Les histoires les plus vraies ne sont pas celles qui sont arrivées !
On devrait pouvoir glisser dans sa poche des phrases qu’on sortirait en colt pour abattre ceux et celles qui ne font rien que nous embêter…
N’avez-vous pas l’impression que le jour d’aujourd’hui qu’on vit, le vit du courage en berne, est un tonneau de mélasse molle déversant la bêtise sur nos épaules.
On nous roule, on nous ment….
On nous prétend que la libéralisation est synonyme de liberté et de bien-être alors qu’elle se nourrit de cadavres marginalisés.
On coupe les ailes à ce qui vole, on interdit même de péter plus haut que son cul, ce qui est pourtant un strict droit si on se sent capable de cet exploit….
Les faux artistes et les faux intellos trustent les prébendes, se saoulent de mondanités plus que de pédagogie et de sens à communiquer au peuple.
Le monde du travail exige de la sueur, du sang et des larmes supplémentaires de ses féaux pour pas une balle de plus, mais avec le risque que les victimes dépressives de ce “toujours plus pour les autres” s’en tirent une, de balle, dans la tête.
On accepte ça, bouche ouverte et baveuse, immobiles comme la statue d’un soldat nain, con, nu, râlant, inconnu, de ne pouvoir gueuler que les guerres sont du mouron pour les aigles puissants, mais de la graine de mort pour les p’tits oiseaux….
Moitié mollusques, moitié singes au garde-à-vous, on accepte un vécu en état de bêtise par crainte de se faire remarquer.
Pour aller de l’avant, lorsqu’on nous interdit d’atteindre un horizon, seule la marche à reculons fonctionne.
Servons-nous donc de la bêtise pour la retourner contre elle-même.
Prenons-la à notre compte, la bêtise est alors “la bêtise” une mise entre guillemets qui change la donne, tout comme les petits points que je laisse souvent en fin de phrases pour faire comprendre que rien ne se termine jamais……
Croyez-moi, “la bêtise” sera pour vous dès-lors, une enfance de l’art, une mise hors d’atteinte de vous-même des attaques extérieures.
“La bêtise” assumée consiste à ne se laisser poisser par aucun discours, de s’interdire opinion ou rumeur qu’on croit siennes alors qu’elles viennent des vents grégaires qui nous sont entrés dans une oreille et, malheureusement, pas sortis par l’autre…
“La bêtise” quand on la fait fleurir spontanément, et qu’elle choque la respectabilité petite bourgeoise de ceux et celles qui savent, nous rend au “vert paradis des amours enfantines”, alors que l’intelligence, ou plutôt ce “réflexe” d’accumulations de données qu’on nomme ainsi, est laborieuse, fruit de l’effort, de l’étude et de la mise en moule.
Se mettre volontairement en expérience de “bêtise” fait retrouver l’innocence d’aimer les gens vrais ( bouchers, bergers, paysans, Gaston Lagaffe, vieilles femmes, facteurs, mécanos, fripouillons, québécoises, parisiennes), et permet de n’avoir pas d’avis à donner mais de n’en penser pas moins et d’agir pour qu’éclate le ballon de vanité des autres, sans méfiance, car ils et elles vous voient “bêtes”…..
Faites l’imbécile, jamais le malin, la farce n’est-elle la dernière arme de ceux et celles dont le pouvoir se moque ou veut profiter…
Voila mon enseignement, livré bêtement à vos sarcasmes imbéciles…
Mes écrits, dans un style inimitable, pétillants, malicieux, qui grattent sans cesse la fine pellicule de faux savoir sur vos cranes d’œufs, sont le fait d’un grand vieux gosse de merde qui pique sa plume là ou ça fera mal….
Ne tranchez pas en fonction d’un avis sur l’autre….
Lorsqu’on pratique “la bêtise”, on ne tranche que le jambon!
La bêtise conduit au racisme, à l’injustice, à la destruction sociétale.
“La bêtise” fait aimer le dénominateur commun propre aux humains, elle est charitable pour les humbles, elle écarte (grâce à un rire bête) les …. autres.
“La bêtise” est une force révolutionnaire en forme de tarte à la crème.
Point un hasard si, à quelqu’un qui dit le vrai en prenant des risques, on rétorque “Tu as dit la vérité, mais quelle bêtise…mon vieux…!” Il aurait mieux valu proférer une “bêtise” dérangeante et agissante qui met moins en danger celui qui la pratique.
Jouer à la “bêtise” réclame, à cause de la méchanceté de ce site, un brin d’hypocrisie.
Comme se plaquer un faux pseudo au-dessus de son pseudo comme un masque de fausse naïveté sur la cervelle, comme pour cacher ses dents sous un brave sourire de dernier de classe.
Etre “bête ” permet de casser les consensus, les discours pathos, c’est oser avouer que la majorité des gens qui viennent “chier” sur mes textes ne se lèchent pas assez le cul…
Mes textes qui parlent de choses toutes simples comme mon émotion d’avoir vibré avec le film “C’est la vie” parce qu’il parle de ces choses toutes “bêtes” que sont l’amour, la mort, le plaisir du désir charnel et milles et une autres bêtises comme par exemple les automobiles extraordinaires….
Je ne vous cacherai pas, en finale de ce trop long texte (mais si beau et boooooon), que pratiquer la “bêtise” est un art très dangereux qui peut coûter statut, réputation et l’intégration dans un groupe de débiles…
Ben… tant mieux…!
Ceux et celles qui ne pratiquent pas cette “bêtise” mais vivent leur bêtise sans guillemets, ont toutefois de l’avenir, une profession presque oubliée, confortable et d’avenir dans les pays de soleil, celle d’innocent du village, du brave neneu que tout le monde aime et qui caquète ses bêtises à longueur de nuits et jours…
Quelques places sont encore vacantes pour cause de morts de bêtises…
Tentez votre chance…. “Soft ke éyant aité baite aven vous aut’tousses, j’avion dégea post-tulé par la post le pauste depuist eine semmène gnagnagnagna…..“.
Patrice, c’est tout de même Quelqu’un qui vous aime et châtie bien….
Post-scriptum…; Les histoires les plus vraies ne sont pas celles qui sont arrivées…, ou est le vrai, ou est le faux ?
“Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s’appelaient-ils ? Que vous importe ! D’où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Ou allaient-ils ? Est-ce que l’on sait ou l’on va ?” écrivait Diderot dans son “Jacques le fataliste”.
Ce qui vous agace, c’est votre protocole alors que nous vivons dans un monde ou tout est sans cesse en train de s’écrouler.
J’ai noué avec vous un anti-pacte ironique pour vous forcer à vous interroger sans cesse, à ne pas vous laisser prendre à vos propres jeux et à vous décentrer sans arrêt.
Le réel, c’est toujours plus que le réel, il n’y a pas de réalité, il n’y a que des interprétations….