PSA : Ce fut presque la ruine…
Si vous avez bonne mémoire, PSA allait plus ou moins bien, mais la famille Peugeot qui détenait 25,2% du capital, a vendu 7% de PSA à General Motors qui a ensuite exigé que PSA stoppe la vente de ses voitures en Iran… ce qui a non seulement détruit toutes les infrastructures Iraniennes de Peugeot, hautement rentables et valorisées quelques milliards… mais a aussi amputé le chiffre d’affaire de PSA de 31,3%… Quel fut donc le pourquoi d’un tel mauvais calcul ?
En cette suite, PSA a annoncé l’arrêt de la production dans son usine d’Aulnay-sous-Bois (93), la réorganisation de son usine de Rennes… et la suppression de 8.000 emplois pour 2014.
Les actions boursières de PSA ont immédiatement dévissé…
– 27 €uros environ en janvier 2011…
– 07 €uros en juillet 2012..
– 05 €uros en juillet 2013
Vous imaginez ?
Vous possédiez 27.000 euros d’actions PSA en janvier 2011… en juillet 2012 vous ne possédiez plus que 7.000 euros… et en juillet 2013 vous n’aviez plus que 5.000 €uros !
Vous avez perdu 25.000 euros… et la France va perdre 50% de son industrie automobile…
Pourquoi ?
Parce qu’il fallait calculer à l’envers, vendre 7% à GM pour les utiliser afin d’acheter des actions Peugeot tombées à 05 euros qui avaient été vendues 27 euros… c’est 54 fois la mise ! En prime cela permet de dégraisser avec un motif solide, imparable, on transfère la fabrication au Mahgreb et dans les nouveaux pays européens ex bloc de l’Est, main d’oeuvre 50% moins chère et moins de contraintes. Passez Muscade !
Les USA sont indéfectiblement amis avec Israël qui possède un arsenal nucléaire militaire (grâce à la France) et craint que l’Iran se nucléarise civilement, exigeant par un intense lobbying et des menaces diverses (!) que l’Amérique joue le chien de garde d’Israël en menaçant l’Europe de représailles funestes si ses pays membres continuent de commercer avec l’Iran… Comme les USA sont une nation hégémonique de cow-boys et gangsters, ils se servent de cette cause, également pour consolider leur empire en ruinant tout ce qui est dans leur chemin menant à une gouvernance mondiale… sauf à jouer le jeu et empocher 54 fois la mise !
C’est tellement grave et fumant que les merdias (aux ordres) n’en publient rien car ils ne comprennent pas ou feignent ne rien comprendre…
Il n’y a que ceux qui croyaient aux valeurs françaises pour leur retraite, qui croient que c’est la fin e la France ! Que nenni, c’est la fin du monde ouvrier français, mais les sociétésy gagnent sous la fausse image de perdre.
La faute à qui ? A la connerie généralisée !
Merci qui ? A ceux qui savent manoeuvrer !
C’est donc vraiment avec le plus grand étonnement que j’ai découvert, le lundi 1er juillet 2013 que le groupe PSA fabriquait des automobiles…
Là j’avoue que je suis tombé des nues. Ils fabriquent visiblement des véhicules… et personne ne m’a rien dit. Je connais pourtant fort bien les filiales qui composent le Groupe PSA :
– Faurecia, le spécialiste en ingénierie et de production d’équipements, dont le chiffre d’affaire a augmenté de 4 milliards en 4 ans.
– GEFCO, le groupe de transport et de logistique dont le chiffre d’affaire de 3 milliards permet de dégager 223 millions de bénéfices chaque année.
