Lexus 2054, Minority Report & Pré Crimes…
Vous causer bêtement de Minority Report et de presque tout qui tourne autour, me fait autant chier d’avance que vous de me lire ânonner des conneries à la gloire des grosses pointures du cinoche ricain s’étant gorgé de flouze de l’adaptation d’une des “Nouvelles” (petits romans) de Philip K.Dick datant de ’56, plus d’un demi siècle de ce jour. Mais, bonheur, la Lexus 2054 est intéressante en tant que concept-car archi-mal-foutu, pensé/réalisé/fabriqué rien que pour avoir le look Zombie-Geek- du futur par Harald Belker qui selon la liste de ses créations publiée le concernant dans Wikipédia, est loin d’être un Gilet-Jaune soucieux de la diminution de son pouvoir d’acheter de la merde minimaliste pour survivre afin de quand même pouvoir payer à sa famille 15 jours de camping discount à l’autre bout de la Franchouille… On en est là… Ensuite le traitement d’une prémonition de l’évolution de la Justice par Philip K.Dick par le biais du Pré-Crime, démontre qu’on y est déjà aussi (bis !) sans que ça remue les consciences…
En 2002, Steven Spielberg, accessoirement propriétaire d’une Lexus lui-même, a demandé aux gens de Lexus de concevoir un véhicule qui répondrait aux exigences de l’année 2054 pour son adaptation cinématographique de la nouvelle de Philip K. Dick de 1956 “The Minority Report”. C’est le designer Harald Belker qui oeuve avec Calty, le studio de design Toyota/Lexus en Californie qui a été déclaré Maître-Designer-metteur-au-point d’un véhicule qui semblerait fonctionner avec des piles à combustible et aurait de nombreuses caractéristiques de sécurité avancées, y compris une structure anticollision et des systèmes de sécurité biométriques. Simple !
Un véhicule du futur qui se conduirait tout seul, prendrait les commandes de dîner verbalement et sélectionnerait de la musique en fonction de l’humeur des occupants a été élaboré et la Lexus 2054 est apparue. Pour faire la promo de tout le monde, l’engin a été fabriqué en bric et broc et plus tard à été exposé à plusieurs salons automobiles et événements publics pour faire la promo de tout le monde. Le concept-cultissime a remporté plusieurs prix publicitaires, Lexus a payé 5 millions de dollars pour avoir les droits de commercialisation du véhicule dont il avait payé tous les frais et coûts. Hollywood est le nouveau centre de la piraterie dans le monde
Le “merchandising” à rapporté gros. La société de jouets Maisto a produit une réplique à l’échelle 1/24 de la voiture Lexus 2054 qui a été vendue exclusivement par l’intermédiaire de “The Sharper Image” ce qui a contribué à promouvoir le film destiné à la population. En sus, les objets “dédiés” sont été innombrables. Les habituels rigolos qui guettent sans cesse les “bons coups à faire et défaire” se sont empiffrés. Cela eut été bien pire si le Covid avait été créé pluche tôt… Le public visé, outre les Gilets-Jaunes en quête de l’augmentation de leur pouvoir d’acheter de la merde, étaient les pauvres cons et connes qui vivant quotidiennement les bourrages de crane des propagandes et de la publicité “bien-être” ! Deux avanies qui ne sont pas contradictoires et se diluent dans les mauvais alcool-apéros pas chers et les vinasses en Kubi.. car il y a deux choses qui revivent dans le cœur des populations à mesure qu’elle avance inexorablement vers la mort : la patrie, la religion et le foot…
Bon ! Ok ! J’avoue que c’est de plus en plus lent et aléatoire, les carottes sont cuites et recuites par une vie de stupidités, la populace est cuite et recuite, le pouvoir d’achat n’est que du consumérisme, les religions des escroqueries et les politiques des escrocs bonimenteurs. Ahhhhhhhh ! Toutes ces survies en zigzags d’une population de hamsters en quête d’une ascèse impossible dans un monde gavé de mensonges ! Leur univers est de cultiver des navets, leur rêve est d’être capitaine d’une barquette trouée et pourrie dans une mer de déchets pour pêcher des poissons mazoutés en espérant gagner de quoi payer les redevances d’avoir le droit de regarder des robots qui sont gavés d’algorithmes leur raconter n’importe quoi ! Qu’espérer d’autre d’un jeunot bonimenteur qu’on a élu président qui magnifie ses manques en un spectacle épastrouillant de cirque et a transformé les élections en un pacte faustien anachronique ? Le vent mauvais se lève, le drame s’annonce, la foudre tombe et s’embrase le monde ! Prisonnier de lui-même, il met la France à sec ! On roule sur les jantes, frolés par les incubes et les succubes de ses déviances, poursuivis par les chiens des finances, tout perd sens…
J’en viens à la notion de pré-crime un terme inventé par le même auteur de science-fiction Philip K. Dick. Il est de plus en plus utilisé dans la littérature universitaire pour décrire et critiquer la tendance des systèmes de justice pénale à se concentrer sur les crimes qui n’ont pas encore été commis. La “précrime” intervient pour punir, perturber, neutraliser ou restreindre ceux qui sont considérés comme des menaces criminelles futures. Le terme précrime incarne un paradoxe temporel, suggérant à la fois qu’un crime n’a pas eu lieu et que le crime qui n’a pas eu lieu est une conclusion acquise d’avance.
