“On n’est pas couché”… devient : “Y-a-t-il un Goy sur le plateau ?”…
Laurent Ruquier n’a jamais parlé de GatsbyOnline.com et je lui suis inconnu, pourquoi donc viens-je ici, présentement, vous causer de cet être sexuellement et ouvertement gay, ce que souligne sa petite voix haute et criarde qui, entre-parenthèse, scie mes oreilles après avoir distordu le son HD de ma télévision ?
C’est que certains samedi il est abominablement d’usage de regarder “On n’est pas couché” pour voir qui y est invité, qu’à chaque fois j’ai envie de balancer mon verre de Cognac dans l’écran… et que l’émission à peine terminée j’ai plus que l’impression d’avoir perdu mon temps… outre celle d’avoir subi une Nième tentative de lobotomisation…
J’aimais mieux le temps ou le tandem des pieds Nickelés de sévices (le Zémmour et l’autre Naulleau) cassaient tout le monde dans la plus crasse mauvaise foi…, qu’actuellement ou on a droit à deux perroquets (un mâle et une femelle) qui font le beau et la belle dans un verbiage de commentaires bon-marché en solde… qui, peu à peu, devient politiquement très correct, au point qu’on s’attend à ce que le bellâtre, pastichant (mal) Desproges, demande (mais sans humour) : “Y-a-t-il un Goy sur le plateau ?”… avant de se lancer dans un monologue politico-philosophique de comptoir…
Ce qui m’a poussé à publier cette chronique désabusée, c’est l’annonce importante, en “une” de la presse people, reléguant le coté néo-nazi des faux rebelles Ukrainiens qui ont pris le pouvoir, nous informant que Natacha Polony va quitter l’émission de France 2 “On n’est pas couché” à la fin de la saison : (Elle a confirmé son départ dans “Le Parisien”, lundi 24 février).
Qui donc va lui succéder et accompagner Aymeric Caron et Laurent Ruquier chaque samedi soir ?
C’est une question qui mérite réflexion, qui interpelle, qui ouvre la porte de la cave ou croupissent les pires horreurs… et me “spermet” d’esquisser le portrait robot du et de la candidat(e) “idéal(e)…, car, tant qu’à faire, l’idéal serait de changer l’animateur et ses deux faire-valoir…
Natacha Polony va quitter “On n’est pas couché” et elle nous manque déjà.., les républicains authentiques, attachés à une certaine idée de la télévision de service public, n’ont pas fini de gémir.
Car la question de la succession de la chroniqueuse va offrir aux artisans de l’insidieuse colonisation des émissions de culture et de divertissement par des tribuns réactionnaires (installés là de manière délibérée, dans le but d’exercer une domination médiatique et politique)…, une nouvelle occasion de pousser un pion.
Donc, Laurent Ruquier et sa productrice, Catherine Barma, vont devoir trouver un successeur à Natacha Polony, partante de son plein gré (sic ! Ce doit être à cause de ses tenues hideuses qui donnent des cauchemars aux ménagères de plus de 50 ans qui regardent l’émission en attendant que Pépé revienne du dîner de son association de glandeurs sportifs)…, le tout sous l’œil vigilant de Thierry Thuillier, directeur des programmes de France télévisions, qui aura aussi son mot à dire sur la question.
La question de la succession Polony est stratégique et politiquement sensible…, “On n’est pas couché” est en effet devenue une émission politique de lobotomisation de premier plan (et de promotion des “artistes casse-couilles” et “casse-oreilles” qu’on retrouve le lendemain chez le Rabbin Drucker)touchant un public CSP+ et “connecté”.
Les chroniqueurs qui y sont affectés jouissent d’une position d’influence incontestable, aussi bien le chroniqueur censé incarner une vision de gauche-droite…, que le chroniqueur censé incarner la vision de droite-gauche de la société idéale.
Dans le dispositif de l’émission, le chroniqueur de “droite” doit être celui qui, politiquement et intellectuellement, est le “dominant”, tandis que le chroniqueur “de gauche” se doit d’être moins structuré sur le plan politique et surtout hostile à la gauche afin de marquer son indépendance par rapport à sa famille d’origine.
Le chroniqueur “de droite” est le point d’ancrage idéologique de l’émission, celui d’où tout part et tout revient…, c’est la loi d’airain d’On n’est pas couché.
Pressenti pour succéder à Audrey Pulvar, Claude Askolovitch ne fut pas retenu par France 2 pour cette raison.
