton “Ne pas déranger”… La Superclasse ferme les yeux et pense : “J’espère que le sommeil viendra vite, demain j’ai un rendez-vous avant 10 heures”.
Au bar du Martinez, tous savent que les puissants sont là. Et s’ils sont là, ils ont une chance… Il ne leur passe pas par la tête que le Pouvoir ne parle qu’au Pouvoir. Qu’ils ont besoin de se rencontrer de temps en temps, boire et manger ensemble, donner des fêtes prestigieuses, laisser croire que le monde du luxe et du glamour est accessible à tous ceux qui ont le courage de s’en tenir à une idée…. Empêcher les guerres quand elles ne sont pas lucratives et stimuler l’agressivité entre pays ou compagnies quand ils sentent que cela peut rapporter davantage de pouvoir et d’argent… Feindre d’être heureux, même s’ils sont maintenant otages de leur propre réussite… Continuer à lutter pour accroître leur richesse et leur influence, bien qu’elle soit déjà énorme ; parce que la Superclasse est présomptueuse, ils sont tous en concurrence pour voir qui est au sommet du sommet… Dans le monde idéal, le Pouvoir parlerait aux acteurs, réalisateurs, stylistes et écrivains, qui ont en ce moment les yeux rouges de fatigue, se demandant comment ils vont regagner les chambres qu’ils ont louées dans des villes éloignées, pour reprendre demain le marathon des demandes, des possibilités de rencontres, de la disponibilité… Dans le monde réel, le Pouvoir est à cette heure enfermé dans sa chambre, consultant son courrier électronique, se plaignant que les fêtes se ressemblent toujours, que le bijou de l’amie était plus gros que les siens de famille…, que le yacht du concurrent a une décoration bien plus unique, comment est-ce possible ?
Le Libanais n’a personne à qui parler psychologie, et cela ne l’intéresse pas non plus… Médecin et psychiatre ayant été très prospère au Liban-sud d’avant la phosphorisation gratuite, il a réservé la plus belle suite du Martinez (qui oblige tout le monde à payer au moins douze jours d’hébergement, quelle que soit la durée du séjour) un an à l’avance, il est arrivé en jet privé, il a pris un bain et il est descendu dans l’espoir d’assister à une seule et simple scène… Et il est tombé sur Quelqu’un au bar. Quelle soirée de cons… Fins saouls l’un et l’autre…”Pourvu que je ne lui ai pas parlé de trop, surtout de mon secret, un coup pareil, travailler pour le fameux Georges…, ne se présente qu’une fois dans une vie”… Pendant quelque temps, il a été dérangé par des actrices, des acteurs, des réalisateurs, mais il avait pour tous une réponse formidable : “Don’t speak English, sorry. Polish”…, ou bien : “Don’t speak French, sorry. Mexican”… Quelqu’un a bredouillé quelques mots en espagnol, mais le Libanais a trouvé un nouveau recours : Noter des chiffres sur un cahier, pour n’avoir l’air ni d’un journaliste qui attire la curiosité de tous, ni d’un homme lié à l’industrie du cinéma… À côté de lui, un magazine économique belge, après tout, la plupart ne savaient pas distinguer le flamand du polonais ou du finlandais avec la photo d’un cadre inintéressant en couverture…
Les habitués du bar se disent qu’ils comprennent bien le genre humain, ils le laissent en paix, pensant qu’il est sans doute l’un de ces millionnaires qui ne vont à Cannes que pour se trouver une petite amie. Après que la cinquième personne s’est assise à sa table et a demandé une eau minérale en prétextant qu’il n’y avait pas d’autre chaise vide…, le bruit s’est mis à courir : tous ici savaient déjà que l’homme solitaire n’appartenait pas à l’industrie du cinéma ou de la mode… et qu’il était abandonné comme un “parfum”… qui est le terme argotique dont se servent les actrices (ou starlettes, comme on les appelle pendant le Festival) : il est facile de changer de marque… et ils peuvent souvent se révéler de vrais trésors… Les “parfums” sont abordés les deux derniers jours du Festival si ils ne trouvent absolument rien d’intéressant à baiser dans l’industrie du film… Cet homme bizarre, apparemment riche, peut donc attendre. Toutes savent qu’il vaut mieux partir d’ici avec un petit ami qui peut se convertir en producteur de cinéma, que de se rendre à l’événement suivant en répétant toujours le même rituel, boire, sourire (surtout sourire), feindre de ne regarder personne, tandis que les battements de leur cœur s’accélèrent, les minutes sur la montre passent vite, les soirées de gala ne sont pas encore terminées, elles n’ont pas été invitées, mais eux l’ont été.
Elles savent ce que les “parfums” vont dire, car c’est toujours la même chose, mais elles font semblant de croire :
a) Je peux changer votre vie.
b) Bien des femmes aimeraient être à votre place.
c) Pour le moment, vous êtes encore jeune, mais pensez à ce que vous serez dans quelques années. Il est temps de faire un investissement à plus long terme.
d) Je suis marié, mais mon épouse… (ici la phrase peut avoir différentes fins : est malade, a juré de se suicider si je la quittais, et cetera).
e) Vous êtes une princesse et vous méritez d’être traitée comme telle. Sans même le savoir, je vous attendais. Je ne crois pas aux coïncidences, et je pense que nous devons donner une chance à cette relation.
La conversation ne varie pas… Ce qui varie, c’est le désir d’obtenir le maximum de cadeaux de préférence des bijoux, que ces pouffes peuvent revendre, se faire inviter à des fêtes sur des yachts, prendre le plus possible de cartes de visite, écouter de nouveau la même conversation, trouver un moyen d’être invitée à des courses de formule 1, où viennent le même type de gens et où la grande opportunité les attend peut-être… “Parfum” est aussi la façon dont les jeunes acteurs font allusion aux vieilles millionnaires, avec chirurgie plastique et Botox, plus intelligentes que les hommes ! Elles ne perdent jamais de temps : elles arrivent aussi dans les derniers jours, sachant que tout leur pouvoir de séduction est dans leur argent… Les “parfums” masculins se trompent : ils pensent que les longues jambes et les visages juvéniles se sont laissé séduire et qu’ils peuvent maintenant les manipuler à volonté… Les “parfums” féminins font confiance au pouvoir de leurs brillants… et c’est tout…
Le Libanais connaît ces détails : ce n’est pas la première fois qu’il vient ici… Et il vient d’avoir la preuve, à sa surprise, que personne ne paraît s’intéresser beaucoup aux films, excepté dans ce bar !… Il a feuilleté quelques magazines, ouvert l’enveloppe dans laquelle son client, Georges, avait mis les invitations pour les fêtes les plus importantes… et absolument aucune ne mentionnait une avant-première… Avant de débarquer en France, il a voulu savoir quels films étaient en compétition, il a eu une immense difficulté pour obtenir cette information… Et puis un ami lui a déclaré : “Oublie les films. Cannes est un festival de mode”… La Mode, qu’en pensent les gens ? Croient-ils que la mode est ce qui change avec la saison de l’année ? Sont-ils venus de tous les coins du monde pour montrer leurs robes, leurs bijoux, leur collection de chaussures ? Ils ne savent pas ce que cela signifie. “Mode” est seulement une façon de dire : j’appartiens à votre monde. Je porte l’uniforme de votre armée, ne tirez pas dans cette direction…
Depuis que des groupes d’hommes et de femmes ont commencé à vivre ensemble dans les cavernes, la mode est le seul moyen de dire quelque chose que tous comprennent, même sans se connaître : nous nous habillons de la même manière, je suis de votre tribu, nous sommes unis contre les plus faibles et c’est ainsi que nous survivons… Mais ici se trouvent des gens qui croient que la “mode” est tout. Deux fois par an, ils dépensent une fortune pour changer un petit détail et rester dans la tribu très fermée des riches… S’ils faisaient maintenant une visite dans la Silicon Valley, où les milliardaires des industries de l’informatique portent des montres en plastique et des pantalons râpés, ils comprendraient que le monde n’est plus le même…, tous semblent appartenir à la même classe sociale…, personne n’accorde la moindre attention à la grosseur du diamant, à la marque de la cravate, au modèle du portefeuille en cuir… D’ailleurs cravates et portefeuilles en cuir sont introuvables dans cette région du monde, mais près de là se trouve Hollywood, une machine relativement plus puissante, bien que décadente, grâce à laquelle les ingénus admirent encore les robes de haute couture, les colliers d’émeraude, les énormes limousines…Et comme c’est cela qui est encore présenté dans les magazines…, qui a intérêt à détruire une industrie qui brasse des milliards de dollars en publicité, ventes d’objets inutiles, changement de tendances sans nécessité, création de crèmes qui sont toujours les mêmes mais avec des étiquettes différentes ? Ridicule !