George Orwell a introduit un concept similaire dans son roman de 1949 “Nineteen Eighty-Four” en utilisant le terme “Crime de pensée” pour décrire les pensées illégales de ceux et celles qui avaient des opinions interdites sur le gouvernement au pouvoir ou des intentions d’agir contre lui. Une grande partie de la façon dont il diffère du terme “précrime” est dans son interdiction absolue des idées et des émotions anti-autorité, indépendamment de la considération de tout acte révolutionnaire physique. Cependant, Orwell décrivait le comportement qu’il voyait dans les gouvernements de son époque et extrapolait sur ce comportement, et ses idées étaient donc elles-mêmes enracinées dans l’histoire politique réelle et les événements.
Dans la nouvelle de science-fiction de Philip K. Dick de 1956 “The Minority Report”, le terme “Precrime” est le nom d’un organisme de justice pénale, dont la tâche est d’identifier et d’éliminer les personnes qui commettront des crimes à l’avenir. Le travail de l’agence est basé sur l’existence de “mutants précog”, un trio d’humains “végétaux” dont chaque énoncé incohérent est analysé par un ordinateur à cartes perforées. Comme Anderton, le chef de l’agence Precrime, explique les avantages de cette procédure : “Dans notre société, nous n’avons pas de crimes majeurs … mais nous avons un camp de détention plein de criminels potentiels”... Il met en garde contre l’inconvénient juridique fondamental de la méthodologie précrimiale : “Nous accueillons des personnes qui n’ont enfreint aucune loi”… Ce concept a été porté à l’attention du public par le film “Minority Report” de Steven Spielberg, librement adapté de l’histoire.
La précrime en criminologie remonte à l’école positiviste de la fin du 19ème siècle, en particulier à l’idée de Cesare Lombroso qu’il existe des criminels nés, qui peuvent être reconnus, avant même d’avoir commis un crime sur la base de certaines caractéristiques physiques. Les formes biologiques, psychologiques et sociologiques des positivismes criminologiques ont éclairé la politique criminelle au début du 20e siècle. Pour les criminels nés, les psychopathes criminels et les délinquants habituels dangereux, des peines privatives de liberté (peine capitale, détention indéfinie, castration, etc.) ont été considérées comme appropriées. Des idées similaires ont été défendues par le mouvement de défense sociale et, plus récemment, par ce qui est considéré et critiqué comme “une nouvelle criminologie émergente” (Feeley & Simon 1992) ou une “justice actuaire” (Feeley & Simon 1994). La nouvelle précrime ou société de sécurité nécessite une criminologie radicalement nouvelle.
Le psychiatre de Richard Nixon, Arnold Hutschnecker, avait suggéré, dans un mémorandum au président de l’époque, d’effectuer des tests de masse de “pré-délinquance” auprès des jeunes scolarisés et de placer ces mineurs dans des camps. Hutschnecker, réfugié de l’Allemagne nazie et faux critique virulent d’Hitler au moment de son exode, a rejeté l’interprétation du mémorandum, qu’il préconisait les camps de concentration : “C’est le terme camp qui a été déformé. Mon utilisation remonte à l’époque où je suis arrivé aux États-Unis en 1936 et que j’ai passé l’été en tant que médecin dans un camp pour enfants. C’est cette expérience et le cadre pastoral, ainsi que les activités, qui m’ont incité à utiliser le mot camp”.
La ligne de front d’un système de justice pénale moderne est de plus en plus préoccupée par l’anticipation des menaces et constitue l’antithèse de l’accent mis par le système de justice pénale traditionnel sur les crimes passés. Traditionnellement, la justice pénale et la punition, présupposent la preuve qu’un crime a été commis. Ce principe séculaire est violé une fois que la punition est infligée “pour des crimes jamais commis”. Aujourd’hui, un exemple clair de cette tendance est la “Nachträgliche Sicherungsverwahrung” (détention de sécurité rétrospective), qui est devenue une option en droit pénal allemand en 2004. Cette mesure de sécurité peut être décidée à la fin d’une peine d’emprisonnement sur une base purement pronostique. En France, une mesure rétrospective similaire a été introduite en 2008 sous le nom de “rétention de sûreté”.
