“Quelqu’un contre le reste du monde” : Le syndrome de la première phrase…
Le début d’un article où d’un roman est parfois difficile. L’avouer et l’écrire d’entrée de jeu d’écriture est une vieille ruse bien connue des scribouillards pour surmonter la possible angoisse de la page blanche et se débarrasser du bien connu “syndrome de la première phrase“. Ce qu’on ne dit pas assez c’est que le milieu et la fin ne sont pas nécessairement faciles, non plus.
Par exemple, là, normalement, je pourrais me fendre du traditionnel “billet-sur-la-difficulté-d’écrire-un-billet”, une astuce facile employée par tous les créatifs de l’écriture, déclinée, par exemple, en “chanson-sur-la-difficulté-d’écrire-une-chanson”, “poème-sur-la-difficulté-d’écrire-un-poème”, “roman-sur-la-difficulté-d’écrire-un-roman”, et ainsi de suite.
Mais ici , non. Ce serait d’une facilité désespérante, un peu comme si j’écrivais : “Oh, il me manque une rime en jaculer” dans mon poème… C’est la feinte qui spermet de me rapprocher de mon lectorat (toutes et tous des fanatiques) tout en partageant une possible difficulté à écrire, à établir un début de connivence et finalement, réussir à contourner le problème. Du grand art ! Mais ce n’est que de la facilité, un joker ! C’est bien, simple et basique, mais une fois suffit, et j’ai une tendance à l’économie, afin de conserver ce genre de cartouches pour les vrais coups durs : “Je suis en panne d’inspiration donc je fais un papier sur les gens qui, en panne d’inspiration, font un papier sur leur panne d’inspiration“.
Et bien… quoique “oui”… sinon “peut-être”… en fait “non”.
Vous avez l’intelligence nécessaire pour voir arriver cette méta-entourloupe ! C’était bien tenté, mais non. Pourtant, c’est vrai que là, après ces lignes d’introduction, je serais à même d’être suspecté d’assèchement de plume (Oui, cette espèce de truc allongé et poilu qu’on trouve dans les vieux oreillers, ou qu’on voit à la télé dans les coiffures des indiens. Bien avant l’invention du clavier, les gens écrivaient avec ça. Oui, ça vous étonne, moi aussi. Déjà : comment distinguaient-ils les plumes azerty des plumes qwerty?)… Bref… manque d’inspiration. Et bien c’est à la fois vrai, et faux.
En fait le problème n’est pas que je n’ai pas assez de sujets sur lesquels écrire, mais plutôt l’inverse : j’en ai trop… et des tous petits, le genre où je me dis que ça ne mérite pas un billet entier, et que d’un autre côté, ce n’est pas très classieux de regrouper des petits sujets dans un billet fourre-tout !
J’irai même jusqu’à dire que ça fait “blog”… Et c’est ça le problème, pas une pénurie, mais un excès.
Après coup, je me dis que, vu ma propension à cracher de la ligne, un seul de ces minimalistes sujets, peut dégénérer en papier fleuve, incontrôlable…
Bon, donc, j’y vais… Allons-y ensemble… Je ne suis pas chien, hein, on va s’y mettre !
J’avoue, j’ai eu la tentation de pousser le postmodernisme jusqu’à des extrêmes d’absurdité et réussir à faire un article sur rien, tout en donnant l’impression que je ne fais pas le coup du papier sur la difficulté d’écrire un papier. J’ai caressé l’idée, elle a un certain charme. L’idée ronronnait, tranquillement, pendant que je la caressais, et puis en la soulevant je me suis aperçu que, mine de rien, elle ne pesait pas très lourd. Donc, hop, je sors de mon chapeau le sujet, sans aucun hasard : “Fermez la porte de la chambre pour dormir“…
J’avais pensé faire un truc là-dessus, en utilisant une technique lamentable, celle de commencer par une anecdote, puis je me suis dit que c’était effectivement lamentable et, du coup, j’ai pensé à écrire un “métamachin” sur la technique elle-même ! Enfin, bref, c’est un sujet qui est dans mon chapeau à sujets depuis un certain temps. Vous constaterez qu’en fait, du peu de réflexions préparatives que j’ai fait là-dessus, dans une tangente sournoise, car souvent, la problématique elle-même n’évolue pas énormément.
