Notre nazification commune dans l’allégresse !
Notre intellect, notre raison, a beau savoir que la mort nous pend au nez dans un temps variant entre une seconde et 90 ans (je simplifie le temps qui passe)…, on fait comme si de rien n’était.
La réaction la plus rationnelle, face à cette évidence, serait sans doute de jouir mollement du présent, d’agir tels ces grands sages et grands singes que sont les bonobos, de faire l’amour du matin au soir, suçotant des feuilles de bananier et regardant les nuages…, plutôt que passer le plus clair de notre temps à nous demander comment faire pour payer les factures d’eau, gaz, électricité, télévision, téléphones (au pluriel car en plus du fixe il y a le ou les portables), les pleins d’essence ou de mazout et les autos, motos, sans oublier l’habitation (en loyers ou à crédit)…, les vacances, les distractions, les amendes, les futilités et les imprévus…
J’arrête là, cette liste, pour ne pas vous pousser trop vite au suicide…, ayant une pensée émue et contrite pour les exclus du système (bien qu’il soit mauvais)… et qui, passé 45 ans, ne trouvent strictement plus rien de rien en dehors des ficelles de la vie, d’escroqueries diverses, de petits boulots minables et autres esclavages…
Une autre réaction, mieux encore, est d’accélérer le cours des choses, de s’épargner l’attente idiote de la dernière heure et de faire l’impasse sur les longues et épuisantes années d’études, de recherches d’emplois, d’éducation d’enfants, d’un traitement pénible du cancer probable… et d’en finir immédiatement…
Certains, acculés à cette extrémité, qui peut être une délivrance face à une société pourrie jusqu’à la moelle, s’y aventurent en emportant avec eux quelques uns et unes qui, soit sont co-responsables de la grande déglingue, soit en sont également victimes au point d’en être co-auteurs…
C’est quasi comme un ultime orgasme…, une délicieuse jouissance : disparaître dans l’éternité avec eux (pour sans nul doute les torturer à l’infini)…, les responsables de la grande déglingue et de cette finalité.
En réalité, nous sommes toutes et tous responsables de la grande déglingue du monde (le nôtre), minables de nos molles réactions débiles qui nous font accepter les pires avanies, persécutions, injustices, saloperies et misérabilismes…
Mais de tout ça, nous ne faisons rien…, personne n’est responsable mais tous les autres sont coupables !
Comme si (et c’est sans doute la raison) au fond de nous, quelque chose n’était pas totalement convaincu, justement, que la mort est un problème qui nous concerne aussi…
Quand les sociétés sont en bon état, comme la République de Rome avant que la Chrétienté n’en détruise l’Âme…, toute la population fait du sport…
Et quand tout ça se transforme en star système, c’est signe de décadence.
Ce système amène les gens à vivre par procuration : les gens s’épuisent à regarder le sport des autres, vautrés dans leurs fauteuils, mangeant et buvant tout ce que le grand Mickey, maître de l’univers, leur dicte de manger et boire entre deux retransmissions…
Et c’est de pire en pire… et là je parle de la situation générale, on est à peu près comme à l’époque de la chute de l’Empire : mais au début du grand bordel, seulement.
A l’époque de mai ’68, tous les jeunes en révolution étaient écologistes, hippies, libertaires…
Jetant Charles de Gaule aux orties, croyant ouvrir l’horizon, découvrir le bonheur, on n’a ouvert que la boîte de Pandore et découvert Johnny, idole factice, tapis roulant du show-business et de la médiocrité…
Mai 68 a aussi été récupéré par le stalinisme, la face cachée du vrai socialisme.
Entre ces deux mamelles abreuvant la dictatucratie…, que de la sueur…
Dès juin 1968, j’ai compris que c’était foutu, malgré que je n’avais que 19 ans…
On avait remis le couvercle sur la cocotte-minute et on a du bouffer du capitalisme-social encore un certain temps.
Alors, aujourd’hui, j’éprouve quand même une certaine jubilation à voir ce grand machin se péter la gueule.
Au début, quasi seul à écrire que le pire mal du siècle après le capitalisme était le socialisme qui osait affirmer “le droit au travail”… alors qu’en réalité c’était “le droit à l’esclavage”, un système qui rend tout un chacun, rouage d’une énorme machine qui ne sert qu’à fabriquer des rouages inutiles…, j’ai été méprisé, insulté, on m’a même trainé en justice parce que je dénonçais les turpitudes du “système” et défendais les opprimés, tels les Palestiniens…
Et ce qui est marrant, c’est qu’on m’a traité de Cassandre.
Cassandre, personne ne voulait la croire.
Mais, n’empêche : Troie a chu !
C’est juste que les gens sont de plus en plus désespérés socialement.
Le totalitarisme maquillé de paillettes du monde actuel nous oppresse physiquement et intellectuellement.