La mesure allemande a été considérée comme une violation de la Convention européenne des droits de l’homme par la Cour européenne des droits de l’homme en 2009. Elle n’a cependant jamais été complètement abolie en Allemagne et une nouvelle législation est envisagée pour poursuivre cette pratique sous le nouveau nom de “Therapieunterbringung” (détention pour thérapie). Une disposition similaire pour la détention administrative indéfinie a été trouvée dans la loi finlandaise, mais elle n’a pas été appliquée après le milieu des années 1970. La précrime est la plus évidente et la plus avancée dans le contexte de la lutte contre le terrorisme, bien qu’il soit soutenu que, loin de la lutte contre le terrorisme, la précrime produit l’avenir qu’elle prétend prévenir.
En 2020, le Tampa Bay Times a comparé le programme de détection précrimiale du bureau du shérif du comté de Pasco au film Minority Report, citant une surveillance généralisée des suspects et des visites répétées à leur domicile, à leur école et à leur lieu de travail. Il existe maintenant un logiciel spécialisé pour la prédiction de la criminalité par l’analyse des données. Ce type de logiciel a permis aux organismes d’application de la loi de faire des prédictions sur le comportement criminel et d’identifier les points chauds criminels potentiels en fonction des données sur la criminalité. Cependant, les logiciels de prédiction de la criminalité ont également fait l’objet de vives critiques de la part des universitaires, de la vie privée et des groupes de défense des libertés civiles en raison de préoccupations concernant le manque de preuves prouvant la fiabilité et l’exactitude de la technologie.
Une autre critique des logiciels de prédiction de la criminalité est que les algorithmes de prédiction de la criminalité utilisent souvent des données racialement biaisées dans leur analyse. Cela peut potentiellement amener les organismes d’application de la loi à prendre des décisions et à faire des prédictions qui ciblent injustement et qualifient les communautés minoritaires de risque d’activité criminelle. Un outil d’évaluation des risques criminels largement utilisé, appelé Profil de gestion des délinquants correctionnels pour les peines de rechange, ou COMPAS, a été utilisé par la police et les juges pour prédire le risque de récidive chez plus de 1 million de délinquants depuis son développement en 1998. Le logiciel prédit la probabilité qu’un criminel condamné récidive dans les deux ans en fonction de données comprenant 137 caractéristiques physiques des individus et des casiers judiciaires antérieurs.
Une étude publiée dans Science Advances par deux chercheurs a révélé que des groupes de personnes choisies au hasard pouvaient prédire si un criminel passé serait reconnu coupable d’un crime futur avec une précision d’environ 67%, un taux extrêmement similaire à COMPAS. Bien que COMPAS ne collecte pas explicitement de données concernant la race, une étude testant son exactitude sur plus de 7000 personnes arrêtées dans le comté de Broward, en Floride, a montré des disparités raciales substantielles dans les prédictions du logiciel. Les résultats de l’étude ont montré que les accusés noirs qui n’ont pas récidivé après leur peine ont été prédits à tort par le logiciel COMPAS pour récidiver à un taux de 44,9%, par opposition aux accusés blancs qui ont été prédits à tort récidiver à un taux de 23,5%. De plus, on a prédit à tort que les accusés blancs n’étaient pas à risque de récidive à un taux de 47,7 %, contrairement à leurs homologues noirs qui avaient été prédits à tort qu’ils ne récidiveraient pas à un taux de 28 %. L’étude a conclu que le logiciel COMPAS semblait surrédicter le risque de récidive envers les personnes noires tout en sous-prévoyant le risque de récidive envers leurs homologues blancs.
2 commentaires
Mon cher Gatsby,
Si j’ai bien tout compris, il vaut mieux être blanc, naître dans un milieu favorisé, ne pas avoir d’antécédent judiciaire…. et surtout se taire et ne pas attirer l’attention du fisc ?
Serai-je un jour interné préventivement pour avoir lu et commenté la section Ataraxie de Gatsbyonline ?
Il y a u moins un avantage à ces algorithmes et rétentions préventives : ça empêche de trop se creuser la cervelle, tout le monde au niouf ! Comme se plaît à le rappeler sur son site un Grand Homme dont les écrits me sont très chers : “Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens !”
Cher lectorat… L’émotion m’étreint de constater que vous avez compris… La section SecretsInterdits m’a poussé à répondre ce que je vous ai envoyé en transfert/copie mail, mais la section Ataraxie est aussi pire, si pas plus car mon machiavélisme y opère ! Le principe lorsqu’on vous arrêtera préventivement pour sédition en bande désorganisée, est de ne rien avouer de vos turpitudes ! Soyez détaché, même attaché. Nous en arrivons à être libre d’être enfermés et/ou tué, préventivement pour votre bien. Tout suit le code des impôts : créer des lois incompréhensibles et condamner préventivement tout le monde (principe égalitaire ainsi respecté) avec le retournement de la charge de la preuve comme moyen unique (simplification des procédures pour désengorger les prétoires) et décès inopiné pour soulager les prisons surchargées.
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