Songeons aux duos passés : Zemmour/Naulleau, Polony/Pulvar, Polony/Caron…, le chroniqueur de “gauche” n’a jamais été le dominant politique de l’émission.
Naulleau s’affichait en franc-tireur, loin de revendiquer toute affiliation à la gauche, jouant les lointains…, Pulvar faisait les commissions d’Arnaud Montebourg et passait son temps à dézinguer tout ce qui était socialiste, au point de s’attirer ce fracassant jugement de Manuel Valls : “Audrey Pulvar fait du mal à la gauche”…
Et l’actuel titulaire de la chaire, Aymeric Caron, comme ses prédécesseurs, met un point d’honneur, tout en ne niant pas être un homme de gauche, à taper sur les socialistes, le PS et tout ce qui est de gauche, à gauche de la gauche et à l’extrême gauche.
Il y a de cela quelques jours, évoquant cette distorsion de l’émission de Ruquier, le socialiste Julien Dray a pointé cette constante : “J’aimerais bien qu’en face de Natacha Polony, la gauche soit plus vivante. Il est gentil Aymeric mais il est toujours en train de taper sur son propre camp”…
Et de plus en plus de socialistes, avertis des choses de la télévision, commencent à s’interroger, en privé ou en “off” sur la représentation des débats publics à la télévision, constatant que le système, dont “On n’est pas couché” est l’un des emblèmes, ne sert pas la cause d’un élémentaire pluralisme et qu’il semble surtout conçu comme une machine de guerre destinée à les détruire.
Ce n’est pas parce qu’il s’agit d’une émission de culture et de politique à vocation divertissante que l’émission de Ruquier, sur France 2, n’entre pas dans un champ d’analyse gramcsien.
De fait, elle participe à la construction de cette hégémonie culturelle que la droite française cherche à (ré)imposer en France, via la télévision, depuis plus d’une décennie : Zemmour, Polony et quelques autres ne sont que des éléments avancés politiques et médiatiques du combat culturel impitoyable mené contre la gauche.
Qui sera le successeur de Polony ?
Pourquoi se priver du bonheur de jouer au petit jeu des pronostics, surtout quand le jeu est facile d’accès ?
Ivan Riouffol ?
Robert Ménard ?
Le portrait robot est facile à esquisser : ce sera un journaliste, de droite, réactionnaire, très réactionnaire même, voire ultra…
Ce sera un adversaire de toute idée de progrès humain et d’universalité, ce sera un ennemi de l’Europe et de l’ouverture aux cultures…, ce sera un nostalgique de la nation pervertie en nationalisme.. et ce sera un tribun “grande gueule”, qui écrasera, par tous les moyens, la figure d’Aymeric Caron.
Alors qui ?
Osons ici quelques hypothèses, tout en précisant que la liste ci-dessous n’est pas exhaustive, qu’elle n’a aucune valeur de prédiction, qu’elle n’a pour but que d’offrir au lecteur quelques éléments destinés à nourrir sa réflexion sur la représentation politique que lui offre la télévision, et sur la manière dont celle-ci s’agence.
Le successeur de Natacha Polony pourrait être Ivan Riouffol…, le chroniqueur politique du “Figaro” présente toutes les qualités décrites ci-dessus…, il ne souffre que d’un handicap : rigide et dogmatique, il n’est pas à l’aise à la télévision, dont il ne maîtrise pas les codes…
S’il n’est pas élu maire de Béziers avec l’appui du FN, Robert Ménard pourrait aussi faire un chroniqueur calibré pour “On n’est pas couché”…, Thierry Thuillier, le patron des programmes de France 2, est très proche de l’ancien trublion de Reporters sans frontières, dont il avait fait une vedette de la chaine i>Télé quand il la dirigeait, en dépit du fait que Robert Ménard campait déjà sur une ligne politique d’extrême droite.
Ménard souffre aussi d’un handicap : il n’est pas aussi structuré idéologiquement que Natacha Polony ou Eric Zemmour…, il est un peu trop droite bistrot, dépourvu d’un vernis culturel nécessaire pour faire passer la pilule réac pour Laurent Ruquier et Catherine Barma.
En vérité, il est évident que, concession apparente à la parité, l’heureux élu sera une heureuse élue…, de ce point de vue, une favorite s’impose, qui fut d’ailleurs pressentie déjà pour le poste, mais sans jamais décrocher le sésame…, la directrice du site Causeur.fr, le Sigmaringen.fr 2014, soit : Elisabeth Lévy, parait aujourd’hui incontournable !
