Le Grand Echiquier…
Zbigniew Kazimierz Brzezinski (ZKB), c’est le cerveau de Barak Obama, c’est la ligne “big business” à l’état chimiquement pur, sans les compromis de Huntington avec l’identité américaine (esprit WASP opposé au multiculturalisme)… et sans les compromissions des néo-conservateurs américains avec le lobby pro-Israël.
Sachant que ZBK est aujourd’hui le principal conseiller d’Obama, en lisant son livre “Le Grand Échiquier” (publié en 1997), on mesure à quel point la présentation médiatique dominante de l’actuel président des USA (un homme de paix) est erronée, pour ne pas dire ridicule !
On s’aperçoit également que nos chefs de gouvernements et les médias à leurs ordres, nous ont menti sur toute la ligne, de A à Z…, strictement rien de ce qui nous a été affirmé depuis le 11 septembre 2001 n’est vrai, nous avons été dupé !
Ami de David Rockefeller, avec qui il co-fonde la commission Trilatérale en 1973, Zbigniew Kazimierz Brzezinski (ZKB), a l’appui inconditionnel du “big business”, dont il a toujours défendu les intérêts.
Il est l’inventeur, entre autres choses, de la théorie du “tittytainment”, selon laquelle la société future assurera la domination des très riches en enfermant 80 % de la population dans l’abêtissement généralisé.
Théoricien de l’inégalité positive, il fait partie de ces hommes d’extrême droite qui œuvrent à une nazification positive du monde (le Nouvel Ordre Mondial prôné par Buch père et fils et vendu à l’Europe par Tony Blair et Nicolas Sarkozy), qui ont compris qu’un discours pseudo-progressiste constituait, désormais, le masque nécessaire du fascisme moderne.
Son coup d’éclat remonte à la fin des années ’70 quand, conseiller du Président Carter, il déstabilisa l’Afghanistan, obligeant les soviétiques à s’engager dans un guêpier.
Son niveau de réflexion est très supérieur à la moyenne des néo-conservateurs du “Project for a New American Century”.
En 1997, il écrivit “Le Grand Échiquier”.
Ce livre est le plan de base des attentats du 11 septembre et suivant…
Il donne toutes les clefs pour comprendre très exactement ce qui s’est passé : un nouveau Pearl-Harbour destiné à donner le prétexte d’envahir l’Afghanistan dans le cadre d’un plan de conquête généralisé destiné à positionner les USA en tant que seule puissance du monde… tout créant un nouvel ennemi, imaginaire car inventé : Al Qaïda… et BenLaden chef suprême du terrorisme mondial.
Aussi simplement écrit, ça parait “grand-Guignolesque“, une histoire stupide destinée aux enfants demeurés…, mais c’est l’exacte réalité, il suffit de lire le livre de Zbigniew Kazimierz Brzezinski (ZKB), conseiller des présidents Carter, Clinton, Buch et Obama…
Comme tous les plans ne se déroulent pas exactement comme prévu, pour envahir l’Irak en suite de l’Afghanistan, il a fallu débiter de nouveaux mensonges, à savoir les fumeuses armes de destruction massive de Saddam Hussein… et ce à l’appui d’autres attentats terroristes tous également oeuvre des services secrets américains et israéliens !
Suite aux attentats du 11 septembre 2001, comme les exagérations primaires de Georges W.Buch risquaient de remettre en cause la crédibilité américaine, outre le chantage du président américain à destination de tous les pays du monde : “Vous êtes avec nous ou contre nous”…, il était devenu difficile de prôner trop ouvertement un quelconque soutien aux islamistes en vue de les instrumentaliser comme arme de déstabilisation.
Zbigniew Kazimierz Brzezinski (ZKB), proposa alors une théorie actualisée avec un nouveau livre-manuel de guerre : “Le Vrai Choix : domination mondiale ou leadership mondial”. Fondamentalement, ce second livre ne modifie cependant pas le grand plan d’attaque avancé dans “Le Grand Échiquier”.
A la différence d’Huntington, ZBK admet, comme les membres du PNAC, que les USA ne doivent pas tolérer la simple existence d’un rival géostratégique.
Cependant, par réalisme, il situe cet objectif dans un cadre multilatéral.
Partisan d’une alliance USA-Europe, il veut que l’Occident dans son ensemble reste prédominant et que les USA soient prédominants au sein de l’ensemble occidental.
La version du “choc des civilisations” promue par ZBK implique donc l’incubation d’un cadre de préconception sensiblement différent de celui voulu par les néo-conservateurs : l’Amérique est le “gendarme du monde”, mais aussi le régulateur d’un bloc occidental prédominant.