Le Libanais ne parvient pas à cacher sa haine pour ceux dont les décisions touchent la vie de millions d’hommes et de femmes travailleurs, honnêtes, qui assurent leur quotidien avec dignité parce qu’ils ont la santé, un lieu où habiter, et l’amour de leur famille. Pervers… Quand tout paraît en ordre, quand les familles se réunissent autour de la table pour dîner, le fantôme de la Superclasse vient leur vendre des rêves impossibles : luxe, beauté, pouvoir…Et la famille se désagrège… Le père passe des nuits blanches à faire des heures supplémentaires pour pouvoir acheter le nouveau modèle de tennis pour le fils, ou bien il sera jugé à l’école comme un marginal. L’épouse pleure en silence parce que ses amies portent des vêtements de marque… et elle n’a pas d’argent. Les adolescents, au lieu de connaître les vraies valeurs, rêvent de devenir artistes. Les filles de province perdent leur identité et commencent à envisager l’hypothèse de partir pour la grande ville et d’accepter n’importe quoi, absolument n’importe quoi, du moment qu’elles pourront posséder tel ou tel bijou… Un monde qui devrait marcher vers la justice se met à tourner autour de l’objet matériel, qui en six mois ne sert plus à rien et doit être renouvelé ! Ainsi seulement, le café du cirque peut continuer à maintenir au sommet du monde ces créatures méprisables qui maintenant se trouvent à Cannes.
Certes, le Libanais ne se laisse pas influencer par ce pouvoir destructeur… Il continue à faire un travail des plus enviables au monde, il est médecin psychiatre… Il continue à gagner beaucoup plus d’argent par jour qu’il n’en pourrait dépenser en un an, même s’il décidait de se permettre tous les plaisirs possibles, légaux ou illégaux, il n’a aucune difficulté à séduire une femme, avant même qu’elle sache s’il est ou non un homme riche, il en a fait l’expérience très souvent… et cela a toujours marché… Il vient d’avoir cinquante ans, est en pleine forme, a fait son check-up annuel et l’on ne lui a découvert aucun problème de santé, il n’a pas de dettes, n’a pas besoin de porter une marque de vêtements déterminée, de fréquenter tel restaurant, de passer les vacances sur la plage où tout le monde va, d’acheter un modèle de montre seulement parce que tel sportif à succès l’a recommandé… Il peut signer des contrats importants avec un stylo à trois sous, porter des vestes confortables et élégantes, faites à la main dans une petite boutique proche de son bureau, sans aucune étiquette visible… Il peut faire ce qu’il désire, sans avoir besoin de prouver à quiconque qu’il est riche, qu’il a un travail intéressant et qu’il est enthousiasmé par ce qu’il fait… Y a juste ce Quelqu’un qui le turlupine, ce grand crack, beurré jusqu’à l’os, bourré jusqu’au pif, va falloir l’embarquer lui aussi, il lui en a trop dit… Il n’aime pas Georges non plus, n’aime pas le Nespresso, pourquoi ne pas l’embarquer lui aussi ? Les trois en même temps, comme une tragédie d’amour…
J’ai quitté ma chambre d’hôtel… État de choc… L’euphorie artificielle du web qui était ma seconde vie… était éteinte et…, après trois jours d’analgésiques, je me sentais aussi vaillant qu’une lingette usagée ! J’ai soudain réalisé l’ampleur du changement qui allait s’abattre sur moi, être privé de virtualité euphorisante et/ou analgésiante… Privé d’écriture, privé de photos virtuelles (certaines étant particulièrement atroces), privé de messages débilitants, privé de messages sans queues ni têtes, privé de pornographie cauchemardesque, privé de masturbation. Seul dans mon fauteuil, je pensais aux défis nouveaux et absurdes que j’allais devoir affronter, comme m’habiller en style “Jet-Setteur”, me laver trois fois par jour, me raser tous les soirs et matins, ranger mon portefeuille dans ma poche gauche à l’abri des pick-pockets… Incroyable ! Impensable ! J’ai réalisé à quel point toute ma pensée, toute ma compétence professionnelle, toute ma libido, tout ce qui fait que j’étais moi, passait par trop de web. Une semaine sans penser au web, sans écrire ? Une semaine sans appuyer sur le bouton magique qui allume la lucarne diabolique qui mène partout et nulle part simultanément, sans pleurer ? J’allais me dessécher comme une plante sans eau…Bizarre impression… C’était décidé… Merde à Monaco, vive Cannes, le centre mondial et universel de la Jet-Set, patrie lubrique des friqués de toutes espèces et temple incontournable des pires de toutes civilisations ; les Maftaboules, ceusses qui font devenir fous les plus fous… Les Maftaboules généralement adorent le sexe lubrique, jusqu’à la névrose, pourtant je savais d’expériences (mummmmm !), que le sexe n’est soluble dans rien… Ni dans le fric, ni dans le pouvoir, ni dans la religion ! Que si on le mélange avec quoi que ce soit, ça explose. Grave, même.
Regarde autour de toi, Popu…. Lis les journaux… Il faut consommer l’amour pur, ou bien avec de l’amour fou… Je suis moi-même un alcoolique de l’amour fou… et pourtant je suis aussi un drogué dépendant du web… Depuis trop de temps je surfe sur le web, j’y publie mon temps, mon travail, mon enthousiasme, mes pulsions sexuelles, mon intimité ! Du dimanche au dimanche, douze heures par jour, fidèle au poste, comme un bon chien stupide… Faut que ça change ! Quelque soit l’heure, quelque soit le jour, moi j’en suis saturé. Fini, terminé… Hors du web je suis à la dérive et rien ne m’intéresse. Je suis si enfoncé dans cet état de choses que même ma vie sexuelle privée doit prendre les apparences d’une expérience professionnelle pour subsister. C’est trop…
Ils sont marrants, ceux qui débarquent pour la première fois à Cannes… Dans le palmarès de leurs trois premières questions de novices, une interrogation revient toujours, d’un air dégagé :”Et pis, c’est quand les Hot d’or ?“… Ah les Hot d’or ! Les Oscars du porno. De la fesse au kilomètre, du silicone à la tonne. Et surtout ces “journaleux”, vrais pro’s ou pervers amateurs, comment les distinguer avec leurs yeux exorbités. Tous suent, hurlent, tâtent, malaxent.
