Pfffffffffffffffffffffffff!
Après quelques années à créer la panique d’une pandémie, les hommes et femmes ploucs ne sont plus que des imbéciles, échos de toutes les volontés démoniaques, décervelés par le chaos des cacophonies. Tout pour eux est bon pour se raccrocher au vide créé. N’importe quel mot d’ordre pourri suffit pour perpétuer un système qui l’est tout autant… Plus rien ne les dégoûtent… Ils agrippent, au petit bonheur, tout ce qu’ils croient découvrir… Pour les noyés tout ce qui flotte devient miracle ! Chers tousses qui me lisez, vous aurez beau regorger d’or, posséder toutes les mécaniques les plus mirobolantes du monde, toutes les richesses, tous les trésors imaginables, si la démagogie travaille vos masses neuronales, vous n’arriverez quand même à rien, vous serez pourris au fur et à mesure, vous crèverez de matérialisme, de surenchère. Rien ne vous sauvera. Vous n’aurez que le temps de ne rien faire, sauf des guerres inutiles et des révolutions pré-sclérosées. Aucun répit. Vous ne rencontrerez devant vous que des gueules ouvertes, des langues pendantes. Vous ne construirez plus, vous n’achèverez jamais plus rien. Vous n’aurez plus jamais le temps de rien édifier ! Vous serez sapés par les ouvriers de votre œuvre. Vous vous effondrerez dans votre chantier, vous n’élèverez que des ruines. Les masses envieuses, rationalisées, prosaïsées, enragées de matérialismes, exigeront toujours plus de matière que toutes vos mécaniques, les plus productrices, les mieux tourbillonnantes vous permettront jamais de leur distribuer, surtout égalitairement !
Vous êtes frits. Rien ne vous sauvera. Vous n’arriverez plus jamais à joindre les deux bouts. Vous aurez beau promettre, sur-promettre, et promettre encore, vous faire éclater de promesses, vous ne contenterez jamais plus personne. Vous serez toujours distanciés par cent mille autres nouveaux bobards. La rage, le chantage, le délire matérialiste surpasseront toujours vos pires mirages, vos pires engagements, les plus éhontés, les plus culottés, les plus faribolants. Même l’armature des boutiques sera saccagée en fin de compte. Les systèmes à produire des richesses s’écrouleront, comme tout le reste, sous les assauts du peuple, dans la boulimie délirante populaire. L’imagination matérialiste nous condamne à l’infini dans la destruction, la philosophie matérialiste, la poésie matérialiste nous mène au suicide par la matière, dans la matière. Tous ces acharnements prosaïques ne sont qu’autant de trucs de la matière pour nous dissoudre, nous rattraper. Les hommes épris de matière sont maudits. Lorsque l’homme divinise la matière il se tue. Les masses déspiritualisées, dépoétisées sont maudites. Monstrueuses “cafouilleries”, virulentes anarchies cellulaires, vouées dès le chromosome à toutes les cancérisations précoces, leur destin ne peut être qu’une décomposition plus ou moins lente, plus ou moins grotesque, plus ou moins atroce. Les Mystiques ne proviennent d’aucune âme avouable, ce sont les produits honteux de têtes crapautiques, les jus de quelques épileptoïdes, de quelques camouflés satrapes.
Pourquoi vous le dissimuler ? Les filiales de la grande imposture mondiale, de la fantastique “carambouillerie”, où tout ce que nous apportons d’efforts, de valeur, d’espoirs, vient de culbuter et aussitôt tous se complaisent dans l’infection et la charognerie. Éperdus de matérialisme, passionnés de “choses”, de luxe, de pondérable, de raisonnable, de bouffable, de roulable, de vendable, de “ventrable”, la matière nous a muflisés, avilis, banalisés, ahuris, affadis, asservis à en dégueuler de nous connaître. Spirituellement, nous sommes retombés à zéro, atterrants, ennuyeux à périr. Tous nos Arts le prouvent. Depuis la Renaissance, si “mécanisante”, nous rabâchons à peu près, avec quelques futiles variantes, les mêmes éculeries sentimentales (nos dites éternelles valeurs !) Amour ! Re-Amour ! Pas d’Amour ! Plus d’Amour ! La rage du cul sous toutes ses formes : Jalousies… Caresses… Tendresse… Tristesse… Sempiternellement… La hantise “charnaîle”, toute la bandocherie si banalement éjaculatoire travestie mystique ! La dégueulasserie même ? Notre âme ! Toute notre fierté spirituelle ? L’Amour !… Plus d’amour ! Re-encore de l’Amour ! Éperdus d’Amour ! Sans jamais nous lasser, sans même plus y penser. Obscènes, grotesques, très pompeusement, machinalement. Rien qui délivre, qui allègre, rien qui fasse danser l’homme. Vous ne voyez plus que des êtres de pire bassesse, des voués à rien, s’éprendre de tous ces programmes utilitaires forcenés, même travestis “humanitaires”.