Ce qui explique que les stratégies de communication de la puissance américaine aient évolué depuis l’arrivée aux affaires de Barak Obama, le “soft power” (influence) allant de pair avec le “hard power” (conquête militaire) comme méthode présentée positivement par les médias dominant (défendre les valeurs occidentales)…
L’analyse stratégique de ZBK reprend l’hypothèse de base des géopoliticiens classiques : l’Eurasie est le centre du pouvoir mondial, étant donné qu’elle regroupe la moitié de la population humaine.
La clef pour contrôler l’Eurasie, explique Zbigniew Kazimierz Brzezinski (ZKB), est l’Asie centrale.
Et la clef pour contrôler l’Asie centrale est l’Ouzbékistan (je rappelle que les forces américaines se sont déployées, juste après le 11 septembre 2001, en premier lieu dans cette ex-république soviétique).
ZBK confirme d’ailleurs, dans “Le Grand Échiquier”, qu’une stratégie à longue durée a été déployée dès la chute de l’URSS pour favoriser l’implantation américaine dans cette zone, stratégie reposant sur l’implantation économique et l’affaiblissement de la Russie.
A la différence des signataires du PNAC, groupe qui dissimula ses objectifs derrière une phraséologie guerrière unilatéraliste et pseudo-patriotique, ZBK a le courage, dans “Le Grand Échiquier”, de reconnaître que le camp pour lequel il combat n’est pas l’Amérique des Américains…
C’est le capitalisme globalisé…, cela… et cela seul.
L’objectif de la conquête de l’Asie centrale doit être, selon ZBK, d’assurer la victoire non de l’Amérique proprement dite, mais celle d’un Nouvel Ordre Mondial entièrement dominé par les grandes entreprises multinationales (occidentales principalement).
“Le Grand Échiquier” se présente d’ailleurs officiellement comme un véritable hymne aux instances gouvernantes du mondialisme économique (Banque Mondiale, FMI).
ZBK est le premier patriote du “Richistan”…, un pays en surplomb de tous les autres, où ne vivent que les très, très riches.
“Le Grand Échiquier” est d’une manière générale une sorte de ré-écriture des fameux “Protocoles des Sages de Sion” sauce 1997…, un livre intéressant parce que ZBK, avec un cynisme assez remarquable, y avoue crûment les manipulations que les néo-conservateurs ont accomplies en les dissimulant derrière un rideau de fumée américaniste.
Homme du “big business”, il n’a pas à se soucier des réactions de la “moral majority” qui constituait une des bases du néo-conservatisme.
C’est pourquoi il admet, comme un fait acquis, que la base anthropologique de l’Amérique a vocation à se diversifier, jusqu’à devenir un reflet parfait de la diversité planétaire.
Et pour unifier cette base totalement disparate sur le plan identitaire, il prônait en 1997 un “nouveau Pearl Harbor” (les attentats du 11 septembre 2001), qui permettrait d’identifier un ennemi fantasmatique (l’islamisme était alors un exemple)…, intégrateur négatif d’une population américaine totalement déstructurée.
La lecture du “Grand échiquier” confirme qu’il y a depuis plus d’une décennie, concurrence au sein des élites américaines, entre une ligne impulsée par le “lobby pro-Israël” et une autre ligne, défendue par ZBK, lequel se soucie fort peu du devenir de l’Etat juif.
Pour ZBK, le principal objectif de la grande stratégie des USA doit être, au début du XXI° siècle, de lutter contre l’alliance Chine/Russie, si possible en l’empêchant de se constituer, à défaut en en limitant la portée et la puissance.
Dans cette optique, ZBK (peut-être motivé ici par sa notoire russophobie) considère que la principale menace vient de la Russie, dans la mesure où, bien que moins puissante économiquement que la Chine, elle a davantage les moyens de sa pleine souveraineté.
Il préconise l’encerclement de la Russie par l’implantation progressive de bases militaires, ou à défaut de régimes amis, dans les anciennes républiques soviétiques (Ukraine incluse), ainsi que l’affaiblissement de Moscou par le pillage de son économie (rappelons que le livre a été écrit en 1997, alors que les oligarques ont justement commencé à se partager les entreprises russes privatisées, une année avant le krach de 1998 !
Avec une franchise non exempte de cynisme, ZBK avoue dans la foulée que l’Amérique est, selon lui, “trop démocratique en interne” pour être suffisamment autocratique à l’international.
Il en tire la conclusion, cruciale pour qui veut comprendre sa formule de pensée, que l’Amérique doit privilégier les stratégies d’influence, afin d’être autocratique sans que cela soit vu par la population américaine elle-même.
