Il est six heures au clocher de l’église
Dans le square les fleurs poétisent
Une fille va sortir de la mairie
Comme chaque soir je l’attends
Elle me sourit
Il faudrait que je lui parle
À tout prix
Je lui dirai les mots bleus
Les mots qu’on dit avec les yeux
Parler me semble ridicule
Je m’élance et puis je recule
Devant une phrase inutile
Qui briserait l’instant fragile
D’une rencontre
D’une rencontre
Je lui dirai les mots bleus
Ceux qui rendent les gens heureux
Je l’appellerai sans la nommer
Je suis peut-être démodé
Le vent d’hiver souffle en avril
J’aime le silence immobile
D’une rencontre
D’une rencontre
Il n’y a plus d’horloge, plus de clocher
Dans le square les arbres sont couchés
Qui me sourit
Il faudra bien qu’elle comprenne
À tout prix
Je lui dirai les mots bleus
Les mots qu’on dit avec les yeux
Toutes les excuses que l’on donne
Sont comme les baisers que l’on vole
Il reste une rancœur subtile
Qui gâcherait l’instant fragile
De nos retrouvailles
De nos retrouvailles
Je lui dirai les mots bleus
Ceux qui rendent les gens heureux
Une histoire d’amour sans paroles
N’a plus besoin du protocole
Et tous les longs discours futiles
Terniraient quelque peu le style
De nos retrouvailles
De nos retrouvailles
Je lui dirai les mots bleus
Les mots qu’on dit avec les yeux
Je lui dirai tous les mots bleus
Tous ceux qui rendent les gens heureux
Tous les mots bleus
Tous les mots bleus
Le chanteur Christophe est mort ce matin…, les chanteurs, les poètes écrivent des odes aux femmes et à l’amour, moi, je ne chante pas, je ne danse pas non plus, j’ai choisi de tapoter le clavier de mon ordinateur en tant que stakhanoviste du bonheur à tout prix… ce qui est forcément attendrissant…
Je ne sais pas quand Christophe a commencé à dérailler avec sa vie, où l’inverse : rester marié sans l’être, avoir des enfants sans les reconnaître, chanter le mal-être… pour ma part c’est assez ancien… j’ai commencé à dérailler d’écritures immédiatement après avoir lu les premières phrases d’un roman dont je ne me souviens plus du contenu !…
Là, du coup, en écrivant ceci, j’arrête de respirer quelques secondes… on pleure Christophe mais on pleure notre mort aussi, qui nous prendra on ne sait quand… je suis déjà mort 5 fois, dont 3 en 2018 au CHU de Fréjus, en réanimation, on n’a jamais pu diagnostiquer exactement, une intoxication, sans détail, dans le vague… mais bon, la vie, la mort, la vie… et je vous causais arrêter de respirer… ici, oui, une phrase et juste deux mots !
J’ignore d’avance les conséquences de cet arrêt respiratoire textuel, sachant simplement que pour les nouveau-nés, le manque d’air a un effet irrémédiable sur la vivacité des cellules.
Toujours est-il que je me suis assis, le dos droit… sans conséquence de manque d’air !
Pendant quelques instants, avec “Les mots bleu” en tête, je suis resté les yeux perdus, attendant que mon destin se précise et que le passé se délite un peu plus…, en pleurant Christophe, on pleure tous notre future mort !
D’un coup, bizarrement, je n’ai plus ressenti l’envie de marteler le clavier.
J’étais comme l’alpiniste qui vient de recevoir un bloc de granit sur le front, une chute de cinq-cents mètres, glissant dans une crevasse, entendant l’hélicoptère des secours repartir, sentant le froid crever mon épiderme comme des centaines d’aiguilles.
J’étais mort… c’était la fin…ma fin.
Moi qui déteste le politiquement-correct des fins de livres, de films, de rendez-vous, de réunions, j’étais désarçonné.
