Les dessous de table de l’industrie du luxe…
Après avoir investi les médias traditionnels en les achetant et les incorporant en partie ou en totalité dans les grands groupes financiers dont ils sont les danseuses…, les géants du luxe se sont rendu compte qu’ils avaient échoué dans leur mainmise sur la totalité de l’opinion publique parce qu’ils avaient depuis toujours snobé et négligé internet, s’excluant d’un média planétaire réagissant à la seconde, qu’ils ne gèrent pas…
Ils se sont évertués de discréditer le web tout en poussant politiquement à le régenter avec des lois liberticides comme Hadopi et autres…
Mais, comme leurs manoeuvres restent vaines, ils s’ingénient actuellement à intégrer le e-commerce dans leur stratégie, certains en faisant même une priorité, à l’image de PPR qui vient de sceller son alliance avec l’un des leaders du luxe en ligne, l’italien Yoox.
Yook n’est qu’une officine consumériste de boutiquiers vénaux, un site de e-commerce sans aucune classe autre que de proposer des loques et autres “choses” prétendument luxueuses, généralement fabriquées en Chine ou en Inde avec de la main-d’oeuvre très bon marché (des enfants payés moins de 10 dollars la semaine de 7 jours/12 heures par jour), et vendues à des prix stratosphériques dans des boutiques de luxe, le tout “forcé” à la consommation par des magazines de luxe (être à la mode ou ne pa exister)…, qui poussent le bouchon jusqu’à traiter de la sauvegarde des espèces, de la terre et des ressources énergétiques, alors que le papier sur lequel ils impriment leurs intoxications propagandistes perverses, contribue grandement au déboisement planétaire…
Certains de ces produits “de luxe” sont à la base des tueries de bébés phoque (la fourrure pour l’industrie des vêtements de luxe), de l’extinction de certaines espèces animales (les baleines pour les produits de beauté), et contribuent grandement à l’exploitation de femmes et d’enfants misérablement sous-payés dans des pays lointains…
Pis encore, ces mêmes groupes tentent de s’acheter le pardon du public en finançant des films écologistes prétendant informer sur le devenir de la planète (voir le film Océan de Jacques Perrin afficher le sponsor de Mme de Bettencourt (l’Oréal), de Total et quantités d’autres, alors que ces sociétés sont à la base de la surexploitation énergétique et du massacre des baleines (pour les produits de beauté), est d’un cynisme écœurant !
Serge Carreira, spécialiste du luxe et professeur à Sciences Po estime que : “Un canal de distribution à part entière où la conception des sites est réfléchie de la même manière que l’ouverture d’une boutique. Pendant assez longtemps l’e-commerce a été redouté, méprisé ou même rejeté de façon un peu idéologue, les marques estimant que par définition, une distribution par internet était incompatible avec le luxe, mais ces positions ont évolué car les usages sont très différents et le rapport à l’achat en ligne a changé”.
Le e-commerce du luxe est heureusement encore marginal, pesant néanmoins environ 4% des ventes totales du secteur l’an dernier (2011), mais il connaîtrait une croissance exponentielle, selon une étude récente du cabinet Xerfi, étude commanditée (payée) par les plus grandes firmes du luxe…, donc biaisée dans le but de servir de base pour leur propagande…
Dans cette stratégie de l’embrouille, la Fondation Altagamma, qui regroupe les grands noms du luxe italien, avait prétendu de son côté fin 2011 que les ventes en ligne du secteur devraient bondir de 20% par an pour atteindre 11 milliards d’euros en 2015.
PPR, utilisant la même stratégie de la diffusion d’informations bidonnées à fait publier une étude du même style, ou il est clairement écrit que PPR espère franchir la barre du milliard d’euros de ventes sur internet d’ici 2020 (pour ses divisions luxe et sport lifestyle) définissant le e-commerce comme l’une de ses priorités stratégiques.
“La question n’est plus de savoir quand, mais plutôt comment, nous allons investir le monde digital, avec des solutions innovantes et originales capables de créer une vraie expérience de luxe en ligne”, a déclaré Federico Barbieri, directeur e-commerce de PPR, dans le communiqué annonçant vendredi dernier (le 3 août 2012), la création d’une co-entreprise avec Yoox, visant une clientèle plus jeune et plus large
Le groupe français espère ainsi détenir 51% de cette entité : “dédiée à la gestion, en collaboration avec celles-ci, des boutiques en ligne monomarques de plusieurs marques de luxe de PPR”… (Yves Saint Laurent, Alexander McQueen, Balenciaga, Bottega Veneta et Sergio Rossi).
Federico Barbieri a ajouté : “Les boutiques en ligne doivent être opérationnelles à l’échelle mondiale, y compris en Chine, d’ici fin 2013. Car, contrairement aux boutiques, internet va ainsi nous permettre de couvrir toutes les zones géographiques, aussi bien sur les nouveaux marchés moteurs comme la Chine, que dans les zones provinciales des marchés traditionnels“…
Louis Vuitton (LVMH) a ouvert sa boutique en ligne dès 2005 et Hermès en 2002 (ce fut l’un des premiers à s’être lancé dans l’expérience).
Le groupe suisse Richemont (Chloé) a de son côté racheté en 2010 le site spécialisé Net-a-Porter, considéré comme un modèle en matière de vente de vêtements de luxe.
“Ce mode de distribution n’est plus perçu comme un élément de banalisation par le consommateur”, juge Serge Carreira, “même s’il permet un rapport décomplexé au produit, alors qu’il peut y avoir un certain frein à rentrer dans une boutique de luxe traditionnelle. Internet permettra également d’atteindre une clientèle plus jeune”.
Les “griffes” ont d’ailleurs investi assez tôt les réseaux sociaux.
Burberry, par exemple, a distribué en exclusivité les échantillons d’un nouveau parfum aux fans de sa page Facebook…
“Si les opportunités digitales sont bien réelles, elles doivent toutefois être relativisées car internet implique de nombreux défis”, prévient Xerfi Precepta dans une étude sur les stratégies des groupes de luxe.
“En effet, des sites beaucoup trop indépendants, sous aucun contrôle, se permettent des diffuser des vérités et des réalités qui nous nuisent, tel l’abominable GatsbyOnline qui inlassablement depuis 2006 publie des commentaires psychologiquement assassins envers certains de nos groupes et réalisations, ce qui est intolérable, car nuisant grandement à notre expansion et à la main-mise définitive de nos concepts sur ce secteur”, assure Patrick Maidart, président de L’Elibar, lors d’un colloque sur le devenir de l’industrie du luxe.
Pour ce cabinet (c’est un double sens), les groupes de luxe devront notamment faire attention aux risques de contrefaçon et surtout faire face à la concurrence sérieuse des sites marchands multi-marques.
D’où les lois liberticides “commandées” en pots-de-vin et autres dessous de tables à divers hommes et femmes politiques dans le monde entier, afin de contrôler le web, le seul média encore plus ou moins libre…