L’insolence américaine !
“La Russie répondra à l’insolence des Etats-Unis, où le Congrès a voté en faveur d’un renforcement des sanctions économiques contre Moscou”, a prévenu jeudi le président russe Vladimir Poutine, dénonçant la “montée de l’hystérie antirusse” à Washington.
“Nous nous comportons de manière très réservée, très patiente, mais à un moment donné, nous devrons répondre, parce que c’est impossible de tolérer indéfiniment l’insolence à l’égard de notre pays”, a déclaré M. Poutine, au cours d’une conférence de presse commune à Savonlinna, en Finlande, avec son homologue finlandais Sauli Niinisto.
C’est bien le cas de le dire, l’insolence américaine ! Le culot gonflé d’hystérie collective qui agite l’administration américaine est bien plus qu’une paranoïa autodestructrice qui ne mènera à rien d’autre qu’à l’anéantissement de cette caste mafieuse qui dicte sa conduite aux présidents américains depuis des lustres.
Nous ne doutons pas d’une réaction appropriée de la Russie, mais qu’en est-il de l’Europe ?
Ces sanctions qui ne s’appuient sur rien de concret et surtout, sur des accusations scandaleuses et sans fondement que les USA n’ont jamais pu étayer après plus de huit mois d’enquête, violent de manière flagrante le droit international.
Est-ce que l’Union Européenne, la France et l’Allemagne en particulier, qui n’ont de cesse d’accuser sans le moindre fondement la Russie de violer le droit international en Syrie et en Ukraine, vont entériner la violation flagrante de ces mêmes droits perpétrés par leur allié américain ?
De la réponse dépendra la crédibilité d’une Union Européenne sans substance ni unité, ni gouvernance digne de ce nom, à tel point qu’elle est devenue le marchepied des américains.
Jusqu’à quand durera une telle humiliation ?
Nous assistons à un tournant historique majeur dans les relations internationales et plus particulièrement, entre les États-Unis et leurs « alliés » européens.
Les USA confirment ainsi qu’ils considèrent l’Union Européenne avec mépris et pour ce qu’elle est, c’est-à-dire un ensemble hétéroclite de vulgaires suiveurs et exécutants zélés de la politique étrangère US.
Obama l’avait laissé comprendre un peu plus sobrement mais là, on est carrément dans le dur.
Les craintes du Général De Gaule se confirment donc, 51 ans après qu’il ait expulsé l’OTAN et les forces US du sol français, justement parce qu’il se méfiait des velléités hégémoniques de Washington, qui voulait se servir des européens comme instruments de la guerre froide pour isoler l’URSS.
Jacques Chirac a connu le même ostracisme que Poutine aujourd’hui, pour s’être opposé à l’invasion de l’Irak en 2003. L’Europe paie aujourd’hui les conséquences de ce suivisme avec la menace terroriste qui ne touche pas le sol américain, la crise des migrants qu’elle subit de plein fouet et le chaos au Moyen Orient, plus particulièrement en Syrie.
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Le Président Russe a stoppé net la dérive des « prédateurs américains » en intervenant en Syrie dès 2015. Mais s’agissant des européens, le doute est permis quant à leur capacité de réagir et d’apporter la réponse globale qui s’impose face au défi que l’administration américaine leur pose.
En l’espèce, le « Deep-State » qui est au service d’un lobby militaro-industriel sans scrupules, envoie un signal fort disant que c’est lui et nul autre qui décide de la politique américaine, et certainement pas le Président Trump qui, comme ses prédécesseurs, en est réduit à un humiliant rôle de « faire-valoir ».
Tout le mérite de Trump à qui on ne peut tenir rigueur cependant, est de résister au puissant appareil de destruction qui essaie par tous les moyens illicites de déstabiliser et de chasser ce « président frondeur et insoumis » hors de la Maison Blanche.
Paradoxalement, les soutiens extérieurs que Donald Trump pourra obtenir, notamment de la Russie, sont ses meilleurs atouts dans cette guerre interne qui déchire l’administration américaine, et qui laissera des traces.
La campagne antirusse sur fond d’ingérence non démontrée dans la campagne présidentielle US, la manipulation de l’ONU dans le dossier syrien et maintenant, la violation du droit international pour sanctionner d’autres pays, illustrent parfaitement le fonctionnement sans limites d’un système qui semble au bord de l’implosion.
Mais l’enjeu est de taille : Soit l’Europe réagit de manière appropriée et dissuasive, soit elle se couche.
Quant à la Fédération de Russie, nous n’avons aucun doute sur sa capacité de fermeté vis-à-vis des USA, ni sur sa détermination à les contrer.
Et s’il fallait en faire la démonstration, nous rappellerons que Vladimir Poutine a su à lui seul, expulser d’un seul tenant, les USA et l’ONU du cercle de décision sur le dossier syrien sur lequel la Russie a la haute main, avec l’Iran, la Turquie et la Chine en arrière-plan.
Toute la stratégie des européens doit consister à « préserver institutionnellement » Trump qu’on cherche à abattre pour y placer une « potiche aux ordres », tout en ciblant l’appareil politico-administratif américain.
Mais l’Europe en a-t-elle la volonté politique et la capacité ?