– Banque PSA Finance, qui représente 3 % du chiffre d’affaires de 1,8 milliard d’euros, mais 40 % du résultat opérationnel du groupe PSA, dégageant un résultat opérationnel courant de 507 millions d’euros annuels
Je connais aussi les sous-filiales d’Assurance (pourtant discrètes) de Banque PSA Finance : PSA Services Ltd…, PSA Insurance Ltd…, PSA Life Insurance Ltd…, qui sont domiciliées à Malte, sans aucun rapport bien sûr avec le fait que Malte soit un paradis fiscal, mais plus simplement parce qu’il y fait souvent un temps superbe et qu’il est fort agréable d’y aller pêcher au large. Je me souviens même que Banque PSA Finance a réalisé avec succès une émission obligataire à taux fixe d’un montant de 600 millions d’euros le 20 juin 2012, opérée avec diverses banques partenaires : Banca IMI…, BNP Paribas…, Bank of Tokyo Mitsubishi…, HSBC…, Unicredit… et CM-CIC. Tout semble aller bien pour Banque PSA Finance, petit poisson courageux parmi les requins de la finance internationale. ! Le PDG de cette époque : Philippe Varin déclarait même dans le document de synthèse en s’auto-congratulant : Cette deuxième émission en euros de l’année 2012 vient confirmer la capacité de Banque PSA Finance à saisir les opportunités offertes par le marché obligataire et à accéder à la liquidité malgré la forte volatilité des marchés financiers… Je sais que PSA est équipementier, fait de la logistique, est une Banque et un organisme financier. Mais un fabriquant de véhicules, ça j’avoue que je suisse totalement passé à coté. Je sais aussi que la famille Peugeot est la première fortune française (4,4 milliards d’euros via une Holding créée en 1929), résidente en Suisse, puisque plusieurs membres s’y sont installé il y a belle lurette, non pas pour échapper à l’imposition fiscale française (gag !), mais pour la qualité de l’air pur des montagnes helvètes et la beauté paisible et propice à la méditation, des pâturages verdoyants. Comme l’écrivait feu l’écrivain anglais George Mikes : Les Suisses ont su construire un très beau pays autour de leurs hôtels…
Je sais que Philippe Varin, a été promu officier de la Légion d’honneur le 14 juillet 2011 concernant cette affaire, ce qui n’était qu’un début, puisqu’il lui reste l’espoir d’être Grand-croix comme Jean Todt (un type qui savait comment consommer beaucoup de pétrole super vite), ou Grand officier comme Bernard Arnault, (notre plus riche compatriote dont il fallait bien savoir récompenser les 24 milliards de cette époque).
J’ai aussi regardé qui étaient les salariés les mieux payés du Groupe, hors avantages divers à l’époque de cette affaire Iranienne :
– Philippe Varin, Président du Directoire (rémunération : 3 253 700 €)
– Jean-Marc Gales, Direction des marques (rémunération : 1 266 000 €)
– Frédéric Saint-Geours, Direction des Marques (rémunération : 1 266 000 €)
– Guillaume Faury, Directeur Recherche et Développement (rémunération : 1 266 000 €)
– Grégoire Olivier, Directeur Asie (rémunération : 1 362 820 €)
Or, avec un Directoire de gens aussi correctement payés, (preuve est donc faite de leur extrême compétence) était-il véritablement nécessaire de continuer à fabriquer quoique ce soit ? Mais n’ayez pas d’inquiétude, aucun de ces salariés hyper-compétents n’a été heureusement impacté par le nettoyage qui a été fait, j’ai en effet regardé dans le détail le plan salutaire d’épuration sociale et tout allait dans le bon sens :
– 1.400 postes devaient être supprimés dans la recherche et le développement, ce qui était somme toute logique, – 4400 postes allaient être supprimés dans la production ce qui était un véritable soulagement pour le département “Finances et comment faire du Cash” du Groupe PSA.
Philippe Varin était sur la bonne voie, comme le prouve son discours du 15 février 2012 : Nous mettons en place un programme soutenu de management du cash : les mesures d’économie de 800 millions d’euros annoncées en octobre dernier sont complétées pour atteindre 1 milliard d’euros. Par ailleurs, un programme de cessions d’actifs, d’un montant de 1,5 milliard d’euros environ, incluant CITER, est lancé. Il comprend la valorisation d’actifs immobiliers et l’ouverture du capital de Gefco. Notre situation financière reste robuste et sécurisée.
J’ai donc été rassuré, le Groupe PSA continuera à valoriser ses actifs immobiliers et à ouvrir son capital à d’autres organismes financiers, car après l’arrivée dans le capital de PSA du Groupe NATIXIS AM, du Groupe BNP Paribas, de la Banque Barclays, ou du Hedge Fund Templeton Global Advisors, je trouve que le rythme de la financiarisation du groupe laisse franchement à désirer. PSA peut faire beaucoup mieux pour que soient prises les bonnes décisions.
Il est bon de supprimer totalement les dernières velléités industrielles du Groupe pour se concentrer sur la finance, bien plus rentable.
On pourrait par exemple envisager la création d’un département HFT (High Frequency Trading) qui permettrait de spéculer via des filiales opaques dans les paradis fiscaux sur les émissions d’obligations ou d’actions du Groupe… C’est la synthèse des résultats financiers qui nous le dit : Banque PSA Finance dispose d’une structure financière solide grâce à un ratio de solvabilité Bâle II supérieur à 14% et d’une sécurité financière, via des lignes de crédit non tirées et une réserve de liquidité, permettant d’assurer en permanence plus de 6 mois d’activité sans recours à des financements complémentaires…
Bien inspiré, PSA se concentrera désormais j’espère sur le recrutement de traders, d’analystes financiers, de courtiers, de spécialiste en optimisation fiscale et de conseillers en placements off-shores de contrats d’assurance-vie. Augmenter le taux de rentabilité des actionnaires du Groupe en fabriquant des voitures, je me demande bien qui a pu avoir une idée aussi saugrenue chez PSA… Pauvre Peugeot !