Il faut donc bien comprendre que les prises de positions ultérieures de ZBK, à partir de 2004 opposé à la “guerre contre le terrorisme”, ne traduisent pas de sa part une réfutation de cette guerre inventée par lui même (il sait donc parfaitement qu’elle n’a jamais été autre chose qu’un prétexte inventé, il a d’ailleurs lui-même prôné l’utilisation de ce prétexte).
Ses prises de positions traduisent son inquiétude sur la manière dont les néo-conservateurs utilisent cette “guerre prétexte”…, c’est-à-dire avec une manifeste absence de subtilité.
ZBK approuve tout à fait la stratégie belligène des néo-conservateurs ; mais il leur reproche de la conduire si stupidement, si brutalement, si directement, qu’elle est perçue, de plus en plus, comme un mensonge…
Et Zbigniew Kazimierz Brzezinski (ZKB) sait que si les populations américaines et mondiales s’aperçoivent avoir été dupées, que les attentats du 11 septembre 2001 étaient l’œuvre des services secrets américains et israéliens…, en sus des mensonges concernant les armes de destruction massives de Saddam Hussein puis de l’Iran, puis d’ailleurs à l’infini…de même que quantités d’autres attentats attribués automatiquement à Al Qaïda l’ennemi mondial terroriste…, si les populations sont confrontées aux mensonges de leurs gouvernements, de leurs médias…, alors ce serait une révolution mondiale tellement extraordinaire que même les forces armées, toutes les polices et les fameux centres SEMA destinés à parquer les populations mécontentes, ne suffiraient pas à endiguer…
Et on n’en est pas loin…
Son programme : faire la même chose, mais subtilement, sans que cela se voie.
En Asie centrale, par exemple, il propose de soutenir les islamistes, afin qu’ils s’opposent au retour de la Russie dans la zone…, instrumentaliser l’islamisme, pour Zbigniew Kazimierz Brzezinski (ZKB), ce n’est donc pas le combattre partout, mais au contraire le favoriser sélectivement !
Cette stratégie infiniment plus subtile que la brutalité néo-conservatrice repose sur une priorité accordée à l’influence, la guerre ouverte ne venant qu’en dernier recours.
ZBK préconise en particulier l’infiltration des élites eurasiennes, la détection des membres de ces élites les plus influençables, afin de les favoriser (par l’outil médiatique en particulier), pour qu’ils deviennent prédominants au sein de leur oligarchie spécifique.
Là où les néo-conservateurs bombardent et occupent militairement, ZBK propose de corrompre, diviser, manipuler, pour imposer souterrainement des gouvernements à la botte des USA (comme exemple, la France de Nicolas Sarkozy et tous les anciens pays satellites de l’ex-bloc de l’Est de même que l’Otan qui offre toutes les armées d’Europe au seul commandement des USA).
Ainsi, il ne sera plus nécessaire aux USA de faire la guerre à l’ennemi : l’Amérique l’aura conquis de l’intérieur, en offrant à une fraction de ses classes dirigeantes (les pontes du Nouvel Ordre Mondial), l’intégration dans l’hyperclasse mondialisée en voie de formation.
La politique d’apaisement apparent suivie par l’administration Obama depuis un an doit être comprise dans le cadre de cette stratégie !
Toutefois, dans ce grand plan, il y a eu un “couac” qui a stoppé net l’avancée du Nouvel Ordre Mondial, qui a stoppé net le grand rêve d’un Israël du Nil à l’Euphrate…
Un évènement qui marquera les manuels d’histoire dans 500 ans et plus…
L’empire Américain, le Nouvel Ordre Mondial, Israël du Nil à l’Euphrate…, tout ça a été stoppé par un tout tout tout petit conflit, comme un grain de sable… et aucun gouvernement occidental n’en a publié la réalité, aucun éditorialiste ne l’a analysé publiquement…
Les événements étonnants et tragiques en Ossétie du Sud de 2008 ont pourtant déconcerté les experts occidentaux.
Bien qu’une majorité d’entre eux sont retombé dans une position “sûre” : accuser la Russie pour tout, en étant toutefois incertains de ce qu’il fallait penser de tout cela…, beaucoup ignorent fondamentalement la réalité et ses conséquences.
Les grands médias ont seulement compris qu’il s’agissait, encore une fois, d’une parfaite opportunité pour prouver à leurs maîtres politiques et corporatistes ce qu’était un outil de propagande loyal.