Sur les écrans de nos télévisions, que nous payons si cher (sans en oublier les taxes), nous sommes comme des oies, gavés soir après soir de débats politiques à sens unique et iniques…
De vraies performances pour ces inhumains que leur destin couplé au désir de Pouvoir et, sans doute (soyons optimistes) à un certain désir de faire avancer des idées qui ne sont bien souvent pas les leurs…
Je suis, à chaque fois, sincèrement impressionné par les performances des uns, des unes et des autres : des débats minutés à la seconde, des fausses questions pièges, des interrogations débiles et calculées face à un public préprogrammé à applaudir n’importe quoi et n’importe qui !
Et quand, par hasard on parle des vrais problèmes, de ces guerres qui menacent, de ce monde qui s’appauvrit, de la souffrance et de la rancœur qui se mondialisent aussi vite que la Finance, c’est toujours en creux, comme s’il s’agissait du décor en ombres chinoises de nos réalités constitutionnelles plus réelles que la réalité dramatique du monde !
Ce midi encore… Nicolas Sarkozy affirmait, en haut du château du Charles de Gaule, porte-avions masturbatoire et suppositoire soporifique de la nation Française…, que l’arme nucléaire est dissuasive et nécessaire pour que la France soit en paix…
Et cela, au lendemain d’avoir co-signé son accord aux sanctions que l’ONU inflige à l’Iran pour oser se doter d’une centrale nucléaire… un pays ami, berceau des civilisations du monde, qui n’a jamais menacé l’Europe… et dont le président faisait remarquer que son pays n’avait pas “la” bombe… et que rien n’était entreprit pour contrôler l’arsenal nucléaire Israélien…, un État qui menace d’atomiser l’Iran et qui a recréé le ghetto de Varsovie à Gaza… !!!!
Si l’histoire est un éternel recommencement, sans nul doute qu’en 1938 tous les allemands étaient nazis et se moquaient bien du sort des Congolais génocidés en début de siècle par Léopold II de Belgique (10 millions).
Et bien, c’est pareil aujourd’hui…, ghetto de gaza, assassinat de militants de la paix en eaux internationales, construction d’une copie conforme du mur de Berlin…, rien à dire, aucune sanction…
Le meilleur exemple de notre nazification commune dans l’allégresse de notre imbécilité qu’on pousse à la puissance mille…, c’est justement le sort des palestiniens depuis une centaine d’année, plus particulièrement depuis qu’on a créé l’État juif d’Israël de manière artificielle en ridiculisant, brimant, chassant, estropiant, tuant même hommes, femmes et enfants Palestiniens, dans une barbarie et un égoïsme inouï calqué sur les pires déviances inhumaines… et tout cela dans une allégresse générale, avec l’appui d’intellectuels illuminés de haine envers ceux qui n’étaient et ne sont pas de même obédience… et de lobbies pourris d’égoïsmes revanchards désireux d’être partout chez eux… et plus personne chez soi…
Le genre de dérive qui pousse ceux qui possèdent la bombe d’atomiser ceux qui voudraient l’avoir en parapluie…
Dans ce genre d’affaires glauques, que Bernard Henry Levy, chantre des intellectuels pro-israéliens, en vient à copuler avec la fille de l’Irlandais héritier des brasseries Guinness, Lord Moyne… et de la Française Suzanne Lisney, ancien mannequin et petite-fille de Diana Mitford, l’aristocrate célèbre dont le second mari fut le fasciste Sir Oswald Mosley, président du parti nazi britannique… dont le fils Mosley, président de la F1, fut filmé en joyeuses masturbations dans des orgies bdsm ou des péripatéticiennes déguisées en garde-chiourmes nazis fouettaient des femmes esclaves déguisées en prisonnières de camps d’extermination…, est de nature à dégoûter jusqu’aux plus nostalgiques…
Sans nul doute est-ce un signe (et je ne définit pas ici le salut bras tendu) d’un mélange des genres, voire des espèces… malheureusement pas en voie de disparition…
Pour éviter d’en revenir à presque 65 ans, aux plaisirs des films pornographiques (mais son partenaire sodomiseur Klaus Kinsky est décédé), Arielle Dombasle devra se contenter des quelques dizaines de millions de Shekel, qu’elle aura du mal à extirper de son ex-BHL d’époux depuis 20 ans !
Sous savez, chers tousses…notre immortalité, c’est notre ADN en descendances multiples, c’est dire qu’on nait et qu’on est tous les mêmes…
Et dans ce grand foutoir, la seule régénérescence c’est nous-mêmes…
Si chaque juif de l’abominable holocauste avait tué ne serait-ce qu’un nazi…, juste un seul, ou, moindre, en aurait blessé un…, le système nazi n’aurait jamais eu les moyens d’une solution finale…
Il n’y aurait jamais eu d’État juif non plus, par manque d’utilité et de besoin…, mais c’est une autre histoire…
Si, face à la crapulerie du monde qui est le nôtre, sans devoir de soumission à des règles d’esclavage généralisé, plutôt que mourir à petit feu, ridiculisés, brimés, chassés, estropiés, tués même, esclaves d’un système qui n’aboutit qu’à survivre en se rongeant lui-même, qui ne porte strictement plus aucun espoir autre qu’assister à une lente déglingue…, si, chacun osait enfin relever la tête et dire, non seulement sa façon de penser, mais être humain… obligeant tout le monde à le redevenir…, supprimant toutes les contraintes qui ne sont qu’esclavages, supprimant les plus odieux, les pires, les pourris… et aussi toutes les religions…, les ardents défenseurs de l’horreur, ceusses qui nous rendent esclaves, ceusses qui perpétuent l’innommable, nos dégradations, qui vantent le droit au travail et à l’esclavage…, qui nous font croire en des vaccins inutiles pour s’en mettre plein les poches, qui fomentent des faux attentats, qui jugent de pauvres diables pour terrorisme alors qu’ils savent que c’est inventé par les tenants d’un ordre mondial auxquels ils se soumettent en échange de salaires gonflants, sécurisants et jamais remis en cause…, qui jugent les pauvres qui râlent de ne pas en avoir autant…, si…, si… donc, enfin…, si les gens osaient redevenir humains et apprécier la vraie vie et la liberté…, il y aurait comme un autre monde !