Prétextant être aux abois financièrement, le groupe français PSA était soi-disant à la recherche d’un sauveur…, alors que comme défini humoristiquement ci-avant, les profits de la famille Peugeot étaient au Top…
“Pour sauver l’un des deux fleurons de l’industrie automobile française, la famille Peugeot est prête à céder le contrôle de PSA Peugeot-Citroën à un de ses deux partenaires du moment”…, cette pseudo révélation de l’agence Reuters, avait ravivé le spectre d’une faillite possible à laquelle personne n’aurait osé croire il y a deux ou trois ans… d’ou la chute de valeur nécessaire pour les racheter 54 fois moins cher !
Et pourtant, c’est un plan assez pervers… détruire le tissus industriel automobile français en récupérant la fabrication des Peugeot-Citroën dans les usines Opel situées en Allemagne…
La famille Peugeot n’en a cure, elle est grassement payée, avec la menace qu’en cas de refus, PSA agonise… de la balle qu’elle s’est elle même tirée dans le pied en rayant plus de 30% de son chiffre d’affaire Iranien…
PSA ne détient plus que 11% de parts de marché sur le vieux continent alors que ses trois premiers marchés – la France, l’Espagne et l’Italie – traversent une grave crise économique.
Le groupe dépense chaque mois 100 millions d’euros simplement pour se maintenir à flot.
Même si c’est deux fois moins que l’an dernier, PSA reste confronté à un problème de surcapacité de production alors qu’il ne vend pas assez.
La famille Peugeot va tout vendre et General Motors, deuxième actionnaire de PSA à hauteur de 7% depuis la signature d’une alliance industrielle en mars 2012, va tout acheter pour tout délocaliser.
Mais GM est encore plus pervers qu’imaginable….
La semaine dernière, son patron Dan Akerson a rappelé qu’il n’avait actuellement pas l’intention d’injecter de nouveaux fonds dans PSA : Des discussions existent avec General Motors, mais il n’y a pas de projet actuellement….
Du reste, de ce que je comprends, cette charmante famille, essaye de se dégager du secteur industriel pour investir (encore plus) dans la finance dématérialisée. Bah oui, ça rapporte plus et plus vite (vous n’avez toujours pas vu la publicité pour la Banque PSA à la télé ?).
Aussi, Opel-PSA (GM) n’a plus aucun intérêt à employer des gens… ou si peu…, l’automatisation, l’informatique et les robots ont propulsé les seuils de production à des niveaux stratosphériques, ce qui fait qu’ils doivent sortir des centaines de véhicules par jour.
La seule question que ces capitaines d’industries n’ont pas prise en considération, c’est QUI allait acheter leurs véhicules…
Je vous rappelle que d’après mes informations, un véhicule (quel que soit le segment de gamme) coûte 5000 € à la production… et qu’ils nous les vendent 19.000 € ! Ainsi pour aller jusqu’au bout de cette logique productiviste, Audi préfère fabriquer des voitures et les louer quelques mois en leasing pour amortir les fameux 5000 €, puis après récupère les voitures et les stocke sur un parking pour destruction, plutôt qu’ils ne viennent alimenter le marché de l’occasion, aussi bien en pièces détachées que véhicules, et faire baisser les prix…
Avec l’effondrement du marché automobile en Europe, et le remplissage de segment pratiqué par chaque constructeur de véhicule dans le monde, il n’est pas surprenant qu’à la fin de leurs brèves périodes de bail, des véhicules européens (des Audi dans ce cas) soient menées à ce cimetière en Allemagne (100 km au nord de Munich). Cliquez ICI pour visualiser…
Ce parking chaotique est plein de véhicules presque neufs destinés à la destruction pour ne jamais accéder au marché des véhicules comme alternative meilleur marché, mettant en péril le marché des pièces de rechange si chères…
Il semble que la débauche keynésienne ou le creusement d’un trou pour en remplir un autre ait progressé au 21e siècle pour en arriver à construire un véhicule et à l’écraser comme engin d’accroissement de nos économies…
Alors, sachant que dans les prochaines années les robots et l’informatique vont certainement éradiquer totalement la présence humaine dans tous ces secteurs (et booster encore plus la production), je pense qu’il va falloir, comme les Suisses, réfléchir réellement au modèle de société que nous voulons dans le futur.
Car si tous ces gens qui sont mis au chômage n’ont plus de revenus, ils ne pourront plus consommer, ni même payer d’impôts.
Et ne croyez pas qu’ils disparaissent comme le croient tout ces mauvais génies…
Aussi il va falloir anticiper ce qui nous attend… et soit nous libérer du travail de façon vertueuse, soit voir la fracture entre les élites capitalistes et le peuple exacerbé…
Encore une fois, ces quelques pistes de réflexions n’engagent que moi…