Je suis allé au repas de midi de la presse, là où l’odeur de la crème solaire se mélange à celle des fruits de mer qui languissent sous le soleil. Un journaleux plus con que les autres est tombé dans la piscine alors qu’il reculait pour prendre une photo que sa rédaction n’avait sans doute pas commandé… Le problème, c’est que les Hot d’or n’ont plus lieu ni à Cannes ni pendant le Festival. Pour les petits voyeurs en goguette, il reste la plage de la Croisette : une alignée de seins nus mitraillés depuis le trottoir qui surplombe, par une foule de paparazzis amateurs… Et le pire c’est que 4.000 journalistes vivent les mêmes conneries. Si on considère que se piquer le tube au champagne, donner des interviews, se faire prendre en photo sur la plage et traquer les vedettes à la sortie des palaces sont aussi des formes de boulot, alors ils sont 130.000. Oui, pendant le festival, la population de Cannes passe de 70.000 à 200.000 habitants. Pour la région, c’est une rentrée nette de 180 millions d’euros en 10 jours…
On est peu de chose ! L’art aussi… “C’est quoi à Cannes, l’art de la connerie ?”, qu’il demande le Popu… L’art est mort, bon, tout le monde, ou presque, s’en apercevra tot ou tard, dans la réalité, plus personne ne s’intéresse aux œuvres, il n’y en a plus que pour les conditions de productions, les stratégies de promotion, les théories cachées, des complots partout… A ce sujet, je dois te dire que je me sens épié… je t’en reparlerais bientôt quand j’aurais semé mes épieurs et quelques événements parallèles… En matière de sexualité, les Censeurs, les Maftaboules, les Princes et Consorts ainsi que les pisse-vinaigre (sans majuscules, ils n’en méritent pas…), n’ont rien contre l’organe sexuel, c’est sa fonction qui les horripile. On croit généralement que ce sont les parties basses de nos anatomies : culs, chattes, bites, n’ayons pas peur des mots crus, qui sont la cause de la censure. Ça n’est pas tout à fait vrai. A Cannes on peut aussi voir des organes sexuels…, quelquefois même des sexes en érection… A Cannes, au même moment, ou se déroule le festival pathétique des pouffes friquées qui se font du cinéma, on voit même parfois des copulations. Alors ?
Essayons avec autre chose : un pied, une oreille, un nez, ces organes-là. Pas de problème, pas de censure. Mais imagine un homme qui jouirait sur les escaliers du Casino en se faisant sucer l’oreille, ou bien une femme qui obtiendrait l’orgasme en se faisant masser le pied… Fétichisme, perversion, insanité, obscénité… Cela poserait problème ! Ce n’est donc pas l’organe qui pose problème, c’est sa fonction… Ce n’est pas la bite ou la chatte qui fait mal aux Maftaboules intégristes, c’est l’usage que l’on en fait : la recherche du plaisir… Les censeurs, les moralistes, les culs serrés ont un gros problème avec le plaisir. A mon avis, ils souffrent…
Durant le festival, Cannes est une petite bulle dorée où le choc des mondes s’opère avec une flagrante indécence : le Palais des festivals est la ligne de démarcation entre l’univers des stars riches et insouciantes… et celui des pauvres ploucs moyens qui triment dur pour gagner trois sous. Cannes fait rêver ? Plus vraiment, non… Au fil des ans, les festivités Cannoises sont surtout devenues un obscène étalage de richesses et de privilèges ! Un seul mot d’ordre au paradis des stars : à fond la frime ! Dans toute la France, dans toute l’Europe, dans le monde entier, des millions de pauvres crèvent la dalle, des tas de gens ne savent pas comment payer leur loyer et leurs impôts, mais ces messieurs-dames du showbiz continuent de festoyer entre happy fews, se goinfrant sans complexe de toutes les meilleures et plus coûteuses choses de la vie, en complet décalage avec la réalité quotidienne des gens ordinaires… Bien sûr, les “stars” ont toujours été des privilégiés. Mais, à l’heure d’aujourd’hui, l’étalage Cannois de l’insolente prospérité de la petite coterie cinématographique mondiale vire à la franche indécence…
Dans le genre esbroufe et dollars à gogo, ce festival de Cannes a démarré en beauté : pas de moins de 6 millions d’euros engloutis dans la “soirée privée” qui a suivi la projection de la dernière niaiserie à grand spectacle ! 6 millions d’euros partis en déco, champagne et petits fours rien que pour permettre à quelques centaines de vieilles pies, l’espace de quelques heures, d’arborer leurs plus belles toilettes, de s’empiffrer et se biturer à volonté, de disserter entre gens de bonne compagnie sur l’avenir du cinéma mondial, et de se trémousser au son des rythmes “dance” dans un décor construit pour l’occasion ! Six millions d’euros. Rien n’est trop beau, rien n’est trop coûteux pour ces messieurs-dames du gratin, tandis que, dehors, la plèbe est maintenue à distance respectueuse, retranchée loin derrière les barrières du service d’ordre… Les élus d’un côté, les ploucs de l’autre.
C’est ainsi qu’à Cannes, la “fracture sociale” est soigneusement et cyniquement mise-en-scène… Le festival de Cannes n’est plus depuis longtemps le festival du cinéma… Les films projetés n’ont plus d’importance… Cette réunion annuelle est désormais devenue le festival mondial des riches nantis du monde du spectacle, qui viennent s’y montrer à la populace ébahie et reconnaissante, y exhiber leurs lunettes noires (à croire que ces chères stars semblent avoir chroniquement mal aux yeux, tellement le port des lunettes noires est répandu dans ces milieux !), leurs bagnoles de luxe, leurs robes de grand couturier… et, naturellement, leurs égos sur-dimensionnés, qui s’étalent sans pudeur à longueur d’interviews complaisantes… Bien sûr, comme chaque année, des tas de touristes et curieux affluent de partout et campent aux abords du Palais et des palaces pour tenter d’entr’apercevoir un bout d’épaule, un mollet ou des Ray-Ban de stars. Quelle satisfaction ! Joie d’avoir pu arracher un autographe à on ne sait plus qui, ou même (on grelotte d’émotion à l’idée ! ) avoir pu accrocher un regard caché derrière des lunettes noires ! Triste et habituelle saynète de la comédie humaine, qui veut que les pauvres et les anonymes aiment tant à se repaître du spectacle de la vie des riches, des célébrités et des sans-souci. Paraît que ça fait rêver…
Cannes, c’est aussi le festival du conformisme sur pellicule et du cinématographiquement correct… Les cinéastes subversifs n’y sont jamais invités, seuls les “artistes officiels” y ont leur fauteuil réservé. C’est ainsi qu’année après année, on revoit gravir les escaliers rouges les mêmes sempiternelles vieilles pies… Cannes, c’est l’occasion en or de présenter une image consensuelle du cinéma, c’est-à-dire une image “propre” et rassurante où les paillettes, en dépit des discours langue de bois des organisateurs, priment toujours et forcément sur les idées et le contenu d’un film. Parce que Cannes, c’est aussi le “marché mondial” du film, le paradis du marketing cinématographique… C’est un festival où les vedettes internationales viennent se montrer, s’amuser à grands frais et aussi se vendre ! La projection d’un film est donc forcément précédée, ou suivie, d’un bon gros coup de pub qui fleure bon son gros paquet de dollars. Un petit scandale bien étudié de temps en temps ne peut pas faire de mal, au contraire : que Jennifer Loppez débarque quasi à poil ou que Sharon Stone nous montre ses seins, ça fera toujours causer dans les gazettes et les télés, tout bénéf pour la promo, que ce soit vrai ou faux… Ce n’est donc pas à Cannes que l’on assistera à la moindre remise en question du fonctionnement du petit monde du cinéma : pas question de s’interroger sur la mégalomanie pathologique des uns et des autres, sur les budgets pharaoniques de certains films ou sur les cachets proprement indécents servis aux idoles du dieu cinéma… Les interviewers et chroniqueurs télé ont d’ailleurs le bon goût de caresser tout ce beau monde dans le sens du poil et de ne jamais poser la moindre question déplacée ! Ça se comprend, ils mangent à la même soupe, fréquentent les mêmes projections, les mêmes soirées, les mêmes discothèques… Bref, c’est à Cannes plus qu’ailleurs, que l’on peut se rendre compte à quel point ce petit monde fonctionne en vase clos.
