Perfide Albion elle-même : Napoléon est vengé… Et les anciennes colonies Britanniques également, l’Inde, l’Afrique du Sud, le Moyen-Orient et tant de massacres et de vols des matières premières…
« Perfide Albion » est une expression péjorative, énoncée parfois par plaisanterie pour désigner la Grande-Bretagne, alliant son ancien toponyme, Albion (et, par extension, le Royaume-Uni ou l’Angleterre), à une épithète dépréciative se rapportant à des actes de duplicité et de trahison (en latin : perfidia). L’expression, attribuée à Augustin Louis de Ximénès, a été utilisée pour la première fois au début du conflit franco-britannique pendant les guerres de la Révolution française durant laquelle, l’opposition de la Grande-Bretagne aux régicides français a donné naissance à l’expression « Perfide Albion » ; toute opposition aux idéaux révolutionnaires était interprétée comme une trahison. L’expression a été réutilisée plus d’une fois à l’époque des guerres révolutionnaires diffusées dans la presse officielle du régime napoléonien et traduite dans les langues locales à travers l’Europe occupée par les Français.
L’expression « Perfide Albion » avait des connotations classiques qui permettaient des comparaisons entre les honnêtes républicains romains (avec lesquels les Français s’identifiaient), en particulier Caton l’Ancien, et les Carthaginois malhonnêtes, dont la mauvaise foi proverbiale s’exprimait par l’expression gréco-romaine « Punica fides ». Une tradition française préexistante datant du Moyen Âge prétendait que la trahison, et en particulier le régicide, était une caractéristique des Anglais. L’accusation de trahison ou de perfidie était donc habituellement répétée en France chaque fois que les relations franco-britanniques devenaient hostiles.
L’idée que le Royaume-Uni était « Perfide » est revenue dans le lexique populaire lors d’une précédente crise internationale au Proche-Orient au cours de laquelle la France a de nouveau été isolée par le Royaume-Uni et les autres pays de l’ancienne alliance anti-bonapartiste. Après cette crise de 1840, au cours de laquelle l’expression s’est repopularisée en allemand par Heinrich Heine, l’usage français est noté par Pierre Larousse dans la première édition du Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle de 1866… La formule « Perfide Albion » elle-même est devenue l’objet d’études en français, anglais et allemand après la Première Guerre mondiale. Ayant été fortement utilisée au cours des deux guerres mondiales, le cliché continue d’être déployé dans le cadre des relations entre la France et le Royaume-Uni, et dans les politiques étrangères britanniques en général.
La Grande Bretagne sera distancée et moins riche que la Pologne dans moins de cinq ans, arrondissons à 2030… Pays le plus fortuné d’Europe pendant un siècle, la trajectoire de la Grande Bretagne est sur une pente descendante depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Hormis un bref redressement au cours des années 1980, au début de l’ère Tony Blair où son économie s’est montrée capable de converger avec celle des Etats-Unis, de l’Allemagne et de la France, ce sont des décennies de stagnation que subit l’économie britannique qui a entre-autres choses perdu toute son industrie automobile, Rolls Royce et Bentley étant partagés par l’ennemi des années1939 à 1945 : BMW et Volkswagen (la marque rêvée par Adolf Hitler), tandis que MG, Triumh, Lagonda, Aston-Martin et quantités d’autres, toutes agonisantes, se retrouvent dépecées par les anciennes colonies tant méprisées, telle l’Inde mais aussi par la Chine… C’est comme si la Bataille d’Angleterre n’avait servi qu’à créer des morts et estropiés.