Je l’affirme haut et fort : oui, nous avons bouclé notre boucle et qu’en déduire ?
Pas grand-chose, malheureusement, d’autant qu’alors que la porte est ouverte, on peut rêver qu’un grand requin suit le kayak sur lequel on pagaïe avec le secret espoir de rejoindre la rive alors qu’on est presque au milieu de l’océan…
Quoi écrire d’autre, là ?
Quel cauchemar…
Je soupçonne que je ne suis pas le seul à sentir cette impression très désagréable de nager dans le bas de mon propre cerveau alors que je m’apprête à m’endormir, mais pas le seul non plus à pouvoir ignorer ce désagrément les soirs où on chavire…
Donc…?
Rien.
Conclusion ?
Ca dépend.
J’ai envie d’un potage aux ailerons de requin, là, d’un coup…
“Quelqu’un contre le reste du monde“… se lit sur la page au bout de ce lien : https://www.gatsbyonline.com/livres-romans/
Avant-propos
Je me lève, je suis toujours vivant, ça fait bizarre… Pas que j’aurais voulu être mourru, tout rétendu, mais ailleurs ! Je jette un oeil dehors, façon de parler parce que j’y tiens… Et que vois-je ? Pluie et brouillard, couleurs fades et grises, mines renfrognées des gens…, ceux qui vont au turbin râlent d’en avoir, du turbin…, ceusses qui n’ont pas de travail râlent de ne pas aller au turbin… personne ne sourit, rigole, se marre ouvertement, même Bruel toujours à sourire bêtement pour anoner “Ya d’la joie“, ben…: il crie sa joie dans le poste qu’il reverra Drucker dans 10 ans, la belle affaire…
Mes rapports à l’humanité se limitent à l’observer… Entre vous qui lisez ceci et moi c’est bien suffisant… Ça foisonne ! Microbes ! Bactéries ! Parasites ! D’ailleurs, c’est bien ce qui m’a valu les pires emmerdes, de trop l’observer. Quoiqu’on en dise, l’humanité est prête à exister et à se perpétuer dans les pires conditions dans la mesure où on ne lui montre pas la tristesse de son état… Bien fait pour elle !
Question psychanalytique de l’Etat sociétal (en double sens, c’est pareil), je ne peux vous dire grand-chose, sauf qu’en tant que psychanalysé, j’ai rencontré des psychanalystes de réputation, entre autres, mais je m’y suis attardé seulement par curiosité…, par voyeurisme si vous saisissez le tableau… Un con exécutant de nouvelles conneries comme une danseuse exécutant de nouvelles figures !…
C’est un truc dont je ne me soucie pas, une forme d’auto-mutilation cérébrale dont, en tant qu’être déshumanisé, je ne suis pas friand. La paix de mon âââme remplaçant le charlatanisme des ceusses qui dirigent le monde vers son néant séant, écoutez-les en radio et en télévision, partout… Ils bafouillent le même langage. L’acceptation ! La résignation ! La soumission ! Les masses massives devant subir, attendre…
Encore une journée de con et de conneries à supporter…
Après moulu, le café bout, trop bouillu de bouilloire, comme les gens, noir, amer…, un filet de laid pour faire beau, pour être buvable pas oublier de sucrer…
La journée commence qu’on voudrait déjà qu’elle finisse, qu’on en connasse déjà la faim, la faim de la connerie est insatiable…
Moi, je vais nulle-part, encore, j’ai un boulot autre, attendre le client en commerce, c’est comme tout, on nait tousses des putes, on en est tous, des putes, nés pour attendre le client qui attend aussi…, devoir accepter qu’il mate, touche, discute, palpe, branle ses conneries, se déloque la tête, raconte ses histoires, écoute les bobards, puis propose toujours moins que besoin…, par plaisir d’enculer…, puis se fait enculer en retour dans d’atroces douleurs jouissantes de discussions inutiles, pour passer le temps…
Les ceusses d’autres, ils subissent tout ça…, baise, baise, bordel…, jouit, paye, paye…, du moment que tu craches des sous, du flouze, vas-y, spermate…!
