Faudrait savoir pourquoi… la mort de cette créature touche tant de monde… et tellement…
A ce point qu’on peut craindre de périr dans les heures à venir sous l’assaut d’un blob de niveau planétaire, le cerveau dissout dans une guimauve se répandant de Pékin à Buenos Aires en passant par Paris, Bruxelles pour échouer à Los Angeles.
Pleurer pour Michael Jackson ?
Et Britney Spears pour le prochain prix Nobel de littérature ?
Mais c’est qu’on se souvient, quand même…
Sous ce masque de chair, déjà mortuaire de son vivant, on vit jadis le sourire radieux et le regard clair d’un brave petit gars funky qui se la jouait strass et paillettes, drillé par un père soucieux de sortir “fissa” de l’ornière crasse…, s’il y avait génie, c’était celui de l’opportunisme puissance million..
De là à y voir une sorte de Jésus Christ de la Pop-culture… il y a l’épaisseur d’un triple hamburger !
On se souvient qu’avant cette statue de roi de la pop érigée par un marketing lourdaud, on avait connu un ahurissant danseur qui mettait autant d’énergie dans la gesticulation, que Stallone en mettait dans la distribution de bourres-pifs…, à ce point que beaucoup de mecs tentèrent là-dessus les uniques pas de danse un peu élaborés de toute leur vie.
Ayant parfois frôlé l’accident, ils s’en tiennent depuis à des figures binaires…, quoique la mort de leur vie non vécue les remet en selles… (le S du pluriel permettant un double sens adéquat)…
On se souvient que Michael Jackson incarna même, en tant que figure emblématique de USA for Africa et du Band Aid, sans doute le premier mouvement d’opinion coordonné au niveau mondial, une certaine utopie, récupérée par toute une série de margoulins qui ont immédiatement compris (comme Jackson’es-Quincy Jones), les millions qui pouvaient en sortir… jusqu’aux bout de l’absurde, tel Bob Geldof organisant un concert planétaire pour la dette du tiers monde qui n’en a jamais vu le moindre cents…, escroquerie géniale qui a propulsé Bob dans la sphère des méga milliardaires avec, en prime, une accolade décorative de la reine d’Angleterre… tandis que les chanteurs et chanteuses complices, souvent au bord du gouffre, retrouvaient le succès !
Il faudra se souvenir que, quelques années durant, Michael Jackson incarna la grâce… pour de nombreux jeunes gens de la génération-civilisation Mc-Do… ou tout, surtout la culture est prémâchée pour faciliter la digestion commerciale du tout et n’importe quoi…, dans un monde qu’on savait de plomb.
C’est le moment de se rappeler que Michael Jackson n’était qu’une idole dansante… régie par le diktat de l’argent qui doit couler à flots dans une civilisation du tout à l’égout… et que c’est Quincy Jones et ses divers obscurs créatifs payés quelques chaussettes… qui doivent être crédités pour tout ce qui était “génial” (terme galvaudé en l’occurrence), musicalement et commercialement dans le répertoire de Michael Jackson.
Chers “tousses“, plutôt qu’acheter “LE” CD-DVD-Collector de Michael qui ne manque pourtant pas à votre vie et qui finira dans un recoin…, achetez-vous un dictionnaire, vous en tirerez meilleur profit !
Visiblement, cela va encore plus loin…, il serait prévu que le corps du chanteur soit plastiné… !
Autrement dit embaumé, sans la peau.
Un médecin allemand spécialiste en la matière, Gunther von Hagens, a affirmé qu’un “accord” avait été conclu en ce sens.
Il s’agit du médecin controversé qui a fait le tour du monde avec son exposition “Körperwelten“, qui s’est déjà tenue par deux fois à Bruxelles, aux Caves de Cureghem.
Certains pays comme la France ont annulé l’exposition…, von Hagens étant soupçonné de s’être fourni en corps auprès de la Chine qui aurait ainsi fait disparaître discrètement des dizaines de corps de prisonniers politiques ou d’opposants au régime.
Des affirmations sans fondement pour von Hagens, qui prétend que tous les corps lui ont été “donnés” par des anonymes de leur vivant.
La méthode de la plastination est assez trash : il s’agit de retirer la peau de telle façon que les vaisseaux et autres muscles et nerfs soient apparents… et de remplacer par des procédés chimiques les fluides corporels par une matière plastique transparente qui conserve les couleurs et les formes intactes.
Le singe de Michael Jackson, Bubble, a subi le même traitement.
L’animal ainsi conservé a d’ailleurs été exposé au Body Worlds & Mirror of time au centre O2 de Londres.
Le médecin fera de même avec l’idole : “Il ne peut exister de meilleur endroit pour exposer Michael Jackson qu’au stade O2 Arena de Londres, là où il avait prévu de faire son grand retour sur scène”.
Le chanteur sera plastiné et placé aux côtés de son chimpanzé, auquel il était très attaché.
Les dernières volontés de Michael précisent en effet que son corps doit rester avec Bubble pour l’éternité.
Wacko Jacko a encore frappé…, pour la dernière fois !