Tandis que CNN a fondamentalement utilisé une politique “à micro ouvert” envers le président Géorgien Saakashvili, le reste des médias américains et européens a accepté uniformément la propagande du Nouvel Ordre Mondial sur les causes et les effets du conflit d’Ossetie.
Cette approche purement idéologique du déploiement de la crise a fini par aveugler presque tout le monde sur la vraie nature de ce qui se passait.
Le premier signe que quelque chose de radicalement nouveau se passait pourrait avoir été remarqué dans le ton, sinon les mots, de l’adresse télévisée du président Medvedev au peuple russe le jour de l’attaque géorgienne.
Bien que ses termes fussent soigneusement choisis et sa déclaration courte, on pouvait clairement sentir quelque chose de nouveau dans le comportement de ce technocrate par ailleurs plutôt réservé, sinon renfermé.
On pouvait clairement percevoir que Medvedev bouillonnait d’une profonde colère.
Le second discours, encore plus étonnant, qui a montré clairement ce que pensaient les Russes fut la déclaration faite par le représentant russe au Conseil de Sécurité de l’ONU, Vitalii Churkin.
Sa déclaration fut non écrite, spontanée… et Churkin, quoique calme en apparence, était clairement furieux, dégoûté et extrêmement déterminé.
Contre l’arrière-plan du langage habituellement soigneusement écrit et surtout diplomatique (lire : ambigu), les mots de Churkin contenaient un punch que seul un orateur russe écoutant l’audio ou la vidéo originale pourrait pleinement apprécier.
Quelque chose d’important, quelque chose d’absolument crucial, est devenu clair ce soir-là.
Les Russes étaient vraiment scandalisés et ils allaient agir à ce sujet.
Quelques minutes après le discours de Churkin, la blogosphère russe explosa littéralement avec des centaines de posts exprimant la même colère et la même résolution.
Mais pourquoi exactement les Russes étaient-ils si scandalisés ?
Pourquoi semblaient-ils bien plus en colère à propos de la mort de 10 ou 12 soldats de la paix que de la mort de soldats russes bien plus nombreux en Tchétchénie ?
Pourquoi la Russie, qui avait été volontaire pour abandonner l’Ukraine, le lieu de naissance de la nation russe, sans tirer un seul coup de feu, pourquoi la Russie était-elle si bouleversée à propos de l’Ossétie du Sud qui était envahie par les Géorgiens avec l’appui tactique et financier des États-Unis et d’Israël ?
La réponse est, bien sûr, que ce n’était pas du tout à propos de l’Ossétie du Sud… cela concernait entièrement la Russie.
La Russie, telle qu’elle est aujourd’hui, n’est ni une continuation de l’ancienne Union soviétique, même moins, une continuation de la Russie orthodoxe d’avant 1917 des princes et des tsars.
N’écoutez jamais quelqu’un (d’autre que moi) qui utilise ce genre de références historiques qui sont toujours utilisées dans le seul but de cacher l’ignorance de la personne qui les dit.
Elles servent à faire de bons clichés, mais pas une bonne analyse.
Après 1991, la Russie est essentiellement un nouveau phénomène qui est né, avec de grandes difficultés, des cendres de l’Union-Soviétique après une décennie ou plus de chaos et d’effondrement absolus.
Pour faire court, suite à la dissolution de l’Union-Soviétique par les élites soviétiques (il n’y a jamais eu un effondrement du communisme) et la fragmentation du “gâteau soviétique” en plusieurs petits “gâteaux”, la Russie s’est retrouvée à la merci de leaders impitoyables et totalement corrompus.
L’ère d’Eltsine marque réellement le moment le plus bas dans l’histoire de la nation russe, même durant la Seconde Guerre mondiale on n’avait pas accumulé un tel chaos et de telles destructions de la nation russe qu’après 9 années de “démocratie” : en peu de temps l’ancienne superpuissance soviétique a été réduite à l’état d’une nation déchue.
Deux forces étroitement alliées ont joué un rôle clé dans ce processus, l’une de l’intérieur, les soi-disant “oligarques” et l’autre du dehors : les États-Unis.
Vous rappelez-vous la fin des années ’80 ?
Comment l’Ouest a promis à Gorbatchev que si les Soviétiques retiraient leurs forces armées de l’Europe, l’OTAN ne s’étendrait pas ?
Comment on a dit aux Russes que s’ils étaient d’accord pour laisser partir les républiques de l’Union soviétique, l’Ouest aiderait la Russie économiquement et politiquement ?
Probablement pas, c’est de l’histoire ancienne, maintenant, quelque chose que les gens de l’Ouest ne tiennent pas beaucoup à se rappeler.