C’est que ça, la vie…, parfois c’est pire dans des trucs miteux, genre crade et compagnie…, les ceusses de trucs miteux qui enculent à tour de bras, profond, souvent que t’es obligé de douiller pour souffrir de le sentir passer…, paye, paye, paye…
Tes ronds, ton flouze, jamais assez, toujours plus, et quand tu crois que ça pourra plus être pire… Ça continue, plus gras, plus fort, plus profond… Pas de morale, si t’as pas le moral il te faut aussi enculer les autres, pareil, à l’infini, tout le monde encule tout le monde, partouze géante universelle, avec des évêques, chamans, mollah et autres, pape, prophètes, généraux, présidents, dicteurs-dictateurs… Tous ils crient : allez-y, la grande enculade et paye, paye, paye, ramène ton flouze, tes pépètes… T’auras le paradis, des vierges, la paix universelle le bonheur d’être mort et d’avoir été con aussi, d’avoir agité des drapeaux, crié vive le roi, vive le président, vive la connerie, plus fort, plus profond, faut pas qu’elle crève la patrie pour que la connerie puisse continuer, toujours plus loin, toujours plus profond…
Déjà midi, faut bouffi, de la merde, mais chaire payée pour cher cochon de payant, bouffe ta merde, pain garni, ravioli, paye, paye, bouffe, bouffi ! Café encore, en final, comme bouquet… Puis vas-y, retourne au turbin, comme faire tapin…, tapine !
Re-belotte, après-midi pareil que matin, faire la pute, jouer la pute, fonctionnaire pour emmerder la moitié des autres, commerce pour commercer la patrie, payer, payer, payer, taxes, impots et compagnie…
Puis c’est la fin, journée inutile, retour dans la cohue, métro ou auto même chemin…, du monde partouze, bousculade, fais gaffe à ton cuir ! Contredanse sans musique, paye, paye, paye, ou tickets divers, paye, paye, paye, dans la foule, stressante, stressée…
Conneries, la vie ça ne devrait pas être ça… Je crois que la liberté devrait être complète, absolue ! Totale ! Qu’elle dérape ! S’éclate ! Se contorsionne ! Enfonce le décor ! Explose en feux d’artifice ! Bengale ! Multiples ! Atomique ! Qu’elle éclabousse !… Du temps pour le romantique, un poil de lubrique, du temps pour faire le con, pas pour être con, surtout le con des cons, des autres… Peu importe le propos, au populo de se démerder avec la futaille. D’ailleurs, y en a rien à foutre, le populo de ces histoches. Bien peinard, il préfère carburer au pinard et dompter ses mômes à coups de gnons sur la tronche !… Ça ne joue pas dans la dentelle, bonjour la cisaille de la vie.
