5 coquillages pour une fleur, c’était bonheur…
Elle s’appelait Patricia.
C’était l’époque ou on vivait noir et blanc avec seulement de la couleur au fond du cœur.
Je l’avais rencontrée derrière le sable des dunes.
Elle vendait des fleurs en papier.
5 coquillages pour une fleur, c’était bonheur.
Je suis parti au loin sur la plage avec mon petit seau, une pelle et un mini râteau pour chercher des coquillages.
Tout un temps j’ai cherché, coquillages, couteaux et même quelques petits crabes.
Mon seau rempli de trésors, je suis revenu vers son petit fort.
Las, il ne restait plus que quelques fleurs, elle n’avait pu résister à les échanger contre quelques beignets.
Mon seau déversé avait bien trop de coquillages ébréchés et les crabes lui on fait pousser un hurlement de terreur.
5 coquillages pour une fleur, ce fut bonheur.
Je lui ai aussi donné un baiser pour me faire pardonner.
J’ai gardé la fleur en papier, elle est un peu déchirée, j’ai aussi retrouvé le seau de coquillages…
Ils sont tous ébréchés, la pelle, le petit râteau cassé, avec encore un peu de sable séché.
J’ai pleuré le temps passé.
Dans un coin secret, j’ai placé le seau, la pelle, le petit râteau, les coquillages ébréchés, la fleur en papier déchirée, et le souvenir d’un baiser…