Le jour est venu, la génomique a tenu ses promesses, il fallait pour cela que les progrès informatiques dégagent la puissance de calcul nécessaire pour réduire massivement le coût du séquençage du génome (végétal, animal et humain) et que les leçons soient tirées des premières expériences de clonage d’un être vivant et d’introduction de gènes d’une espèce dans une autre. Ce jour est arrivé. Et les folies les plus insensées vécues en rêves et cauchemars prémonitoires, sont désormais en cours de réalisation…
“Nos” laboratoires qui clonaient des mammifères pour produire de l’insuline, ont ensuite introduit des gènes humains dans le génome de vaches permettant à leur lait de contenir de la lactoferrine et du lysozyme, deux protéines très abondantes chez les femmes et presque absentes chez les vaches. Ensuite on a créé dans des manœuvres similaires les moyens de favoriser dans nos corps l’assimilation de microparticules conductrices d’électricité, la fabrication de globules rouges modifiés et de cellules directrices, tout cela s’inscrivant dans un ensemble de mutations beaucoup plus vastes qui permettent dès à présent par injection, la rencontre de l’informatique, de la génomique, des nanotechnologies et des neurosciences !
Qu’on n’espère pas y mettre une barrière, les 3/4 du monde viennent d’être injecté sous couvert et prétexte d’une pandémie en justifiant cette intrusion par la promesse de guérir d’un virus spécialement conçu et fabriqué en laboratoire. Après s’être débarrassé de ses dieux, l’homme vient de commencer à se débarrasser de lui-même !
Il n’y a pas de réponses simples aux problèmes, ni des nôtres, ni de la France, ni de l’Europe, ni du monde, ni de l’univers, sans effort. Tout suppose une analyse lucide, une conscience claire et un plan d’avenir cohérent à mettre en œuvre immédiatement, d’une intégrité sans faille, permettant une capacité à imposer des choix face aux puissants du monde et à leurs chantages. Une expérience de leurs méthodes de voyous crapuleux en même temps qu’une capacité à oser vivre et non plus survivre. S’il n’est pas trop tard !
Les chefs-d’œuvre (double-sens, lisez : les chefs d’œuvres diverses…) et ceux qui aspirent à le devenir, ne causent jamais de tout cela, comme les parents indignes qui préfèrent mettre la radio à fond pour ne pas entendre les cris de leurs enfants. Un jour, bientôt, les enfants se vengeront s’ils survivent à la lobotomisation générale que nous avons accepté par le néant de l’inaction ! Les Français tout comme ces enfants martyrisés, les peuples du monde entier, sentent bien qu’ils ont été trompés et continuent d’être trompés. Tous aimeraient qu’on leur propose un programme sérieux, cohérent, avec un calendrier rapide de mise en œuvre pour continuer à vivre “comme avant” ! Mais il n’y aura plus d’avant ! Il ne restera plus que des souvenirs !
Ils aimeraient pourtant encore, les gens, avoir des dirigeants honnêtes et d’expérience. Mais ce n’est pas dans les pathétiques affrontements d’egos des candidats que se trouve la solution de leurs problèmes quotidiens ni surtout de ceux de leurs enfants. La plupart des hommes et femmes politiques n’ont pas l’amour de leur pays ni celui du monde chevillé au corps, mais l’amour d’eux-mêmes et des honneurs et de l’argent qu’ils et elles convoitent. Les gens sentent bien que le pays et le monde s’enfoncent dans le néant et qu’ils perdent leurs vies sous l’effet de la procrastination et de l’insouciance !
Le conservatisme économique et la régression sociale règnent en maîtres absolus. Le vide a été tout naturellement comblé par le développement hyperbolique d’un secteur financier qualifié d’efficient. La finance a en effet été appelée à rendre tous les services à l’économie. L’ensemble des marchés se présentant comme une sorte de juge de paix qui remet de l’ordre dans les finances des entreprises et des ménages en imprimant tous les pans de l’économie de sa bienveillante efficience. Les dirigeants du monde ont même fait croire que l’emploi était en fait une simple variable au service de l’optimisation des valorisations boursières, Burton Malkiel (d’une lecture plus intéressante que les mémoires de Louis deFunès) assurant que : “La vraie valeur des marchés triomphera en finalité car la bourse est un mécanisme de précision sur le long terme”…
La dérégulation de nos économies et de la finance vient en droite ligne de cette hypothèse du marché efficient. Plus besoin de réglementation ni de garde-fous si le marché est optimal. Inutile donc de brider une bête qui se régule elle-même par le prix, qui élimine les plus faibles – c’est-à-dire ceux qui ont pris les mauvaises décisions – et qui fait gagner les plus forts. C’est donc une authentique sélection naturelle qui s’opère par l’entremise de marchés financiers réputés omniscients et infaillibles. Comme cette autorégulation déroule ses effets bénéfiques sur l’économie, la tâche de l’État doit donc se réduire à sa plus simple expression. Hélas, ce rétrécissement du champ d’action de l’Etat, préalable incontournable à la dérégulation de la finance, accouche depuis plus de trente ans de crises bancaires et boursières à répétition. Ce laissez-faire ayant essaimé depuis le monde anglo-saxon jusqu’à l’Europe continentale pour ensuite toucher l’Amérique latine et l’Asie, c’est l’ensemble de la planète qui a progressivement été infectée par des bulles spéculatives dont l’implosion fait d’immenses ravages financiers, économiques et bien-sûr humains.
