Quand on a tout à perdre, on ne sait même plus y penser…
Pour tout casser et tout faire revenir au moyen-âge, il suffit de couper l’électricité… Plus d’électricité, et strictement plus rien ne pourra fonctionner. Plus de lumière, plus d’infos, plus d’essence et de fuel, plus d’internet, plus de téléphone… Plus aucun moyen de rien, plus de bourse, plus de télécommunications, plus de chauffage…, plus d’argent disponible… plus de travail, plus hôpitaux… Plus d’antivols, plus de caisses enregistreuses, plus de poste, plus de télé, plus de radio… plus de frigo ! Plus de transports, camions, autos, trains, bateaux, avions…. Rien ! Sans chauffage, sans argent disponible, sans aucun moyen de transport, sans moyens de communications (ne fusse que pour appeler à l’aide si des pilleurs s’introduisent partout puisqu’il n’y a plus de systèmes d’alarme), sans information, téléphones, radios, TV, internet… sans nourriture… que croyez-vous qu’il aille se passer ? Nos gouvernements (dictatoriaux) ne pourraient même plus nous bassiner de fausses infos pour nous raconter n’importe quoi… Alors ?
Cela ne démontre-t-il pas que nous vivons dans une civilisation qui a peur de tout perdre, une civilisation bâtie sur des châteaux de sable au milieu des marais ? Il fut un temps ou les dinosaures étaient Maîtres du monde, ils ont disparu au profit de petites bestioles quelconques… Nous sommes toutes et tous les nouveaux dinosaures, orgueilleux et hautains, bêtes et méchants, intelligemment cons…
Nous méprisons les bestioles, les pauvres, ceux et celles qui ne vivent de rien, sans électricité, ni téléphone, ni TV, ni internet… Tout comme la vie humaine n’a qu’un temps, tout n’a qu’un temps.
Alors pourquoi nous évertuons nous, toutes et tous, à galvauder ce temps dans des chimères, des croyances religieuses absurdes, des convictions assassines, des politiques qui ne sont que des abêtissements ? Pourquoi les jeunes ne font-ils rien pour réellement rénover et créer, pour changer, plutôt que d’accepter les contraintes, les idées toutes faites et rêvent-ils de se fondre dans la médiocrité citoyenne, d’agiter des drapeaux, des colifichets et de croire que le port ou non d’un foulard est la clé de la félicité ? Nous sommes toutes et tous des bêtes, nous sommes abêtis à la connerie, à l’inutile, nos valeurs sont sans valeurs.
Quelles sont nos idoles, nos transpositions de rêves ? Des footballeurs grassement payés et qui se f… du monde ? Des politicards véreux qui parlent bien des discours écrits par des scribouillards de service ? Des “Stars” lubriques qui chantonnent des conneries en échange de millions de dollars ou d’euros ? C’est ça le monde ? C’est ça notre monde ? Il faudrait quelqu’un pour écrire que nous nous sommes trompés, que cette civilisation ne vaut pas plus que d’autres, que “les valeurs” qu’on inculque aux débiles que nous sommes, ne sont rien d’autre que notre attachement à une négation. Lorsque les gens en seront à ce point, alors peut-être se rendront-ils compte que ceux que nous considérons comme nos ennemis ne sont que des révoltés comme nous pourrions l’être nous-même si nous n’avions plus rien, sauf qu’eux n’ont jamais rien eu, ou alors il y a si longtemps que s’était un autre monde.