Rabelais s’est trompé. La tripe ne mène pas le monde, elle le perd. Maudite soit la tripe ! La France crève de ne penser qu’à sa tripe. Gageure stupide d’attendre la panacée, la civilisation rédemptrice des pires hantés du cœcum, des plus prometteurs recordmen du plus gros étron. C’est folie ! La charogne la plus exaltée, la plus juteuse, la plus ardente en pourriture, la plus copieuse, ne peut faire naître malgré tout que des larves. On peut tenir l’Homme pour extrêmement charognier, cependant, malgré tout, sur la question de l’utilitarisme, les larves le baiseront toujours. Les séducteurs du matérialisme, pour une fois, c’est miracle, ont visé trop bas, en parlant aux hommes. Cela paraît presque impossible ! Un peu trop bas en charognerie, d’où l’abracadabrante faillite de tout le système actuel, démocratique, rationaliste. Supercheries calamiteuses, supercafouilleries, épilepsies de plus en plus exorbitées, hurlantes, obscènes. Faillis ! Crochet ! Vendus ! Barrez-vous ! Hideux ! Assez ! Au bagne ! Désolants cuistres radoteux ! Convulsionnaires ! Prosaïstes époumonés ! Super mufles outrecuidants, la fête est finie ! Geôliers priapiques, bluffeurs, gaffeurs, tyrans périlleux, bourriques, frelons turlupinés, nous en veulent d’une de ces haines pas concevables, pas imaginables. C’est comme de certains oiseaux, on n’entend jamais leurs appels parce qu’ils sifflent beaucoup trop haut, trop aigu, trop strident pour nos oreilles. Ça nous surpasse l’auditif…
Au temps où Ricord enseignait vers 1850, on observait encore dans la clientèle d’hôpital, des syphilis tout à fait somptueuses, des tertiaires mutilantes magnifiques, tous les délabrements de la grande affection. Des vrais spectacles d’amphithéâtre. Voilà l’histoire que l’on raconte à propos de la grande vérole. Ricord se trouvait en clinique, certain jour devant un malade tout particulièrement fadé, sphacélé, délabré de partout, rongé, des bourses, du scrotum. En pleine gangrène. Il lui demande un peu pour voir de sauter, de rebondir, sur place comme ça… Là ! Saute ! Saute mon ami ! Saute encore ! Encore ! Écarte les jambes ! À force de sauter, tout se décroche, tout le paquet, secoué, trop secoué, arraché, tombe à terre. C’est tout pareil pour les nations quand elles deviennent trop pourries. Les chefs nous les font sauter, sursauter, rebondir encore. Jusqu’au délabrement suprême. Tout s’arrache alors, tout se décroche, on balaye. C’est terminé… Un état d’âme ne peut s’acquérir. Rien ne peut modifier, atténuer, exalter le ton, la valeur, la joie d’une âme. Propagandes, éducations, violences, intérêts, souffrances, et même le fameux Amour, n’atteignent pas l’âme. L’âme s’en fout. Le fond d’un homme est immuable. L’âme n’apprend rien, n’oublie rien. Elle n’est pas venue sur la terre pour se faire emmerder. L’âme n’est chaude que de son mystère. Elle y tient, Elle le défend. Elle y tient par-dessus tout, envers et contre tout. La mort qui refroidit tout ne saisit pas toujours l’âme, elle se débrouille.