J’étais tétanisé et j’allais payer cher pour comprendre la cause de ma paralysie d’écrits vains.
En fait, je me suis rendu-compte que je ne ressentais rien.
Pas d’accès dépressif ni de crise maniaque.
Ni vide, ni tristesse, ni joie !
J’étais comme un voilier qui cherche le vent.
J’étais arrêté et j’attendais de repartir dans le flot consensuel du monde.
Le flot consensuel, cela sonne comme un nom de secte mais la vie est-elle autre chose qu’un enfermement mental, une sorte de secte non identifiée, plus vaste et puissante que toute autre par son caractère diffus et multi-têtes, tel un dragon dont la tête repousserait même après l’avoir tranchée dix fois ?
Exactement le genre de scène ridicule que l’on voit dans des films de kung-fu ou d’animation asiatique qui font un tabac dans nos contrées.
Peut-être est-ce la preuve qu’ils résonnent en nous, illustrant un environnement hostile et tenace, tel un dragon invincible ?
La seule arme dont je disposais pour atteindre le Kairos était la volonté d’aller au-delà des contraintes, d’échapper à l’indifférence, au quotidien plat.
Tel le randonneur en haute montagne, je voulais découvrir les vallées au-delà des cols, tracer de nouveaux itinéraires, braver la neige fraîche de l’aube, nourrir les pitons glacés de mon ambition virile, déclencher des remous dans le manteau blanc à force de tenter le sort.
Je devais changer les règles du jeu, aller au bout de toute logique et entamer ma construction revancharde.
Je n’avais rien à perdre.
Il y a longtemps, je sortais de chez moi la nuit ou le matin très tôt quand l’insomnie me poussait hors de mon fauteuil.
Dehors, à ces heures-là, les gens ne traînent pas, ils rentrent chez eux ou installent leur étal au marché, sans vous regarder parce que dehors, à ces heures là, le temps passe plus vite, on ne voit pas le lever du soleil, on perçoit le changement de luminosité, comme si quelqu’un d’autre réglait l’halogène.
C’était la nuit, c’était le jour.
Je laissais glisser le temps sur moi comme si je craignais la morsure d’un scorpion venimeux.
En cas de danger, les conseils sont clairs : rester immobile, respirer doucement, contrôler son angoisse, le scorpion passe sur vous comme sur un morceau de bois mort.
C’est peut-être ça réussir sa vie ?
Laisser passer le temps comme si on était mort.
Il paraît que c’est le début de la fin, se regarder en face, être lucide, ni tendre ni trop dur, comme un bon morceau de viande, un instituteur intelligent, un dictateur éclairé.
Rebondir est en ce cas la meilleure tentative possible !
Ca n’a l’air de rien comme engagement mais il faut lutter en permanence.
En premier lieu avec la personne qui partage votre lit et qui vous voit comme un pénis géant qu’il faut activer pendant les trois jours de pic menstruel.
Naturellement, vous ne pouvez plus partager votre lit bien longtemps avec cette personne.
Ce n’est pas vous qui le décidez, c’est elle.
Parce que vous, vous êtes un homme et l’homme est lâche.
Elle m’a quitté parce qu’elle voulait quatre enfants.
Pas juste un mioche, histoire d’assouvir un désir hormonal naturel.
Non, quatre.
Histoire de montrer à la société qu’elle était un membre participant, un élément fiable.
Cette idée de faire des enfants était devenue une obsession.
Quand on couchait ensemble, elle jouissait à peine, regardait le plafond, comptait à voix haute :« Un, deux, trois, quatre…fais-moi quatre enfants. Après je te laisserai tranquille. Tu pourras t’amuser avec tes sociétés Internet, profiter des capitaux de ta maison d’édition. Tu entends ? Fais-moi quatre enfants. Qu’importe le sexe, tu choisiras les prénoms »…
Je me redressais, sortais du lit pour prendre une douche.
