Les femmes laides ne valent rien. Ce sont de ridicules amantes, de désagréables compagnes, de risibles faire-valoir. Les femmes laides ont cet inconvénient majeur par rapport aux belles femmes, c’est précisément qu’elles sont laides.
D’où la supériorité de la beauté sur la laideur chez la femme.
Si les femmes laides sont délaissées, c’est qu’elles le méritent pour la bonne raison que leur laideur est un naturel repoussoir. Ce qui fait la valeur de la beauté, c’est qu’elle répond à des lois injustes qui échappent à notre volonté égalitaire, à notre souci de nivellement, à la standardisation de notre société. Cela fonctionne exactement comme la grâce : elle peut tomber du ciel sur n’importe quelle tête. La beauté d’une femme ne dépend nullement de son bon vouloir mais des coups de dés du Ciel. Ou si on préfère, de la Nature. Et c’est très bien ainsi. Que les ennemis de l’injustice naturelle fassent donc le procès de la Nature et qu’ils rendent d’un coup de baguette magique la justice selon les références humaines… Toutes les femmes seraient belles, hélas ! Et la beauté perdrait du même coup tout ce qui fait son charme.
Ce serait la dictature de la monotonie.
Vivent les femmes laides et tant pis pour elles ! Grâce à leur laideur l’on mesure la valeur inestimable de la beauté.
P.S. : Que les femmes laides se rassurent, j’ai par ailleurs maintes fois fait l’éloge de leur laideur.
Raphaël Zacharie de Izarra
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