L’airain, le platine, le diamant ne sont que flexibles, ductiles, capricieuses, très impressionnables substances comparées à l’âme, à l’effroyable immutabilité d’une âme. Rien ne peut l’atteindre. Du premier au dernier souffle la même pauvreté, la même richesse, exactement. Tous les bavardages, toutes les menaces, tous les charmes, tous les subterfuges flanchent, se dissipent devant sa porte, ne pénètrent jamais. Rien ne peut l’appauvrir, rien ne peut l’enrichir, ni l’expérience, ni la vie, ni la mort. Elle s’en va comme elle est venue, sans rien nous demander, sans rien nous prendre. Dans chaque Révolution, vous n’avez jamais compris, admiré les uns comme les autres qu’un genre de Tombola terrible, fantastique, à la vinasse et au sang, où les plus fauves, les plus sournois, les plus vicieux, les plus tueurs, gagnaient à coup sûr. Et pas une trique d’opérette qu’il vous faut ! Non ! Non ! Non ! Du gourdin ! Terrible, impeccable. Le grand dressage, sans pitié, inexorable. L’étrivière féroce, l’assommoir parfait, la trempe absolue pour le mutin, le frondeur, le badin, le causeur, le bel esprit. La volée gouvernementale annihilante, sans réplique, réconciliatrice, rédemptrice, rénovatrice, miraculeuse. Observez un peu les choses. Si vous vous rendez aimable avec un chien, il vous comprendra peut-être, il ne vous mordra peut-être pas. Vous pouvez risquer. Mais avec un homme ? Vous êtes cuit d’avance. Il ne comprend que la violence, le sang, les raclées atroces. Et plus il en reçoit et plus c’est beau. Il ne trouve jamais que c’est trop. La preuve : les guerres !
Que tout s’écroule, mais sans fracas, sans émeute. Les Français de droite comme de gauche, sont conservateurs avant tout, par-dessus tout, ils redoutent les changements sociaux pire que la peste, pire que la guerre. Ne plus retrouver leurs habitudes c’est la fin du monde, pour les Français authentiques, de droite ou de gauche. Le peuple pour les habitudes il est encore pire que les plus naphtalants bourgeois. Une fois l’ouragan passé il se précipite sur les décombres, le Peuple, il sauve tout ce qu’on peut sauver, il ramasse tout, il reprend tout, les pires vacheries, les pires impostures, les pires fariboles, les pires préjugés, toutes les morales les plus crasseuses, il va aux nues que de sottises, il repompe tout ça, il rafistole, il adopte. C’est son sentiment. Pas affranchi pour deux ronds. S’il fait des révolutions, le peuple, ce n’est pas pour se libérer, c’est pour réclamer des Tyrannies plus solides. S’il y a une chose qu’il déteste le peuple, c’est la Liberté. Il l’a en horreur, il ne peut pas la voir. Le Peuple c’est un vrai musée de toutes les conneries des Âges, il avale tout, il admire tout, il conserve tout, il défend tout, il ne comprend rien. Le petit bourgeois ce qui le tracasse, le coagule, le chiffonne énormément c’est la destruction des rentes, la fonte des économies, il ne peut pas s’y faire, ça le dépasse. Ça le démoralise. C’est trop d’escroqueries coup sur coup. Mais ça n’existe, ne dure, ne peut durer sans éclipses, qu’en fonction de notre servitude, de notre ahurissement, de notre débilité, de notre endémique anarchie.
La France est bien faisandée, politiquement bien grotesque, velléitaire, hâbleuse, cafouilleuse, toujours tout près de la faillite, budget jamais en équilibre, docile à tous les ordres bancaires, Jamais de résistance ! Une véritable providence ! Selon l’heure, les circonstances, y a qu’à nous agiter un peu, nous attiser, nous filer encore quelques secousses, un peu de panique, nous trifouiller, nous raviver la pourriture, nous asperger, si c’est le moment, de quelques révulsifs scandales. Et ça repart de plus belle ! Et ça refume ! Ça refermente ! On est de plus en plus pourris ! C’est un plaisir ! Je vous le dis, y a du profit, des pintes de la meilleure humeur à parcourir les journaux, de droite, du centre et de gauche, à s’ébahir, se tamponner, un peu plus encore, sur les façons qu’ils peuvent mentir, trou fignoler, travestir, exulter, croustiller, vrombir, falsifier, saligoter le tour des choses, noircir, rosir les événements selon la couleur des subsides, dérober, pourfendre, trucider, rodomontader, pirouetter, selon l’importance des enveloppes. D’offusqueries en extases, c’est merveille ce qu’ils peuvent éteindre, rallumer, bouillir, congeler l’opinion des truands mornes. La voltige entre les lignes. C’est un régal par exemple la manière qu’ils surpassent autour des mics-macs ! Elle ne nous oublie pas non plus “l’Intelligence” pendant les crises. Elle connaît nos presses, nos radios, comme pas une. Elle décuple tous les effets du mystère, de l’anxiété, par des distributions pépères, à pleines rédactions, corbeilles, de toutes bouleversantes réticences…