Il serait inexact d’inférer que, au contraire, les Russes ont passé leur vie à enrager à propos de ces années et des mensonges qu’on leur a dit.
C’est ce qui a suivi : l’éclatement de l’Union soviétique qui les a réellement ennuyés.
Réfléchissez-y.
Non seulement l’OTAN s’est étendu pour inclure presque toute l’Europe de l’Est (on se demande quel genre de contingences justifie toujours l’existence de cette alliance de toutes façons ?), mais l’Ouest a illégalement attaqué et démembré le seul pays encore amical envers la Russie : la Yougoslavie.
Les politiciens Américains et Israéliens aiment à dire qu’ils “envoient des messages” et le bombardement des enclaves serbes en Croatie et en Bosnie suivies par le bombardement du Kosovo, de la Serbie et du Monténégro par l’OTAN a “envoyé un message” à la Russie : “Nous haïssons vos tripes, allez vous faire foutre !”…
Le message a été reçu, fort et clair.
Puis il y a eu la guerre en Tchétchénie durant laquelle l’Ouest a fortement soutenu ce qu’on ne peut qu’appeler un méchant gang de Wahabis cinglés assoiffés de sang .
Il est sûr que le 11 septembre a amené un imbroglio de folie, les amis soutenus à coups de milliards de dollars venant exploser des avions dans les tours du WTC, ça ne tenait pas debout…, une sorte de renversement “égoïste” à 180 degrés de cette politique, mais c’était trop peu, trop tard, mal joué… mais la mauvaise mayonnaise a pris grâce au pouvoir des médias aux mains de financiers sionistes qui ont même osé brandir les foudres du négationisme et de l’antisémitisme envers ceux qui refusaient la vérité officielle…
Et puis il y a tout le reste de la longue litanie des affreuses politiques impériales occidentales : les radars et les missiles en Europe de l’Est, toutes les absurdités sur le “KGB” qui tue Politkovskaia et Litvinenko, les pleurnicheries sur les élections “pas-si-démocratiques-que-ça” en Russie (peu importe le fait que tout idiot en Russie sache que Poutine et Medvedev n’avaient pas du tout besoin de truquer les élections), combiné avec le soutien de la farce électorale en Géorgie, le refus systématique de négocier “quelque chose” avec la Russie (ce qui est politiquement désigné comme “résolution” ou “unilatéralisme”)… et finalement, mais ce n’est pas le moindre, le soutien obscène des “oligarques” susmentionnés (qui pensez-vous a payé les campagnes de propagande de Politkovskaia et Litvinenko ?)
Les Oligarques peuvent être comparés au mieux à des “suceurs de sang mercenaires” qui, avec le soutien total de l’Ouest, ont essayé littéralement de saigner à blanc la Russie de toutes ses ressources.
Et, pendant un temps, ils ont fait un “bon” travail.
Des conseillers politiques Américains et Israéliens ont envahi Moscou et fourni toute l’aide et expertise nécessaire en vue d’aider ces oligarques (presque tous juifs) pour piller la Russie aussi rapidement que possible.
Ce que seulement très peu de gens ont réalisé à l’époque c’était qu’il existait une force qui laissait se produire cela tout à fait cyniquement et attendait de meilleurs moments pour contre-attaquer.
Tandis que le pinacle du pouvoir en Union soviétique était formellement dans les mains du Conseil de Sécurité du Politburo, le pouvoir réel et profond du régime soviétique était dans les mains du Comité Central de l’Union soviétique.
Peu de gens réalisent, même aujourd’hui, que le KGB supposé tout-puissant n’avait aucun droit en aucune façon, même pour enquêter sur un membre du Comité Central.
Cela a créé une situation paradoxale, pendant que l’élite intellectuelle de l’Union soviétique était sans aucun doute concentrée dans le KGB, le pouvoir politique réel était dans les mains du CPSU.
Cela a créé une scission qui a grandement contribué aux soi-disant années de “stagnation” sous Brejnev.
Quand l’Union soviétique a été démembrée en 1991, le KGB est passé dans un mode “planque-toi et couvre-toi”, adoptant un profil bas pendant que les passions politiques de l’époque, incluant une haine très réelle du KGB pour son oppression sur le peuple russe, submergeaient la scène politique.
De nombreux officiers du KGB quittèrent la “Kantora” (surnom du KGB parmi ses employés) , rejoignirent la foule russe et devinrent des hommes d’affaire.
Certains prirent leur retraite et d’autres retournèrent dans la vie politique soit comme “patriotes”, soit comme “démocrates” (ou les deux).
Un groupe de plus jeunes officiers du KGB, cependant, réussit à se regrouper et se réorganiser tranquillement dans les coulisses.