Dehors, au delà des barrières et des gardes du corps, dans la vieille ville comme ailleurs en France, le nombre des clodos et des sans-abris a considérablement augmenté, mais les blousons dorés ne sont pas concernés : la misère c’est une fatalité… Évidemment, le talent mérite d’être récompensé. Mais il y a des limites aux bornes ! Tous ces beaux messieurs en smoking et ces belles dames en robes hors de prix qui pètent dans la soie n’ont pas besoin de tant de pognon… Que les producteurs contemporains se décident enfin à faire leur boulot correctement: gérer l’argent et faire de bons films plutôt que le gaspiller sans compter en cachets faramineux et dépenses somptuaires. Non, décidément, Cannes, ses festivités et sa bulle dorée ne font plus rêver. Du tout. Et on aimerait bien être fascinés par autre chose que par l’obscénité sans borne que distille chaque année davantage de tels étalages de richesses et de privilèges, d’autant que dans bien des cas ces “stars” ne font pas circuler leur argent, ne payent quasi rien (beaucoup de choses sont offertes en promo) et discutent des prix pour être bien certain que les “zôtres” ne gagneront rien…
Mais bon, tout ce bastringue finit par ne plus me faire jouir… Si tu penses que c’est parce que j’ai fini par avoir peur des conséquences de mes révélations, tu te fourres le doigt dans l’œil, mon Popu… Depuis le début de la publication de mes mémoires…, j’ai subi des pressions constantes de la part de (liste non limitative) ; margoulins, macs, péripatéticiennes, clodos, affairistes fauchés, gangsters, voisins diffamateurs, anciens combattants, religieux de tous poils, pseudo-maniaques, branleurs, éjaculateurs précoces, nymphomanes, nazis, constructeurs de répliques françaises, fabricants d’automobiles allemandes, revendeurs d’occasions diverses et d’avocats plus ou moins corrompus dont certains sont à la botte du show-biz…. Ce sont surtout mes allégations concernant les activités estivales de pouffes et autres pètes-secs qui ont visiblement fâché… et certains et certaines auraient voulu voir suspendre mon œuvre de salut public en attente d’un procès que ces pouffes et trouducs rêvaient (et rêvent toujours) de m’infliger, y ajoutant une couche de gras…. Comme j’aime me repasser les vidéos des filles que j’ai sautée en me tapant une petite queue le soir au coin du feu, j’ai heureusement gardé quelques enregistrements des frasques de tout le monde, ainsi que des centaines de kilos de documents divers démontrant que le monde de ces gens (et ces gens aussi…) était totalement pourri… Je me dois bien sûr dans cette affaire de rendre hommage au talent de mon avocat qui, en quelques écrits bien placés et divers commentaires judicieux, a totalement démembré le système d’attaque de mes adversaires avant de les écorcher vifs à l’aide du tranchant inégalable de ses argumentations…
Bref, en un mot comme en cent, si certains et certaines croyaient en avoir fini avec moi, qu’ils et qu’elles se détrompent. Je suis bien décidé à continuer d’offrir au public, sur un plateau, la vérité que tout le petit monde des affaires, des entourloupes et du show-biz (comprenant des conspirateurs de tout poil), tentent de dissimuler derrière des torrents de paillettes et d’hypocrisie… Fiez-vous à moi et n’essayez pas de me faire taire, ou préparez-vous à endurer les coups de boutoir du marteau-pilon légal de mon avocat dans le petit anus rosé de vos tendances de censeurs…. Dans la foulée des dénonciations en tous genres, remise des compteurs à zéro et autres petites explications utiles, je vais continuer à discourir en général en particulier…En France, le monde des conneries, qui fait partie intégrante des pratiques de la Jet-Set, est un monde étrange, entre la caverne d’un Ali-Baba devenu psychopathe et le musée des horreurs, ou l’antre sacré du jet-setteur fou… On y trouve les gens les plus divers, des hommes et femmes vestiges de passions qui ont mobilisé argent et énergie pendant des vies entières…, ainsi que des choses sans aucun intérêt sauf de paraître bon-marché à ceux et celles qui de toute façon n’ont pas les moyens ni la capacité de quoi que ce soit d’autre que de chercher des branlées qui valent de moins en moins cher au milieu de ce qui coûte de plus en plus cher… La beauté et le mauvais goût se côtoient dans une apparente confraternité qui tient davantage lieu d’un club de médisances et d’opportunistes que d’un salon de thé réservé aux amis…
Dans ce monde, il n’y a aucun ami… Il y en a qui sont là pour vendre (pour faire acheter est plus approprié), et d’autres pour se faire baiser…, ce sont les plus rigolos parmi la faune des illuminés, j’en connasse plus d’un et une, que des rigolos, il n’y a aucun diplôme, aucune réglementation, ce sont donc généralement des opportunistes…Les “clients-clientes” qu’on nomme “Chers zamis”, sont des amateurs éclairés ou non, réunis comme dans un pigeonnier et qui roucoulent au plus fort qu’ils peuvent… Tous ces pigeons se la jouent busards croyant apparaître comme des aigles… Les “bonjour très cher” éventuels ne sont consentis qu’envers ceux et celles supposé avoir une montagne d’argent…Beaucoup si pas tous et toutes, savent tout sur tout et toutes et tous… Si l’un d’eux, touchant un point précis dit : “Ça vous fait mal ou jouir ?“, alors une multitude viendra toucher le même point en opinant de la tête, répétant aux suivant “Ce devrait faire l’affaire”… Sa valeur sexuelle supposée sera divisée par la racine carrée du nombre de cons (et connes) alentours, multiplié par le volume d’imbécilités roucoulées par les pigeons présents… Le seul trait commun des pigeons sont les graines, ici en l’occurrence c’est l’argent… L’effet pervers de cela, c’est que les cons, les pigeons, qui ne voient que les résultats comme une bible, s’imaginent que tout est vrai…
Fasciné par l’écriture et la recherche des mots qui m’ont ouvert les portes de la connaissance…, je suis l’opposé de Freud que je voue aux gémonies tout comme ses disciples et les professeurs qui se réfèrent à ses dires et écrits…, dès lors, ma quête m’a amené à une renaissance philosophique et humaine, dans le sens humanitaire, me faisant devenir un maître de l’analyse psychologique… Me perdant quelque peu dans le plaisir des digressions volontaires, je démontre que je demeure malgré tout un homme qui cherche, avec force, à amarrer ma vie. La littérature comble mon besoin d’idéal… et tout irait pour le mieux si ce n’était que ma recherche devient une passion, pour ne pas dire une monomanie que ma quête alimente. Plus encore, je parviens à obnubiler le Popu par ma personnalité qui porte quelques terribles secrets que je révèle peu à peu… Comme on le devine, je suis un homme perpétuellement en crise…, me décrivant à la croisée de moult sentiments…”Tout part sans nul doute de bons sentiments“…, aime-je (gag !) à dire au solde de mes démonstrations époustouflantes ! Je suis un être en formation continue, en d’autres mots, un homme qui souligne les cotés vulnérables de chaque être humain.
Je décris avec une maestria, les aspects troubles de l’humain, je démontre simplement et sobrement que nous sommes tous, consciemment ou non : impressionnables, neurasthéniques, perdus entre nos aspirations intellectuelles et nos attirances physiques… et que nous nous créons un univers en retrait qui ne survit pas à l’épreuve de la réalité… Ma force tient à la finesse de mes travers psychologiques, une intelligence du propos sur la complexité de mes moments de vie… Peut-être que j’y trouve aussi une courte réflexion sur les relations maîtres-esclaves, car subtilement : “Celui qui n’est pas passionné devient tout au plus pédagogue“… En attente, je vais entreprendre de tracer un moment clef de ma vie, observé avec le recul des années, une marche en avant avec de longs retours en arrière, saupoudrés de divers décalages spatio-temporels qui expliquent que la confusion des sentiments qui m’anime, soit raconté avec tant de rigueur ! Un grand moment !