Je détestais ce chantage… alors, bêtement, comme un gamin se met à détester les épinards parce que sa mère le force à les manger, j’ai commencé à détester les enfants.
Je tenais une liste des désagréments, comme on le ferait d’une propriété qui ne possède pas de tout-à-l’égout.
Les enfants sont gênants, ils posent des questions qui vous rendent ridicules, vous regardent dans les yeux, toisent votre intelligence, votre à-propos.
Les enfants vous volent la vedette.
On ne s’extasie jamais devant un adulte qui marche dans la rue avec des bottes roses.
On le prend pour un dingue.
Un enfant, c’est le contraire.
Plus il fait ce que les adultes n’osent plus faire, plus il est adulé.
Les enfants jouissent de privilèges qui me mettent hors de moi.
C’est une torture sans nom d’avoir son bourreau à proximité, protégé par la loi, la société, étonné que vous soyez par moments loin, très loin du parent idéal.
Imaginez que vous soyez dans une prison que personne ne reconnaît comme telle et que vous soyez condamné à perpétuité pour un crime que vous avez commis en adéquation avec les valeurs sociales.
Avoir des enfants revient à se condamner pour la vie avec la bénédiction de la société.
Mais quand les problèmes arrivent (et ils arrivent vite) cette même société vous montre du doigt, vous traite de parent démissionnaire.
Si vous cherchez un boulot ingrat, faites des enfants.
Vous aurez moins de temps et plus de rides, moins d’argent et plus de contraintes, moins de reconnaissance et plus de devoirs.
Bref, vous serez le pigeon sociétal idéal… les films d’horreur les plus terrifiants sont ceux dans lesquels un enfant incarne le mal.
Voilà, c’est dit.
Physiquement et psychiquement, calmer les pulsions, défouler l’envie.
J’étais chef d’entreprise, avec mes mag’s Chromes&Flammes, ce qui, en France, à notre époque, revient à peu près au même.
Au risque de passer pour un poujadiste de seconde zone, un chef d’entreprise de PME, c’est à peu près aussi important en France qu’un travailleur yéménite en Arabie Saoudite… même si actuellement, le confinement est prétexte à affirmer que les petites entreprises sont un intérêt vital pour la nation…
En réalité, le petit patron sert à gagner en productivité, augmenter les recettes fiscales, focaliser la rancœur populaire et pour le reste : makech !
Le mauvais rôle, je vous dis.
Aucun homme politique ne nous défend à notre juste valeur, parce qu’aucun ne sait ce que c’est de gagner des clients, les satisfaire, les fidéliser.
Faire la pute avec les responsabilités en plus.
Le banquier a un moment cru que mon argent était le sien et a refusé de m’en donner quand j’en ai eu besoin.
Le contrôleur fiscal m’a honoré (sic) de trois mois de sa présence, m’assénant en finale117 millions d’impôts parce que j’étais selon lui l’organisateur des 24 heures du Mans, plus cinq millions cent-quinze mille de pénalités et le triple de redressement comme cadeau.
C’était téléguidé par un concurrent qui avait la chance et le bonheur que ce contrôleur fiscal était pigiste pour un de ses magazines…
On a beau vous dire ça, vous pensez : « Personne ne m’a présenté le menu des emmerdes quand j’ai déposé ma première demande d’extrait K Bis. Si j’avais su, je me serais abstenu »
Dans mon entreprise, les salariés s’accrochaient à leur emploi comme des berniques aux rochers.
Nous buvions tous les vendredi soir à notre prochaine introduction en bourse en rêvant de levier extraordinaire pour nos stock-options.
Les salariés travaillaient comme des brutes parce qu’ils croyaient être les milliardaires de demain.
Ils avaient déjà promis un appartement à Bobonne, contracté trois emprunts à la consommation, dragué une fille en voiture de sport mais voilà qu’avec le coup (coût) fiscal l’introduction en bourse était repoussée !
En quelques semaines, l’euphorie avait laissé place à une frayeur généralisée.