Le groupe, essentiellement basé à Leningrad, réalisa qu’il n’y avait pas moyen que le KGB et ce qu’il représentait, puisse redevenir populaire à moins que la situation en Russie ne devienne vraiment chaotique et désespérée.
Ces officiers du KGB, essentiellement de la Première Direction Générale du KGB (PGU) qui traitait du renseignement étranger plutôt que de la sécurité intérieure, comprenaient très bien l’Ouest… et ils savaient qui avait mis les Oligarques au pouvoir en 1991.
Néanmoins, au contraire de leurs infortunés collègues du KGB “interne”, ces officiers du PGU s’installèrent et attendirent le juste moment pour bouger.
Ce moment arriva en 2000 quand ils ont arnaqué les Oligarques présomptueux en leur faisant accepter Poutine, un bureaucrate terne et non charismatique, comme candidat de compromis qui ne menacerait personne.
Le stratagème fonctionna… et sans tirer un seul coup de feu, les hommes du KGB reprirent en main les rênes du pouvoir.
Ils continuèrent à purger la société de tous les oligarques qui ne se soumettaient pas immédiatement à leur règle: certains furent emprisonnés (Khodorkovskii), d’autres furent exilés (Berezovskii) et d’autres furent tués (Dudaev & Co).
Les Seigneurs Impériaux de l’Ouest comprirent rapidement ce qui se passait, mais il n’y eut rien qu’ils puissent faire sauf placer un couvercle sur la marmite chauffée à blanc… en obligeant les médias à n’en rien dire…
Dans ce genre de situation, le Football ou la Formule1 sont des moyens extraordinaires pour endormir la population…
Dans un sens très réel, Dubya a “perdu” la Russie.
Les Britanniques, désespérément frustrés de voir tout leur réseau en Russie tranquillement démembré eurent recours à une propagande plutôt futile contre les “meurtres du KGB”.
D’une manière prévisible, cela ne réussit pas à intéresser, encore moins à impressionner, quiconque en Russie.
Au contraire, Washington décida d’intensifier, cette fois franchement, sa campagne internationale pour isoler et affaiblir la Russie.
Plus récemment, la France, dirigée par leur vassal porte-serviette Nicolas Sarkozy secondé alors par Kouchner, ont aussi rejoint le chœur anti-russe, mais cela n’a eu pas plus d’effet que les efforts britanniques.
Il est important de comprendre ici que les membres du KGB qui réussirent à prendre le pouvoir des mains des Oligarques, ont pleinement compris depuis le premier jour que ceux-ci étaient des agents de l’Ouest et que ces officiers n’avaient aucune illusion sur l’Ouest, son rôle, ses méthodes et ses objectifs.
Pour eux, l’Ouest avait prouvé au-delà de tout soupçon que l’ancien KGB soviétique avait été correct en appelant l’Ouest “l’ennemi numéro un” : les Oligarques n’étaient pas anti-soviétiques, ils étaient anti-russes.
Une autre chose à garder à l’esprit est que bien qu’il ne soit pas incorrect de parler de l’importance du KGB (et en particulier du PGU) dans cette lutte, il serait faux de tout réduire à cette organisation.
Il existe nombre de signes que l’agence de renseignement militaire, le GRU moins connu, mais non pas moins sophistiqué et puissant, a conclu une alliance stratégique avec les “gens de Poutine” et que ces organisations antérieurement plutôt antagonistes travaillent maintenant ensemble vers un but commun.
Les “gens de Poutine” (et je fais référence à Poutine lui-même non pas en tant que leader, mais uniquement comme symbole, figure de proue), sont vraiment composés d’un mélange d’une génération plus jeune d’officiers de renseignement russes de divers services qui ont uni leurs forces avec des personnalités clés dans les complexes militaro-industriels et pétrochimiques.
Ils représentent un changement générationnel encore plus que tout intérêt corporatiste unique.
Et s’il y a une seule chose qui doive être comprise à leur sujet, c’est qu’ils sont authentiquement immensément populaires en Russie.
Comment pourrait-il en être autrement puisque, après tout, les “gens de Poutine” ont quasiment réalisé un miracle au cours des huit années entre 2000 et 2008 !
Enfin, ne soyez pas trop bouleversé par les sinistres lettres “KGB”.
Rappelez-vous, ce n’est pas du tout le KGB de la guerre froide.
Il ne s’agit pas de Staline, du goulag ou des dissidents qui étaient traités par un seul directorat, le 5e, du KGB.
Pensez à lui plus comme une sorte de club corporatiste d’élite militarisé avec des anciens étudiants des meilleurs collèges de l’Ivy League.