Quand j’ai vu cet entrepôt désaffecté en pleine campagne mon regard artistique m’a fait foncer tête baissée. J’imaginais des plans, des poses, je m’excitais comme un fou… puis j’ai découvert qu’une partie de l’entrepôt était utilisé pour des soirées BDSM parce qu’une porte de sécurité était mal fermée. Étant seul avec mes fantasmes et ma curiosité maladive, j’ai pris des poses sur les instruments en imaginant des Maîtresses BDSM belles comme des diablesses en train de me masturber. C’était si grisant que je me suis abandonné au plaisir et ne l’ai pas entendue arriver. Je n’ai ouvert les yeux qu’au moment où elle a fermé autour de mon cou le collier métallique d’un carcan. Mes suppliques, mes cris et hurlements n’ont eu aucun effet, elle m’a regardée me débattre en souriant avant de prendre une chaise et de s’asseoir près de moi. Vautré sur sa chaise, cette salope m’a questionnée sur les raisons de ma présence ici. Elle a regardé mon matériel photographique avec un vif intérêt, nous avons parlé de l’Art de la photo, de www.GatsbyOnline.com un peu de mes fantasmes aussi. Son calme et sa façon de faire ont légèrement apaisé mes craintes, j’étais à ce moment là convaincu qu’elle jouait juste avec mes nerfs pour me donner une leçon ! En fait, cette perverse s’amusait à me manipuler… Elle m’a dit : Si vous acceptez de faire diverses photos d’une de mes séances secrètes, je vous laisse y participer…
Alors qu’une vague montante s’annonçait, elle m’a invitée à la suivre en me promettant de me faire découvrir la jouissance extrême d’une de ses soumises. Des chaines se sont mises à bouger…, elle a obligé une jeune femme à se pencher en avant pour attacher quelque chose à son cou. Lorsqu’elle a voulu se relever, cela n’a pas été possible, maintenue penchée en avant avec les bras encore au dessus de sa tête, le chemin de son intimité lui était grand ouvert. Elle s’est mise à bouger des trucs, elle était comme folle. Soudain, elle l’a pénétrée avec une chose indéfinissable qui s’est mise à bouger, à la prendre avec un rythme régulier puis elle a posé une grosse boule sur son clitoris. Elle a bricolé un instant puis sa soumise s’est mise à vibrer, trop fort pour qu’elle puisse se soustraire au plaisir qui ne pouvait que venir…, elle a ensuite entravé ses chevilles et pour qu’elle garde la tête haute, elle lui a fait une queue de cheval avec une corde qu’elle a attaché à la chaîne de ses mains…. Ses oreilles lui ont alors rapporté que la séance photo reprenait…., je cliquais en effet comme un malade… et, à cet instant, c’est de sexe que j’avais envie, pas de photos.
L’Artiste du BDSM a entrepris ses seins avec de la corde au lieu de les caresser, elle en a fait des boules avant de poser sur ses tétons, des pinces qui elles aussi se sont mises à vibrer. En affinant ses réglages elle lui a fait mal, mais a refusé de desserrer les pinces en lui promettant une jouissance extrême. Son corps lui appartenait, elle en faisait ce qu’elle voulait, comme elle le voulait… et le pire est que sa soumise se sentait partir de plus en plus haut dans l’excitation, l’acceptation, l’abandon. Elle a laissé ses machines la rendre folle…, une première vague de contractions l’a faite hurler sans pudeur, sa soumise ne pouvait plus se contrôler, c’était trop fort, trop violent, trop bon…, magique ! La torride jouissance à peine terminée une autre s’annonça rapidement, l’esclave était essoufflée et en nage mais elle ne changea rien, sa chose ne pouvait qu’accepter ce qu’elle voulait.
La seconde vague de jouissance a laminé sa retenue, je me souviens l’avoir entendue hurler avant de se mettre à pleurer nerveusement et de s’évanouir…
Un couple est entré, la femme portait un collier de chien, l’homme la tirait par une laisse. Ils se serraient la main, s’embrassaient, la fille s’est agenouillée et lui a fait une fellation. Un autre couple est arrivé, la fille bardée de cuir était énorme, sa jupe ne cachait rien ou presque, l’homme lui a retiré la veste qu’elle portait, dévoilant une poitrine comprimée et exposée par un harnais. Je n’en pouvait plus de faire des photos…, je bandais et j’avais envie de jouir ! D’autres couple sont arrivés, ils semblaient ravis de se retrouver, une femme était même entravée sur une croix de saint André par son maître.
Soudain, un projecteur braqué sur moi a dévoilé ma présence, si j’étais heureux que des gens sachent que j’étais là, c’était parce qu’on ne braque pas des projecteurs sur Quelqu’un que l’on va assassiner. Au bout d’un long moment, le maître des lieux a invité les filles à prendre place sur un long banc. Elles s’y sont rendues, se sont agenouillées et ont soulevé leurs minces vêtements voilant leurs fesses, exposant ainsi aux hommes une rangée de culs-nus… Une séquence flagellation a débuté sous mes yeux, le pire c’est que toutes ces femmes semblaient s’amuser comme des folles, elles discutaient parfois pendant qu’ils les frappaient. Quelque chose m’échappait, je ne comprenais pas que l’on puisse prendre du plaisir à être ainsi flagellée devant tout le monde. Au bout d’un moment les filles se sont retirées, il n’en restait plus qu’une. Elle agitait ses fesses comme pour provoquer trois hommes, elle devait être complètement inconsciente de faire ça, ils allaient la massacrer.
Le massacre a effectivement commencé, l’un après l’autre ils ont fouetté ses fesses, son dos, bien que complètement libre de ses mouvements, elle ne bougeait pas et gardait la tête baissée. Une fille est venue face à elle pour lui parler et l’embrasser, j’entendais ses cris, c’était complètement fou parce qu’elle semblait prendre réellement son pied ! Les hommes se sont arrêté, l’un deux est venu passer une crème sur ses fesses puis il l’a aidé à se relever. A peine était-elle debout qu’elle l’enlacait et l’embrassait à pleine bouche. Les yeux rivés sur cette fille complètement maso, je n’ai pas vu que les autres couples s’adonnaient à leur envies et jeux BDSM. Un homme nu ou presque avec un harnais était entravé dans le pilori, une femme le fouettait, une autre intégralement nue est saucissonnée devant tout le monde par un homme faisait comme des dessins avec la corde sur sa soumise. Ci-et-là on picolait, on discute, on s’attachait, on se fouettait. Deux femmes étendues sur une couverture rouge se donnaient en spectacle et se faisaient un 69 glouton. Un homme est arrivé avec un martinet fait de grosses lanières, il les a fouetté, elles ne bougeaient pas, comme insensibles aux coups qu’elles prennaient. Je n’en croyais pas mes yeux parce qu’ils semblaient s’éclater comme des fous.
Je n’en pouvais plus… et j’allais sans doute être violé en public par une horde de filles sadiques. J’ai eu beau faire des “non” désespérés de la tête en les voyant s’approcher de moi, ces garces m’ont touché, me caressant, m’embrassant dans le cou pendant que deux d’entre-elles me branlaient. Les gloutonnes perverses en profitaient, leurs mains se faisant très coquines et s’acharnant. Ce que j’ai ressenti était complètement fou, j’étais tenaillé par la honte mais aussi par l’envie de m’abandonner malgré moi. Telle la vague d’un tsunami balayant tout sur son passage, la jouissance montait. Lorsqu’elle est arrivée, dans ma tête et mon sexe ce fut Hiroshima. Je me suis entendu hurler en prenant mon pied devant tout le monde. J’étais là à saliver mes pensées, en bord de piscine, aux cotés de Georges et de sa petite amie Lana… lorsque soudain le Libanais fit irruption, un Beretta à la main…
Le café du cirque, what else Georges ?