Elle remplit toutes les cases nécessaires : Nationaliste fiévreuse, réactionnaire avérée, ultra revendiquée, rétive à toute idée de progrès et de liberté, vomissant l’Europe et l’euro, en campagne permanente contre les envahisseurs venus d’ailleurs qui vont nous “grand remplacer”, grande gueule façon bistrot mais capable de citer toutes les brèves de comptoir de Philippe Muray.
Si cette bêt(âss)e de télévision qu’est Elisabeth Lévy ne s’assoit pas dans le fauteuil de Zemmour et Polony, c’est qu’il se sera passé quelque chose.
En outre, l’année écoulée plaide pour Elisabeth Lévy, y compris sa croisade contre les gays à l’occasion des débats autour du mariage…, à sa conversion à l’humour de Dieudonné…, en passant par son appel des 343 salauds (qui étaient en fait 20) réclamant la consommation libre des prostituées (et tant pis pour les malheureuses).
Soyons objectifs : rien ne lui manque à la panoplie qui fait le bon chroniqueur “de droite” dans “On n’est pas couché”…, Elisabeth Lévy ne peut pas ne pas accéder à ce siège convoité…, elle ne peut que plaire à la ligne éditoriale et politique de l’émission de France 2, dictée, tels les Lannister de Game of Thrones, par Thierry Thuillier, Laurent Ruquier et Catherine Barma : une télévision anxiogène et haineuse
Ce trône de fer est taillé pour Elisabeth Lévy…, si elle y accédait, ce serait une consécration pour elle… et pour cette nouvelle ligne éditoriale de France 2 qui se déploie depuis quelques années, sous couvert de culture et divertissement dans bien des émissions.
Voilà, en l’état, ce qu’il est possible d’augurer s’agissant de la déjà convoitée succession de Natacha Polony dans “On n’est pas couché”… qui devrait dans la foulée changer son nom en “Y-a-t-il un Goy dans l’émission ?”…
Quel que soit le nom qui sortira du chapeau, le profil politique sera celui défini plus haut…, d’une certaine façon, l’identité du vainqueur n’est qu’accessoire…, ce qui compte, c’est la ligne politique.
Oui, c’est certain, le téléspectateur et citoyen va encore en avoir pour sa redevance, question spectacle…, il conservera malgré tout le droit d’être confronté, comme il en a désormais l’habitude, à une télévision anxiogène et haineuse, clivante et excluante, confisquée et manipulée.
Voilà où mène la recherche de l’audience dès lors que l’on fait fi, par volonté ou inconscience, du lien social que la télévision, par vocation, est censé renforcer.
Est-ce bien cela la télévision de service public que l’on peut souhaiter à la France en ce moment ?
Vraiment ?
Le téléspectateur et citoyen veut-il d’une télévision où les Zemmour, Polony et Lévy, chez Ruquier ou chez Taddéi, puissent proclamer sous son nez : “Nous sommes partout ?”…
Tant qu’à faire, il faut également remplacer Aymeric Caron… et ce ne peut qu’être Bernard Henri Levy à ce poste clé de la désinformation, il a toutes les qualités : BHL est un journaleux, menteur et manipulateur qui rêve d’être Jean-Paul Sartre jouant à Tintin reporter.
Au moindre conflit régional, Bernard-Henry Lévy prend son sac et part écrire un article-fleuve…, ce cuistre fait toujours impression dans les h^tels 5 étoiles et/ou palace ou il s’installe avec son entourage composé d’un cameraman personnel, d’un photographe, d’un attaché de presse et d’un garde du corps…
A chaque faux reportage, ce philousophe-reporter-journaleux-merdiatique et sa suite ne vont jamais couvrir les faits de guerre…, ils restent confortablement dans leur hôtel et traînent tous dans le hall, à faire des ronds de fumée et gesticuler…, BHL étant particulièrement dans son élément, à se promener dans sa chemise blanche froissée, sa coiffure comme s’il sortait d’un tunnel aérodynamique et empestant le parfum.
BHL est l’homme idéal pour booster les parts de marché de France Télévision, il y sera à l’aise, il connait “tout le monde” et “tout le monde” le connait au point de le craindre comme “Le Grand Inquisiteur” Torquemada…, car c’est une boursouflure du système médiatique et mondain, dont le rôle est de camoufler la vérité en diffusant ses affabulations par tous les circuits des merdias aux ordres…