Le pouvoir, pour que ça marche, ce doit être mystérieux…, invisible et pourtant présent.
On se l’imagine, le pouvoir…, on se le représente, parce que c’est loin et c’est en haut…, il y a de la distance avec le pouvoir.
Le pouvoir ne se partage pas…, le pouvoir, on y a droit quand on a des dons, qu’on a de l’instruction, de la branche.
Le pouvoir, ça a ses codes, son langage, ses us et ses coutumes.
Le pouvoir c’est mystérieux…, ça vit comme ça, dans des grandes salles à double portes bien closes derrière lesquelles cela s’exerce entre initiés.
En revanche, on ne lui tape pas sur le bide au pouvoir…, sinon, c’est plus le pouvoir, c’est Bigard qu’on rencontre dans le TGV et qu’on bottine d’un autographe: “Ah quel con, tu nous fais bien marrer toi ! sacré Bigard !”…
Comment voulez-vous que l’Etat soit crédible tandis que les chefs suprêmes de nos administrations se font questionner par les mêmes : David Pujadas, Michel ou sa fille Marie Drucker, Laurence Ferrari, Claire Chazal et les autres sorcières et sorciers de l’info lobotomisante…
Comment voulez-vous que l’Etat soit respecté tandis que nos dictateurs chantent sur les plateaux TV, rigolent aux Grosses têtes, organisent des reportages sur leurs mômes, leurs mémères, leurs clébards…, bref se plient aux mêmes rites que les guignolos du show business; je dis bien show-business et non pas de la star system.
Finies les icones et les idoles!
J’imagine mal une Sainte bonne soeur sourire en greluche, qui aurait taillé une bouffarde à Strauss-Kahn, en chantant Dominique, nique, nique…, se suicider en stipulant sut testament offrir son corps à la science infuse !
Non, pas bête, elle vendrait son interview à Voici.
Tenez, à ce sujet on parlera un jour de la démocratie dictaturiale participative.
La France !
La France est une notion, une entité tellement honteuse depuis que Sarkozy est au pouvoir, que seuls quelques égarés qui ont un béret dans le cortex utilisent encore ce mot : La France.
Par ailleurs j’imagine mal Mr Dupont-Durand, planter un drapeau bleu blanc rouge dans la véranda de son pavillon “Sam Suffit” tel l’amerloque moyen !
Ce bon Dupont-Durand aurait tôt fait de compter les voisins qui le saluent !
Jour après jour, les constructeurs d’opinions (les massmedias et leur servants), modèlent nos peurs, nos dégoûts, nos goûts ; un jour vient et un mot est devenu dangereux, désuet, vénéneux ; il est imprononçable, il évoque avec force des concepts, des idées, des modes de vie dévalués, hors époque…, ceux-ci constituent une offense à notre morale et il nous faut trouver une étoffe verbale pour l’envelopper, le dissimuler afin de ne pas heurter notre regard ni susciter de jugement réprobateur.
Qui parlerait de fille-mère, de cul-de-jatte, de manchot?
Le monde est beau, propre, parfait.
Il n’ y a plus de paralytiques mais des handicapés ; plus d’aveugles, mais des non-voyants ; plus de chômeurs mais des demandeurs d’emploi ; plus d’élèves, mais des apprenants.
Et mieux, dans une entreprise j’ai entendu le mot “sachant”.
Des “sachants” comme des livreurs ou des comptables !
Plus d’insurgés non plus mais des jeunes en colère.
Ce pays, c’est le pays de la litote.
En revanche, lorsqu’une personne, un fait social n’est pas conforme aux critères en vigueur, le mot pour le qualifier est nu, cru, violent même, dans l’acre expression de son sens ; ainsi en est-il des obèses, des fachistes (avec un H, c’est plus gag !), des criminels de la route, des alcooliques, des fumeurs, des pollueurs, des machistes, des chasseurs…, la liste est longue.
La France de Sarkozy évoquAIT tout ce qui déplaîSAIt à l’homme nouveau : l’allégeance aux USA, la blancheur sarkoziène, l’unité culturelle mondialiste, le métissage unikulturel intégré dans L’entité supérieure qu’est le Nouvel Ordre Mondial…
Selon le cas, l’entité supérieure est incarnée par l’Europe, la planète, l’humanité…
Pour désigner les dépouilles de la France, ne reste qu’une onomatopée creuse : C’te pays…c’te pays.
Comme en anglo-américain : This town, this nation ; anglicismes.
Curieuse époque du mondialisme triomphant (avec des haltères ou non) qui cultive le paradoxe avec délice : la valorisation des individualités les plus microscopiques (les ethnies), cotoie le désir d’appartenir à des entités gigantesques.