Je crois qu’il y a énormément de gens qui ont compris… et qui sont dans un état de colère sourde, car les gouvernants ont l’air de simplement vouloir rafistoler “leur” système et de continuer comme avant.
C’est vrai aux États-Unis, où, outre son obédience servile envers Israël qui pourrait être la cause d’une troisième guerre mondiale…, le dernier acte législatif d’Obama évite vraiment de gêner les banques ; c’est vrai aussi du côté du G20 qui n’a aucun projet pour mettre le système financier sous tutelle, alors que la crise actuelle n’en finit pas de faire des ravages…
En réalité, nous ne sommes jamais sortis de la crise, qui a commencé en 2007, qui a connu un paroxysme en 2008 et qui continue sur d’autres terrains, mais toujours avec les mêmes acteurs.
Avec des agences de notations pourries, avec des banques et des hedge funds qui n’arrêtent pas de se remplir les poches avec l’argent des contribuables et qui attaquent maintenant d’autres terrains, à savoir les gouvernements.
Avec toujours les mêmes objectifs : spéculer et gagner de l’argent en pariant à très court terme.
Je pense donc qu’on n’est pas sorti de la crise du tout.
Et les gouvernements continuent à gouverner pour le compte des financiers d’une façon qui montre que c’est “business as usual”.
Leurs seules réponses à la crise, c’est de faire serrer une fois de plus la ceinture au peuple, qui n’est pas du tout responsable de la crise.
Quatorze mille milliards d’euros engagés par les gouvernements d’Europe et d’Amérique du Nord pour renflouer les banques !
Cette somme vient de nos impôts… et nous n’avons rien en retour.
Et les marchés ne se contentent pas de cela, ils sont décidés à nous faire serrer la ceinture, c’est-à-dire à encore extraire de la valeur du peuple esclave.
C’est ce que l’Europe organise.
Alors qu’on pourrait diminuer les achats d’armements, taxer les religions, interdire les délocalisations, supprimer les 3/4 des fonctionnaires tout en redonnant du goût à la créativité et en revalorisant l’agriculture, les commerces de proximité…etc., etc.
Mais le côté recettes, on ne s’en soucie pas du tout, on ne regarde que le côté dépenses.
On sabre dans le social, on réduit la qualité de l’éducation, de la recherche, de la santé et de toutes les choses qui confèrent encore à l’Europe une petite chance d’exister au XXIe siècle.
On est en train de tuer cette possibilité-là.
Je crains qu’à l’avenir, on ne soit plus que le lieu où les touristes chinois et indiens viendront admirer des monuments.
Que va-t-on faire pour exister si on tue tous les services sociaux ?
Si les États un peu plus égalitaires qu’ailleurs qu’étaient les pays européens disparaissent, c’est une période historique qui va se terminer… et alors, adieu le sens de l’Europe.
C’est tragique !
Dans le système très complexe qui est le nôtre, personne ne peut savoir aujourd’hui ce qui va changer la donne.
Mais ce dont je suis certain, c’est que si nous restons divisés, si nous n’arrivons pas à nous unir en tant que peuples, car presque tout le monde est victime de ce système, pour mettre la pression sur les gouvernements et sur la Commission européenne, il sera extrêmement difficile d’espérer que les dirigeants fassent autre chose que ce qu’ils font.
Il faut utiliser la crise financière pour réparer le reste, pour opérer une grande conversion qui serait aussi le moteur de plus d’égalité.
Mon espoir réside dans un réflexe populaire qui est, par certains côtés, en train de se mettre sur pied.
Il y a une prise de conscience, elle n’est pas encore totalement organisée à la base, mais il y a des signes…
Toute la question est de savoir si cela peut aller assez vite pour contrer tout le mal qui est en train de s’installer.
J’étais tellement dégoûté de Bush que j’ai presque pleuré de joie quand Obama a été élu…, mais il ne va jamais changer radicalement le système !
Ce qu’il aurait fallu aux USA, c’est un autre Roosevelt… et cela, le monde ne l’a certainement pas ! Finalement, tout ce toutim ne fait que confirmer que l’inconscience de la mort concerne non seulement les individus, mais aussi les Partis.
A ce compte-là, le parti Bonobos pourrait avoir sa raison d’être.
From Israel With Love… from Patrice De Bruyne on Vimeo.