Pour tous leurs aspects négatifs, dont il y a peu, ces nouveaux dirigeants russes ont réussi à ramener la Russie à un très haut niveau… et, grand moment, maintenant ils sont aux commandes.
Il est tout à fait amusant d’entendre comment les États-unis menacent maintenant la Russie avec des “dommages à long terme” dans leurs relations.
Réfléchissez-y : y a-t-il quelque chose, vraiment quelque chose, à part une guerre nucléaire, que les États-Unis pourraient faire à la Russie qu’elle n’a pas déjà fait ?
Un cinglé à “l’Heritage Foundation” a même suggéré très sérieusement que l’Ouest devrait empêcher la Russie d’accueillir les Jeux Olympiques.
Quelle menace !
Cela a tellement dopé la Russie que le gouvernement Russe à joué exactement les mêmes règles en dessous de table pour obtenir que le championnat du monde de football se joue en Russie, histoire de montrer ou se trouve maintenant le pouvoir et l’argent…, un “message” sûrement bien compris !
Une option marginalement plus réaliste est pour l’Ouest de mettre en place un genre de sanctions économiques, ceci mis à part que cette idée oublie deux simples faits.
Primo, la Russie n’a pas besoin de l’Ouest, mais l’Ouest a besoin de la Russie (pensez à l’Iran, pensez à la Corée du Nord, pensez au pétrole) et secundo, c’est ignorer le fait que la planète n’a pas intérêt en quoi que ce soit à couper les liens économiques avec la Russie.
Les États-Unis, ayant déjà perdu les guerres en Afghanistan et en Irak, n’ont guère les moyens financiers de se lancer dans un conflit avec l’Iran qui deviendrait un conflit planétaire, les USA et l’Europe contre l’Iran, contre la Russie et la Chine… sans oublier le soulèvement des Musulmans du monde entier…
Les États-Unis, malgré toutes les bouffonneries de ses leaders, est totalement dépendante du gaz russe et du pétrole… et n’a pas les moyens militaires d’intervenir dans un conflit contre la Russie et la Chine.
Pire, toute crise dans une région riche pétrochimiquement (comme le Caucase) ne fait que rendre la Russie plus riche et l’Ouest plus pauvre.
Le billet vert est en chute libre, l’Euro également, la dette américaine est financée par la Chine qui tient donc toute l’économie des USA “par les couilles” qui est en récession.
Parlez d’un tigre de papier…
Dans leur égotisme impérial apparemment incurable, les Seigneurs Impériaux aux États-Unis pensent qu’ils peuvent menacer la Russie par la dégradation des relations.
Les Russes ne vont pas menacer… cependant; il y a un principe de base de jeu de base-ball russe qui dit qu’on ne devrait jamais menacer, jamais promettre et seulement entreprendre une action directe.
C’est exactement ce qui est arrivé en Ossétie.
La Russie et les États-Unis sont en guerre… et ils le sont depuis 1991, c’est le vilain petit secret que les dirigeants impériaux essaient de cacher et que la plupart des Russes comprennent.
Le conflit en Ossétie est juste la première fois où la Russie a “répondu aux tirs”, réellement, pas tant contre les marionnettes Géorgiennes-américaines à Tbilissi… ou aux forces américano-israéliennes entraînées, mais à l’Empire lui-même.
La réponse russe a été un “message” à l’Ouest : “Votre Nouvel Ordre Mondial, c’est terminé” !
La réponse occidentale initiale à l’attitude de la Russie fut basique : les États-Unis ont intensifié leur campagne de propagande anti-russe, l’OTAN a déclaré qu’il incorporerait l’Ukraine et même peut-être la Géorgie et les politiciens occidentaux onr déclaré solennellement que leurs budgets militaires devaient croître pour traiter la “menace russe contre nos amis et alliés”.
La Russie a-t-elle été découragée par de telles menaces ?
Pas du tout.
Comme mentionné précédemment, la Russie a peu à craindre de l’Ouest sur le front économique, d’autant qu’entre temps les séquelles de toute cette histoire en Ossétie ont amené l’Europe dans une grave crise financière et énergétique, avec des pays qui sont tombée en quasi-faillite, comme la Grèce et l’Irlande en attente de la France du Portugal, de l’Espagne et de l’Italie…
Comment se lancer dans une guerre tout en continuant celles d’Afghanistan et d’Irak alors que les finances sont au plus bas, que les pays Européens doivent emprunter pour payer les salaires des fonctionnaires et ne pourront bientôt plus payer les indemnités des chômeurs ni subvenir aux retraites…
Non seulement cela, mais la Russie n’a rien à craindre de la puissance militaire occidentale.