C’est ce que révèle Foundations, un ouvrage intéressant et documenté de Ben Southwood, Samuel Hughes et Sam Bowman qui révèle de plus, que les coûts énergétiques assumés par les industries de ce pays ont triplé en 20 ans, donc bien avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cet essai démontre que la productivité par heure de travail y est de l’ordre de 15 à 18 % plus élevée en France et en Allemagne, et que ce fossé ne cesse de s’aggraver, atteignant 25% en 2025. La production d’électricité y atteint péniblement les deux-tiers de ce que génère la France, et est bien plus comparable proportionnellement aux productions électriques de nations comme l’Afrique du Sud et le Brésil qu’à ses collègues du G7, qui se sont tous tirés dans les pieds en léchant ceux de l’Oncle Sam Américain afin que l’Ukraine, le pays le plus corrompu de la planète reçoive des milliards et des milliards générés par les impôts des pays formant la Communauté Européenne et qui sont membres de l’Otan aux ordres des USA…
Certes, en œuvrant de la sorte pour le pays le plus corrompu de la planète (bis) les dirigeants européens et de l’Ukraine se sont arrangés pour refaire les évasions financières gigantesques liées aux laboratoires/fabricants de vaccins rendus obligatoires, afin de générer des centaines de milliards offerts charitablement des divers Etats, mais ristournés jusqu’à 50% personnellement aux donateurs. En fait de “sauver l’Ukraine”, les dirigeants de ce pays revendaient les armements généreusement reçus à divers groupes terroristes, ce qui leur assurait en sus une amitié indéfectible…
En suite de ces faits, ce sont des régions entières des pays donneurs qui basculent dans la pauvreté et dans le délabrement, peuplées de travailleurs dont le salaire médian est de 7% plus bas qu’en 2008 ! La France étant le pays le plus logique à comparer avec la Grande Bretagne, les auteurs sont parvenus à la conclusion qu’elle bénéficie de 37 millions de domiciles, en comparaison des 30 millions à disposition des britanniques qui sont pourtant un petit peu plus nombreux.
Toutefois, la France disposant encore d’une grande part de ses industries (à l’inverse de l’Angleterre), les résidences françaises s’avèrent, en outre, plus neuves et nettement mieux concentrées au sein de territoires agréables et prospères, où il fait “meilleur bon vivre” en comparaison de l’Angleterre. Un exemple choquant, étant celui de l’agglomération londonienne n’ayant connu quasiment aucune croissance depuis 1945, tandis que l’espace géographique autour de Paris a triplé durant la même période… 3.4 millions de familles françaises disposent de résidences secondaires contre 800’000 seulement pour les britanniques. La France bénéficie de 29 réseaux de tram’s contre 7 en Grande Bretagne, et de 6 métros souterrains contre 3. La France, depuis 1980, a construit 1.740 kilomètres de rails de trains à grande vitesse contre seulement 111 pour le Royaume-Uni, et 12.000 kilomètres d’autoroutes contre 4.000…C’est simple, la France a créé ces 25 dernières années autant de kilomètres d’autoroutes que la totalité du réseau britannique !
La splendeur de la Grande Bretagne semble donc s’être estompée… Des villes comme Cardiff avaient en effet joui d’un développement de 1.000% en 45 ans au XIXème siècle, dans un grand mouvement de fond ayant attiré des travailleurs, également vers le Nord, vers les Midlands et vers les Galles, qui ont profité du boom des industries lourdes propulsées par le charbon. C’est ainsi qu’un pays devient riche : lorsque sa population déménage vers ses régions et vers ses villes les plus dynamiques. Manchester avait vu un gigantesque bond de sa population de 90.000 en 1800 à 700.000 un siècle plus tard, celle de Liverpool avait surgi de plus de 1.000% sur la même période. Boom qui s’était poursuivi dans les années 1930 sous l’impulsion du secteur des services qui avait largement profité à des villes comme Birmingham, Coventry, Leicester ou Nottingham.
Ceux qui migraient vers ces zones florissantes permettaient aux travailleurs restants de faire jouer vis-à-vis du patronat la compétition et la pénurie de main d’œuvre, améliorant ainsi leurs propres revenus au sein de ces régions délaissées. Pourtant, cette situation s’est inversée ces dernières décennies, car la raréfaction et la cherté des domiciles et des propriétés au sein des régions prospères de Grande Bretagne opèrent une sélection impitoyable qui ne profite plus qu’aux plus riches et qu’aux plus diplômés. Comme il n’y a plus qu’eux qui peuvent se permettre d’habiter les villes prospères du Royaume-Uni, ce sont des pans entiers du pays qui se transforment en déserts sociaux et économiques, et c’est évidemment l’économie de l’ensemble du pays qui en pâtit.