Les salariés actualisaient leurs connaissances en matière de contrat de travail, convention de reconversion, reclassement professionnel.
Certains échafaudaient leur dossier prud’hommal de victime du système qu’un baveux à robe sombre, dernier de sa promotion de faculté de droit, défendrait en abusant de formules misérabilistes.
En tant que chef d’entreprise, je devais assister aux plaintes des employés qui quittaient le radeau comme des rats affolés et invoquaient des raisons sanitaires ou sociales (voire les deux) argumentées par des attestations de collègues.
Pendant ce temps, les clients publicitaires rechignaient à payer les factures, d’autant plus fort que le même concurrent leur faisait chantage de rétorsions diverses d’être clients dans mes magazines !…
Quand je tentais de réunir les représentants du personnel, l’un d’eux tombait malade, ses collègues marmonnaient une excuse bidon puis s’éclipsaient.
Moi-même, je passais des heures, la tête posée sur mon avant-bras, cliquant sur la souris d’ordinateur à lire et mémoriser les horaires d’ouverture des musées, le tarif d’entrée d’une exposition d’art contemporain.
Ces informations pratiques me rassuraient parce qu’elles étaient les seules données immuables auxquelles j’avais accès.
En ce temps, la certitude était aussi précieuse qu’une source d’eau douce dans le désert du Kalahari.
Je compulsais les dictionnaires médicaux, les magazines féminins, les sites Internet liés au bien-être.
Pilules d’oméga 3, pierre de lune ou améthystes, lotions aux huiles essentielles à faire pénétrer sur les tempes, le front, le lobe des oreilles, la nuque, bougies à senteur biologique.
Quand on a besoin d’ajouter « biologique » après « bougies », le quidam dépressif est en droit de se sentir déresponsabilisé de sa maladie.
J’étais victime d’un complot collectif.
Indonésie, Thaïlande, Chine, Suède, chaque contrée donnait à mes lectures holistiques des allures de voyage lointain.
Quand je lisais massage à quatre mains, j’imaginais un remake d’Emmanuelle à des années lumière de mon séjour déserté.
Certes, notre société monnayait tout et surtout le bien-être mais réflexion faite, j’étais heureux d’en faire partie.
A cet instant, allez savoir pourquoi, j’ai pensé aux tableaux de Bruegel, le peintre flamand.
Je mélangeais le « repas de noce », « la danse campagnarde » et « les proverbes flamands ».
Je voyais des fêtards vautrés dans la fange, tripotant de grosses campagnardes aux oreilles de sorcières aux robes tâchées de vinasse.
Derrière, on avait suspendu la couronne nuptiale à un linge et l’on récoltait l’argent pour le nouveau ménage… des paysans festoyaient, assis sur le bord des fossés creusés pour l’occasion.
Dans mon esprit, s’ajoutaient les célèbres saynètes des proverbes.
Le tout formait un monde sens dessus dessous dans lequel je me sentais plongé malgré moi.
Oui, je préférais être vautré dans mon fauteuil… vous l’avez compris, j’avais la déprime urbaine.
La ville était le seul endroit à cette époque où je pouvais vivre et mourir.
Cet attrait inconditionnel et passablement suicidaire pour la ville était du en part infime aux possibilités culturelles, sexuelles, professionnelles.
En fait, je n’aimais pas la ville.
J’y vivais comme un enfant s’est résigné à supporter la famille où il est né.
Chaque fois que je sortais du périphérique, l’ennui s’abattait sur moi comme le crachin sur le breton.
Sans crier gare.
Je n’éprouvais pas l’envie de voyager, de connaître les gens, les cultures, les lieux, l’histoire.
Bien sûr, je vous en fait part maintenant que tout est réglé d’une manière aussi définitive qu’inattendue.
La plupart des gens se comportaient comme des coureurs automobiles, voulait rattraper les autres, prendre la tête du classement, écrire sous les applaudissements le mot « arrivée » sur son carnet de route.