Comment est-ce possible ?
Il est sûr que les États-Unis dépensent plus pour la “défense” (lire : agression), que le reste du monde combiné, mais cela est expliqué par le fait que les États-Unis cherchent la domination du monde.
La Russie, au contraire, n’a pas du tout de telles ambitions.
Au pire, la Russie veut être capable de combattre une guerre juste de l’autre côté de sa frontière.
Cela… et la capacité à dissuader les États-Unis avec ses forces nucléaires (comme l’Iran, la Chine, l’Inde).
En fin de compte, un objectif bon marché et éminemment atteignable que la Russie n’a pas trop de peine à atteindre.
Les États-Unis par contre, ne peuvent être de taille pour une telle approche minimaliste parce que s’ils renonçaient à la domination du monde, immédiatement, ils s’effondreraient économiquement et deviendraient un pays “normal” comme un autre, c’est à dire un pays qui ne peut se confronter à la Russie ni à la Chine.
Ainsi les États-Unis sont dans une situation perdant-perdant : ils ne peuvent menacer la Russie et chercher la domination du monde, mais ils ne peuvent abandonner la domination du monde et espérer être capables de menacer la Russie !
C’est exactement la même situation qu’une personne qui emprunte pour acheter une maison puis qui après quelques années n’a plus aucun moyen de rembourser…
Non seulement tout ce qu’il aura payé pour cette maison sera perdu mais il ne pourra plus hypothéquer celle-ci pour obtenir d’autres crédits… il n’aura même plus droit à un quelconque crédit…
On nomme cela une faillite…
Paradoxalement, la Russie peut se permettre une course à l’armement avec les États-Unis précisément parce que les États-Unis vont déjà vers la faillite avec leurs forces armées sur-tarifées et sous-performantes.
Les Russes, à la fois les gens au Kremlin et la population générale sont en colère contre l’Ouest parce qu’ils ressentent (correctement) que l’Ouest les hait et mène une guerre unilatérale contre chaque Russe depuis 1991.
Ils sont en colère parce que les double standards et l’hypocrisie de l’Ouest sont simplement trop immenses pour les comprendre pleinement.
Par exemple, il est fantastique que le représentant américain à l’USNC ait accusé la Russie d’utiliser des actions “disproportionnées” en Géorgie quand les États-Unis ont trouvé légitime de bombarder toute la Serbie et le Montenegro durant son agression du Kosovo.
Deux décennies de messages : “nous vous haïssons” de la part de l’Ouest ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd en Russie… et maintenant le sentiment est devenu général.
L’actuelle colère russe outragée contre l’Ouest est, je crois, d’une qualité, sinon de magnitude, comparable fondamentalement à celle des Russes contre les Nazis durant la Seconde Guerre mondiale.
Elle est alimentée par une acceptation que la Russie elle-même est attaquée par un ennemi intransigeant et mauvais, qui ne peut être traité avec autre chose que la force.
Ceux d’entre vous qui avez vu récemment la télévision et les films russes peuvent attester qu’ils sont littéralement remplis d’histoires sur la Seconde Guerre mondiale et la manière avec laquelle le peuple russe a dû accepter la plus grande des souffrances pour l’emporter ; certains l’appelleront propagande, c’est la cas à beaucoup d’égards, mais c’est aussi l’expression d’un état d’esprit populaire, d’un mode mental qui dit que vous devez combattre pour survivre.
L’horrible attaque de la marionnette géorgienne de Washington contre les soldats de la paix russes combinée à l’hypocrisie absolument étonnante des médias et des politiciens occidentaux qui se sont tous mis du côté de l’agresseur, est devenu quelque chose comme “la goutte d’eau qui fait déborder le vase” pour la Russie.
Ce développement apparemment marginal, du moins quand il est estimé quantitativement, s’est terminé en faisant une différence qualitative énorme : il a établi une nouvelle résolution russe avec laquelle il faut traiter, une menace existentielle représentée par l’Empire Occidental.
Cela prendra une longue période pour que l’Ouest réalise ce qui s’est réellement passé et le plus obtus des pontes et des politiciens persistera probablement sur sa rhétorique vertueuse habituelle, mais les historiens regarderont probablement le mois d’août 2008 comme le moment où la Russie a décidé de contre-attaquer l’Empire pour la première fois et de le vaincre avec une facilité déconcertante…
Poutine l’a clairement dit aux dirigeants Européens : l’Ordre Mondial Américain, c’est fini, maintenant c’est le Nouvel Ordre Mondial Russe…
On va souffrir…
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