Chapitre 3
Le lecteur doit savoir avant de lire la suite de ce texte violent qu’il contient des scènes sexuelles ainsi que des contraintes psychologiques et physiques…
Lana, l’amante de Georges, un acteur de cinéma en devenir était une superbe femme, seulement âgée de 18 ans, mais qui était déclarée comme en ayant 27…. Anorexique elle avait fait une tentative de suicide en prenant des médicaments, pas vraiment parce qu’elle ne parvenait plus à maigrir d’avantage, mais à cause de son ex-amant, un mec complètement frapadingue qui ne rêvait que de la sodomiser en mangeant des chocolats… Aussi, par l’intermédiaire de sa sœur, elle avait été transportée aux urgences pour y être soignée. C’est là qu’elle avait connu Georges, un acteur qui se renseignait pour un rôle de médecin urgentiste. Comme ce n’était pas la première tentative de Lana et que les thérapies avaient échoué, Georges l’a pris sous sa coupe et ils ne se sont plus quitté. Pour fêter sa rédemption, le couple s’est ensuite envolé vers la Riviera Française ou Georges devait promouvoir une série TV… Aussi, à la vue du Libanais au bord de la piscine, un Beretta à la main et l’air menaçant, elle s’est mise à rire puis à se tordre sur le sol, comme prise de spasmes…
Le Médecin psychiatre Libanais avait tout prévu…, deux infirmiers sont surgit d’on ne sait ou… et l’ont prise à bras le corps vers une ambulance qui attendait devant l’hôtel… Le Libanais, sous la menace de son Beretta, a alors obligé Georges et moi… à nous installer à l’arrière… et nous sommes partis vers l’inconnu…
L’endroit semble abandonné, un lieu glauque mélangeant une vieille usine abandonnée et un hôpital désaffecté…, juste un panneau à l’entrée : Hôpital psychiatrique de la Montagne du Parc…
– Ici, on met des couches à tous les patients qui vont au niveau 3 pour des raisons élémentaires d’hygiène. Que vous en ayez besoin ou pas, c’est ainsi.
Lana râle, peste et refuse mais ici, on sait gérer les personnes qui résistent. L’infirmière sonne discrètement pour obtenir de l’aide. Moins d’une minute plus tard, deux infirmiers d’une forte corpulence entrent dans l’infirmerie.
– De gré ou de force ? Demande l’infirmière en faisant voir la couche.
– Allez-vous faire voir connasse, je me casse ! Répond Lana en fonçant vers la porte.
Les infirmiers habitués à gérer les cas difficiles ou violents attrapent Lana à bras le corps puis ils la portent jusqu’à la table d’examen. Qu’elle crie et se débatte ne les gêne pas, ils l’étendent de force. L’infirmière lui entrave les poignets au moyen de sangles médicales. Les jambes soulevées et maintenues en l’air par les infirmiers, sa culotte est retirée dévoilant son intimité comme celle d’un bébé que l’on va langer. En un rien de temps, malgré les réfutations et ruades, elle se retrouve en couche avec une horrible culotte en plastique. L’infirmière lui injecte un calmant et demande aux infirmiers de l’aider pour lui passer une camisole de force le temps qu’il fasse effet. Encore une fois, Lana râle et peste, elle n’est pas folle, mais face à la force herculéenne des hommes, hormis se laisser faire et pleurer elle ne peut rien faire pour s’y soustraire. Transportée manu militari dans les couloirs aux yeux de tous, elle est conduite dans une chambre pour y être couchée et entravée sur un lit médical. Les jambes et le buste liés, elle scrute le plafond blanc en pleurant toutes les larmes de son corps. Le calmant injecté fait son effet, Lana s’enfonce dans une léthargie puis finit par s’endormir.
– Bonjour ! Lui dit le psychiatre Libanais trois heures plus tard.
Lana ouvre les yeux et prend conscience qu’elle est toujours attachée. Son premier réflexe est de tirer sur ses liens mais sans succès. Le Libanais soulève le drap pour mater les jambes de Lana. Sa main s’aventure sur ses cuisses, ce qui la fait aussitôt frémir. La douceur de la peau enflamme ses sens, ses attouchements n’ont rien de médical, elle le traite de pervers, lui ordonne d’arrêter de la tripoter mais il n’en a que faire et se sustente de la peur de sa patiente. Il la tâte partout…, sous les yeux horrifiés de Georges et moi, qui sommes assis, liés chacun dans un fauteuil et qui nous débattons en vain dans nos entraves pour fuir.
– Une alimentation par intubation pour commencer, cela calmera surement votre agressivité tout en réhabituant votre organisme à une alimentation. Lorsque vous serez décidée à me parler, nous aborderons tranquillement ce qui vous chagrine.
La porte se referme sur des cris, des suppliques, dont il n’a que faire. Une heure plus tard, une infirmière et deux infirmiers entrent dans la chambre. Ils entreprennent de retirer la camisole de force de Lana puis entravent ses poignets à l’aide de sangles médicales. Ils font de même avec un harnais de tête et profitent qu’elle crie pour lui insérer un écarteur de mâchoire. Lorsqu’elle comprend ce qu’il lui arrive, il est trop tard pour fermer la bouche. Agrippée aux draps et tremblant de tout son corps, elle voit arriver vers son visage un instrument médical que l’infirmière introduit profondément dans sa bouche. Sa langue est écrasée, elle s’étouffe, un tube s’enfonce dans sa gorge. C’est horrible, à cet instant elle est convaincue qu’elle va mourir. Quelques secondes plus tard, l’infirmière lui retire l’écarteur de bouche, un tuyau sort maintenant de sa gorge. Branché à une poche suspendue à une potence, le tube alimente directement son estomac. Elle enrage et essaye de parler puis se met à mordre le tube le plus fort possible. Une gifle la coupe net dans sa crise de démence.
– Soit vous vous calmez, soit je vous remets l’écarteur ! Aboie presque l’infirmière. Vous avez du être particulièrement désagréable avec le médecin pour qu’il vous impose ça, mais si vous l’êtes avec moi, j’ai les moyens de vous le faire regretter. Soit vous vous calmez, soit vous allez souffrir…., lui indique l’infirmière colérique en lui injectant des calmants.
Lana pleure à chaudes larmes, ici, ses colères et son agressivité ne lui apporteront que souffrances, il faut vraiment qu’elle prenne sur elle où ils lui feront vivre l’enfer. Lorsqu’ils l’ont intubée, sous la douleur et les spasmes elle a commencé à se souvenir…
-Si tu savais comme je regrette, pourquoi les as-tu laissé m’emmener chez les fous… dit-elle à Georges, mais il est trop tard pour penser….
L’infirmière s’approche lentement de Georges en dégrafant sa blouse, dévoilant deux seins énormes et pendouillants qu’elle lui met sous le nez…
– Pas envie de rejouer les urgences avec moi ?
Elle ouvre sa braguette et en sort un pénis énorme qu’elle se met à branler…, devant ce spectacle apocalyptique, je préfère m’évanouir…
La nuit est tombée, la lumière s’éteint sur une fille en perdition psychologique, sur un Georges éreinté et sur Quelqu’un en mal-être…. Il est trois heures du matin, l’hôpital psychiatrique est calme, le personnel dort, car à cet étage, les patients ne peuvent pas sonner ni bouger. Le psychiatre Libanais entre dans la chambre de Lana sans allumer la lumière. D’un geste brusque, il retire les draps. Réveillée en sursaut Lana s’affole, demande qui est là comme elle le peut avec son tube toujours dans la bouche. Elle crie, essaye de se débattre mais les sangles médicales tiennent bon et l’empêchent de se défendre. Il commence à la toucher, à laisser courir ses mains sur ses épaules, ses seins qu’il palpe sans vergogne. Lana pleure, supplie, mais il n’en a que faire et entreprend de fouiller son intimité qu’il force d’un doigt. Hormis enfoncer ses reins dans le matelas elle ne peut rien faire pour se soustraire aux horribles attouchements. Les doigts durs s’attardent dans les replis de sa douce féminité qu’ils malmènent puis remontent sur son clitoris pour le pincer arrachant à Lana un cri de bête blessée. Comprenant qu’elle est perdue, Lana supplie mais il n’en a que faire, à presque 50 ans, avoir la possibilité de se sauter impunément une jeunette aussi jolie ne se loupe pas. Il monte sur le lit et la plaque sur le matelas de tout son poids en fouillant son entrejambe. Quand elle sent la verge cherchant sa cible, Lana essaye de serrer la jambe mais en vain. Prostrée et en pleurs elle se laisse prendre sans rien pouvoir faire pour se dérober à l’intrusion profanant son intimité aux chairs délicates. Il prend sa poitrine à pleines mains et commence à la pétrir durement. Les poignets de Lana agités de vaines contractions rythment le martèlement et l’infernal va et vient. Complètement soumise au sadisme du Libanais qui s’en donne à cœur joie, elle n’est qu’un réceptacle dont il peut user et abuser. Elle pleure, crie quand il s’enfonce trop profondément puis râle quand il s’emballe. La verge de bonne taille la défonce au sens propre du terme ! La chaleur du corps de son violeur, la fait abondamment transpirer. Elle hoquète, puis danse presque en rythme sur le lit sous les coups puissants de l’homme déchainé.
