Noursoultan Abichevitch Nazarbaiev, roi du Kazakhstan…
Emmanuel Macron aime l’Europe…, en votant pour lui, vous contribuez à la grande Europe…, mais vous ne savez pas vraiment ce qu’est ce grand machin…
Noursoultan Abichevitch Nazarbaiev, fils de Assimar Barra Sagdiyev et de Bortak Nazarbaiev, est né en 1960 à Kuçzek, Kazakhstan… et comme Emmanuel Macron et tous les “ceusses” qui le suivent…, il aime l’Europe.
Ce n’est pas tout.
Noursoultan Abichevitch Nazarbaiev est aussi l’ex-mari d’Oksana Sagdiyev, qui est la fille de Mariam Tulyakbay et du frère de Bortak Nazarbaiev.
Sa première femme fut Oksana Sagdiyev, une demi-sœur.
Elle a été tuée par un voisin, Nursultan Tulyakbay, qui l’a confondue avec un ours lors d’une promenade dans la forêt.
Il a trois enfants, ainsi que 17 petits-enfants.
Noursoultan Abichevitch Nazarbaiev a eu de nombreux emplois, lorsqu’il était plus jeune, juste avant d’entrer au Parti Communiste…, du producteur de crème glacée au récolteur de sperme animal (il clame haut et fort qu’il n’y a aucun lien entre ces deux professions).
Noursoultan Abichevitch Nazarbaiev est très raciste, sexiste et homophobe.
Il est resté un fervent admirateur de George W. Bush… et sans que cela est un sens, mais qu’est-ce qui a encore un sens au Kasakhstan, il adore les tricycles à moteur…, au point qu’il s’en est fabriqué un étrange au départ d’une ancienne motocyclette Dnieper-Aral des années 1910.
Rare photo de Noursoultan Abichevitch Nazarbaiev lors du trophée de l’Etoile Rouge.
Ce culte du tricycle l’a curieusement amené en politique…
Noursoultan Abichevitch Nazarbaiev est en quelque sorte le propriétaire du Kazakhstan depuis 1984, d’abord comme chef du parti communiste, et puis comme président du pays.
Des corrections de la constitution lui ont permis de remporter toutes les élections présidentielles (les dernières avec 91 % des voix).
Bref, il est devenu président à vie (le genre de situation qui pourrait survenir en France).
Et quand la concurrence paraissait trop gênante, des décès providentiels ont éliminé des dirigeants de l’opposition (ce qui rappelle diverses situations vécues dans notre grand pays qu’est La France…
Mais il en voulait plus…, il a trouvé une grande idée que personne d’autre n’aurait été capable de concevoir, celle d’exploiter en sa faveur l’hypocrisie de la diplomatie : profiter de l’appartenance aux organisations internationales où la présidence est successivement assurée par chacun des pays membres.
Règle correcte dans le cas de l’Union européenne des 27 pays dits “démocratiques”, elle provoque des situations compromettantes et carrément ridicules quand elle s’applique aux organisations qui réunissent aussi des dictatures.
Comme par exemple l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), anciennement CSCE (Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe).
La CSCE a été créée par les Accords signés le 1er août 1975 à Helsinki (Finlande) par 33 Etats, dont les USA et l’URSS.
Ce fut un compromis.
Des trois volets constituant l’accord, les deux premiers proclamaient la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres Etats, l’inviolabilité des frontières issues de la Seconde Guerre mondiale, deux points essentiels pour l’URSS et ses pays satellisés.
En revanche, le troisième garantissait surtout la défense des droits de l’homme (libre circulation, liberté de presse…).
A ce moment, les deux premiers volets reflétaient une parfaite réalité, tandis que le troisième n’était à l’Est qu’une pure fiction.
Pas pour longtemps, car il va devenir l’arme principale du combat des résistants à l’oppression soviétique.
La fin de la guerre froide a cependant tout changé.
Sur les décombres de l’Empire soviétique naquirent plusieurs nouveaux Etats, certains démocratiques (Pologne, Baltes, etc.), et d’autres dictatoriaux, répliques et héritiers du modèle soviétique, surtout en Asie centrale.
Or, eux aussi sont devenus membres des grandes organisations internationales.
L’OSCE compte aujourd’hui, avec le Kazakhstan, 56 pays membres.
Et quand l’ordre de la succession l’a imposé, le Kazakhstan en est devenu le président.
Avec quelques remous, mais sans grande opposition.
Car les compagnies pétrolières, fortes d’une puissance financière et technique conséquente, ne s’embarrassent pas de questions morales…
Noursoultan Abichevitch Nazarbaiev, satrape, dur et sans pitié, intelligent, bon gestionnaire et habile en politique…, a obtenu, grâce à ses gigantesques réserves pétrolières, le soutien de la Russie, évidemment…, mais aussi de l’Europe et des Etats-Unis.
On peut comparer cette nomination à l’affectation d’un pervers sexuel dans un internat de jeunes filles.
L’affaire dépasse le cadre du Kazakhstan.
Vont suivre le Turkménistan et l’Ouzbékistan, de vraies insultes à la Charte de l’OSCE.
Ce n’est pas la première fois que l’on voit un dictateur à la tête d’une organisation humanitaire.
La présidence libyenne du Conseil des droits de l’homme de l’ONU en fut un exemple à la fois plus ridicule et plus dramatique.
D’ailleurs, la paralysie de l’ONU face à des violations des droits de l’homme dans le monde est manifeste.
Il suffit de citer les cas du Soudan qui massacre le Darfour, de la France qui massacre le Soudan, de la Chine qui tue des Tibétains et emprisonne ses contestataires ou, cas particulièrement dramatique : les goulags nord-coréens, les camps américains de Guantanamo et autres… sans oublier les massacres de palestiniens par les israéliens, l’invasion de l’Irak et de l’Afghanistan par les USA, les ingérences françaises un peu partout, en Syrie et surtout en Libye…
Bref, on laisse la démocratie s’étioler, s’affaiblir, on laisse s’aggraver le dysfonctionnement croissant des institutions internationales.
Et pour gérer une grande crise, une violation massive des droits de l’homme, il fallait, comme face à l’épuration ethnique dans les Balkans, faire la guerre et demander le recours aux armes de l’Otan…
Heureusement, Noursoultan Abichevitch Nazarbaiev veillait aux grains…
La présidence kazakhe de l’OSCE a lancé un concours de photos sur les thèmes de la tolérance et la non-discrimination, le respect des droits des personnes appartenant à différentes ethnies ou groupes linguistiques, religieux, culturels ou autres…, thèmes jugés prioritaires pendant son mandat.
Les cinq gagnants se sont vu offrir un voyage à Astana, capitale du Kazakhstan.
Les meilleurs clichés ont été primés et montrés lors d’une conférence de haut niveau de l’OSCE spécialement dédiée aux droits de l’homme dans la capitale kazakhe… et c’est naturellement Noursoultan Abichevitch Nazarbaiev qui présida la conférence et qui décerna les prix… sous les applaudissements de Niko-Sarko 1er..
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