Aujourd’hui, c’est l’ensemble du spectre qui se retrouve contaminé par la financiarisation : l’énergie, l’immobilier, les denrées alimentaires, mais également l’éducation et la santé. Toutes les facettes de l’activité économique se retrouvent ainsi enchevêtrées dans une toile complexe tissée par la financiarisation. Nos sociétés ont atteint aujourd’hui un tel degré de décadence qu’elles en viennent à déléguer au secteur financier leurs irresponsabilités et leurs devoirs les plus élémentaires vis-à-vis de citoyens dans la détresse. Ces obligations sociales démontrent bien que l’obligation morale de la collectivité cède désormais la place aux institutions financières qui lèvent des fonds pour générer des profits, tout en se substituant à l’État.
Dans ce meilleur des mondes où le marché est censé être efficient, les malversations et les escroqueries sont la Loi même au cœur des institutions judiciaires “aux ordres”… Ce qui était “avant” était réputé impossible ! En effet, comme les marchés ne peuvent être efficients sans fraude, les actes malhonnêtes prolifèrent… La nouvelle maxime de Wall Street et de la City est : “I’ll Be Gone, You’ll Be Gone”, soit en français : “On ne sera plus là, vous ne serez plus là” ! Ce qui signifie clairement que les cataclysmes de demain, inévitables conséquences des comportements d’aujourd’hui, ne sont pas le problème des financiers, ni des dirigeants politiques, ni de la Justice, qui ne seront plus ici… Ce sont les improbables survivants qui devront gérer leurs problèmes.
En réalité, les crapuleries politiques, judiciaires et d’affaires étant passés dans nos mœurs, les honnêtes ne sont plus de taille à entrer en compétition avec les malhonnêtes. C’est simple : en finance une banque qui ne chercherait pas à masquer des pertes, à vendre des actifs pourris, à blanchir de l’argent, à protéger les avoirs les plus abominablement malhonnêtes, à influencer le cours d’un produit dérivé… ne serait tout bonnement plus compétitive et serait vouée à terme à faire faillite, ou à sévèrement décrocher en bourse ! Pareil en Justice, protéger les crapules financières rapporte plus de dessous de table que de rendre une saine justice ! Dans la nature, la sélection darwinienne nous apprend que les plus forts survivent aux plus faibles. Dans l’univers, ce sont les malhonnêtes qui restent, voire qui prospèrent, tandis que sont damnés ceux qui se conforment aux règles du jeu truqué de la vie.
Ce rouleau compresseur des escroqueries et des malversations porte un nom : “La dynamique de Gresham”, du nom du conseiller financier d’Elizabeth Ière au XVIème siècle. Mécanique infernale qui fut décrite par George Akerlof, né en 1940 et Nobel d’économie 2001 : “Les transactions malhonnêtes tendent à faire disparaître du marché les transactions honnêtes. Voilà pourquoi le coût lié à la malhonnêteté est supérieur au montant de la tricherie”… Ce principe de Gresham – devenu aujourd’hui une dominante – a donc pour conséquence une volatilisation de l’éthique au profit de la fraude, qui devient dès lors endémique. Ceux qui respectent la loi et la morale sont donc appelés à disparaître alors que leurs rivaux peu scrupuleux se maintiennent grâce à des artifices et à des manipulations qui compriment leurs coûts, ou qui gonflent leurs bénéfices. En d’autres termes, aujourd’hui, il devient “trop cher” d’être honnête et le mal prend ainsi toujours le dessus sur le bien !
4 commentaires
Je divaguais sur la dynamique de Gresham en me demandant si notre monde moderne et les accélérations qui vont avec lui, étaient foncièrement plus maléfiques qu’il ne l’a toujours été.
https://www.varmatin.com/index.php/histoire/lempire-contre-attaque-tout-le-mois-de-novembre-a-saint-tropez-725510
Le monde est tel quel depuis “la nuit des temps”… J’ai vu l’affaire Napoléon à St-Trop, bien bonheur leur fasse de se déguiser pour s’amuser à des pitreries grotesques… J’ignorais cette déchéance !
Mon cher Gatsby,
Je vous félicite pour votre article clinique mais osé !
Néanmoins, le monde n’a t-il pas, de tous temps, été celui des crapules et des malhonnêtes ? Je prends un exemple : lorsque Napoléon, qu’on commémore avec sifflets et tambours dans votre fief de Saint Tropez, s’accapare les richesses d’autres pays, il est vu comme un grand Homme, respecte sans doute plus ou moins les conventions militaires, mais le procédé de rapines, de v(i)ol, en un mot, de guerre, n’est-il pas aussi plus malhonnête que le brave paysan qui cultive son blé toute l’année ? Notons que ce même paysan était lui aussi susceptible de truquer la balance au moment de payer le blé, la malhonnêteté n’est pas forcément l’apanage des puissants, mais eux jouent avec d’autres armes !
La littérature m’a guéri de mes deux croyances qu’étaient la psychanalyse de Lacan et le maoïsme. En lisant Proust, qui donne toutes les contradictions de l’âme humaine, j’ai compris que la réalité était plus complexe ! Depuis cette révélation j’ose tout ! Je ne suis pas certain que les Saint-Tropéziens fêtent Napoléon, mais plutôt un moustachu prétendument Romain à qui on a coupé la tête et dont le corps a échoué dans une barque dans le Golf a qui on a donné le nom de Torpez qui coïncide avec le nom des fabrications de l’usine de “Torp-illes”… Bref je m’en f… totalement… Mais j’éprouve quelques difficultés à saisir sur quoi vous retombez au départ de mon article concernant la génomique et les vaccins !
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