Georges ne lui a jamais fait cet effet…, les sensations qu’elle ressent sont monstrueusement fortes, elles seraient fabuleusement agréables si ce n’était pas un viol. Les médicaments associé à l’excès d’oxygène du à sa respiration rapide lui font tourner la tête, elle est troublée et gagnée par une sorte de frénésie mais ne jouit pas. Il s’arrache d’elle plus qu’il ne se retire pour éjaculer en beuglant comme un porc. Essoufflé et étalé sur sa victime, il savoure des lèvres la peau douce presque juvénile de son visage mouillé de larmes puis lui murmure qu’il faudra être gentille avec lui si elle ne veut pas rester enfermée ici pendant des années. Après avoir rattaché sa jambe et remonté le drap, il dépose un baiser sur sa joue et lui souhaite bonne nuit en sortant de la chambre. Dormir ? Comment dormir quand à 18 ans on vient de se faire violer et que l’on a été, malgré le viol, troublée par les sensations éprouvées ? Comment passer une bonne nuit entravée avec un tube dans la bouche ?
Au petit matin, je me rend compte que Georges a disparu… Je suis lié, totalement nu dans un lit, face à celui de Lana…, l’équipe de jour vient mettre une nouvelle poche pour l’alimenter et l’hydrater puis la change et on lui met un laxatif en suppositoire pour éviter qu’elle n’ait des problèmes de transit. Se faire mettre un suppositoire à 18 ans est une épreuve, tout comme savoir que l’on va devoir déféquer dans sa couche. Une heure plus tard elle serre les fesses pour contenir la poussée de ses intestins mais la diarrhée générée par le laxatif ne lui permet pas de la contenir longtemps, une envie d’uriner lui est fatale. Morte de honte, elle baigne maintenant dans ses déjections, quelle horreur. Ce n’est que trois heures plus tard qu’une aide soignante vient la changer. Lana pleure, la femme d’un certain âge qui la lave tente de lui remonter le moral. Comme elle a l’air gentille, elle a envie de lui parler du Libanais mais n’y parvient pas, la honte et la peur des représailles l’empêchent de se confier. Le sadique passe la voir en fin d’après-midi, lui demande si elle a passé une bonne nuit, que répondre ? Il sort de sa poche une seringue et deux ampoules de médicament en lui indiquant que ces produits lui redonneront le moral. Son mental change réellement, car lorsque l’équipe du soir passe pour la laver et la changer, elle est plutôt de bonne humeur et assez excitée.
Une infirmière vient injecter quelque chose dans une nouvelle poche, puis lui souhaite bonne nuit. La peur que le Psychiatre Libanais vienne à nouveau la violer, l’empêche de dormir un bon moment, mais progressivement, elle sombre dans une douce léthargie et finit par s’endormir. Comme la nuit précédente, le Médecin Libanais entre dans la chambre vers trois heures du matin. Il injecte quelque chose dans la poche alimentant son estomac puis attend quelques minutes avant de la réveiller en déposant des baisers doux sur son visage. Avec douceur, il retire le drap… Après avoir libéré une de ses jambes, il entreprend de lutiner son clitoris qui ne tarde pas à pointer, elle se cabre maintenant au contact de la langue agile. Lorsqu’il monte sur le lit pour se coucher sur elle, Lana ne pleure pas et reste stoïque. Infatigable et pervers, il la possède longtemps en râlant comme un loup solitaire qui croquerait une brebis. Le membre épais et volumineux entre et sort dans un bruissement visqueux, signe que cette fois, sa victime éprouve un certain plaisir. Sa résistance mentale s’évapore peu à peu, elle ressent un besoins de sexe inextinguible, rien d’autre ne compte plus pour elle à cet instant. Quand il détache la seconde jambe, elle n’est plus violée mais se donne totalement à lui. Les jambes remontées sur la poitrine, elle pousse de petits gémissements plaintifs pendant qu’il la prend à grand coups de rein. Ses vagissements se transforment en râles tandis que ses yeux égarés par la volupté chavirent doucement.
Sous ce plaisir naissant, elle perd toute conscience des réalités. La jouissance monte en elle, gagnant inexorablement son cerveau chaviré par le rut sauvage et ignoble. Lana s’enfonce dans l’orgasme le plus humiliant mais aussi le plus long et le plus puissant de sa vie. Les yeux fermés comme pour effacer le souvenir de cet extase qui vient de la transporter, la met mal à l’aise puis la fait se sentir coupable, elle reçoit son violeur qui comme la nuit précédente se retire pour jouir sur son ventre avant de s’affaler sur elle…, puis sort ravi, les drogues ont fait leur effet, la petite a pris son pied, elle va tomber dans son piège machiavélique !
Le lendemain est comme les autres à une nuance près, ils lui retirent le tube permettant de l’alimenter contre son grès et lui donnent des cachets. Le Libanais vient la voir dans la mâtinée pour lui expliquer que si elle coopère, ils ne l’intuberont plus. Il la libère des entraves médicales et lui demande de se lever. Épuisée par les drogues, elle chancelle et se tient à son bras. Ils font quelques pas dans le couloir. Il la fait entrer dans un bureau. Il la fait parler d’elle, de ses envies, de ses soucis pendant 30 minutes puis la raccompagne à sa chambre. Avant de partir, il la félicite de ses efforts et lui demande de manger quand ils lui apporteront le plateau pour éviter l’intubation. Lana fait des efforts pour s’alimenter, elle n’a pas faim et cela racle sa gorge mais elle préfère ça à être intubée.
Psychologiquement, Lana est déconnectée des réalités. Le Libanais essaie de la faire régresser mentalement pour pouvoir travailler les zones affectives perturbées, thérapie parfois utilisée sur les cas difficiles nécessitants une attention particulière. Dans cet hôpital, plus rien ne surprend le personnel et encore moins les thérapies étranges ! Entre les drogues, ses manipulations et ses séances d’hypnose, il est parvenu à faire disparaître de sa mémoire toute envie de suicide mais également un sentiment affectif si fort que Lana recommence à manger normalement… La manipulation va très loin, trop loin !
Officiellement, Lana doit quitter l’hôpital et faire un long séjour dans une maison de repos spécialisée située dans une villa au bord du lac de Côme…
La sortie de Lana se fait donc sans problème particulier avec la bénédiction de tous. Le dossier médical sous le coude, le psychiatre Libanais jubile intérieurement. A peine entrée dans la superbe villa, il la conduit à sa chambre longuement décrite lors des séances. Le lit cage ne l’inquiète pas, il la rassure puisque grâce à lui, elle sera protégée de l’extérieur tout comme le harnais intégral avec des cuissardes haute. Avec sa bouche maintenue ouverte, étendue dans son lit fermé avec un cadenas, elle savoure sa nouvelle tenue. Protégée et choyée elle s’endort presque aussitôt dans un univers en total décalage mais Lana n’en a pas conscience, épuisée par les drogues et le transfert, elle a besoin de dormir.