Je payais cher pour comprendre que la vie n’était pas une feuille de route.
Il n’y avait pas d’itinéraire à retrouver.
Plus j’y réfléchissais et plus je me disais qu’il devait y avoir d’autres voies que les claques du public.
A moi de trouver mes propres limites.
Je ne pouvais plus suivre les conseils d’autrui.
Chacun a ses angoisses, ses petites peurs et les transférait aux autres comme une vilaine MST.
Personne ne voulait que l’autre réussisse là où on n’avait pas osé réussir.
Partant de ce principe, j’entrepris de décoder des conseils bien intentionnés… et cela m’a permis de démontrer en justice que l’imposition en centaines de millions était un coup monté et j’ai été dégrevé de moitié…
Enfin, je voyais la vie en plus clair.
Quelle panacée !
J’ai vendu/loué des licences d’exploitation et je suis parti au soleil m’occuper d’automobiles de collection, acheter, vendre, une affaire basique !
Je rêvais de piscine et de filles enlacées, de palmiers à Miami et de nana en bikini, de saveur de lait de coco mêlée à la sueur des reins sensibles.
Voilà comment je m’en suis sorti.
Mon plus gros problème, restait mon temps de vie.
Ne même plus avoir le temps de penser au temps.
Pourquoi ça m’obsédait cette question de temps ?
On aurait envie de prendre le temps de réfléchir au fait que, y compris au niveau des sentiments, dans la vie privée ou professionnelle, ça veut dire quoi, à l’heure actuelle, l’attente ?
Quand on a son téléphone portable à côté ?
Quand on n’attend pas pendant des jours, une note, une lettre mais que ça vient comme ça, tic, au temps présent ?
C’est quoi cette contraction du temps ?
Et qu’est-ce que ça produit, par rapport à la patience, à la réflexion, à son soi intérieur aussi, le temps qu’on peut prendre ou ne pas prendre, le fait d’être toujours en éveil ?
J’ai trouvé ça fascinant.
J’avais envie de prendre du temps pour réfléchir à cela et je l’ai pris !
Dans la vie, on prend de moins en moins de temps, on a besoin d’immédiateté…
Ca me fait revenir vers Christophe, les gens pleurent mais qui achetait ses chansons ? Pas grand monde ! Maintenant Youtube tourne “à donf” mais c’est gratuit, on écoute avec émotion, mais gratuitement, personne n’ira le voir enterré, avec le confinement c’est prétexte comme parapluie, mort au mauvais moment, comme Jean d’Ormesson en même temps que Johnny…
J’écris, vous me lisez, répondez-vous ? Certains, certaines, quelques mots bleu… où d’autres couleurs… Mais ni mon ex-épouse ni notre chère fille n’ont jamais rien lu, jamais commenté… même encore maintenant… donc je pense à Christophe comme vous, en ne me m’inquiétant même pas de qui viendra chantouiller quelques mots bleu… sans doute quelques mots souvenirs me adressés comme si je vivais encore alors que je ne pourrais évidement plus rien lire… ça m’aide à mourir plus tard !
Dans ma veste de soie rose
Je déambule morose
Le crépuscule est grandiose
Peut-être un beau jour voudras-tu
Retrouver avec moi
Les paradis perdus
Dandy un peu maudit, un peu vieilli,
Dans ce luxe qui s’effondre
Te souviens-tu quand je chantais
Dans les caves de Londres
Un peu noyé dans la fumée
Ce rock sophistiqué
Toutes les nuits tu restais là
Peut-être un beau jour voudras-tu
Retrouver avec moi
Les paradis perdus
Bandit un peu maudit, un peu vieilli,
Les musiciens sont ridés
Ce clavier que c’est joli
J’essaie de me rappeler
Encore une fois
Les accords de ce rock
Qui bétonnait comme les anglais
Peut-être un beau jour voudras-tu
Retrouver avec moi
Les paradis perdus