De mauvaises langues, promptes à se réjouir du moindre dysfonctionnement du monde, lorgnent comme des concierges vers les heurs et malheurs du tandem Franco-allemand.
Peut-on d’ailleurs parler de tandem dès lors que chaque cycliste continue sa course avec un bout de vélo ?
Il est vrai que nos anciens dominateurs d’outre-Rhin ont le dictionnaire de la langue allemande contre eux.
Existe-il un équivalent à diktat ?
Ultimatum peut-être ?
Pas vraiment.
Donc nos amis ont effectivement déjà le dictionnaire contre eux.
Non seulement ils ont le dictionnaire mais ils ont aussi les faits contre eux : les atermoiements de Frau Merckel ont plutôt envenimé la plaie grecque puis donné un formidable élan à la spéculation et in fine ont transformé un accroc prévisible en un choc monétaire majeur.
L’intransigeance toute prussienne dont fit preuve la chancellerie pour ratiociner jusqu’au dernier euro versé à la Grèce a également témoigné de cette route en solitaire menée par notre entreprenant voisin.
Avec 80 millions d’habitants et en dépit d’une natalité catastrophique (là-dessus qui rira le dernier ?… on verra), c’est un géant industriel qui bosse, dur et fort, qui vend, qui draine des ressources financières.
Ce géant entreprenant pour lequel la crise économique évoque la fin de la république de Weimar, gère la maison Allemagne comme un bon père de famille !
Moins de sous ?
On ne change pas de voiture et pendant les vacances ce sera pique-nique.
Pensons que l’Allemagne s’est appuyé la réunification (imaginez intégrer d’un coup dans la France 16 millions d’agents de la SNCF en puissance), l’abandon du Mark et la lente dégradation des économies voisines (Italie, France…).
Un pays entreprenant, riche, forcément…
Et forcément ça donne des droits…, le droit de fixer la barre très haut et, cohésion monétaire oblige, le droit de l’imposer aux autres.
Soyons pragmatiques.
Déjà, grâce à ce fat de Giscard on a eu droit au regroupement familial et à l’heure d’été qui je le rappelle, est l’heure allemande ; c’était un signe !
Frau Angela…
Ah, Angela Meckel !
D’abord son nom vous caresse comme le jupon d’une hippie puis grince comme la porte d’une quincaillerie de province.
Angela donne le “LA” d’un tour de vis radical sur les budgets des états.
Au lieu de pleurer, PRO-FI-TONS-EN !
Saisissons le dicktat allemand comme un prétexte : L’Europe dans laquelle nous sommes englués jusqu’au cou nous contraint à nettoyer nos écuries d’Augias c’est-à-dire nos dépenses inconsidérées dignes d’une démocratie populaire :
– 1.3 millions d’enseignants ; C’est 15 % de trop.
– Le CE d’EDF : C’est fini.
– Les gabegies diverses des RATP, SNCF, SNCM : Adieu grèves journalières, bonjour révocations.
– Les étrangers qui se soignent à l’œil à L’A.P : Terminé
– Les RMI qui passent la méditerranée: C’est fini.
– Tout le monde à 40 heures (cela ne fait jamais que 60 minutes de plus par jour).
– Un régime unique de retraite (cotisations, assiettes, calcul).
– La fin des citadelles de branleurs (Contrôleurs aériens, privilèges fiscaux des journaleux, allocs pour bigames et plus si affinités).
– La fin des dépenses somptuaires des plans pour la banlieue (du stage de cheval pour jeunes en colère aux réparations de ce qui est dégradé par leurs soins).
– Fin de l’assistanat : fini les offres d’emploi non satisfaites tandis que les chômeurs se comptent par millions.
Sautons à pied joint sur ce choc européen pour réformer enfin la France des dépenses folles ! Cette France faite d’un mille feuilles d’exceptions, d’exemptions, de subventions.
L’Allemagne nous offre sur un plateau un superbe prétexte pour rationaliser notre société.
Soit-dit en passant, les présidentielles de 2012 sont déjà pauvres en idées, tant le cap à suivre est identique !
D’ailleurs, comme c’est pauvre en idées, Sarkozy nage là dedans comme un gardon dans un canal !!!
Nous allons peut-être enfin pouvoir quitter l’après-guerre…et c’est à l’Allemagne qu’on le devra : L‘histoire est farceuse…
Ahhhhhhhhhhh !
Oui !
Que l’Allemagne n’oublie pas de rembourser les centaines de milliers de milliards volés aux Grecs pendant sa période Nazie… et qui font partie de sa richesse actuelle…
Les bons comptes font les bons zamis !
Mais comme l’Allemagne a été vendue au Nouvel Ordre Mondial… les Grecs peuvent aller se faire voir chez eux, n’ont-ils pas des têtes de Turcs ?
www.GatsbyOnline.com