Je vous parle d’envies et c’est utopie…
Sur le Web, il est quelques panneaux, quelques histoires, quelques sagas, qui se nomment “Envies”.
Il en est d’autres aussi, non publiées par pudeur, excès de tendresse et mélancolie.
Elles se nomment toutes “Utopies”.
L’utopie n’est pas figée, elle dépend de son temps, de son espace, de son penseur.
L’utopie de l’un n’est pas celle de l’autre, l’utopie n’est non plus obsolète, elle n’appartient pas à un passé révolu.
Chacune de mes utopies apporte sa contribution à une sorte d’élucidation de l’inclassable, à des avis contradictoires.
Les pays de nulle part symbolisent l’utopie qui est de surcroît un non-sens à cause de la polysémie du mot.
Les utopies, à force de se répéter, de se dupliquer et de fleurir grâce à la virtualité du « Web », deviennent des ombres.
Les mots le disent ; faire de l’ombre, une ombre au tableau, lâcher la proie pour l’ombre….
L’ombre n’a pas bonne presse.
C’est sans doute dû à sa noirceur, à son caractère impalpable, insaisissable, à la magnifique faculté qu’elle a de se glisser partout, de se tordre, de se casser, à l’impossibilité de s’en débarrasser.
L’ombre est sourde d’angoisses, chargée de toutes les peurs, les interrogations, les mystères que souffre l’âme humaine à cause des utopies….
Mais en même temps, l’ombre est dans le double du corps.
Dans de nombreuses cultures il est interdit de marcher sur l’ombre de quelqu’un, pourtant les utopies ne s’en privent pas, tout comme elles jouent avec la leur.
L’ombre est un double du corps, quasi son âme.
Dans le chant V du Purgatoire, (La divine comédie, 1306-1321) les âmes s’aperçoivent que Dante n’est pas des leurs car lui seul projette une ombre : Quand ils s’aperçurent que je faisais obstacle avec mon corps aux rayons du soleil, leur chant se mua en un OH long et rauque et je les vis me regarder avec stupeur ; moi seul, moi seul et la lumière brisée.
Dante a une ombre dans un monde où il n’y en a pas.
Peter Pan n’a plus d’ombre dans un monde ou les hommes en sont pourvus.
Les utopies, laissent s’accrocher leurs ombres dans les fenêtres de leurs ordinateurs…
Tout le monde se méfie d’hommes, femmes et utopies sans ombre !
Perdre son ombre, c’est perdre une part de soi, une part de son âme et c’est aussi ne plus avoir de prise sur le non moi.
Thème riche en conséquences psychologiques et philosophiques.
C’est qu’il vaut mieux ne pas être une ombre…
Pourtant, moi, Quelqu’un, j’ai décidé de mettre les ombres en lumière.
L’ombre, même si elle n’inspire guère confiance de son côté obscur, n’est pas de mauvaise compagnie puisque votre ombre ne peut vous faire de l’ombre….
C’est l’ombre des autres qui vous en fait !
Avec verve, parfois avec culture, je parviens à voir divers pseudos grâce à l’éclairage de leurs ombres, paradoxe paradoxal de la virtualité, et je peux les raconter….
Si vous cherchez, entre deux photos, une histoire toute droite, claire et jetable après usage, peut-être faudrait-il penser à passer votre route, dériver vers des sites crades, des oasis de cauchemars, des marécages sexuels ou certaines femmes se tordent de jouissances d’avilissements psychologiques.
Encore que, ce n’est pas si sûr, quoique….
Mais si les fêtes d’humour au bord des gouffres sexuels vous tentent au point d’y perdre aussi la nuance des ombres et verser en utopie sous les délires langagiers d’un plumitif peu commun, ne négligez pas de vous égarer à me lire !
Lorsque je sors de ce site comme de mes rêves, et veux mettre les pieds dans la vie du dehors, je suis plus naïf et plus absurde qu’un enfant, c’est que je ne peux pas écrire sans la force du corps qui lui-même n’est rien sans la pensée, tandis que le ballet des utopies qui tentent de voler mon ombre m’entraîne en déraisons virtuelles.
Je vous parle d’envies et c’est utopie, qui n’est plus que l’ombre d’elle-même…