Tout y va, confidences, dessaleries, redondances, mille et cent chichis, extrêmement propices à faire perler, bouillir, cailler, rebondir le trèpe. C’est repris par nos larbins de plume, les directeurs, nos ministres, ça se diffuse en nuées si denses, affolantes, que déjà des années d’avance, on ne discerne plus rien du tout des choses des contours, des horreurs. Que c’est plus à travers l’Europe qu’une masse de connards bien transis, de soldats bien inconnus qui déjà tâtonnent la Mort. La presse aux ordres, vogue et frétille après les bobards qu’on lui jette, comme les cabots tortillent, s’acharnent après leur os en caoutchouc. Pendant que les marles s’épuisent, se crèvent pour des morceaux de vent, d’autres fricotent, farcissent, tarabisquent nos restes, ils nous refilent aux arlequins, aux vomissures du destin, en énormes “Bouchées Catastrophe”. La transmutation de toutes les valeurs par dévergondé baratin, sans limite. Tout en œuvre pour que +10 se lise + 1000, que les masses s’y prennent dur comme fer, hurlent aux pullulations divines et crèvent en mirage ! Hors le fatras verbiologique, c’est l’époustouflage vrombissant ! Ce monde est une société anonyme perpétuellement en faillite dont le Conseil d’Administration est toujours réélu par des unanimes enthousiastes, en dépit de la gestion toujours catastrophique. L’homme a le goût du malheur, de la souffrance infinie. Les administrateurs du monde, sont les seuls qui s’enrichissent, sur la misère des États, à coups de faillites.
Leur puissance s’accroît à la mesure des catastrophes. Tout l’or du monde est ainsi raflé périodiquement, à coups de crises, d’inflations, de révolutions et de guerres. L’or en démocratie commande tout, les hommes, les gouvernants, les choses, la loi, les arts, la musique, le cul, l’armée, la vie, la mort, les âmes. Nous ne sommes que des bidoches corvéables, plus ou moins fainéantes, plus ou moins vendables, plus ou moins coriaces, plus ou moins dociles, rassemblés en partis de droite et de gauche comme on va vendre un troupeau de vaches, bien mugissantes le jour de la foire. Les créateurs d’un Parti, de n’importe quel Parti, de droite ou de gauche, n’ont qu’une idée dans la tête, dès le début de leur aventure : “À quel prix que je pourrai les revendre, le moment venu, mes branquignols ?”... Quand ils beugleront assez fort ? C’est tout. Qu’importe la couleur des pelages ! Rouges, verts, jaunes ou résédas ? Ce n’est pas la question. Ce ne sont pas les opinions qui comptent, c’est la force des beuglements et le nombre de bêtes. Un bon troupeau politique, bien fanatisé, bien hurleur, c’est de l’or en barre, qu’est-ce qu’il fabrique le peuple bibineux, pêcheur d’ablettes ? Entre les déluges ? Rien ! Il s’écoute causer, roter, il se fait reluire avec des conneries, des futilités, des babioles. Il compte les verres sur la table… Jamais il ne parle du fond des choses. Jamais. C’est une vraie affaire pour la mort, le bon peuple de France…
Je vous préviens très courtoisement qu’on arrive à la fin. Mon émouvant récapitulatif de toutes les tergiversations imaginables est presque terminé… Question de places, d’emplois, de petites fonctions, de grosses prébendes dans l’industrie, l’artisanat, la presse, les Arts, la médecine, c’est exactement du kif. Les indigènes n’ont plus rien. Ils sont strictement dépouillés, repassés. Le miracle est accompli. Ils n’ont plus qu’une chose à faire pour se rendre plus utiles encore, c’est s’en aller crever ! Moi c’est vers la fin que je triomphe, dans l’envol pathétique, le surpassement, le bouquet ! Je suis de ces auteurs qu’ont du souffle, du répondant, du biscoto. J’emmerde le genre entier humain à cause de mon répondant terrible, de ma paire de burnes fantastiques (et bordel de dieu je le prouve !) Je jute, je conclus, je triomphe, je trempe la page de plein génie… De vous à moi, entre copains, c’est ce qu’on me pardonne pas du tout, à la ronde, ce qu’on ne me pardonnera jamais, jamais, la façon que je termine, que j’achève les entreprises, que je vais au pied comme une reine, à tous les coups. Ils voudraient bien me faire mourir, mes émules, même mes petits élèves, par chagrins, par méchants propos, me faire périr sous les morsures d’une foison de cancrelats, sous les venins d’une pullulation atroce d’aspics effroyablement voyous, martyrivores. Mais ma peau de vache me protège, jusqu’ici j’ai réchappé…