Jubilant de joie, Georges entre dans la chambre de Lana qui dort profondément. Par précaution, il verrouille la porte et cache à clé dans un tiroir avant d’ouvrir le lit pour s’étendre à côté de sa victime. Être nu et dormir avec cette nana en tenue BDSM était son rêve, quel bonheur d’avoir pu connaître ce médecin p^psychiatre Libanais totalement déjanté…, mais quelle guigne d’être tombé simultanément sur ce crétin d’éditeur-web pseudo-nommé Quelqu’un et qui n’a pu s’empêcher d’enquêter sur ses pulsions…. Blotti contre elle, il l’étreint violemment, le contact de ce corps tout à lui le comble de bonheur. Une heure-et-demi plus tard, ils se frottent l’un contre l’autre et s’embrassent à pleine bouche. Lana, aveuglée par un masque à gaz rendu opaque, ne sait pas qu’en réalité, c’est Georges qui la baise ! Elle est aux anges, choyée, malmenée, torturée, aimée et protégée de tout. Lorsqu’il lui demande de le sucer, c’est avec une joie indéfinissable qu’elle descend dans le lit pour lui faire une fellation. Elle boit sa semence comme du petit lait mais peine un peu à boire l’urine qu’il lâche doucement et par petits jets quelques minutes plus tard. Lorsqu’il a terminé de vider sa vessie, il la serre contre lui…et retire brusquement son masque à gaz…
– Oh Georges, c’était donc toi tout ça ?
– What else ? Lui répond-t-il en souriant… Si elle était une chatte, Lana ronronnerait. Avant le coucher du soir, Lana est conduite par la main à la salle de bain. Georges et Lana entrent dans une énorme et magnifique baignoire à deux places. Les remous les amusent follement. Nus tous les deux, ils jouent plus qu’ils ne se lavent. Malgré ses presque 50 ans, sa fellation de l’après-midi et l’eau chaude, Georges bande encore comme un fou, alors que Lana joue avec sa verge en criant !
L’homme qui me reçoit n’a pas l’air d’un malade mental. Mes propos incohérents sont ceux de Quelqu’un, inquiet pour une jeune femme qui a été abusée par un acteur de cinéma. Le fait que je prétend m’être échappé d’un pseudo-hôpital psychiatrique abandonné et d’affirmer que j’ai pu avoir la preuve qu’un acteur de seconde zone est derrière une jeune femme de 18 ans (en double sens)…, alors que je n’ai pas de document officiel l’attestant, ni même ne connait l’adresse de la maison où serait internée cette fille…, le titille. Il ne dit rien. Le lendemain, il décide de se faire transmettre une copie du dossier médical de Lana. Le fait qu’il soit introuvable le surprend et lui met la puce à l’oreille…, quelque chose ne va pas. Si le protocole médical appliqué au départ est normal bien qu’exagéré, il s’étonne de la durée de l’internement et du fait que l’on ne trouve trace nulle part de cette patiente. Ce n’est pas une véritable thérapie qu’il entreprend avec moi, mais une enquête discrète avec un accompagnement psychologique. J’apprécie qu’il cherche à prendre des nouvelles de cette jeune-femme.
Lana étant majeure, à cause de la lenteur judiciaire, le démarrage de l’enquête officielle prend quinze jours, quinze jours de tranquillité pour Georges vivant sa folie librement au détriment de la pauvre Lana. Son goût pour le sado-masochisme poussé à l’extrême frise la dégénérescence psychologique. En lui faisant consommer régulièrement des produits hallucinogènes en plus de ses drogues et excitants devant des photos et vidéos BDSM, il est parvenu à ses fins. Lana ne se déplace plus qu’en tenue BDSM à quatre pattes, elle parle à peine, joue avec des toys sophistiqués avec des besoins inextinguibles de sexe. Pour se faire prendre et jouir, elle est prête à tout.
Pour vivre ses passions, Georges en est arrivé à prendre du Cialis qui est aussi appelé la pilule du weekend en raison d’un effet longue durée. Le Cialis permettant de jouir d’une vie sexuelle spontanée il use et abuse de son jouet sexuellement quand il ne s’amuse pas à lui faire faire des horreurs. Ce matin, après lui avoir donné une fessée parce qu’elle a bavé en mangeant, il lui a mis de gros plugs dans ses orifices puis il les a recouverts d’un harnais cadenassé. Pour s’amuser, il lui a fait ensuite prendre une nouvelle molécule nommée Flibanserin. Ce produit est testé par l’entreprise pharmaceutique allemande Boehringer Ingelheim pour le viagra féminin (viagra women). N’ayant lui non plus toute sa raison, il a triplé la dose ce qui n’est pas sans risque cardiovasculaire. Devant lui, Lana frotte maintenant ses fesses sur le carrelage du salon où, vautré sur son canapé, il caresse son sexe mou à force de baiser. Elle est comme folle, ses mains ne peuvent atteindre son sexe, bouger sur les plugs enfoncés en elle est son seul moyen pour apaiser un peu le feu qui couve dans son ventre, sa tête, ses reins. Par jeu, il quitte son salon pour aller s’allonger sur un transat de la terrasse en lui faisant voir son sexe comme pour lui dire : “vient je vais te le prêter”. Rendue folle au sens propre et au sens figuré, elle saute sur ses petites fesses en tirant sur ses jambes pour le rejoindre !
Ce que découvre l’inspecteur Boulot à travers ses jumelles dépasse l’entendement.
Assis sur un rocher de la colline voisine, il voit une jeune fille sauter sur ses fesses pour avancer vers l’acteur étendu nu. Le zoom poussé à son maximum lui permet de reconnaître la fille recherchée. Il appelle aussitôt sa coéquipière et lui demande de constater qu’il ne rêve pas. La fille vêtue en BDSM se traine par terre et cherche à s’approcher de l’acteur fou. Il la laisse mettre sa tête entre ses cuisses et caresse ses seins, puis se lève d’un coup, pour aller se faire une tasse de café Nespresso. Lana agit aussitôt comme un animal cherchant son os et se précipite vers lui à quatre pattes.
Ils font aussitôt l’amour…
Plus tard, ils dactylografient un rapport à leur hiérarchie qui en réfère au procureur de la république qui en réfèrera à un juge. Le temps qu’ils obtiennent le feu vert pour intervenir, Georges s’amuse toujours comme un fou avec son jouet humain sous les yeux ébahis des flics en planque. Après avoir menotté Lana mains dans le dos, il lui retire le harnais cadenassé et ses plugs. Elle est folle de rage, d’envie de se faire prendre et se frotte en pleurant sur le dallage. Quand il s’étend sur une serviette, elle se précipite sur lui et cherche à s’empaler. Sans les mains, elle n’y parvient pas, s’énerve, crie, pleure, il lui faut du sexe coûte que coûte. Par jeu, il la repousse et se lève pour venir s’appuyer contre le mur de la maison. Son sexe est maintenant tendu mais elle va devoir se lever si elle veut s’empaler. Avec beaucoup de peine, elle essaye de le rejoindre et chancelle. Les petites fesses s’approchent et cherchent le Priape tant désiré… Georges grisé par ce petit cul qui le réclame s’amuse à le claquer.
Lorsqu’il voit les deux policiers entrer, son sang ne fait qu’un tour, Georges part nu en courant mais un autre policier de l’équipe d’intervention lui barre le passage. Une courte lutte débute, il est rapidement plaqué sur le sol et menotté. Lana voyant son Georges agressé et son sexe impossible à prendre… se jette sur le policier et mord au sang la main qui le tient plaqué au sol. Par réflexe, d’une grande gifle il l’envoie valser sur le carrelage mais elle revient aussitôt à la charge. Attrapée et plaquée sur le sol, elle crie, hurle, pleure en se débattant en vain contre les mains qui la maîtrisent. Les policiers constatent que le syndrome de Stockholm n’est pas une légende, la victime défend son bourreau avec une force et une rage impressionnante. Georges vêtu d’un peignoir attrapé à la volée est porté manu-militari jusqu’au fourgon garé devant la porte où sous bonne garde, il ne pourra rien faire hormis pleurer quand les pompiers emmèneront sa maîtresse BDSM.
A suivre (peut-être car en fait c’est fini !)…