Et ce n’est pas fini, tu crois que c’est fini alors que ça fait que commencer, non, paye, paye, paye… Quelques courses en magasin, magazine, magazine, paye paye, merde en boîtes, merdes en conserves, salades sous plastique, tout aseptisé, même pas sûr que c’est du vrai, du recomposé, du chimique… Manger avec un masque pour être sûr, suri comme citron, con écrase, écrabouille ta bouille de con… Bouffe ta merde, après tout c’est toi qui l’as fabriquée tout le jour en collaborant aux conneries du turbin… Après bouffi ta merde, faut la vider, tu merdes, re-merdes, c’est le bonheur, moment où tu ne payes pas, plus… Pousse, plus fort tes conneries de la journée, regarde les conneries télévisées, ça aide…
Après c’est Druckerisation et compagnie, déjà tu l’as vu le week-end, tu crois qu’il est plus là, ben non… Mais ouiiiiiiiii…. Jouissance, extase, transe… Il y est toujours, il prépare ses coups, son coup, partouze, monte en hélicoptère, pense à toi, c’est sûr, citron, bouche bée devant ta télévision, crédit, paye, paye… Puis va dormir, essaye d’oublier, branle, branle, fais des Hop-hop-hop-hop-hop… Pathétique, jouissance, enculades royales, Jésus, my gode, profond… Foutre plein la gueule, fabule, venge-toi des conneries, pense à ce que tu n’as pas, les seins de Paméla, la zigounette de Bradd, sans Pitt, qui lui n’en a rien a foutre, Madonna non plus, du moment que tu payes, payes, payes pour qu’ils et elles engrangent, bateaux, villas, châteaux, limousines, hélicos et jet-set… Regarde, tu sais faire que ça, bave, branle comme con et conne, t’auras que ça du gateau, eux gateau, toi gâteux, gâteuse, vieille, vieux, fini…
T’as raté l’express, pas même eu l’omnibus, le tram de la connerie, place debout, turbin, tu dors, tu rêves, c’est bon moment, puis réveil, sonnent les cloches, retour à l’enfer, pas à la vie, douche, mélancolie, les conneries… Après ce sera pire, les moufflets, d’autres emmerdes, paye, paye, paye… T’as voulu jouir, t’as le moufflet en prime…, alors travaille double, encore, encore, pense à tes vacances à rôtir comme un steak grillé au soleil, un peu pile, un peu face, partouze fait pareil, des millions tous serrés à faire pareil, grillés, et ce n’est pas gratis, c’est cher pour chair faisandée… Ruiné, toutes les maigres économies pour un hâle de cancer de peau, puis partouze embouteillage, retour à la normale, turbin, tapin… Tapine…
Une vie de con, inutile, c’est pour cela que les grands te prennent pour un fion, quantité négligeable, juste bon à copuler et payer, payer, payer… Si t’es en panne, Hop ! La casse, on jette… Y en a des millions qui n’attendent que prendre la place pour faire pareil… Peut-être ne suis-je pas l’ogre que l’on voudrait… mon ressentiment vital vient de l’acharnement des hommes à réduire les autres à des peaux de chagrin. Mes cris scribouillés gênent… Ils voudraient bien me rayer de leur liste pour pas devoir se regarder… À tout jamais, n’avoir jamais existé. Éliminé !
Brûler Quelqu’un, ses texticules, ses couillonnades aussi, ses couilles pareillement, hop ! Alors, toutes griffes dehors… J’écume ! Je rage ! Je défends mon intégrité d’homme et l’intégrité des autres aussi, même s’ils s’en f…., les autres !.
Soyez assuré, vous qui lisez, que je sais apprécier les quelques approbations venant de mes lecteurs… Il est vrai que je me méfie des acclamations… un peu !… À tellement d’occases on m’a trahi ! Lâchement poignardé dans le dos que je garde une incrédulité permanente envers des exclamations mal dosées… Question de survie.
Voyez-vous…, non ? C’est trop de boulot… peaufiner… rayer… reprendre. Vendre ma camelote dans les étals des shows comme boucherie de conneries… La préoccupation des réflexions désabusées de tant de gâchis, les gnous s’en branlent de satisfaction … C’est une histoire qui ressemble à un million de milliards d’autres, toujours torchées dans le même sens… Je n’incite à rien du tout. Je montre l’absurdité de toute cette merde, les guerres, les massacres… boucherie ! Tueries ! Hécatombes à perpette. Voilà tout…. Jamais personne ne m’a démontré que j’avais tort.