Qu’est devenu ce pays prestigieux qui disposait jadis du meilleur réseau de transport d’Europe ? Qui avait construit – au XVIIIème siècle ! – près de 36.000 kilomètres de routes à péage, et 6.500 kilomètres de canaux ? Qui avait édifié au XIXème un réseau ferroviaire impressionnant…dont il ne reste plus que la moitié aujourd’hui ! Qui avait inaugré dès les années 1860 la première ligne de métro souterrain au monde. Qui avait équipé 90 de ses villes en lignes de tram’s – quasiment toutes été démantelées aujourd’hui. Autant d’atouts ayant largement favorisé et stimulé son essor économique pharamineux, qui avaient accessoirement fait de Londres l’incontestable capitale économique du monde.
Laminés de nos jours par les coûts de conception, de construction, de modernisation et de rénovation britanniques, certainement les plus chers d’Europe, le prix au mile de construction du métro qui a été de 68 millions Livres à Madrid contre 1 milliard et 400 millions pour la Elizabeth Line, ou Crossrail, qui dessert Londres et sa grande banlieue. L’expansion urbaine, l’amélioration de la qualité de vie et la croissance vont forcément de pair avec la mobilité et l’électrification, autorisant par exemple la France va être en mesure d’équiper de tram’s toutes ses villes de 150’000 habitants car ses coûts sont 2.5 fois inférieurs à ceux de la Grande Bretagne, dont le niveau d’électrification est comparable à celui de l’Inde… A titre de comparaison, la ville de Leeds et ses 800.000 habitants ne disposent pas de métro.
Ce même pays qui disposait en 1965 d’autant de centrales nucléaires que les Etats-Unis, que la Russie additionnés à tous les autres au monde, n’en a plus construit aucune en 30 ans, et n’en tire plus que 13% de sa consommation, contre 70% pour la France. De superpuissance énergétique, la Grande Bretagne est devenue un nain, et cela se reflète de nos jours par la taille de ses citoyens qui étaient au début du XIXème de 5 centimètres plus grands que les français car ils mangeaient 600 calories de plus.
C’est 10 ans qui s’écoulent de la conception d’un projet d’infrastructure à sa mise en service au Royaume-Uni. En France, c’est 3. Le projet de tunnel connectant le Kent à l’Essex, Lower Thames Crossing, a nécessité un rapport de 360.000 pages ayant coûté 300 millions de Livres, et il n’est pas encore réalisé. Le projet Sizewell C de construction d’une centrale nucléaire utilisant la technologie EPR a nécessité un rapport environnemental de plus de 44.000 pages, et n’a pas encore vu le jour. Selon Ben Southwood, Samuel Hughes et Sam Bowman, la Grande Bretagne est la nation développée qui manque le plus d’énergie au monde. Selon moi, ses élites ont failli. Ce n’est évidemment pas le Brexit qui est responsable du déclassement de la Grande Bretagne. Le Brexit fut la conséquence, en quelque sorte la sécrétion, des mauvais ou des non choix britanniques de ces 50 dernières années.
2 commentaires
Je suis mécontent de la réception offerte au Roi d’Angleterre par Macron il y a quelques mois alors qu’il représente notre nation issue d’une révolution du peuple qui a généré une république… Alors que le Roi d’Angleterre représente une Royauté qui s’est opposée à la France… Pas plus, pas moins, tel que commenté dans mon article.
Maître, par cette peinture incisive de la lente décadence d’une nation autrefois si orgueilleuse, vous redonnez à la plume son rôle cathartique. Vous nous poussez à réfléchir sur l’importance des choix historiques, et sur les conséquences de l’aveuglement des puissants. Une fois encore, merci pour votre précieuse contribution, si nécessaire dans ce monde figé par les discours formatés.
Encore merci, Votre Lectorat.