Nous sommes des monstres…
Depuis l’origine de “notre” monde, pour créer une société stable il est nécessaire de créer des conflits et des inégalités, une distinction entre les amis et les ennemis, et d’instaurer la souveraineté de ceux qui ont pris le pouvoir. Les conflits, les divisions, et les inégalités sont inévitables car l’humanité dans sa forme basique ou sauvage, est infernale. Les gens sont égoïstes et méchants et la vie injuste. Une guerre permanente entre tous est en accord avec la nature humaine profonde ainsi qu’animale, qui dit qu’au fond on est tous des monstres. Une structure sociale est la seule chose qui puisse nous tenir en respect, l’hostilité est inévitable, ainsi que les inégalités, certaines personnes seront toujours plus fortes, plus belles, plus intelligentes, et ce n’est pas aux gouvernements de régler ça.
Pour que la société fonctionne correctement, il est inutile d’essayer d’éliminer les antagonismes ou les inégalités, parce qu’elles existeront toujours. Un chef solide doit s’occuper de maintenir l’ordre et le contrôle sur la population. Les classes sociales sont donc séparées par des sortes de murs, chaque surface créée constitue une propriété. Les gens derrière une propriété ne sont pas plus autant à l’abri que les gens derrière d’autres murs ! Pourtant pendant que des gens se font massacrer dans une propriété, d’autres se la coulent douce dans d’autres propriétés, ils passent leur journée à boire, manger, baiser et se relaxer. La plupart des “ceusses” qui me lisent vont penser que les inégalités sont des problèmes à résoudre. Mais tenter d’effacer les inégalités, s’éloigne de la conception de la Politique des chefs, le nationalisme, le drapeau, l’honneur et la survivance. Également qu’un bon gouvernement a besoin d’un ennemi contre qui se battre, sans jamais vraiment le vaincre. Sans un ennemi précis, la nature humaine conduit à une guerre entre tous, une guerre civile sans fin, pleine de crime de guerres, de déshumanisation, et où l’éradication des peuples devient inévitable. L’existence d’un ennemi précis empêche la recherche d’une guerre constante car des guerres inconstantes ne sont pas perpétuelles, chaque entité espérant qu’un jour viendra pour la victoire…
Certains humains ont beaucoup plus de force que d’autres, provoquent beaucoup de problèmes et engendre un nombre incalculable de morts. C’est l’humanité elle-même qui génère ses ennemis qui sont parties intégrantes de l’humanité. Et même si toute l’humanité se trouverait face à un ennemi précis venus d’ailleurs, d’un autre monde, les conflits à l’intérieur de la société continueraient en cause des rancœurs accumulées depuis des siècles et des siècles, attisées par des religions inventées pour aider les peuples à survivre et presque espérer la mort qui permettrait d’accéder à un monde de bonté éternel… Les personnes qui y croient ont toujours finalement été contraintes de quitter leur maison à cause des conflits, et n’ont plus à manger, ni à boire, ni un endroit où dormir. Et pourtant les habitants qui n’ont pas de problème rejettent ceux qui sont en difficultés, et préfèrent tout garder pour eux. Ils payent pour que d’autres se battent et risquent leur vie. Pourtant les habitants les méprisent, et les insultent, car ils n’ont pas beaucoup de réussite. Cela fait déprimer encore plus ces soldats qui frôlent et rencontrent la mort tous les jours.
Donc, qui est le vrai ennemi sinon les diverses communautés politiques autodéfinies par leur capacité à briser quiconque et tuer ses ennemis au nom de ses amis, ou être tué par ses ennemis au nom de ses amis. Ceux qui risquent leur vie continuellement pour l’humanité, pour une communauté politique sont ce qui lie toutes les autres communautés politique, c’est ça notre humanité. Les entités souveraines ont la capacité de déclarer un état d’urgence qui justifie de sacrifier des populations entières au nom du bien commun. La capacité de déclarer cet état d’urgence est cruciale sur la stabilité à long terme pour la plupart des sociétés. Personne ne veut que des désaccords politiques n’entravent les combats contre les monstres désignés arbitrairement comme “les autres qui ne sont pas comme nous, sur le point d’assassiner tout le monde qui ne pensent pas comme eux. Les souverains font alors des entorses à leurs lois pour sauver leurs élites pour assurer leur sécurité. Qu’importent les pertes, tout se reconstruira. Les purges apaiseront le stress causé par l’afflux massif de réfugiés car il leur faut tuer une part de la population au nom d’un intérêt supérieur. Chaque souverain doit conserver ses capacités de recourir aux pires actes, s’il veut que l’ordre soit maintenu pour maintenir la société stable.
La “solution finale” n’est donc pas de se laisser assassiner par notre “souverain” et son gouvernement ni le contraire puisque se rétablirait le même monde, c’est simplement de savoir qui nous sommes : des monstres capables de créativité qui n’ont qu’un certain temps de vie…